Accident du submersible Titan
L'accident du submersible Titan se produit lors d'une plongée dans les eaux internationales de l'océan Atlantique Nord au large de Terre-Neuve (Canada).
Accident du submersible Titan | |||
Modélisation 3D du Titan en début de plongée. | |||
Caractéristiques de l'accident | |||
---|---|---|---|
Date | |||
Type | Disparition | ||
Causes | Implosion | ||
Site | Océan Atlantique Nord | ||
CoordonnĂ©es | 41° 46âČ 00âł nord, 50° 14âČ 00âł ouest | ||
Caractéristiques de l'appareil | |||
Type d'appareil | Sous-marin de tourisme | ||
Compagnie | OceanGate | ||
Lieu de destination | Ăpave du Titanic | ||
Passagers | 4 | ||
Ăquipage | 1 | ||
Morts | 5 | ||
Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique
| |||
Le Titan est un petit submersible à visée touristique, exploité par OceanGate et destiné particuliÚrement à assurer des visites payantes de l'épave du Titanic.
Le , il amorce une descente en direction de l'Ă©pave au cours de laquelle il subit une implosion entraĂźnant sa destruction et la mort de ses cinq occupants.
Des débris du Titan sont retrouvés par 3 800 m de fond, non loin de l'épave du Titanic.
Le , des restes humains sont retrouvés parmi des débris remontés à la surface.
Contexte
Submersible
Depuis 2021[1], le Titan réalise différentes missions dont des expéditions touristiques vers l'épave du Titanic.
Le voyage part de Saint-Jean de Terre-Neuve. Chaque plongĂ©e complĂšte vers lâĂ©pave dure environ 8 heures[2].
Caractéristiques
Le Titan, qui portait le nom de Cyclops 2 jusquâen mars 2018[3], est un sous-marin de poche rĂ©alisĂ© en matĂ©riau composite et en titane. Il est constituĂ© dâune coque rĂ©sistante Ă la pression, qui accueille les passagers, sur laquelle sont fixĂ©s un carĂ©nage extĂ©rieur en plastique Ă renfort de verre et quatre propulseurs mus par des moteurs Ă©lectriques. Il dispose Ă©galement de patins lui permettant de se poser sur le fond marin[4] â ou sur le Titanic.
La coque rĂ©sistante est elle-mĂȘme composĂ©e de deux demi-sphĂšres en titane de 83 mm (ou 3 Âčââ in) dâĂ©paisseur[5], et dâun cylindre central en composite carbone-Ă©poxy prĂ©imprĂ©gnĂ© dâune Ă©paisseur de 127 mm (5 in). Les deux demi-sphĂšres sont rĂ©unies au cylindre en composite par deux anneaux dâinterface, Ă©galement rĂ©alisĂ©s en titane, qui sont les seuls Ă©lĂ©ments le pĂ©nĂ©trant. Ces anneaux reçoivent en outre les fixations du carĂ©nage extĂ©rieur et des patins[4]. La demi-sphĂšre avant est percĂ©e dâun hublot de 380 mm de diamĂštre, dont la vitre de forme tronconique en plexiglas de 180 mm (7 in) dâĂ©paisseur dĂ©passe de 19 mm dans la cabine durant la plongĂ©e[5]. Câest Ă©galement cette demi-sphĂšre qui tient lieu dâaccĂšs au submersible ; elle ne peut ĂȘtre ouverte que de lâextĂ©rieur[4] - [6].
Construit en , le Titan pÚse 10 432 kg, mesure environ 6,70 m de longueur et 2,80 m de largeur, et dispose d'une autonomie de 96 heures d'oxygÚne[7] - [8]. Il est exploité par l'entreprise OceanGate[7] pour descendre à 4 000 m[9] sans homologation pour une telle profondeur. Le hublot, lui, possÚde une homologation mais jusqu'à 1 300 m de profondeur seulement. OceanGate a refusé de payer le supplément pour l'homologation de l'ensemble jusqu'à 4 000 m[10].
