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Azawad

L'Azawad ou Azawagh, Ă©galement orthographiĂ© Azaouad ou AzaouĂąd (en tamazight : ⎰┣⎰┓⎷, Azawad[3], de l'origine berbĂšre AzawaÉŁ), est un territoire presque entiĂšrement dĂ©sertique situĂ© dans le Nord du Mali recouvrant des zones saharienne et sahĂ©lienne, dont les Touaregs rĂ©clament l'indĂ©pendance, qu'ils ont proclamĂ©e en 2012. Le territoire est le plus souvent appelĂ© « Nord du Mali » ou par anglicisme « Nord-Mali ». Le mot azawad est un mot signifiant « zone de pĂąturage » et dĂ©rive du mot tamasheq Azawagh. Le gouvernement du Mali considĂšre le simple emploi de cette dĂ©nomination comme sĂ©ditieux[4] - [5]

Azawad [1]

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Drapeau de Azawad
Drapeau de l'Azawad.
Image illustrative de l’article Azawad
L'Azawad, selon le MNLA, en vert, avec le sud du Mali en gris foncé.
Administration
Statut politique Territoire malien depuis 1960, contrÎlé par le MNLA depuis 2011
Capitale Gao[1](jusqu'au [2])
Gouvernement
- Conseil transitoire
Gouvernement provisoire : Conseil transitoire de l'État de l'Azawad[1], non reconnu
Bilal Ag Acherif[1]
DĂ©mographie
Population 1 295 000 hab. (2009)
DensitĂ© 1,6 hab./km2
Langue(s) Parlées : touareg, arabe, songhaï, peul, tadaksahak,français
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 16° 16â€Č nord, 0° 03â€Č ouest
Superficie 822 000 km2
Divers
Fuseau horaire UTC +0, heure d'été non-observée
Indicatif téléphonique 223
Devise Unité-Justice-Liberté (fr)
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    Étymologie

    « Azawad » écrit en tifinagh.

    Azawad est un mot d'origine touarĂšgue, utilisĂ© aussi par les arabophones, qui signifierait littĂ©ralement « le territoire de transhumance »[6] ou « la terre de transhumance » et qui vient du mot touareg Azawagh. L'appellation touarĂšgue et arabe correspond Ă  peu prĂšs Ă  la notion française de « pĂąturage ». Depuis 1990 et l'utilisation de ce mot pour dĂ©signer les rĂ©gions nord du Mali, les habitants peuvent ĂȘtre appelĂ©s les Azawadis (au fĂ©minin Azawadies) mais on trouve parfois Azawadiens et Azawadiennes. En tifinagh, l'alphabet traditionnel et historique berbĂšre, « Azawad » s'Ă©crit « ⎰┣⎰┓⎷ ».

    GĂ©ographie

    L'Azawad et l'espace culturel du Grand Maghreb.

    La vallĂ©e fossile du Sahara central s'appelle en tamacheq « Azawa » (« le plat ») qui a une superficie de 380 km2, toute comprise dans la seule rĂ©gion de Tombouctou, entre la ville d’Araouane et les salines de TaoudĂ©ni.

    Carte des différentes conceptions de la zone d'autodétermination revendiquée, seule la partie située au nord du fleuve Niger est majoritairement arabo-berbÚre.

    La délimitation du territoire de l'Azawad n'est pas clairement définie et varie selon les auteurs. La zone de transhumance des Touaregs est située au nord du fleuve Niger, dans son acception la plus réduite, mais certains Touaregs l'étendent également au sud du fleuve.

    Dans son acception rĂ©duite, le support gĂ©ographique de la rĂ©gion se limite Ă  un erg qui se trouve entre Tombouctou et Araouane. Il est plus petit que l’Adrar des IfĂŽgas (Ă  l’est de Tombouctou), et que l’immense KhnĂąchĂźch entre Araouane et les mines de sel de Taoudeni.

    L’AzaouĂąd est un erg, assez petit, de 382 km2, au nord de Tombouctou, qui contient de nombreux gisements prĂ©historiques. C'est Ă©galement un « Ă©vĂšnement » saisonnier, une « expĂ©dition » qui emprunte depuis des siĂšcles toujours la mĂȘme route pour aller rĂ©colter des plaques de sel dans les mines de sel de Taoudenni, via l’oasis et les puits d’eau d’Araouane (Ă  550 km au nord) et les ramener Ă  Tombouctou.

    [réf. nécessaire]

    Mohamed Tiessa-Farma MaĂŻga distingue deux zones, selon que l’on se place d’un point de vue gĂ©ographique (il s’agit alors de la « bande centrale au relief dunaire et caillouteux situĂ©e en pleine zone aride au nord de Tombouctou et de la boucle du Niger », soit un dĂ©sert qui s’étend sur plus de 800 km dont une centaine habitable) et d’un point de vue gĂ©opolitique (« tenant essentiellement du discours » et qui couvre alors une zone plus large)[7].

    Pour les mouvements de la rĂ©bellion touarĂšgue, l’Azawad couvre les trois rĂ©gions du Nord du Mali : celles de Gao, de Tombouctou et de Kidal et une partie de la rĂ©gion de Mopti voir ville_de Douentza jusqu'Ă  Kona[8].

