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Accident du submersible Titan

L'accident du submersible Titan se produit lors d'une plongée dans les eaux internationales de l'océan Atlantique Nord au large de Terre-Neuve (Canada).

Accident du submersible Titan
Modélisation 3D du Titan en début de plongée.
Modélisation 3D du Titan en début de plongée.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeDisparition
CausesImplosion
SiteOcéan Atlantique Nord
CoordonnĂ©es 41° 46â€Č 00″ nord, 50° 14â€Č 00″ ouest
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilSous-marin de tourisme
CompagnieOceanGate
Lieu de destinationÉpave du Titanic
Passagers4
Équipage1
Morts5

Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique
(Voir situation sur carte : océan Atlantique)
Accident du submersible Titan

Le Titan est un petit submersible à visée touristique, exploité par OceanGate et destiné particuliÚrement à assurer des visites payantes de l'épave du Titanic.

Le , il amorce une descente en direction de l'Ă©pave au cours de laquelle il subit une implosion entraĂźnant sa destruction et la mort de ses cinq occupants.

Des dĂ©bris du Titan sont retrouvĂ©s par 3 800 m de fond, non loin de l'Ă©pave du Titanic.

Le , des restes humains sont retrouvés parmi des débris remontés à la surface.

Contexte

Submersible

Depuis 2021[1], le Titan réalise différentes missions dont des expéditions touristiques vers l'épave du Titanic.

Le voyage part de Saint-Jean de Terre-Neuve. Chaque plongĂ©e complĂšte vers l’épave dure environ 8 heures[2].

Caractéristiques

Dimensions du Titan

Le Titan, qui portait le nom de Cyclops 2 jusqu’en mars 2018[3], est un sous-marin de poche rĂ©alisĂ© en matĂ©riau composite et en titane. Il est constituĂ© d’une coque rĂ©sistante Ă  la pression, qui accueille les passagers, sur laquelle sont fixĂ©s un carĂ©nage extĂ©rieur en plastique Ă  renfort de verre et quatre propulseurs mus par des moteurs Ă©lectriques. Il dispose Ă©galement de patins lui permettant de se poser sur le fond marin[4] — ou sur le Titanic.

La coque rĂ©sistante est elle-mĂȘme composĂ©e de deux demi-sphĂšres en titane de 83 mm (ou 3 Âč⁄₄ in) d’épaisseur[5], et d’un cylindre central en composite carbone-Ă©poxy prĂ©imprĂ©gnĂ© d’une Ă©paisseur de 127 mm (in). Les deux demi-sphĂšres sont rĂ©unies au cylindre en composite par deux anneaux d’interface, Ă©galement rĂ©alisĂ©s en titane, qui sont les seuls Ă©lĂ©ments le pĂ©nĂ©trant. Ces anneaux reçoivent en outre les fixations du carĂ©nage extĂ©rieur et des patins[4]. La demi-sphĂšre avant est percĂ©e d’un hublot de 380 mm de diamĂštre, dont la vitre de forme tronconique en plexiglas de 180 mm (in) d’épaisseur dĂ©passe de 19 mm dans la cabine durant la plongĂ©e[5]. C’est Ă©galement cette demi-sphĂšre qui tient lieu d’accĂšs au submersible ; elle ne peut ĂȘtre ouverte que de l’extĂ©rieur[4] - [6].

Construit en , le Titan pĂšse 10 432 kg, mesure environ 6,70 m de longueur et 2,80 m de largeur, et dispose d'une autonomie de 96 heures d'oxygĂšne[7] - [8]. Il est exploitĂ© par l'entreprise OceanGate[7] pour descendre Ă  4 000 m[9] sans homologation pour une telle profondeur. Le hublot, lui, possĂšde une homologation mais jusqu'Ă  1 300 m de profondeur seulement. OceanGate a refusĂ© de payer le supplĂ©ment pour l'homologation de l'ensemble jusqu'Ă  4 000 m[10].

