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Barrage de Petit-Saut

Le barrage de Petit-Saut est un barrage hydroélectrique français situé dans le département de la Guyane entre les communes de Sinnamary et de Saint-Élie.

Barrage de Petit-Saut
Barrage de Petit-Saut, 2011.
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
Coordonnées
5° 03′ 43″ N, 53° 03′ 00″ O
Cours d'eau
Objectifs et impacts
Vocation
Date de mise en service
1994
Barrage
Type
Barrage-poids en béton compacté au rouleau
RĂ©servoir
Nom
Lac de Petit Saut (d)
Volume
3,5 kmÂł
Superficie
365 km²
Longueur
16 km
Centrale(s) hydroélectrique(s)
Nombre de turbines
4 x 29 MW
Type de turbines
Puissance installée
116 MW
Production annuelle
560 GWh/an (thĂ©orique)
Irrigation
Surface irriguée
560 ha
Localisation sur la carte de la Guyane
voir sur la carte de la Guyane

Aspects énergétiques

De 1976 Ă  1983, les besoins en Ă©nergie estimĂ©s par EDF en Guyane ont augmentĂ© de 180 % (de 59 Ă  164 GWh). Il s'agissait d'accompagner une forte dĂ©mographie (ex : ~ 2,9 % en 2000), et des projets Ă©nergivores tels que TĂ©lĂ©diffusion de France ou le Centre spatial guyanais (CSG). Et, avec notamment le dĂ©veloppement de la climatisation Ă©lectrique, la consommation d’électricitĂ© a encore augmentĂ© depuis (10 %/an) avec environ 460 GWh en 2002 selon le World Factbook de la CIA, 2005.

C’est donc pour rĂ©pondre Ă  cette hausse de la consommation Ă©nergĂ©tique de la population que le barrage a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© par EDF en 1994. Actuellement, il permet de fournir les deux tiers des besoins en Ă©lectricitĂ© du territoire guyanais selon l’énergĂ©ticien. InstallĂ© sur le fleuve Sinnamary, il actionne quatre turbines Kaplan 35 MVA, pour une puissance installĂ©e de 116 MW et une production annuelle de 560 GWh. Construit par l’entreprise Vinci construction, il se situe Ă  50 kilomètres de Kourou et 110 kilomètres de Cayenne[1] - [2].

Situation géographique et description

Vue d'une partie du lac
Le barrage du Petit Saut,
vue vers le sud-ouest

Ce barrage est situĂ© Ă  la confluence du moyen Sinnamary, l'un des grands fleuves guyanais, et d’un cours d’eau mineur (la crique CĹ“ur Maroni), Ă  près de 60 km avant l'estuaire.

Le site a Ă©tĂ© choisi en raison d'un goulot naturel favorable Ă  un barrage (5° 03′ 45″ N, 53° 02′ 46″ O). Il permet Ă  EDF de produire de l'Ă©lectricitĂ©, grâce Ă  un dĂ©bit moyen (vers 1994/1995) d'environ 270 m3/s. Les turbines du barrage produisent l'Ă©lectricitĂ© de Cayenne et de son agglomĂ©ration, de Saint-Laurent-du-Maroni, de Kourou et du Centre spatial guyanais ainsi que des autres villes de la rĂ©gion cĂ´tière.

Berges du lac artificiel du barrage EDF de Petit-Saut en décembre 1995.

Son lac de retenue, d'une surface d'environ 365 km² (environ 16 km de long sur 19 km de large), est le plus grand de France[3], soit plus de trois fois la ville de Paris.

Sa profondeur atteint 35 m et son volume environ 3,5 milliards de m3 (Huynh et al 1997) pour un temps de rĂ©sidence de l'eau estimĂ© Ă  5-6 mois[4].

Histoire

La construction de ce barrage-usine hydroĂ©lectrique de type poids en bĂ©ton compactĂ© au rouleau (BCR) de 47 mètres de hauteur, avec 740 mètres de longueur en crĂŞte crĂ©ant une retenue de 3,5 milliards de m3[5] et de superficie 310 km2 en forĂŞt tropicale et d'une usine Ă©quipĂ©e de quatre groupes Kaplan d'une puissance totale de 116 MW [5] aurait mobilisĂ© environ 2,7 milliards de francs[5].