Il possĂšde trois systĂšmes permettant de faire mouvoir le submersible horizontalement et verticalement :
- quatre moteurs Ă©lectriques permettant d'atteindre la vitesse de 5,6 km/h[11] ;
- des ballasts ;
- un lest pouvant ĂȘtre larguĂ© mĂȘme en cas de panne de courant complĂšte[12].
Contrairement Ă un sous-marin naviguant au long cours, ce petit submersible a une autonomie limitĂ©e, il a donc besoin d'ĂȘtre accompagnĂ© d'un navire capable de le lancer et de le rĂ©cupĂ©rer, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration[13] - [14].
Installations
Le Titan peut accueillir cinq personnes pendant une mission : deux heures de descente, plusieurs heures d'exploration de l'Ă©pave du Titanic et deux heures de retour Ă la surface[13] - [15].
Dans un reportage pour CBS, on peut voir que lâintĂ©rieur du Titan est composĂ© d'un petit compartiment. Il nây a pas de siĂšge et les passagers sont assis Ă mĂȘme le sol. L'intĂ©rieur est simple, avec un seul bouton et un Ă©cran sur le mur. Le submersible est pilotĂ© Ă l'aide d'une manette de jeu vidĂ©o Logitech F710 modifiĂ©e[16] - [13].
Le Titan ne dispose pas de moyen de repérage : il reste normalement en contact permanent avec un navire à la surface, qui lui transmet sa position en temps réel[6], le brise-glace Polar Prince (en) en l'occurrence.
Passagers
Généralement et ce jour-là en particulier, l'équipage se compose d'un pilote, d'un guide expert du Titanic, et de trois passagers[2].
SĂ©lection des participants
Une expĂ©rience prĂ©alable dans le domaine de la plongĂ©e nâest pas requise pour participer Ă une visite de lâĂ©pave du Titanic, selon une version archivĂ©e du site web de lâopĂ©rateur. Les candidats doivent seulement ĂȘtre ĂągĂ©s dâau moins 18 ans au dĂ©but du voyage et payer 250 000 __SUB_LEVEL_SECTION_5__nbsp;US, selon une version archivĂ©e de lâitinĂ©raire vue par CNN, qui nâest plus accessible sur leur site web[13].
Homologation
Le Titan n'a jamais Ă©tĂ© homologuĂ© par un organisme indĂ©pendant, car sa conception serait trop innovante pour qu'il puisse ĂȘtre homologuĂ©, selon OceanGate[10]. Toutefois, mĂȘme sans une telle homologation, il Ă©tait lĂ©galement possible de l'utiliser dans les eaux internationales[17].
Un multimillionnaire devait participer à la derniÚre plongée du Titan. Il a changé d'avis au dernier moment à cause de la conception de l'appareil[18].
Conflit interne
Selon le média américain The New Republic et l'agence française AFP, David Lochridge, ex-dirigeant de l'entreprise OceanGate et responsable à l'époque de « la sécurité de tous les équipages et clients » a été licencié aprÚs avoir émis de sérieux doutes sur la sécurité du Titan auprÚs de sa direction[19].
Le directeur gĂ©nĂ©ral d'OceanGate, Stockton Rush, avait demandĂ© Ă David Lochridge de procĂ©der Ă une inspection de qualitĂ© sur le Titan, mais les investigations de ce dernier ont Ă©tĂ© entravĂ©es et l'accĂšs Ă des documents concernant le hublot lui a Ă©tĂ© refusĂ©. Selon Lochridge, l'engin ne pouvait pas aller Ă une profondeur aussi extrĂȘme, le hublot n'Ă©tant conçu que pour descendre Ă 1 300 m au maximum, alors que l'engin devait se rendre Ă 4 000 m[20]. Toujours selon lui, l'entreprise a refusĂ© de rĂ©aliser certains contrĂŽles non destructifs pourtant cruciaux pour s'assurer de la capacitĂ© du submersible Ă rĂ©sister Ă la pression[10] qui atteint 400 fois la pression atmosphĂ©rique Ă cette profondeur, soit environ 400 bars. Il est licenciĂ© peu aprĂšs, pour avoir violĂ© une clause de confidentialitĂ©[21] - [22].