Il possĂšde trois systĂšmes permettant de faire mouvoir le submersible horizontalement et verticalement :

Contrairement Ă  un sous-marin naviguant au long cours, ce petit submersible a une autonomie limitĂ©e, il a donc besoin d'ĂȘtre accompagnĂ© d'un navire capable de le lancer et de le rĂ©cupĂ©rer, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration[13] - [14].

Installations

Le Titan peut accueillir cinq personnes pendant une mission : deux heures de descente, plusieurs heures d'exploration de l'Ă©pave du Titanic et deux heures de retour Ă  la surface[13] - [15].

Dans un reportage pour CBS, on peut voir que l’intĂ©rieur du Titan est composĂ© d'un petit compartiment. Il n’y a pas de siĂšge et les passagers sont assis Ă  mĂȘme le sol. L'intĂ©rieur est simple, avec un seul bouton et un Ă©cran sur le mur. Le submersible est pilotĂ© Ă  l'aide d'une manette de jeu vidĂ©o Logitech F710 modifiĂ©e[16] - [13].

Cyclops-1, prototype du Titan.

Le Titan ne dispose pas de moyen de repérage : il reste normalement en contact permanent avec un navire à la surface, qui lui transmet sa position en temps réel[6], le brise-glace Polar Prince (en) en l'occurrence.

Passagers

Généralement et ce jour-là en particulier, l'équipage se compose d'un pilote, d'un guide expert du Titanic, et de trois passagers[2].

SĂ©lection des participants

Une expĂ©rience prĂ©alable dans le domaine de la plongĂ©e n’est pas requise pour participer Ă  une visite de l’épave du Titanic, selon une version archivĂ©e du site web de l’opĂ©rateur. Les candidats doivent seulement ĂȘtre ĂągĂ©s d’au moins 18 ans au dĂ©but du voyage et payer 250 000 __SUB_LEVEL_SECTION_5__nbsp;US, selon une version archivĂ©e de l’itinĂ©raire vue par CNN, qui n’est plus accessible sur leur site web[13].

Homologation

Le Titan n'a jamais Ă©tĂ© homologuĂ© par un organisme indĂ©pendant, car sa conception serait trop innovante pour qu'il puisse ĂȘtre homologuĂ©, selon OceanGate[10]. Toutefois, mĂȘme sans une telle homologation, il Ă©tait lĂ©galement possible de l'utiliser dans les eaux internationales[17].

Un multimillionnaire devait participer à la derniÚre plongée du Titan. Il a changé d'avis au dernier moment à cause de la conception de l'appareil[18].

Conflit interne

Selon le média américain The New Republic et l'agence française AFP, David Lochridge, ex-dirigeant de l'entreprise OceanGate et responsable à l'époque de « la sécurité de tous les équipages et clients » a été licencié aprÚs avoir émis de sérieux doutes sur la sécurité du Titan auprÚs de sa direction[19].

Le directeur gĂ©nĂ©ral d'OceanGate, Stockton Rush, avait demandĂ© Ă  David Lochridge de procĂ©der Ă  une inspection de qualitĂ© sur le Titan, mais les investigations de ce dernier ont Ă©tĂ© entravĂ©es et l'accĂšs Ă  des documents concernant le hublot lui a Ă©tĂ© refusĂ©. Selon Lochridge, l'engin ne pouvait pas aller Ă  une profondeur aussi extrĂȘme, le hublot n'Ă©tant conçu que pour descendre Ă  1 300 m au maximum, alors que l'engin devait se rendre Ă  4 000 m[20]. Toujours selon lui, l'entreprise a refusĂ© de rĂ©aliser certains contrĂŽles non destructifs pourtant cruciaux pour s'assurer de la capacitĂ© du submersible Ă  rĂ©sister Ă  la pression[10] qui atteint 400 fois la pression atmosphĂ©rique Ă  cette profondeur, soit environ 400 bars. Il est licenciĂ© peu aprĂšs, pour avoir violĂ© une clause de confidentialitĂ©[21] - [22].