Après une phase d'études, les travaux ont commencé en 1989 (en 1987 pour la route, en 1991 pour le barrage de retenue, sous la conduite de Michel Robino[5] comme chef d'aménagement) et se sont terminés en 1994, suivis de quelques aménagements destinés à réoxygéner l'eau.

EDF a également dû faire faire une longue tranchée (coupe rase) dans la forêt primaire guyanaise pour conduire, via une ligne à haute tension, l'électricité vers le réseau électrique guyanais.

Avec une capacitĂ© de 116 MW, la centrale hydroĂ©lectrique du barrage a produit en 1999 environ 47 % de l’électricitĂ© de toute la Guyane[6].

Diverses études d'état des lieux ont été faites avant la mise en eau, avec le MNHN, l'INRA, et l'ORSTOM (devenu IRD en 1998) notamment, par exemple sur l'ichtyofaune, après le choix du site, n'ayant donc pas influencé le positionnement du barrage[7].

Projets d'exploitation des bois ennoyés

Certains bois ennoyés en profondeur, en zone anoxique, peuvent être très bien conservés[8].

Après d’autres candidats (qui ont abandonné ce projet) deux entreprises (Voltalia et Triton) pourraient avant 2020-2021, couper, remonter et utiliser les bois submergés du barrage[9]. Voltalia alimenterait sa centrale électrique de Kourou avec, et Triton produirait du bois de palissades et de mobilier extérieur[9]. Les autorisations administratives (environnementales notamment) sont fin 2017 en cours de traitement[9].

L’ONF et l’une des principales ONG régionales (la SEPANGUY) pensent que ce ne peut être fait sans impacts environnementaux, mais qu’il faut aussi tenir compte des effets positifs attendus (moins de méthane et de putréfaction dans l’eau, et donc moins de méthylmercure toxique produit ; « Petit-Saut aurait été, sur vingt ans, six fois plus polluante qu'une centrale de fuel de puissance équivalente » selon la SEPANGUY. Pour son étude d’impact, Triton a commandé une étude sur les oiseaux concernés au Groupe d'étude et de protection des oiseaux de Guyane (Gépog)[9].

Impacts environnementaux

Arbre mort noyé émergeant de l'eau. Les branches desséchées sont tombées, et toutes ses épiphytes sont mortes, sauf quelques-unes (broméliacées en général, capables d'accumuler l'eau de pluie). Peu de champignons sont présents sur le bois mort, ce qui est inhabituel en climat tropical, mais s'explique ici par une exposition forte aux ultraviolets (directs et réverbérés par l'eau) par le fait que l'atmosphère au-dessus du lac est paradoxalement très sèche (les arbres morts n'évapotranspirent plus, et le bois sèche au soleil et sous l'action du vent).
Sur les nouveaux rivages, une bande d'arbre meurt alors que l'eau monte, car à cette hauteur, les arbres n'appartiennent pas à des essences adaptées à la submersion de leurs racines.
Nouvelle lisière et rideau d'arbres morts en lisière de la forêt grise morte noyée (ici en décembre 1995).
Système de réoxygénation de l'eau, installé en aval du barrage pour lutter contre les phénomènes d'anoxie

Dans le cadre des mesures compensatoires et de suivi (de cinq ans avant que le barrage soit terminĂ©, et jusqu'Ă  sept annĂ©es après au minimum), la zone du barrage abrite un laboratoire dit « Laboratoire Environnement de Petit Saut (HydrĂ©co) » chargĂ© du suivi de nombreux paramètres environnementaux liĂ©s au barrage. Le suivi est effectuĂ© avec EDF[10]

Parmi les six grands fleuves de Guyane, c'est le Sinnamary dont les poissons et les sédiments sont les plus pollués par le mercure (BRGM 2007), à cause de l'orpaillage légal (ex site de Saint Elie) ou illégal[11] et à cause de la formation de méthyl mercure dans l'eau anoxique du barrage (depuis sa mise en eau) [12] - [6].