Avertissements
Deux mois plus tard, la Maritime Technology Society, qui rassemble plusieurs experts du domaine, a envoyé une lettre à l'entreprise pour faire part de son « inquiétude » face à l'approche « expérimentale » d'OceanGate[23].
La BBC déclare que dans des courriels échangés en 2018 entre le patron d'OceanGate, Stockton Rush, et un spécialiste de l'exploration en eau profonde, Rob McCallum, ce dernier a averti : « Je pense que vous vous placez potentiellement, vous et vos clients, dans une dynamique dangereuse. »[24]. à cette mise en garde, Stockton Rush aurait répondu : « Nous avons trop souvent entendu les critiques sans fondement du type « vous allez tuer quelqu'un.» »[25].
Un journaliste de CBS, ayant participé à une expédition, avait dû signer une décharge de responsabilité disant : « Ce navire expérimental n'a été approuvé ou certifié par aucun organisme de réglementation et pourrait entraßner des blessures physiques, des traumatismes émotionnels ou la mort »[26].
Précédents incidents
Au cours de son expĂ©dition de 2022, OceanGate a signalĂ© que le Titan avait eu un problĂšme de batterie lors de sa premiĂšre plongĂ©e et avait dĂ» ĂȘtre fixĂ© manuellement Ă sa plate-forme Ă©lĂ©vatrice, ce qui occasionna des dĂ©gĂąts sur ses composants externes et conduisit Ă l'annulation des missions suivantes[27] - [28].
Le scénariste américain Mike Reiss, qui a plongé trois fois avec OceanGate dont une fois en 2022 à bord du submersible disparu, déclare le 19 juin 2023 à la BBC : « On perd presque toujours la communication et on se retrouve à la merci des éléments et ce genre de trucs. »[19] Il ajoute que chacun est parfaitement conscient des dangers encourus : « Il faut signer une décharge avant de monter et la mort est mentionnée à trois reprises en page une. Ce ne sont pas des vacances en autocar, ça peut mal tourner. »[19].
David Pogue, un journaliste de CBS qui a voyagĂ© dans le Titan lâannĂ©e derniĂšre, a expliquĂ© Ă la BBC les problĂšmes que lâĂ©quipage du submersible et lâĂ©quipage terrestre Ă©taient susceptibles de rencontrer, affirmant quâil nây avait actuellement « aucun moyen » de communiquer avec le navire car ni le GPS ni la radio « ne fonctionnent sous lâeau »[2]. Il a aussi dĂ©clarĂ© que le submersible nâĂ©tait guidĂ© que par des messages textes du navire de surface[13]. Il ne dispose pas d'ailleurs de balise de dĂ©tresse permettant de le localiser[28].
Selon Gabe Cohen de CNN, « Il est exploité par un contrÎleur de jeu, ce qui ressemble à un contrÎleur de PlayStation. »[13] - [29].
Expédition vers le Titanic
DĂ©part
La premiÚre expédition de l'année 2023 part au début du mois de mai de Saint-Jean de Terre-Neuve.
Cinq personnes participent à la plongée à bord du Titan :
- Stockton Rush, 61 ans, entrepreneur américain, fondateur et directeur d'OceanGate, l'entreprise exploitant le submersible[19] ;
- l'entrepreneur pakistano-britannique Shahzada Dawood (en), 48 ans, vice-président du conglomérat pakistanais Engro Corporation (en) ;
- son fils Suleman Dawood, 19 ans, étudiant à l'Université de Glasgow[30] ;
- Hamish Harding, 58 ans, explorateur et homme d'affaires britannique, PDG de lâentreprise Action Aviation[31] ;
- Paul-Henri Nargeolet, 77 ans, explorateur et plongeur sous-marin français, ancien officier de marine et grand spécialiste de l'épave du Titanic[32].