    Climat

    Touaregs dans l'environnement désertique (Sahara) de l'Azawad.

    Au nord, l'Azawad est bordĂ© par l'AlgĂ©rie, Ă  l'est par le Niger et Ă  l'ouest par la Mauritanie. L'Azawad est intĂ©gralement situĂ© dans le Sahara, mais sa partie sud marque une transition avec la zone sahĂ©lienne. Les prĂ©cipitations annuelles moyennes sont infĂ©rieures Ă  127 mm.

    Villes principales

    Les principales villes de l'Azawad incluent :

    • Tombouctou (54 453 habitants en 2013)[9], situĂ©e sur le fleuve Niger est une commune du Mali. Elle est surnommĂ©e « la ville aux 333 saints » et « la perle du dĂ©sert ». Son nom viendrait du tamasheq Tin (ou Tim), qui signifie « puits » ou « lieu », et de Bouctou, nom donnĂ© Ă  la femme prĂ©sente Ă  l'arrivĂ©e des Touaregs, gardienne d'un puits, et qui dĂ©signerait une personne originaire d’Essouk (un peu au nord de Kidal), ce qui donne « le lieu de Bouctou »[10] ;
    • Gao (65 919 habitants, d'aprĂšs la Commission nationale de la coopĂ©ration dĂ©centralisĂ©e)[11], fondĂ©e au VIIe siĂšcle au temps de l'Empire songhaĂŻ, elle fut la capitale de leur empire jusqu'Ă  sa conquĂȘte par les Saadiens aprĂšs la bataille de Tondibi. L'invasion saadienne de 1591 a largement dĂ©truit la ville qui recĂšle toujours des vestiges archĂ©ologiques de premier plan tel le tombeau des Askias ;
    • Kidal (25 617 habitants), est situĂ©e Ă  350 km au nord de Gao au cƓur de l'Adrar des Ifoghas. Pendant longtemps cette zone Ă©tait interdite, du fait de la prĂ©sence d'un bagne militaire. Kidal connaĂźt un essor trĂšs rapide, ce qui entraĂźne des problĂšmes d'Ă©quipements et de disponibilitĂ© de l'eau ;
    • MĂ©naka (20 702 habitants) ;
    • Gossi (17 000 habitants), est situĂ©e Ă  180 km au sud de Gao au cƓur du Gourma.

    Relief

    Guelta dans l'Adrar des Ifoghas.

    L'Azawad englobe le massif montagneux de l'Adrar des Ifoghas qui s'Ă©tend sur 250 000 km2. Ce massif est jonchĂ© d'empilements granitiques sous forme de blocs trĂšs Ă©rodĂ©s. Les vallĂ©es y sont larges et peu encaissĂ©es. En tamasheq, adrar signifie montagne. Quant au mot ifogha, il vient du clan aristocratique touareg Kel Ifoghas qui exerce depuis plusieurs gĂ©nĂ©rations un rĂŽle politique prĂ©dominant dans la rĂ©gion.

    L'Adrar des Ifoghas est un lieu prisé pour le trek grùce à ses nombreuses gueltas et un important patrimoine de gravures rupestres. Ces gueltas sont des plans d'eau temporaires ou pérennes, sans écoulement apparent (aréisme) : des mares qui subsistent aprÚs la crue dans les lits des oueds ou des « piscines naturelles » dans la roche en place[12] - [13] - [14].

    Histoire

    Berceau des Touaregs

    Écritures tifinaghs anciennes, site des gravures rupestres d'IntĂ©deni prĂšs d'Essouk au Mali.

    À Essouk, dans l'Adrar des Ifoghas, se trouve un important site de gravures rupestres, datĂ© de 6000 av. J.-C. Devenue une citĂ© caravaniĂšre du commerce transsaharien, elle prospĂšre entre le IXe et XIIe siĂšcles, Ă  cette pĂ©riode les migrations de BerbĂšres ont constituĂ© le fond de son peuplement : groupes Lemta et Houara (les palĂ©o-berbĂšres) suivis par d’autres, comme les « pasteurs hamites », les Kel Tadamakat, et ceux venus plus tard d'Oualata ou du Maroc. Dans ce creuset d’Essouk s’est cristallisĂ©e et s'est dĂ©veloppĂ©e la culture touareg avant d’essaimer Ă  l’intĂ©rieur du Mali et dans les contrĂ©es voisines du Niger et de l’AlgĂ©rie. Dans cette zone se trouvent de nombreuses gravures anciennes en tifinagh[15].

    PĂ©riode d'influence de l'empire du Ghana dans sa composante sud-saharienne

    Routes caravaniùres transsahariennes au Moyen Âge.

    Empire du Ghana

    ConquĂȘte de Gao et Tombouctou

    L'Empire saadien.