Il faut plusieurs décennies pour mieux appréhender les impacts du barrage[13]. Les données du laboratoire environnement pourront y contribuer.

Le barrage ne s'est pas rempli aussi vite que prévu, probablement en raison d'une sous-estimation non pas de la pluviométrie mais de la capillarité qui tend à freiner la descente de l'eau dans le bassin versant, ou peut-être à la suite de la mort de millions d'arbres par noyade (ce qui a entraîné la suppression de leur évapotranspiration et par suite une modification importante du micro-climat de la vallée inondée).

Lors de la construction du barrage, et compte tenu de la taille de la forĂŞt Ă  inonder, il n'a pas Ă©tĂ© procĂ©dĂ© Ă  la dĂ©forestation du site, contrairement Ă  ce que les NĂ©erlandais avaient fait pour certains barrages du Suriname voisin. Or ces forĂŞts croissent très lentement mais abritent une biomasse considĂ©rable[14]. On a estimĂ© que la biomasse de forĂŞt primaire immergĂ©e Ă©tait Ă©quivalente Ă  environ 8 millions de tonnes de carbone (litière comprise)[15].

Comme cela avait déjà été observé sur d'autres barrages, au Brésil notamment, il s'est ensuivi une forte dégradation de la qualité de l'eau[16], sur la zone inondée mais aussi en aval[17] du barrage, en raison de la fermentation et décomposition de la matière organique immergée et de la diminution de l'hydrodynamisme[15]. Le barrage a ainsi modifié la turbidité de l'eau, avec des effets biologiques mesurables et observés jusqu'à l'estuaire[18] et dans son bouchon vaseux. Comme dans d'autres cas d'estuaires situés en aval de barrages en zone tropicale[19], on observe notamment des modifications de salinité, du taux d'oxygène dissous, et la quantité de matière organique transportée [20], perturbé les caractéristiques physicochimiques[21] - [22], l'hydrochimie[23] et l'écosystème aquatique du Sinnamary, au-delà du seul fait de la fragmentation écologique qu'il a induit [24] - [25] - [26] - [27].

Certaines espèces végétales rarissimes ont été impactées, avec des stations irrémédiablement détruites lors de la mise en eaux comme Turnera rupestris[28].

Émissions de gaz (carbonique, sulfurés, méthane...)

Une partie de la matière organique piégée sous l'eau s'est décomposée et a absorbé une partie de l'oxygène de l'eau ce qui a provoqué des rejets de sulfure d'hydrogène, de dioxyde de carbone et de méthane[29] (puissant gaz à effet de serre), par diffusion de la surface de l'eau vers l'air et par effervescence (bullage).
Cette pollution, ainsi que l'anoxie associée a tué de nombreux poissons et d'autres organismes (aquatiques ou de la ripisylve) dès la mise en eau. Elle a aussi contribué à une émission significative de gaz à effet de serre (méthane)[30]

Pour amoindrir l'effet sur l'environnement, en plus des mesures compensatoires initialement prévues, EDF a dû apporter des modifications au barrage afin de réoxygéner[31] l'eau. Les mesurers ont diminué la hauteur de chute d'eau de m et le rendement de la retenue de 15 %.
Un seuil artificiel (« seuil métallique à deux lames déversantes successives ») a permis de remonter le taux d'oxygène en aval[15]. Ce dispositif a été calculé (hauteur de chute, épaisseur de la lame déversante, dimensionnement du bassin de réception des chutes, dispositifs d'éclatement de la lame d'eau) pour optimiser le dégazage et l'oxygénation de l'eau. Il a été positionné dans le canal de fuite à une centaine de mètres à l'aval du barrage principal, hors du niveau des crues et de manière à ne pas créer d'obstacle supplémentaire dans le Sinnamary.

Même au moment du pic de pollution, grâce à la pluviométrie régionale très élevée, une couche d'eau pluviale plus oxygénée persistait en surface, permettant à certains poissons de survivre, mais une forte odeur sulfurée était perceptible en aval du barrage.