Début de la plongée
Le Ă 9 h 30 UTCâ02:30 (heure dâĂ©tĂ© de Terre-Neuve)[33] - [34], le Titan entame sa descente vers le Titanic. Il est accompagnĂ© du brise-glace canadien Polar Prince (en)[7].
Perte de contact
Le contact est perdu 1 h 45 min aprĂšs le dĂ©but de la descente de l'appareil, Ă 11 h 15 UTCâ02:30[33] - [34], d'aprĂšs le centre conjoint de coordination des opĂ©rations de sauvetage[31] - [35] - [7].
Ce n'est que lorsque le Titan ne refait pas surface à l'heure prévue plus tard dans la journée[2] - [36] que les autorités sont informées d'un retard anormal.
Organisation des secours
Réserves en air limitées
Le Titan est capable de fournir de l'oxygĂšne Ă ses occupants durant 96 heures, soit 4 jours[27].
La disparition ayant lieu le , les secouristes estiment que les passagers pourraient se trouver Ă court d'oxygĂšne le Ă 8 h 38 UTCâ02:30[27].
Lieu des recherches
Lors d'une conférence de presse à Boston le , le rear admiral John Mauger, de l'US Coast Guard, déclare : « C'est une région lointaine et il est compliqué de mener des recherches dans une telle zone. »[7]
Les recherches, en surface et sous l'eau, s'Ă©tendent sur environ 1 450 km Ă l'est du cap Cod[7], et Ă 640 km au sud-est de Saint-Jean de Terre-Neuve[32]. Elles englobent une surface totale de 20 000 km2, soit l'Ă©quivalent de la surface du Connecticut[32], et descendent potentiellement jusqu'Ă une profondeur de 4 000 m[37].
Commandement unifié
Le , l'US Coast Guard, l'US Navy, la Garde cÎtiÚre canadienne et OceanGate établissent un commandement unifié pour rechercher le submersible[38].
Moyens engagés
Deux avions, un C-130 Hercules amĂ©ricain et un P-8 PosĂ©idon canadien Ă©quipĂ© d'un sonar capable de dĂ©tecter les sous-marins, sont engagĂ©s dans les recherches[11] - [10]. Un avion canadien P-3 largue Ă©galement des bouĂ©es acoustiques dans la zone oĂč le Titanic s'est abĂźmĂ© pour tenter d'enregistrer d'Ă©ventuels sons produits par le Titan[39].
L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) met Ă disposition des sauveteurs son navire L'Atalante[7] - [10]. En mission, il se trouvait Ă deux jours de route de la zone de l'Ă©pave du Titanic lorsque l'US Navy a sollicitĂ© son intervention. Il possĂšde Ă son bord le robot autonome Victor 6000 capable de descendre jusqu'Ă 6 000 m de profondeur[40]. Il mesure plus de 3 m de long sur 3 m de haut et plus de 2 m de large, pour un poids de 4 600 kg[41]. Des opĂ©rateurs dĂ©pĂȘchĂ©s depuis Toulon doivent faire plonger le robot dans la zone de recherches[42].
Bruits
Des « bruits sous l'eau » sont détectés par des avions canadiens prÚs de la zone de recherches, annoncent le les US Coast Guard[37] - [19] - [43]. Le magazine Rolling Stone explique que ces « coups » auraient été entendus « toutes les 30 minutes »[44] - [45]. Néanmoins, il est déterminé plus tard que ces coups ne proviennent pas du Titan.
Confirmation du naufrage
Le , un champ de dĂ©bris appartenant possiblement au Titan est dĂ©couvert par un vĂ©hicule sous-marin tĂ©lĂ©opĂ©rĂ© dans la zone de recherche Ă environ 500 m de lâĂ©pave du Titanic, Ă plus de 3 800 m de profondeur[46] - [47]. Le rear admiral amĂ©ricain John W. Mauger, commandant de district des garde-cĂŽtes amĂ©ricains[48], confirme en confĂ©rence de presse que les dĂ©bris proviennent de l'implosion du submersible et que les cinq passagers sont considĂ©rĂ©s comme morts[49] - [50].
