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Blancafort (Cher)

Blancafort est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Blancafort
Blancafort (Cher)
L'église de Blancafort.
Blason de Blancafort
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Vierzon
Intercommunalité Communauté de communes Sauldre et Sologne
Maire
Mandat
Pascal Margerin
2020-2026
Code postal 18410
Code commune 18030
Démographie
Gentilé Blancafortais[1]
Population
municipale
1 008 hab. (2020 en diminution de 7,52 % par rapport à 2014)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 32′ 00″ nord, 2° 31′ 53″ est
Altitude Min. 162 m
Max. 261 m
Superficie 64,35 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Aubigny-sur-Nère
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Aubigny-sur-Nère
Législatives Première circonscription
Localisation
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Blancafort
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Blancafort

    Géographie

    Blancafort est située à la limite du Berry et de la Sologne, dans ce que l'on appelle le Pays-Fort, sur la Sauldre.

    La commune faisait partie du canton d'Argent-sur-Sauldre ; depuis 2015, à la suite du redécoupage des cantons du département, elle fait partie du canton d'Aubigny-sur-Nère[2].

    Localisation

    Lieux-dits et écarts

    Urbanisme

    Typologie

    Blancafort est une commune rurale[Note 2] - [4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubigny-sur-Nère, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7] - [8].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55 %), prairies (19,2 %), forêts (15,7 %), zones agricoles hétérogènes (9 %), zones urbanisées (1,1 %)[9].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Blancafort est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Blancafort.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 653 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 639 sont en en aléa moyen ou fort, soit 98 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[12] - [Carte 2].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2006, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[10].

    Histoire

    La commune dépendait jadis de l'abbaye de Saint-Satur et de celle de La Charité.

    Les Templiers et les Hospitaliers

    La commanderie du Fresne, de l'ordre du Temple puis de celui de l'Hôpital, y est créée au XIIe siècle[13].

    Le canal de la Sauldre

    Petit canal de la Sauldre à Blancafort.

    L'idée de construire un canal a été évoquée dès le début du XVIe siècle par Léonard de Vinci. Alors qu'il résidait au Clos-Lucé d'Amboise, il avait imaginé un canal à travers la Sologne, et jeté sur le papier quelques esquisses à ce sujet. Mais cette réalisation dépassait les possibilités techniques de l'époque.

    En 1786, Autroche proposa lui aussi la construction d'un canal pour vivifier la Sologne centrale tout comme Lavoisier qui en 1787 émit cette idée : « L'insalubrité de la Sologne tient à l'imperméabilité de son sol. Pour résoudre ce problème, il faut construire un canal qui traverserait cette région, et ainsi, permettre un écoulement de l'eau ».

    Mais le vrai père du canal de la Sauldre est l'ingénieur et mathématicien Adhémar Barré de Saint-Venant. Lors d'un voyage d'étude en Sologne (1826), il fit une découverte : le marnage. Celui-ci permet l'enrichissement des sols en calcaires puisque la Sologne en est dépourvue. Le canal de la Sauldre pouvait avoir les fonctions suivantes : drainage, irrigation, marnage, transport. Entre et , les crédits alloués permettent de creuser 13 km. Ceux-ci seront malheureusement abandonnés.

    Deux mois après la visite du prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, le , les travaux reprennent, avec pour seul but le transport de la marne de Blancafort à Lamotte-Beuvron. Au total, il mesure près de 47 km de longueur ; sa largeur est de 9,50 m et sa profondeur moyenne de 1,30 m. Il comporte 22 écluses.

    En , le canal est désaffecté. Par un décret-loi du Drainage agricole , il est décidé de supprimer tout crédit d'entretien. Cependant, jusqu'en 1941, un petit trafic persista (bois, cailloux, marne…).

    Dès sa naissance, le canal de la Sauldre semblait condamné, concurrencé tout de suite par la voie ferrée Orléans-Bourges, inaugurée en 1847, puis par les routes agricoles établies sous le Second Empire. Le chaulage et l'emploi des engrais chimiques, plus avantageux et moins coûteux, donnèrent sans doute le coup de grâce.

    Les marnières

    En 1869, l'état acquiert les marnières de Launay, qui se situent à Blancafort, et les concède à des exploitants. Après l'extraction de la marne, celle-ci est vendue aux communes de Sologne pour enrichir leurs sols en calcaire.

    Sur une période de 16 ans (de 1869 à 1885), les marnières de Launay ont fourni 200 000 m3 de marnes. De 1885 à 1900, époque au cours de laquelle le canal a été prolongé de Launay à l’Hospital, Albert Fernault et son frère ont exploité de nouvelles carrières qu'ils ont acquises, tirant en moyenne 30 000 m3 de marnes par an.

    9 bateaux, contenant chacun 50 m3, assurent le transport de la marne. Celle-ci est vendue 1,25 F le m3.

    En 1900, les marnières occupent 40 à 50 ouvriers, rémunérés 0,30 F de l'heure. Les bateliers perçoivent 130 à 160 F par mois.

    Le moulin du Crot

    Les archives de la cure de Blancafort (1605) mentionnent le Moulin du Crot. Ce toponyme apparaît sous la forme « Le grand Croc » sur la carte de Cassini.