Au fur et à mesure de la minéralisation de la matière organique du sol, les émissions diminuent (le maximum d'émission aurait été atteint vers 1995. Le bois immergé ne se décompose ensuite qu'extrêmement lentement, surtout pour les bois durs, dans une eau très anoxique en profondeur). La qualité des eaux du réservoir s'étant améliorée au fil des années, EDF a pu diminuer (deux fois, mais de manière réversible) la hauteur de chute du seuil artificiel, en conservant une teneur en oxygène dissous d'au moins 2 mg/l à « Pointe Combi » en aval (taux minimal imposé par la préfecture) à ce point.

Ces Ă©missions (mĂ©thane, CO2 et hydrogène sulfurĂ©) ont Ă©tĂ© suivies[32] sur quelques points de mesure durant 2 ans après le dĂ©but de la mise en eau (janvier 1994 qui a submergĂ© 300 km2 de forĂŞt). Une partie des gaz Ă©tait dissipĂ©e dans l'air en aval du barrage, une autre restait en solution et Ă©tait emportĂ©e par le courant vers l'estuaire. Selon l'Ă©tude faite lors de la mise en eau, les Ă©missions de mĂ©thane ont atteint 800 t/j en fĂ©vrier 1995, et le CH4 dissous dans la colonne d'eau a atteint Ă  cette Ă©poque 14 mg par litre. Ce mĂ©thane oxydĂ© dans l'eau par les microbes[33] - [34] a consommĂ© d'Ă©normes quantitĂ© d'oxygène dans le lac, mais aussi dans la rivière en aval du barrage. Les Ă©missions totales de CH4 et CO2 ont Ă©tĂ© estimĂ©es par des modèles, de mĂŞme que la perte de carbone du rĂ©servoir depuis la mise en eau[35].

Le méthane et l'oxygène dissous font encore l'objet d'un suivi épisodique[36].

Impact sur la flore aquatique

Trois phases successives de modification des dynamiques de population ont été observées dans le lac artificiel.

  1. Durant la mise en eau, les captures de poissons ont rapidement augmentĂ© mais au dĂ©triment de la diversitĂ© spĂ©cifique, avec espèce dominant largement le peuplement[13] ; Plus en aval, le dĂ©bit du fleuve a Ă©tĂ© considĂ©rablement rĂ©duit le temps du remplissage (3 ans environ) avec intrusion d'eau salĂ©e beaucoup plus profondĂ©ment Ă  l'intĂ©rieur des terres Ă  partir de l'estuaire[37] - [38]. La diminution des apports d'eau douce a pu avoir des effets jusque dans les mangroves littorales proches ou celles de l'estuaire, or ces mangroves jouent un rĂ´le fondamental de protection du trait de cĂ´te, mais aussi de nourricerie et abris pour de nombreuses espèces de poissons[39].
  2. Durant les 2 annĂ©es qui ont suivi, après avoir Ă©tĂ© très affectĂ©es par le manque d'oxygène et Ă©tĂ© confinĂ©es en surface les captures sont restĂ©es stables mais la diversitĂ© des espèces (richesse spĂ©cifique) continuait Ă  diminuer ; deux espèces seulement constituant l'essentiel des captures[13] ;
  3. 4 ans après la mise en eau, le volume de poissons capturĂ© a lui aussi diminuĂ©, alors que la composition spĂ©cifique Ă©voluait fortement[13].

Ces phases ont été observées dans d'autres grandes retenues en zone tropicale[13]. Un impact complémentaire du mercure n'est pas impossible, car les barrages d'Amérique du Sud ont souvent facilité l'accès de zones éloignées aux chercheurs d'or.

Plus en aval, dans le fleuve et l'estuaire, les dynamiques de population, de migration et de recrutement de larves peuvent être affectées par les modifications écologiques dues au barrage [40] - [41] (mais aussi aux orpailleurs dont les impacts en termes de pollution mercurielle et de turbidité sont considérables).

Rejets ou accumulation de mercure

Le mercure, utilisé par de nombreux orpailleurs de Guyane pour amalgamer l'or, est pour partie lessivé par les cours d'eau, ou rabattu par la pluie (pour les vapeurs de mercure). Une partie s'accumule dans les dépressions et tout particulièrement dans le réservoir, en amont du barrage.