    En 1591, le sultan marocain Ahmed al-Mansur Saadi entend profiter de l'instabilitĂ© Ă  la tĂȘte de l'Empire songhaĂŻ, il mobilise une armĂ©e de 30 000 hommes et marche vers Gao. À Tondibi, il affronte et bat l'armĂ©e d'Askia Ishaq II, forte de 40 000 hommes. Cette dĂ©faite aboutit Ă  la conquĂȘte de Gao et de Tombouctou qui deviennent alors le pachalik marocain de Tombouctou et de Gao, les MaghrĂ©bins (Maures et Touaregs) parviennent ainsi Ă  s'Ă©manciper de la tutelle songhaĂŻ et plus largement de la domination des États ouest-africains prĂ©coloniaux.

    L'autoritĂ© saadienne s'effrite rapidement au dĂ©but du XVIIe siĂšcle et l'Azawad se retrouve aux mains de divers groupes locaux, les Marocains ne gardant l'autoritĂ© que sur quelques villes situĂ©es sur les rives du Niger, passant elles-mĂȘmes Ă©pisodiquement sous contrĂŽle touareg.

    Les Bambaras finissent par s'imposer dans la partie sud, le long du fleuve Niger, alors que les Touaregs finissent par soumettre l'ancien pachalik tout en gardant le contrĂŽle du dĂ©sert plus au nord. La rĂ©gion de la boucle du Niger passe aux mains des Peuls au dĂ©but du XIXe siĂšcle puis des Toucouleurs, la partie dĂ©sertique demeurant sous contrĂŽle ininterrompu des Touaregs jusqu'Ă  la conquĂȘte française.

    Colonisation française

    « Nous avons l’honneur de vous dĂ©clarer trĂšs sincĂšrement une fois de plus que nous voulons rester toujours français musulmans avec notre cher statut privĂ©. Nous vous affirmons notre opposition formelle au fait d’ĂȘtre compris dans un systĂšme autonome ou fĂ©dĂ©raliste d’Afrique noire ou d’Afrique de Nord. Nos intĂ©rĂȘts et nos aspirations ne pourraient dans aucun cas ĂȘtre valablement dĂ©fendus tant que nous sommes attachĂ©s Ă  un territoire reprĂ©sentĂ© forcĂ©ment et gouvernĂ© par une majoritĂ© noire dont l’éthique, les intĂ©rĂȘts et les aspirations ne sont pas mĂȘmes que les nĂŽtres. C’est pourquoi nous sollicitons votre haute intervention Ă©quitable pour ĂȘtre sĂ©parĂ©s politiquement et administrativement et le plus tĂŽt possible d’avec le Soudan français pour intĂ©grer notre pays et sa rĂ©gion Boucle du Niger au Sahara français dont nous faisons partie historiquement et ethniquement. »[16]

    PremiÚre partie de la lettre du 30 mai 1958 adressée au général de Gaulle par Mohamed Mahmoud Ould Cheikh, cadi de Tombouctou, signée par 300 chefs touaregs et maures.

    La pĂ©nĂ©tration coloniale française se fait en suivant le fleuve SĂ©nĂ©gal et le fleuve Niger, depuis l'ocĂ©an Atlantique en allant vers l’est. Tombouctou est conquise en 1894 et Gao en 1899. Le territoire de l'Azawad est alors intĂ©grĂ© au Soudan français qui sera une composante de l'Afrique-Occidentale française. Le [16], les Touaregs et les Maures de l'Azawad demandent Ă  ne pas faire partie du processus d'indĂ©pendance ouest-africain Ă  travers une pĂ©tition signĂ©e par 300 chefs locaux et portĂ©e par le cadi de Tombouctou Mohamed Mahmoud Ould Cheikh[16]. La France est alors en pleine crise institutionnelle qui prend fin avec le retour du gĂ©nĂ©ral de Gaulle le . Cette pĂ©tition est portĂ©e Ă  la connaissance des autoritĂ©s françaises par une lettre adressĂ©e au gĂ©nĂ©ral de Gaulle le [16]. Les responsables touaregs et maures soulignent leur incompatibilitĂ© avec les sociĂ©tĂ©s subsahariennes et demandent Ă  ĂȘtre intĂ©grĂ©s au Sahara algĂ©rien (l'AlgĂ©rie, contrairement Ă  une colonie comme l'Afrique-Occidentale française, Ă©tant assimilĂ©e alors Ă  un ensemble de dĂ©partements français). Cette demande est ignorĂ©e par le prĂ©sident français.

    LĂ©opold SĂ©dar Senghor et Modibo KeĂŻta seront les artisans de la fĂ©dĂ©ration du Mali, regroupant les colonies françaises du SĂ©nĂ©gal, du Soudan français (dont l'Azawad), de la Haute-Volta (futur Burkina Faso) et du Dahomey (futur BĂ©nin). La fĂ©dĂ©ration est crĂ©Ă©e en janvier 1959, mais dĂšs le mois de mars, le Dahomey et la Haute-Volta se retirent. En mai 1959, de Gaulle reçoit Modibo KeĂŻta et reconnaĂźt l’indĂ©pendance de la fĂ©dĂ©ration du Mali, qui sera proclamĂ©e le . Durant l’étĂ©, des dissensions internes entraĂźnent l’éclatement de la fĂ©dĂ©ration du Mali. Le 20 aoĂ»t 1960, le SĂ©nĂ©gal proclame son indĂ©pendance. AprĂšs l'Ă©chec de la fĂ©dĂ©ration du Mali, la rĂ©publique du Mali correspondant Ă  l'ancien Soudan français devient indĂ©pendante le , l'Azawad est alors intĂ©grĂ© dans ce nouvel État indĂ©pendant. L'autoritĂ© malienne y remplace l'autoritĂ© française.