Avertissements

Deux mois plus tard, la Maritime Technology Society, qui rassemble plusieurs experts du domaine, a envoyé une lettre à l'entreprise pour faire part de son « inquiétude » face à l'approche « expérimentale » d'OceanGate[23].

La BBC dĂ©clare que dans des courriels Ă©changĂ©s en 2018 entre le patron d'OceanGate, Stockton Rush, et un spĂ©cialiste de l'exploration en eau profonde, Rob McCallum, ce dernier a averti : « Je pense que vous vous placez potentiellement, vous et vos clients, dans une dynamique dangereuse. »[24]. À cette mise en garde, Stockton Rush aurait rĂ©pondu : « Nous avons trop souvent entendu les critiques sans fondement du type « vous allez tuer quelqu'un.» »[25].

Un journaliste de CBS, ayant participé à une expédition, avait dû signer une décharge de responsabilité disant : « Ce navire expérimental n'a été approuvé ou certifié par aucun organisme de réglementation et pourrait entraßner des blessures physiques, des traumatismes émotionnels ou la mort »[26].

Précédents incidents

Au cours de son expĂ©dition de 2022, OceanGate a signalĂ© que le Titan avait eu un problĂšme de batterie lors de sa premiĂšre plongĂ©e et avait dĂ» ĂȘtre fixĂ© manuellement Ă  sa plate-forme Ă©lĂ©vatrice, ce qui occasionna des dĂ©gĂąts sur ses composants externes et conduisit Ă  l'annulation des missions suivantes[27] - [28].

Le scénariste américain Mike Reiss, qui a plongé trois fois avec OceanGate dont une fois en 2022 à bord du submersible disparu, déclare le 19 juin 2023 à la BBC : « On perd presque toujours la communication et on se retrouve à la merci des éléments et ce genre de trucs. »[19] Il ajoute que chacun est parfaitement conscient des dangers encourus : « Il faut signer une décharge avant de monter et la mort est mentionnée à trois reprises en page une. Ce ne sont pas des vacances en autocar, ça peut mal tourner. »[19].

David Pogue, un journaliste de CBS qui a voyagĂ© dans le Titan l’annĂ©e derniĂšre, a expliquĂ© Ă  la BBC les problĂšmes que l’équipage du submersible et l’équipage terrestre Ă©taient susceptibles de rencontrer, affirmant qu’il n’y avait actuellement « aucun moyen » de communiquer avec le navire car ni le GPS ni la radio « ne fonctionnent sous l’eau »[2]. Il a aussi dĂ©clarĂ© que le submersible n’était guidĂ© que par des messages textes du navire de surface[13]. Il ne dispose pas d'ailleurs de balise de dĂ©tresse permettant de le localiser[28].

Selon Gabe Cohen de CNN, « Il est exploité par un contrÎleur de jeu, ce qui ressemble à un contrÎleur de PlayStation. »[13] - [29].

ContrÎleur de jeu sans fil Logitech F710, dont une version modifiée a été utilisée pour contrÎler le Titan.

Expédition vers le Titanic

Emplacement de l'Ă©pave du Titanic.

DĂ©part

La premiÚre expédition de l'année 2023 part au début du mois de mai de Saint-Jean de Terre-Neuve.

Cinq personnes participent à la plongée à bord du Titan :

Début de la plongée

Le Ă  9 h 30 UTC−02:30 (heure d’étĂ© de Terre-Neuve)[33] - [34], le Titan entame sa descente vers le Titanic. Il est accompagnĂ© du brise-glace canadien Polar Prince (en)[7].

Perte de contact

Le contact est perdu 1 h 45 min aprĂšs le dĂ©but de la descente de l'appareil, Ă  11 h 15 UTC−02:30[33] - [34], d'aprĂšs le centre conjoint de coordination des opĂ©rations de sauvetage[31] - [35] - [7].

Ce n'est que lorsque le Titan ne refait pas surface à l'heure prévue plus tard dans la journée[2] - [36] que les autorités sont informées d'un retard anormal.