De plus le socle amazonien, souvent ferrallitique est naturellement riche en mercure[42] (huit fois plus en moyenne qu'en France mĂ©tropolitaine) et il est en Guyane environ 10 fois plus chargĂ© en mercure qu'en Europe[12]. Le mercure libĂ©rĂ© par le traitement aurifère du sol aux lances Ă  eau, très volatil en climat Ă©quatorial et tropical, est Ă©galement source de pollution de l'air, des brumes, des pluies, de l'eau et des sĂ©diments.
Ce mercure « naturel » (libĂ©rĂ© par l’homme dans ce dernier cas) s'ajoute aux très importantes quantitĂ©s introduites par l'homme dans le processus de l'orpaillage pour amalgamer l'or, et en grande partie Ă©vaporĂ© par les orpailleurs (quantitĂ© cumulĂ©e estimĂ©e Ă  300 tonnes selon le BRGM). Les techniques d'orpaillage gĂ©nèrent une forte turbiditĂ© de l’eau et une re-sĂ©dimentation dans les zones de ralentissement du courant et tout particulièrement dans le rĂ©servoir en amont des turbines du barrage.

Le CNRS a montrĂ© que le rĂ©servoir de Petit-Saut se comportait comme un immense « rĂ©acteur chimique et biochimique » favorisant l'oxydo-rĂ©duction d'une faible partie du HgII en Hg0 volatil (processus photochimiques, chimiques et bactĂ©riens) et surtout la production de monomĂ©thylmercure MMHg dans la couche anoxique de la colonne d'eau (absence quasi totale d'oxygène au-delĂ  de m de profondeur et jusqu'Ă  35 m dans le barrage). Le monomĂ©thylmercure regroupe espèces complexĂ©es Ă  la fois par un ligand de mĂ©thyle et un ligand minĂ©ral (i.e. CH3-Hg-X). Il est beaucoup plus toxique que le mercure minĂ©ral (Hg) et très bioaccumulable dans la chaĂ®ne alimentaire. De plus, Ă  la diffĂ©rence d'autres mĂ©taux, il se concentre notamment dans les muscles des mammifères, oiseaux ou poissons (parties les plus consommĂ©es).

Plus précisément, le cycle naturel du mercure est profondément altéré par plusieurs processus qui cumulent leurs effets :

  • la photorĂ©duction[6].
  • la dissolution / prĂ©cipitation des oxyhydroxydes et des sulfures de fer[6].
  • la sorption /dĂ©sorption en surface des particules des sĂ©diments ou en suspension dans l'eau[6].
  • l'augmentation du recyclage vers l’atmosphère Ă  partir de l'eau[6], « A l’interface air / eau, les exports en mercure de la retenue excèdent de 50 % le dĂ©pĂ´t atmosphĂ©rique »[6].
  • l’activitĂ© mĂ©thylante des bactĂ©ries[6]
    Dans l'eau privĂ©e de son oxygène, les bactĂ©ries sulfato-rĂ©ductrices mĂ©thylent facilement le mercure et le rendent plus toxique et très biodisponible. Selon le CNRS, en profondeur, et en aval du barrage, le mercure est prĂ©sent sous sa forme mĂ©thylĂ©e la plus dangereuse Ă  des taux d'environ 25 % du mercure total (0,3 Ă  0,5 ng/l), soit 25 fois plus qu'en amont de la retenue oĂą le MMHg dĂ©passe rarement 1 % du mercure total. Muresan a montrĂ© (2006) que ce MMHg est principalement produit Ă  deux endroits : dans la chemocline et Ă  l’interface benthique ; « Elle atteint pour l’ensemble de la retenue 8,1 moles a-1 soit un taux de mĂ©thylation de 0,06 % j-1. On estime que la retenue exporte vers l’estuaire du Sinnamary 13,5 moles a-1 de MMHg alors qu’elle n’importe que 5,4 moles a-1 »[6]. Ce mercure est emportĂ© par le Sinnamary jusqu'au rĂ©seau trophique de l'ocĂ©an Atlantique qu'il va durablement contaminer (avec bioconcentration chez les carnivores et nĂ©crophages [43].