Le mĂȘme jour, le 22 juin, les garde-cĂŽtes amĂ©ricains annoncent officiellement le dĂ©cĂšs des cinq passagers[51].
Le , des restes humains sont retrouvĂ©s parmi des dĂ©bris appartenant au Titan, qui ont Ă©tĂ© remontĂ©s Ă la surface. Des analyses seront effectuĂ©es sur ces derniers afin de dĂ©terminer de qui il sâagit[52].
RĂ©actions
Hommages
Un hommage est rendu à Paul-Henri Nargeolet à la Cité de la Mer de Cherbourg-en-Cotentin le [53]. James Cameron lui rend également hommage[54] - [55].
La famille de Hamish Harding rend hommage à un « explorateur passionné, unique en son genre »[56], ainsi qu'un « mari aimant et un pÚre dévoué à ses deux fils »[57].
Les proches de Shahzada Dawood et de son fils Suleman expriment leur « peine profonde »[58].
Le Royaume-Uni ayant perdu trois ressortissants, le ministre des Affaires étrangÚres James Cleverly déplore sur Twitter la « tragique nouvelle » et exprime aux familles le « soutien » et les « condoléances profondes » de son gouvernement[58].
EnquĂȘtes
Le Titan n'avait pas de boĂźtes noires[59]. Les enquĂȘteurs doivent travailler sur les dĂ©bris remontĂ©s[59] - [60].
Canada
Le , le Bureau de la sĂ©curitĂ© des transports du Canada ouvre une enquĂȘte sur l'accident, le navire accompagnant le Titan â le Polar Prince â battant pavillon canadien. Ce bureau supervise les enquĂȘtes sur les accidents aĂ©riens, ferroviaires et marins dans le but de faire avancer la sĂ©curitĂ©. Il ne se prononce pas sur d'Ă©ventuelles responsabilitĂ©s civiles ou pĂ©nales[61].
Une deuxiĂšme enquĂȘte prĂ©liminaire, distincte, a ainsi Ă©tĂ© ouverte par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pour savoir si "des lois pĂ©nales, fĂ©dĂ©rales ou provinciales ont pu ĂȘtre enfreintes" et donc si une enquĂȘte criminelle est nĂ©cessaire ou non[59].
Ătats-Unis
Le , l'US Coast Guard annonce l'ouverture d'une enquĂȘte[62].
Les enquĂȘteurs amĂ©ricains ont par ailleurs annoncĂ© une investigation conjointe avec le Bureau d'enquĂȘtes sur les Ă©vĂ©nements de mer (France) Ă ce travail d'investigation, et Ă©galement avec la Marine Accident Investigation Branch (Royaume-Uni)[59] - [63].
Implication de Starlink
Ă la suite de la publication sur le compte Twitter dâOceanGate dâune mention de lâutilisation des services dâaccĂšs Ă Internet de Starlink, une rumeur apparaĂźt, accusant cette entreprise d'ĂȘtre responsable de la perte de contact avec le Titan. Cependant, si le navire communiquant avec le submersible utilise effectivement les services de Starlink pour accĂ©der Ă Internet au milieu de l'ocĂ©an â pour ses propres besoins â, un appareil ne peut pas compter sur un tel dispositif Ă cette profondeur[64].
RÚgles de sécurité
Cet Ă©vĂšnement pourrait entraĂźner des appels au renforcement des rĂšgles de sĂ©curitĂ©, mais les experts du secteur estiment que de nouvelles mesures seraient difficiles Ă mettre en Ćuvre compte tenu du caractĂšre international de cette activitĂ©[65].
Dans la culture populaire
Jeux vidéos
Depuis la disparition du Titan, les ventes du jeu vidéo Iron Lung, dont le scénario implique de piloter un sous-marin équipé d'une technologie rudimentaire, ont explosé, le concept rappelant l'incident en cours[66].