    RĂ©bellions touaregs

    À partir de l'indĂ©pendance du Mali, l'Azawad est le terrain de nombreux conflits opposant l'armĂ©e malienne Ă  ceux qui sont gĂ©nĂ©ralement appelĂ©s « rebelles touaregs ». Ces derniers rĂ©clament l'autodĂ©termination de l'Azawad. En 1963, trois ans aprĂšs l'indĂ©pendance du Mali, Ă©clate la premiĂšre rĂ©bellion touarĂšgue. Elle fut trĂšs durement rĂ©primĂ©e par l'armĂ©e malienne qui alla jusqu'Ă  envoyer ses avions bombardiers mater la rĂ©volte[17]. Le pays est alors sous contrĂŽle de Modibo KeĂŻta. Le mouvement fut Ă©galement trĂšs affaibli par les sĂ©cheresses des annĂ©es 1970. En 1990, deux ans aprĂšs la crĂ©ation du Mouvement populaire de libĂ©ration de l'Azawad, a lieu une insurrection. Cela aboutit Ă  la signature des accords de Tamanrasset en 1991 et du pacte national en 1992.

    En 2006, une nouvelle insurrection a lieu, aboutissant aux accords d'Alger, signĂ©s le 4 juillet 2006[18]. L'incapacitĂ© de l'État malien Ă  imposer son autoritĂ© sur les grands espaces peu densĂ©ment peuplĂ©s de l'Azawad a favorisĂ© le grand-banditisme et les activitĂ©s terroristes telles AQMI. L'Azawad est progressivement devenue une plateforme de trafics en tous genres, de drogue notamment[19]. Ainsi, le 5 novembre 2009, un vieux cargo Boeing en provenance du Venezuela avait pu atterrir entre Gao et Kidal, rempli de cocaĂŻne[20]. Cette rĂ©gion sert Ă©galement de base de repli Ă  AQMI, qui finance ses opĂ©rations en interceptant une partie du flux de drogue mais aussi au moyen de prises d’otages[21]. Une troisiĂšme source de revenus pour AQMI et les autres groupes rebelles basĂ©s dans la rĂ©gion du Nord-Mali est constituĂ©e de donations de la part de diverses organisations et gouvernements Ă©trangers, dont ceux des États gaziers du golfe Persique. Ainsi, de nombreux mĂ©dias Ă©trangers ont relevĂ© la prĂ©sence d’employĂ©s d’organisations non-gouvernementales qataries dans l’Azawad en 2012, dans le cadre de vives tensions entre les forces rebelles et le gouvernement malien. Selon Radio France internationale, ces employĂ©s auraient apportĂ© une assistance financiĂšre, matĂ©rielle et logistique aux forces rebelles[22]. Cette assistance proviendrait aussi directement de la part du gouvernement du Qatar. Ainsi, Roland Marchal, chercheur au Centre d'Ă©tudes et de recherches internationales de sciences politiques Ă  Paris, affirme que des forces spĂ©ciales qataries se seraient rendues dans l’Azawad en 2012 pour entraĂźner des recrues des forces rebelles[23].

    C'est dans ce contexte d'exaspĂ©ration azawadie et d'impuissance malienne qu'a lieu l'insurrection de 2012. DĂ©but 2012, une nouvelle insurrection est dĂ©clenchĂ©e par le Mouvement national pour la libĂ©ration de l'Azawad (MNLA) qui rĂ©clame l’indĂ©pendance de la zone couvrant intĂ©gralement les trois rĂ©gions du Nord du Mali (celles de Kidal, de Tombouctou et de Gao). Cette insurrection est menĂ©e dans un premier temps conjointement puis sĂ©parĂ©ment avec le mouvement salafiste Ansar Dine — qui veut imposer la charia — et l'organisation terroriste Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). En mars 2012, un coup d'État militaire Ă  Bamako renverse le prĂ©sident malien Amadou Toumani TourĂ©, ce qui prĂ©cipite la dĂ©sorganisation de l'armĂ©e et aboutit Ă  son dĂ©sengagement de la zone situĂ©e au nord du fleuve Niger, Ă  l'occupation du territoire par le MNLA et les mouvements islamiques. Le 6 avril, le MNLA proclame unilatĂ©ralement l'indĂ©pendance de l'État indĂ©pendant de l'Azawad[1]. Cette « prĂ©tendue dĂ©claration d'indĂ©pendance » a Ă©tĂ© immĂ©diatement rejetĂ©e par l'Union africaine[24] et par la CommunautĂ© Ă©conomique des États de l'Afrique de l'Ouest[25], et l'indĂ©pendance de l'Azawad n'est pas reconnue par la communautĂ© internationale[26] - [27].