    Le moulin du Crot est une construction datant de 1883 pour la première partie de trois étages, 1887 pour la partie habitation, et 1894 pour la partie garage surmonté d'un étage. Ces dates figurent sur les frontons des bâtiments. Une confusion a pu être faite avec le moulin de Launay qui se trouvait tout proche. Ce moulin qui était déjà en ruine à la suite d'un incendie dans les années 1800 pourrait correspondre. Le Grand Croc qui apparaît sur la carte de Cassini n'a rien à voir puisque c'est un lieu situé à quelques kilomètres à l'Est.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1901 M. Testard
    1906 M. Darchy
    21 mai 1922 15 août 1937 Léon Lasne
    Philippe Toubeau de Maisonneuve
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 2008 Philippe Naudet
    2008 En cours
    (au 15 juillet 2020)
    Pascal Margerin DVG Ancien cadre
    Vice-président de la CC Sauldre et Sologne (2014 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[14] - [15]

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[16].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

    En 2020, la commune comptait 1 008 habitants[Note 4], en diminution de 7,52 % par rapport à 2014 (Cher : −3,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1581 1581 3321 1631 2191 3141 2341 3141 359
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4001 4351 4981 5061 5041 6511 7161 6701 680
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7251 7351 6691 4491 4261 4461 4101 2341 122
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    1 0421 0079361 0709919951 0911 1151 140
    2015 2020 - - - - - - -
    1 0641 008-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • Fabrique de pâte feuilletée société François ;
    • Production européenne de volailles (groupe Doux) : 5 000 dindes sont abattues, désossées et conditionnées chaque jour ; maintenant, « Les volailles de Blancafort » ;
    • Blanca-Graphic : vente d'appareils de numérotation.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le musée de la Sorcellerie, situé à 11 km à l'est d'Aubigny-sur-Nère, installé sur 1 200 m2, dans les murs d'une vieille ferme, propose la découverte, pendant une heure environ, de l'univers imaginaire et historique des sorcières. Ce musée est devenu, avec plus de 30 000 entrées par an, un des lieux les plus fréquentés du Cher. Il est fermé depuis septembre 2016, faute de repreneur[21] ;
    • Château de Blancafort, maison forte du XVe siècle, entièrement meublée et habitée. Édifiée au XVe siècle par les Boucard, sur l'emplacement d'une ancienne commanderie qui existait déjà au XIIe siècle[22], puis transformée au XVIIe siècle par la famille de Faucon, cette maison forte au bel appareillage de briques s'élève au bord de la Sauldre, dans un site enrichi par un jardin à la française. On y trouve du mobilier et des tapisseries du XVIIe et du XVIIIe siècle. L'ensemble fait l'objet d'une protection partielle au titre des Monuments Historiques, depuis une inscription à l'inventaire supplémentaire en 1926[23] ;
    • Église Saints-Étienne-et-André, cette église du XVe siècle est dotée d'un clocher-porche. De plan trapézoïdal, évasé par devant et qui s'étrécit vers le haut, il est formé de quatre bigues ou poutres. Celui-ci s'élève à une quinzaine de mètres de haut et est couvert d'ardoise. Cette configuration forme une sorte de gueule ouverte où se trouverait la porte d'entrée de l'église. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1926[24] ;
    • Premier centre géographique de l'euro et monument de l'euro. Le , l'IGN a annoncé officiellement que le centre des 11 pays ayant choisi l'euro était situé à Blancafort aux coordonnées du point : x= 618.952 y=2282.849 représenté par une borne géodésique. Étant donné que celui-ci se situe sur les terres de la ferme La Grande Roche, un monument a été édifié sur les bords du canal de la Sauldre pour symboliser le centre de la zone Euro. Le , avec l'entrée de la Grèce dans la zone euro, c'est Montreuillon qui devint le centre géographique de la zone euro ;
    • Canal de la Sauldre ;
    • Château de l'Hospital-du-Fresne.
    • Le lavoir de Blancafort.
      Le lavoir de Blancafort.
    • Musée de la Sorcellerie.
      Musée de la Sorcellerie.

    Héraldique

    Blancafort
    Blason de Blancafort Blason
    Les armes de Blancafort se blasonnent ainsi :
    Parti : au premier d'azur aux onze besants d'or ordonnés 3, 3, 3 et 2, au second d'argent au cerisier de sinople fruité de gueules, au chef du même chargé d'une étoile de six rais d'or[25].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Alias
    Alias du blason de Blancafort
    Alias du blason de Blancafort
    Parti, au premier de gueules à une corne d'abondance au naturel, au second d'argent à un cerisier (ou un arbre) arraché au naturel, au chef d'azur chargé d'une étoile à six rais d'or.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. 47° 30′ 57″ N, 2° 33′ 05″ E.
    2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes

    Références

    1. Le gentilé de la commune sur habitant.fr
    2. Décret no 2014-206 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Cher
    3. Émile de Toulgoët-Tréanna, « Les commanderies de Malte en Berry », Mémoire de la Société des Antiquaires du Centre, vol. XXXIV,‎ , p. 218-234, lire en ligne sur Gallica.
    4. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. « Les risques près de chez moi - commune de Blancafort », sur Géorisques (consulté le )
    11. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    12. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    13. Voir l'article sur le château pour des précisions sur l'histoire féodale
    14. « À Blancafort, Pascal Margerin se lance dans une dernière campagne pour les municipales : Pascal Margerin, 56 ans, retraité du médico-social et maire (divers gauche) de Blancafort depuis 2008, veut rempiler pour un troisième mandat », Le Berry républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    15. « Il a été élu maire à l’issue du conseil municipal d’installation : Pascal Margerin entame son troisième mandat à la tête de la commune. Il s’est entouré de quatre adjoints », Le Berry républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    16. Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    21. Pas de baguette magique pour le Musée de la Sorcellerie ?, Mag'Centre, 22 août 2016
    22. https://monumentum.fr/chateau-hospital-du-fresne-ancienne-commanderie-templiers-pa18000024.html
    23. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA18000024
    24. Notice no PA00096651, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    25. « Blason… », sur armorialdefrance.fr.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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