MĂ©dias
Selon la psychologue Pamela Rutledge, spécialiste américaine des réseaux sociaux et des médias de masse, le tragique accident du Titan, a été transformé en divertissement sur les médias sociaux, négligeant la compassion et la vérité. Les éléments clés expliquant ce fait comprennent l'attrait pour les désastres, la fascination pour les riches, les théories du complot, l'incertitude et la mythologie entourant le Titanic, ainsi que le romantisme des opérations de sauvetage. Cette tendance marque le manque de responsabilité et d'empathie, soulignant la nécessité de repenser l'utilisation des médias sociaux[67].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « 2023 Titan submersible incident » (voir la liste des auteurs).
- Lukas Lourel, « Sous-marin disparu : que sait-on d'OceanGate, la société derriÚre l'expédition autour du Titanic ? », sur Capital.fr, (consulté le ).
- (en) Gareth Evans et Laura Gozzi, « Titanic tourist submersible goes missing with search under way », sur BBC News, (consulté le ).
- (en) Samantha Neely, « Florida couple filed lawsuit against OceanGate CEO for canceled Titanic trip. What we know », sur jacksonville.com, The News-Press, (consulté le ).
- (en) Jeff Sloan, « Composite submersibles: Under pressure in deep, deep waters », sur Composites World, (consulté le ).
- (en) David Pogue, « OceanGate CEO Stockton Rush talks Titan sub's design, carbon fiber hull, safety and more in 2022 interviews », sur CBS News, (consulté le ).
- (en-US) David Pogue, « Titanic: Visiting the most famous shipwreck in the world », sur CBS News, (consulté le ).
- AFP, « Ce que l'on sait de la disparition du sous-marin "Titan", survenue lors d'une expédition vers l'épave du "Titanic" », sur Franceinfo, (consulté le ).
- AFP, « Le sous-marin disparu nâa que 96 heures dâautonomie », Le Matin,â (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consultĂ© le ).
- Klervi Drouglazet, « Ăpave du Titanic : ce que l'on sait du sous-marin touristique disparu avec cinq personnes Ă bord » , Ouest-France, .
- Sébastian Seibt, « DerriÚre le sous-marin Titan, OceanGate, une entreprise déjà critiquée », sur France 24, (consulté le ).
- (en) « Titan Submersible », sur oceangate.com (consulté le ).
- (de) Brigitte Saar, « Kritik an U-Boot-Betreiber: Was an den VorwĂŒrfen dran ist », sur ZDF, (consultĂ© le ).
- (en) Lauren Said-Moorhouse, « What itâs like inside the missing vessel », sur CNN, (consultĂ© le ).
- (de) Sarah Platz, « Das unterscheidet die "Titan" von einem U-Boot », sur n-tv.de, (consulté le ).
- (de) Matthias Stauss, « Tauchboot "Titan" verschollen: "Man denkt da nicht ĂŒber Gefahren nach" », sur swr.online, (consultĂ© le ).
- (en) Paul Tassi, « The Missing Titanic Submarine Was Using A $30 Video Game Controller », sur Forbes, (consulté le ).
- (de) Nina Bub et Christiane Heil, « Verschollenes U-Boot: Von Anfang an zu unsicher laut Experten », FAZ.NET,â (ISSN 0174-4909, lire en ligne, consultĂ© le ).
- Ambroise Bouleis et L. Soudre, « Disparition du sous-marin Titan : des signalements inquiétants émis avant le drame », sur Franceinfo, (consulté le ).
- Thomas Séchier, « Disparition du sous-marin Titan : des "bruits" détectés dans la zone de recherche », sur France Bleu, (consulté le ).
- « Disparition du Titan: un ancien employé d'OceanGate a été viré pour avoir critiqué la sécurité du sous-marin, «il a identifié de nombreux problÚmes qui posaient de graves questions de sécurité» », sur sudinfo.be, (consulté le ).
- (en) « Complaint â #1, Att. #1 in OceanGate Inc v. Lochridge (W.D. Wash., 2:18-cv-01083) â CourtListener.com », sur CourtListener, (consultĂ© le ).