Organisation des secours

Réserves en air limitées

Le Titan est capable de fournir de l'oxygĂšne Ă  ses occupants durant 96 heures, soit 4 jours[27].

La disparition ayant lieu le , les secouristes estiment que les passagers pourraient se trouver à court d'oxygùne le à 8 h 38 UTC−02:30[27].

Lieu des recherches

Lors d'une conférence de presse à Boston le , le rear admiral John Mauger, de l'US Coast Guard, déclare : « C'est une région lointaine et il est compliqué de mener des recherches dans une telle zone. »[7]

Les recherches, en surface et sous l'eau, s'Ă©tendent sur environ 1 450 km Ă  l'est du cap Cod[7], et Ă  640 km au sud-est de Saint-Jean de Terre-Neuve[32]. Elles englobent une surface totale de 20 000 km2, soit l'Ă©quivalent de la surface du Connecticut[32], et descendent potentiellement jusqu'Ă  une profondeur de 4 000 m[37].

Commandement unifié

Le , l'US Coast Guard, l'US Navy, la Garde cÎtiÚre canadienne et OceanGate établissent un commandement unifié pour rechercher le submersible[38].

Moyens engagés

L'Atalante photographié depuis un C-130 pendant les recherches.

Deux avions, un C-130 Hercules amĂ©ricain et un P-8 PosĂ©idon canadien Ă©quipĂ© d'un sonar capable de dĂ©tecter les sous-marins, sont engagĂ©s dans les recherches[11] - [10]. Un avion canadien P-3 largue Ă©galement des bouĂ©es acoustiques dans la zone oĂč le Titanic s'est abĂźmĂ© pour tenter d'enregistrer d'Ă©ventuels sons produits par le Titan[39].

L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) met Ă  disposition des sauveteurs son navire L'Atalante[7] - [10]. En mission, il se trouvait Ă  deux jours de route de la zone de l'Ă©pave du Titanic lorsque l'US Navy a sollicitĂ© son intervention. Il possĂšde Ă  son bord le robot autonome Victor 6000 capable de descendre jusqu'Ă  6 000 m de profondeur[40]. Il mesure plus de m de long sur m de haut et plus de m de large, pour un poids de 4 600 kg[41]. Des opĂ©rateurs dĂ©pĂȘchĂ©s depuis Toulon doivent faire plonger le robot dans la zone de recherches[42].

Bruits

Des « bruits sous l'eau » sont détectés par des avions canadiens prÚs de la zone de recherches, annoncent le les US Coast Guard[37] - [19] - [43]. Le magazine Rolling Stone explique que ces « coups » auraient été entendus « toutes les 30 minutes »[44] - [45]. Néanmoins, il est déterminé plus tard que ces coups ne proviennent pas du Titan.

Confirmation du naufrage

Le , un champ de dĂ©bris appartenant possiblement au Titan est dĂ©couvert par un vĂ©hicule sous-marin tĂ©lĂ©opĂ©rĂ© dans la zone de recherche Ă  environ 500 m de l’épave du Titanic, Ă  plus de 3 800 m de profondeur[46] - [47]. Le rear admiral amĂ©ricain John W. Mauger, commandant de district des garde-cĂŽtes amĂ©ricains[48], confirme en confĂ©rence de presse que les dĂ©bris proviennent de l'implosion du submersible et que les cinq passagers sont considĂ©rĂ©s comme morts[49] - [50].

Le mĂȘme jour, le 22 juin, les garde-cĂŽtes amĂ©ricains annoncent officiellement le dĂ©cĂšs des cinq passagers[51].

Le , des restes humains sont retrouvĂ©s parmi des dĂ©bris appartenant au Titan, qui ont Ă©tĂ© remontĂ©s Ă  la surface. Des analyses seront effectuĂ©es sur ces derniers afin de dĂ©terminer de qui il s’agit[52].

RĂ©actions

Hommages

Un hommage est rendu à Paul-Henri Nargeolet à la Cité de la Mer de Cherbourg-en-Cotentin le [53]. James Cameron lui rend également hommage[54] - [55].