    Le 26 mai 2012, aprĂšs trois semaines de nĂ©gociations Ă  Gao, le MNLA annonce sa fusion avec le groupe islamiste Ansar Dine. Les deux mouvements annoncent ĂȘtre parvenus Ă  un accord pour dĂ©clarer l'Azawad « État indĂ©pendant ». Ils doivent par ailleurs constituer une armĂ©e commune chargĂ©e de sĂ©curiser le territoire pour le peuple de l'Azawad « dans toute sa diversitĂ© ». L'Ă©ventuelle soumission des peuples de l'Azawad Ă  l'application de la charia sera incertaine, et si oui dans quels termes juridiques, politiques et sociaux, dans le cadre d'un État dĂ©clarĂ© islamique dĂ©sormais, et non plus laĂŻc. À Gao et Tombouctou, le 25 mai au soir de la signature, l'accord a Ă©tĂ© accueilli par des tirs en l'air. Ainsi le MNLA et Ansar Dine mettent leurs forces en commun pour former le Conseil transitoire de l'État islamique de l'Azawad[28].

    « Le mouvement Ansar Dine et le MNLA proclament leur auto-dissolution dans l'Azawad. Les deux mouvements crĂ©ent le Conseil transitoire de l'État islamique de l'Azawad », selon le protocole d'accord entre le mouvement indĂ©pendantiste et le groupe islamique[29].

    Cependant, le 29 mai 2012, le MNLA exprime son dĂ©saccord, le document final ayant Ă©tĂ© modifiĂ© aprĂšs la signature. Le diffĂ©rend porte notamment sur l'ajout Ă  l'insu du MNLA de l'application de la « charia » dans le nouvel Azawad[30]. Le 1er juin, il dĂ©nonce l'accord au nom de sa « ligne rĂ©solument laĂŻque »[31]. Le 7 juin, le MNLA dĂ©voile le Conseil transitoire de l'État de l'Azawad (CTEA) formĂ© de 28 membres et ayant comme prĂ©sident Bilal Ag Acherif.

    L’investiture d’Ibrahim Boubacar KeĂŻta Ă  la prĂ©sidence du Mali en septembre 2013 a lieu pendant une accalmie temporaire[32]. Le mois suivant, les attaques des groupes rebelles reprennent, et en novembre, deux journalistes français sont enlevĂ©s puis Ă©gorgĂ©s par des membres d’AQMI[33].

    En juillet 2014, la France met officiellement fin Ă  l’opĂ©ration Serval. Elle est remplacĂ©e par l’opĂ©ration Barkhane, qui associe aux forces françaises des soldats mauritaniens, burkinabĂ©s, nigĂ©riens et tchadiens[34].

    AprĂšs l’échec d’un nouveau cessez-le-feu en fĂ©vrier, un accord de paix est enfin conclu entre les rebelles et le gouvernement malien en mai 2015, Ă  la suite d'une mĂ©diation internationale.

    En avril 2016, l’explosion d’une mine tue trois soldats de l’armĂ©e française. À cette date, 3 500 soldats français sont toujours engagĂ©s dans l’Azawad et sa rĂ©gion[35].

    Lors d'une ConfĂ©rence d’entente nationale, organisĂ©e du 27 mars au 2 avril 2017 Ă  Bamako, une synthĂšse des Ă©changes a Ă©tĂ© Ă©tablie qui indique, concernant l’Azawad, que ce nom de territoire renvoie Ă  « des rĂ©alitĂ©s culturelles, historiques et gĂ©ographiques », et ne peut faire l’objet « d’aucune revendication ». Ceci n'a pas suffit Ă  mettre fin Ă  toutes les revendications. En fin d'annĂ©e 2017, une photo a suscitĂ© de multiples rĂ©actions sur les rĂ©seaux sociaux, rĂ©unissant sur le clichĂ© Oumou TourĂ©, ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, et Aminatou Walet Ag-Bibi, prĂ©sidente des Femmes de l’Azawad, portant un foulard aux couleurs du MNLA. La photo a Ă©tĂ© prise Ă  Bamako aux Assises des femmes du Mali pour la paix[36].

    DĂ©mographie

    Selon le recensement de 2009, la rĂ©gion de Gao compte 544 120 habitants, la rĂ©gion de Tombouctou 681 691 habitants, la rĂ©gion de Kidal 67 638 habitants, soit pour les trois rĂ©gions environ 1,3 million d'habitants[37]. La population appartient Ă  diffĂ©rentes ethnies : Peuls, SonghaĂŻs, Touareg et l'ensemble Maures-Arabes-Berabiches-Kountas.

    En 1950, la zone était comprise dans l'Afrique-Occidentale française. Le recensement colonial de 1950[38] (diagrammes ci-dessous) montre que Touaregs, Maures et Sonrhaïs constituaient déjà l'écrasante majorité de la population de la zone.