- Viviane Le Guen, « Sous-marin disparu : des "débris" retrouvés dans la zone de recherches, prÚs de l'épave du Titanic », sur France Bleu Breizh Izel, (consulté le ).
- AFP, « Submersible disparu prÚs du « Titanic » : des doutes sur la sécurité émis depuis 2018 », sur Le Point, (consulté le ).
- « Implosion du submersible «Titan»: des failles de sécurité auraient été négligées », sur RFI, (consulté le ).
- Caroline FrĂŒhauf, « Sous-marin Titan : quand le patron d'OceanGate ignorait des avertissements de sĂ©curitĂ© », sur RTL, (consultĂ© le ).
- Eva Leray, « Exigu, en fibres de carbone... Le sous-marin disparu prĂšs de l'Ă©pave du Titanic est-il vraiment sĂ»r ? », Ouest-France,â (lire en ligne ).
- (en) « The latest on the Titan submersible tragedy and whatâs next in the investigation », sur AP, (consultĂ© le ).
- (en) Walter Wuthmann, « The company that sent a tourist submersible to the Titanic wreck has faced safety questions before », sur WBUR, (consulté le ).
- (en) Benj Edwards, « Submarine missing near Titanic used a $30 Logitech gamepad for steering », sur ars Technica, (consulté le ).
- JĂ©rĂŽme Vermelin, « Sous-marin Titan : le jeune Suleman Dawood Ă©tait "terrifiĂ©" Ă lâidĂ©e de monter Ă bord », sur LCI, (consultĂ© le ).
- Nelly Assénat, « Disparition du sous-marin Titan : l'Ifremer de La Seyne-sur-Mer envoie une équipe de sauvetage », sur France Bleu Provence, (consulté le ).
- AP et AFP, « Disparition du sous-marin « Titan » : des dĂ©bris du submersible retrouvĂ©s prĂšs de lâĂ©pave du « Titanic », tous les passagers considĂ©rĂ©s comme morts », sur Le Monde, (ISSN 1950-6244, consultĂ© le ).
- (en) « Titanic sub timeline: when did it go missing and key events in search », sur Reuters, .
- (en) « Titan submersible: timeline of vesselâs voyage », sur The Guardian, .
- Mélissa Simon, « Disparition d'un sous-marin explorant le Titanic : passagers à bord, oxygÚne, chances de survie... ce que l'on sait », sur midilibre.fr, (consulté le ).
- (en) Helen Regan, Jessie Yeung, Adam Renton, Lauren Said-Moorhouse, Ed Upright, Mike Hayes, Elise Hammond, Tori B. Powell et Amir Vera, « June 20, 2023 Missing Titanic sub search news », sur CNN, (consulté le ).
- « Des "bruits sous l'eau" détectés lors des recherches du sous-marin parti explorer l'épave du "Titanic" », sur Franceinfo, (consulté le ).
- (en-US) « Unified Command established for missing submersible from Polar Prince », sur United States Coast Guard News, (consulté le ).
- « Ce que l'on sait de la disparition du sous-marin prÚs du Titanic », sur Europe 1, (consulté le ).
- Benoit Levaillant, « Atalante, navire basé à Brest, va-t-il retrouver les disparus du Titan ? », sur France 3 Bretagne, (consulté le ).
- Olivier Dugornay, « Sous-marin disparu : ce que lâon sait du Victor 6000, le robot français qui pourrait le retrouver » , sur Ouest-France, .
- Anne Le Hars et AFP, « Titanic : aprĂšs la disparition du sous-marin OceanGate, lâIfremer envoie depuis le Var des moyens de recherche », sur France 3 Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur, (consultĂ© le ).
- AFP, « Ce que lâon sait du «Titan», le sous-marin perdu sur la route de lâĂ©pave du «Titanic» », sur LibĂ©ration, (consultĂ© le ).
- (en) Andrea Marks et Jana Winter, « Searchers for Titanic Tourist Sub Heard âBangingâ From Area, Internal Comms Reveal », sur rollingstone.com, (consultĂ© le ).