En 1997 le CNRS/PEVS a lancĂ© un programme de recherche interdisciplinaire « Mercure en Guyane Â». Dans ce cadre, 3 sites sont suivis près du barrage ; l'un reprĂ©sentatif d'un cours d'eau local normal (crique Courcibo), un autre dont les caractĂ©ristiques Ă©cologiques et hydrologiques sont typiques de cette rĂ©gion, mais touchĂ© par l'orpaillage sur son bassin-versant (criques Leblond) et un troisième en aval de la retenue, sur le Sinnamary lui-mĂŞme [43].

La bioamplification joue un rĂ´le prĂ©pondĂ©rant et conduit Ă  des concentrations de mercure dans le tissu musculaire des poissons carnivores/piscivores Ă©levĂ©es, voire très Ă©levĂ©es, par rapport Ă  la norme de l'OMS (0,5 mg/kg, pds frais), alors que les niveaux de contamination de la colonne d'eau sont extrĂŞmement faibles, de l'ordre du ng/L [43].

Les analyses ne montrent pas de différence dans les deux sites-témoins, mais une très forte augmentation des taux de mercure en aval de la retenue de Petit-Saut, dans l'eau, et dans les poissons (largement au-dessus des normes, avec des risques pour la consommation humaine, comme on l'a déjà montré lors d'étude sur les communautés amérindiennes wayana du Haut-Maroni). Ces taux élevés de mercure sont sans doute dus à l'anoxie du milieu qui favorise les bactéries sulfato-réductrices qui méthylent le mercure en le rendant non seulement plus toxique, mais beaucoup plus assimilable [43].

Effets différés dans l'espace

En raison des facteurs de perturbations décrits ci-avant, ils peuvent avoir lieu en aval et en amont du barrage ;

  • en amont, Ă  cause des effets diffĂ©rĂ©s dans le temps de l'insularisation Ă©cologique et de la fragmentation forestière (Ă©tudiĂ©e par le CNRS et le musĂ©um Ă  partir de la station scientifique de Saint-Eugène[44], sur le bord de la rivière Koursibo, l'un des nombreux affluent du Sinnamary[45]) induite par la montĂ©e de l'eau, et Ă  cause de la difficultĂ© de remontĂ©e pour les espèces aquatiques (migratrices ou non) ;
  • et en aval pour les effets distants dans l'estuaire[46] et mĂŞme en mer, liĂ©s au mercure, ou aux modifications physico-chimiques et Ă©cologiques du Sinnamary[47]. L'estuaire dynamique est le second rĂ©acteur chimique du fleuve, alimentĂ© par les eaux encore trop anoxiques du barrage. Un fort gradient rĂ©dox associĂ© Ă  un recyclage important des matières organiques en suspension augmentent encore la formation de mercure mĂ©thylable, tout en dopant les bactĂ©ries sulfatorĂ©ductrices (qui mĂ©thylent le mercure). Cet estuaire dynamique exporte 60 % plus de MMHg qu'il n'en importe : 27 contre 17 moles a-[6]. Une partie du mercure peut Ă  nouveau passer dans l'air[48].

Des effets hydromorphologiques peuvent se faire sentir le long du cours du fleuve, mais aussi plus en aval avec d'éventuelles modifications de la sédimentation dans les mangroves ou bancs de vase[49] - [50] - [51] - [52].
Les flux de méthane et de CO2, deux gaz à effet de serre important, ont changé, de la zone du barrage à l'estuaire (on sait que les estuaires jouent un rôle important, au niveau notamment du bouchon vaseux [53]. À cause du mercure, des espèces situées en haut de la pyramide alimentaire, telles que le dauphin de Guyane (Sotalia guianensis) qui fréquente les estuaires et la mer ou les fleuves (selon la sous-espèce concernée), pourraient être très affectées.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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RĂ©glementation

  • Le dĂ©cret relatif Ă  la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de la Guyane a Ă©tĂ© publiĂ© au Journal officiel le 1er avril 2017 (au moment d'un mouvement social de grande ampleur) il prĂ©sente les grandes orientations Ă©nergĂ©tiques de la rĂ©gion Guyane de 2017 Ă  fin 2023.

Notes et références

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