    Économie

    Secteur primaire

    • Élevage

    Secteur tertiaire

    L'Azawad possÚde deux villes inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO : Tombouctou et Gao. Celui-ci est gravement mis en péril par les destructions systématiques opérées à Tombouctou depuis le par les islamistes du mouvement Ansar Dine, contre les tombeaux des saints musulmans et les mosquées de la ville[39].

    L'Adrar des Ifoghas est une région prisée pour le trek mais a beaucoup souffert de la présence d'AQMI.

    Il en est de mĂȘme pour les gravures rupestres proche d'Essouk vieilles de plus de 5 000 ans et pour les ruines mĂ©diĂ©vales d'Essouk.

    Les festivals de musique touarÚgue tels le Festival d'Essouk et le Festival au désert sont également des atouts important en termes de tourisme culturel.

    L'Azawad possÚde ainsi un potentiel touristique majeur trÚs favorable à son rayonnement culturel mais est victime de la présence de groupes terroristes ainsi que de son image d'instabilité.

    Transport

    RĂ©seau routier

    Le réseau routier de l'Azawad est pour l'essentiel composé de pistes.

    RĂ©seau fluvial

    Le fleuve Niger est le plus grand fleuve d'Afrique de l'Ouest et le troisiĂšme d'Afrique par sa longueur aprĂšs le Nil et le Congo. L'explication la plus probable est que le nom Niger provienne du touareg Γer n ÉŁeren (« Fleuve des fleuves ») abrĂ©gĂ© en nÉŁer et qui est en usage le long des rives Ă  Tombouctou. Selon certaines conceptions, le fleuve Niger marque la frontiĂšre sud de l'Azawad. Il passe prĂšs des villes de Gao et Tombouctou et joue un rĂŽle important pour l'Ă©conomie du pays.

    Transport aérien

    AĂ©roport de Tombouctou.

    Culture

    Femme touareg du Mali en tenue traditionnelle.

    Les fondements culturels de l'Azawad sont intimement liĂ©s au Sahara et aux Ă©tendues dĂ©sertiques du territoire. Le dromadaire, « vaisseau du dĂ©sert » tient une place particuliĂšre. Les femmes touareg se couvrent rarement le visage, mais le chĂšche traditionnel des hommes n'en rĂ©vĂšle que les yeux. Les Touaregs sont presque exclusivement monogames. Les Touaregs portent traditionnellement une sorte de long vĂȘtement souvent nommĂ© takakat (en Ă©toffe de coton nommĂ© « bazin ») et un chĂšche, appelĂ© taguelmoust (tagelmust en tamasheq) ou encore « turban ». Le chĂšche est une grande piĂšce de tissu qui s’enroule sur la tĂȘte pour se protĂ©ger des rigueurs climatiques.

    Langues

    Le sonraï, le peul, l'arabe et le tamasheq sont les langues maternelles de leurs ethnies respectives. Elles prédominent dans la partie des régions de Gao de Kidal et de Tombouctou[40]. Le français et l'arabe sont deux langues utilisées dans l'enseignement et l'administration.

    Patrimoine zootechnique

    Chiot de race Azawakh couché dans le désert.

    Les conditions désertiques ont conduit à l'apparition d'un patrimoine zootechnique particuliÚrement adapté à la vie des Touaregs. Cette derniÚre repose fortement sur le pastoralisme nomade, les animaux d'élevage sont donc l'élément vital de la société touarÚgue.

    La race bovine Azawak est une variété de zébu spécifiquement développée au fil des siÚcles par les Touaregs. C'est une race mixte productive en viande et en lait. Elle est particuliÚrement adaptée au milieu aride et est trÚs résistante à la chaleur.

    Le dromadaire de race Azawak, est un animal endurant et adapté à la course. C'est une race de couleur claire à l'allure élancée. Ce dromadaire est l'animal mythique de l'Azalaï et des caravanes transsahariennes. Le dromadaire de race Rgueïbi, utilisé par les Maures, plus grand que le dromadaire Azawak, est moins rapide mais trÚs productif en lait.

    L'Azawakh, aussi appelé lévrier touareg ou sloughi touareg, est utilisé pour la chasse, sa rapidité lui permettant de se lancer aisément à la poursuite des antilopes et à la capture des oiseaux au vol. Il est également utilisé pour la garde. Léger, trÚs fin, grand et élancé, il peut atteindre des vitesses approchant les 70 km/h. Il a été exporté récemment dans les pays occidentaux pour ses performances dans les cynodromes. Il est reconnu par la Fédération cynologique internationale depuis 1981[41].

    Gastronomie

    La gastronomie de la rĂ©gion est assez variĂ©e mais demeure mĂ©connue. Outre les fruits sauvages et les « recettes de grand-mĂšres » ou de cultivateurs, les plats et mets les plus fameux sont : l’alabadja, le fakohoye, le goussoum, le khamadraza, l’chider ou le done, le gasso, le widjila, l’almarga mafĂ©, le chorba, le goundeye et l’aliwa chez les Touareg, appelĂ© moni ou seri chez les Songhais, etc.