- Ariel Guez, « Sous-marin disparu: des sons entendus à un rythme régulier par les sonars de recherche », sur BFMTV, (consulté le ).
- « Disparition du sous-marin Titan: Des « dĂ©bris » retrouvĂ©s dans lâAtlantique prĂšs de lâĂ©pave du Titanic », sur La Presse, (consultĂ© le ).
- Antoine Heulard, « Submersible: un champ de débris trouvé prÚs de l'épave du Titanic », sur BFMTV, (consulté le ).
- (en) « Rear Admiral John W. Mauger », sur www.uscg.mil (consulté le ).
- AFP, « Sous-marin disparu dans lâAtlantique : les cinq passagers sont morts, selon lâentreprise », La Croix,â (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Sous-marin disparu: les cinq passagers du Titan sont considérés comme morts », sur rts.ch, (consulté le ).
- Maryse Burgot et J. Chouquet, « Disparition du sous-marin Titan : la fin tragique des cinq passagers », sur Franceinfo, (consulté le ).
- « Des restes humains découverts parmi les débris du Titan », sur TVA Nouvelles, (consulté le )
- Sami Sfaxi, « Implosion du Titan: un hommage rendu à Paul-Henri Nargeolet à la Cité de la Mer de Cherbourg », sur BFMTV, (consulté le ).
- Ariel Guez, « "Un pilote légendaire, un ami": James Cameron rend hommage à Paul-Henri Nargeolet, mort à bord du Titan », sur BFMTV, (consulté le ).
- Maëlane Loaëc, « Paul-Henri Nargeolet mort à bord du Titan : pluie d'hommages pour ce "spécialiste remarquable et légendaire" », sur LCI, (consulté le ).
- AFP, « La famille de l'un des disparus du Titan rend hommage à un "explorateur passionné" », sur Nice-Matin, (consulté le ).
- AFP, « Sous-marin "Titan" : les familles des disparus expriment leur "peine profonde" aprÚs l'implosion du submersible », sur Franceinfo, (consulté le ).
- AFP, « Implosion du sous-marin Titan : "explorateur passionné", "peine profonde", les familles en deuil », sur actu.fr, (consulté le ).
- SalomĂ© Robles, « Titan: comment va se dĂ©rouler l'enquĂȘte sur l'implosion du sous-marin? », sur BFMTV, (consultĂ© le ).
- Martin Planques et AFP, « Sous-marin disparu prĂšs du Titanic : les images des dĂ©bris du Titan remontĂ©s Ă la surface », sur La DĂ©pĂȘche, (consultĂ© le ).
- AFP, « Disparition du sous-marin "Titan" : le Canada ouvre une enquĂȘte sur l'accident », sur Franceinfo, (consultĂ© le ).
- AFP, « Implosion du submersible "Titan" : les garde-cĂŽtes amĂ©ricains ouvrent une enquĂȘte », sur Franceinfo, (consultĂ© le ).
- Tom Kerkour, « Accident de sous-marin prĂšs du Titanic: les premiĂšres images des dĂ©bris repĂȘchĂ©s du Titan », sur BFMTV, (consultĂ© le ).
- Victoria Beurnez, « Non, Starlink n'a pas de responsabilité dans la disparition du sous-marin perdu prÚs du Titanic », sur BFMTV, (consulté le ).
- Antoine Heulard, « Submersible Titan: OceanGate bientÎt devant la justice? », sur BFMTV, (consulté le ).
- Matthieu Delacharlery, « Depuis la disparition du sous-marin Titan, les ventes de ce jeu vidéo explosent », sur TF1, (consulté le ).
- (en) Pamela Rutledge, « How Social Media Turned the Titan Tragedy into Entertainment », sur fielding.edu, (consulté le ).
Voir aussi
Liens externes
- « EnquĂȘte sur la sĂ©curitĂ© du transport maritime M23A0169 » - Bureau de la sĂ©curitĂ© des transports du Canada
- (en) « Titan Submersible » - United States Coast Guard Marine Board of Investigation