La famille de Hamish Harding rend hommage à un « explorateur passionné, unique en son genre »[56], ainsi qu'un « mari aimant et un pÚre dévoué à ses deux fils »[57].

Les proches de Shahzada Dawood et de son fils Suleman expriment leur « peine profonde »[58].

Le Royaume-Uni ayant perdu trois ressortissants, le ministre des Affaires étrangÚres James Cleverly déplore sur Twitter la « tragique nouvelle » et exprime aux familles le « soutien » et les « condoléances profondes » de son gouvernement[58].

EnquĂȘtes

Le Titan n'avait pas de boĂźtes noires[59]. Les enquĂȘteurs doivent travailler sur les dĂ©bris remontĂ©s[59] - [60].

Canada

Le , le Bureau de la sĂ©curitĂ© des transports du Canada ouvre une enquĂȘte sur l'accident, le navire accompagnant le Titan — le Polar Prince — battant pavillon canadien. Ce bureau supervise les enquĂȘtes sur les accidents aĂ©riens, ferroviaires et marins dans le but de faire avancer la sĂ©curitĂ©. Il ne se prononce pas sur d'Ă©ventuelles responsabilitĂ©s civiles ou pĂ©nales[61].

Une deuxiĂšme enquĂȘte prĂ©liminaire, distincte, a ainsi Ă©tĂ© ouverte par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pour savoir si "des lois pĂ©nales, fĂ©dĂ©rales ou provinciales ont pu ĂȘtre enfreintes" et donc si une enquĂȘte criminelle est nĂ©cessaire ou non[59].

États-Unis

Le , l'US Coast Guard annonce l'ouverture d'une enquĂȘte[62].

Les enquĂȘteurs amĂ©ricains ont par ailleurs annoncĂ© une investigation conjointe avec le Bureau d'enquĂȘtes sur les Ă©vĂ©nements de mer (France) Ă  ce travail d'investigation, et Ă©galement avec la Marine Accident Investigation Branch (Royaume-Uni)[59] - [63].

À la suite de la publication sur le compte Twitter d’OceanGate d’une mention de l’utilisation des services d’accĂšs Ă  Internet de Starlink, une rumeur apparaĂźt, accusant cette entreprise d'ĂȘtre responsable de la perte de contact avec le Titan. Cependant, si le navire communiquant avec le submersible utilise effectivement les services de Starlink pour accĂ©der Ă  Internet au milieu de l'ocĂ©an — pour ses propres besoins —, un appareil ne peut pas compter sur un tel dispositif Ă  cette profondeur[64].

RÚgles de sécurité

Cet Ă©vĂšnement pourrait entraĂźner des appels au renforcement des rĂšgles de sĂ©curitĂ©, mais les experts du secteur estiment que de nouvelles mesures seraient difficiles Ă  mettre en Ɠuvre compte tenu du caractĂšre international de cette activitĂ©[65].

Dans la culture populaire

Jeux vidéos

Depuis la disparition du Titan, les ventes du jeu vidéo Iron Lung, dont le scénario implique de piloter un sous-marin équipé d'une technologie rudimentaire, ont explosé, le concept rappelant l'incident en cours[66].

MĂ©dias

Selon la psychologue Pamela Rutledge, spécialiste américaine des réseaux sociaux et des médias de masse, le tragique accident du Titan, a été transformé en divertissement sur les médias sociaux, négligeant la compassion et la vérité. Les éléments clés expliquant ce fait comprennent l'attrait pour les désastres, la fascination pour les riches, les théories du complot, l'incertitude et la mythologie entourant le Titanic, ainsi que le romantisme des opérations de sauvetage. Cette tendance marque le manque de responsabilité et d'empathie, soulignant la nécessité de repenser l'utilisation des médias sociaux[67].

Notes et références

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  25. Caroline FrĂŒhauf, « Sous-marin Titan : quand le patron d'OceanGate ignorait des avertissements de sĂ©curitĂ© », sur RTL, (consultĂ© le ).
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