    Musique

    La musique tient une place importante dans la culture touarĂšgue. Le blues touareg est Ă  l'origine la musique des ishumars, gĂ©nĂ©ration de Touaregs ayant subi la sĂ©cheresse et l'exil. C'est une musique empreinte de nostalgie (en tamasheq, Assouf). Les prĂ©curseurs de ce style musical sont Abdallah ag Oumbadougou au Niger et Ibrahim ag Alhabib, Alhassane ag Touhami et Entayaden au Mali. Ce style musical engagĂ© porte souvent les revendications du peuple touareg pendant la rĂ©bellion touarĂšgue des annĂ©es 1990 ce qui lui a valu d'ĂȘtre interdit par les gouvernements maliens et nigĂ©riens. Aujourd'hui, les accords de paix ont Ă©tĂ© signĂ©s et c'est en lĂ©gendes vivantes qu'ils donnent des concerts dans leur pays, dans le monde entier pour les membres du groupe Tinariwen et pour Abdallah.

    Plusieurs festivals ont lieu chaque année dans l'Azawad, dont notamment le Festival d'Essouk appelé également Les Nuits sahariennes d'Essouk, dans la premiÚre quinzaine de janvier, et le Festival au désert qui se tient au mois de janvier à Essakane.

    Outre la musique ishumar, l'Azawad recÚle d'autres musiques ancestrales ou modernes parmi lesquelles les isswat, chalo, holo horey, takamba, tehardante, et la flûte peulh qui réunissent toutes les appartenances sociales et toutes les ethnies.

    Des danses sacrées sont pratiquées et beaucoup de musiques traditionnelles disparaissent petit à petit par manque de politique de préservation.

    Patrimoine architectural

    Le tombeau des Askia, est une structure pyramidale édifiée par l'Empereur du Songhaï Askia Mohamed en 1495[42]. Il est situé à Gao et a été inscrit en 2004 sur la liste du patrimoine mondial[42].

    La vieille ville de Tombouctou est classée sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO, cependant durant premiers jours de juillet 2012, sept des mausolées de la ville jugés impies par des combattants d'Ansar Dine ont été détruits par ces derniers[43] - [44].

    Notes et références

    1. DĂ©claration d'indĂ©pendance de l'État indĂ©pendant de l'Azawad.
    2. Ville reprise par les troupes françaises et maliennes depuis cette date.
    3. « Mouvement national de libération de l'Azawad », sur Mouvement national de libération de l'Azawad, Mouvement national de libération de l'Azawad (consulté le ).
    4. Bakary Sogodogo, « Mali : un enseignant « expatrié » sommé de quitter le pays », sur Afrique Acualité, .
    5. Bokar Sangaré, « Au Mali, un tabou nommé Azawad », Le Monde, 11 décembre 2017.
    6. « Rebelles touaregs. Pourquoi nous reprenons les armes », Courrier International, – note : Azawad signifie « territoire de la transhumance ».
    7. Mohamed Tiessa-Farma Maïga, Le Mali : de la sécheresse à la rébellion nomade, éditions L'Harmattan, 1997 (ISBN 2738459846), p. 53-54.
    8. Voir notamment le Pacte national conclu entre le gouvernement de la RĂ©publique du Mali et les mouvements et fronts unifiĂ©s de l'Azawad consacrant le statut particulier du Nord du Mali : « Les dispositions du prĂ©sent Pacte sont applicables dans le Nord du Mali appelĂ© 6e, 7e et 8e rĂ©gions par le gouvernement et Azawad par les Mouvements et Fronts unifiĂ©s de l’Azawad ». - « Pacte national conclu entre le gouvernement de la RĂ©publique du Mali et les mouvements et fronts unifiĂ©s de l'Azawad consacrant le statut particulier du Nord du Mali », sur humacom.typepad.com, (consultĂ© le ).
    9. « MALI. Le maire de Tombouctou : « Il n'y a plus rien ! » », sur Le Nouvel Observateur.
    10. « D’oĂč vient le nom de Tombouctou ? », Jeune Afrique, 15 octobre 2006.
    11. « Appui au développement des capacités de la commune urbaine de Gao dans le cadre de son projet d'assainissement intégré », sur cncd.fr.
    12. R. Coque, GĂ©omorphologie, Éd. Armand Colin, 1977, p. 211.
    13. F. Joly, Glossaire de gĂ©omorphologie, Éd. Armand Colin, 1997.
    14. J. Tricart & A. Cailleux, Le Modelé des régions sÚches. Traité de géomorphologie. T. IV, éd. SEDES, Paris, 1969, p. 305.
    15. « Le Tifinagh, la singularité berbÚre gravée dans le temps », sur Sudestmaroc.com, (consulté le )
    16. Edmond Bernus, Nomades et commandants : administration et sociĂ©tĂ©s nomades dans l'ancienne AOF, Éditions Karthala, 1993, page 225 - Lettre du 30 mai 1958 adressĂ© au gĂ©nĂ©ral de Gaulle par Mohamed Mahmoud Ould Cheikh, cadi de Tombouctou, signĂ© par 300 chefs locaux.
    17. Institut des Nations unies pour la Recherche sur le Désarmement (UNIDIR) - R. Poulton & I. ag Youssouf , La Paix de Tombouctou : gestion démocratique, développement et construction africaine de la paix, octobre 1998, Nations unies, chapitre 2 : « Crise économique et sociale au Nord Mali », page 28.
    18. « Dans le Nord du Mali, les Touaregs du MNLA lancent un nouveau dĂ©fi armĂ© Ă  l'État », lemonde.fr, 25 janvier 2012.
    19. Une zone immense et incontrĂŽlable aux confins du Sahara
    20. « Un avion s’écrase au Mali aprĂšs avoir acheminĂ© de la cocaĂŻne », RFI, 17 novembre 2009.
    21. « Les sources du financement des bandes armĂ©es au Sahel », Compagnie MĂ©diterranĂ©enne d’Analyse et d’Intelligence StratĂ©gique, 2013.
    22. « Le rÎle du Qatar et du Croissant-Rouge qatarien, au nord du Mali, en question », Radio France internationale - Afrique, 2 novembre 2012.
    23. « Au Mali, le Qatar investit dans le djihadisme », Marianne, 6 juillet 2012.
    24. « L'Union africaine « rejette totalement » la déclaration d'indépendance du Nord-Mali », lepoint.fr, .
    25. Déclaration de la commission de la CEDEAO à la suite de la déclaration d'indépendance du nord du Mali par le MNLA.
    26. « Mali, le MNLA touareg proclame l'indépendance du Nord », Le Nouvel Observateur.
    27. « Mali, Les Touaregs stoppent leurs opération », Le Figaro.
    28. RFI, 27 mai 2012 au matin.
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    30. L'Obs, « Nord du Mali: fusion bloquĂ©e entre rĂ©bellion touareg et groupe islamiste », L'Obs,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    31. « Mali : le MNLA dénonce l'accord de fusion avec les islamistes d'Ansar Dine », L'Expression, 1er juin 2012.
    32. « Mali : Ibrahim Boubacar Keïta officiellement président ce mercredi », Radio France internationale, 4 septembre 2013.
    33. « Des islamistes proches d'Aqmi revendiquent le meurtre des journalistes de RFI », Le Journal du Dimanche, 6 novembre 2013.
    34. « Avec les soldats de l'opĂ©ration Barkhane, au cƓur de la lutte anti-terroriste au Sahel », France 24, 31 aoĂ»t 2015.
    35. « Les dates clĂ©s de l’intervention française au Mali », La Croix, 13 avril 2016.
    36. Bokar SangarĂ© et Bokar SangarĂ©, « Au Mali, un tabou nommĂ© Azawad », Le Monde,‎ (lire en ligne)
    37. Résultats provisoires du Recensement général de la population et de l'habitat 2009.
    38. Viviana Paques, Les Bambara, page 6, Monographies ethnologiques africaines, 15 juin 2005, Ă©ditions L'Harmattan (ISBN 9782747586160).
    39. « Mali : aprÚs les mausolées, les islamistes s'en prennent à une mosquée de Tombouctou », article de Libération du 2 juillet 2012.
    40. Carte de la répartition ethnique du Mali.
    41. [doc] Le standard officiel de la race sur le site de la Fédération cynologique internationale.
    42. Tombeau des Askia, site de l'UNESCO.
    43. « Mali, integralisti distruggono una moschea a Timbuctu », sur La Repubblica, .
    44. « Destruction des mausolées de Tombouctou : un « crime de guerre » selon la CPI », sur Le Monde, .

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Pierre Boilley, Les Touaregs Kel Adagh : dĂ©pendances et rĂ©voltes : du Soudan français au Mali contemporain, Paris, Karthala, 1999.
    • AndrĂ© Bourgeot, Les sociĂ©tĂ©s touarĂšgues. Nomadisme, identitĂ©, rĂ©sistance, Paris : Karthala, 1995.
    • HĂ©lĂšne Claudot-Hawad, Touaregs. Apprivoiser le dĂ©sert, Paris : Gallimard, 2002 (Collection DĂ©couvertes Gallimard ; Cultures et sociĂ©tĂ© ; no 418).
    • Dominique Casajus, Gens de parole. Langage, poĂ©sie et politique en pays touareg, Paris, La DĂ©couverte, 2000.
    • Jeanne Pottier, LĂ©gendes touareg, Fernand Sorlot, Paris, 1943 (prĂ©face de RenĂ© Pottier).
    • Issouf ag Maha, Touareg du XXIe siĂšcle, photographies Catherine et Bernard Desjeux Ă©ditions Grandvaux, 2006, 200 p. (ISBN 2-909550-44-3).
    • Dictionnaire touareg-français, Paris, Imprimerie nationale, 1951-1952 4 tomes (rĂ©Ă©dition L'Harmattan, 2005).
    • Les RĂ©bellions touarĂšgues d'Anne Saint-Girons, Ibis Press Ă©diteur, 2008 et Artelittera en 2011.
    • E. Bernus, « Azawad », EncyclopĂ©die berbĂšre, vol. 8, Edisud, 1990, p. 1206-1207.

    Articles connexes

    Liens externes

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