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5e division d'infanterie (Empire allemand)

La 5e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe aux guerres des duchés et austro-prussienne. Plus tard elle combat lors de la guerre franco-allemande de 1870, puis lors de la Première Guerre mondiale. Au début de ce conflit la 5e division d'infanterie fait partie de la Ire armée allemande et combat à la bataille de la Marne, elle est impliquée ensuite dans la course à la mer. La division reste sur le front ouest jusqu'en 1917 et combat lors des batailles de Verdun et de la Somme en 1916 et lors de la bataille du Chemin des Dames. En 1917, elle est transférée sur le front est pour combattre les forces russes lors de l'offensive Kerenski. En , la division est déplacée sur le front italien où elle participe à la bataille de Caporetto. À partir du mois de , elle est transférée sur le front de l'ouest jusqu'à la fin de la guerre. Elle combat lors des offensives de printemps puis lors des combats défensifs de l'été et de l'automne 1918. La division est ensuite dissoute au cours de l'année 1919, après son retour en Allemagne.

Guerre austro-prussienne de 1866

Composition

8e régiment de grenadiers du Corps, colonel Emil von Berger
48e régiment d'infanterie (pl), colonel Karl von Diringshofen (de)
  • 10e brigade d'infanterie, Wilhelm von Kamienski (de)
12e régiment de grenadiers, colonel Kolmar von Debschitz (de)
18e régiment d'infanterie (de), colonel Karl von Kettler (de)

Guerre franco-allemande de 1870

Composition

  • 9e brigade d'infanterie
8e régiment de grenadiers du Corps
48e régiment d'infanterie (pl)
  • 10e brigade d'infanterie
12e régiment de grenadiers
52e régiment d'infanterie (pl)
  • 3e bataillon de chasseurs Ă  pied (de)
  • 12e rĂ©giment de dragons

Historique

La 5e division participe à la guerre franco-allemande de 1870, elle est engagée dans les premières batailles du conflit à la Spicheren, à Mars-la-Tour et à Saint-Privas, elle est employée lors du siège de Metz. Après la capitulation de la place, la division est à nouveau engagée aux batailles de Beaune-la-Rolande, d'Orléans et du Mans.

Première Guerre mondiale

Temps de paix, début 1914

8e régiment de grenadiers du Corps (Francfort-sur-l'Oder)
48e régiment d'infanterie (pl) (Küstrin)
  • 10e brigade d'infanterie (KĂĽstrin)
12e régiment de grenadiers (Francfort-sur-l'Oder)
52e régiment d'infanterie (pl) (Cottbus) et (Crossen-sur-l'Oder)
  • 5e brigade de cavalerie (Francfort-sur-l'Oder)
2e régiment de dragons (pl) (Schwedt)
3e régiment d'uhlans (pl) (Fürstenwalde)
  • 5e brigade d'artillerie de campagne (Francfort-sur-l'Oder)
18e régiment d'artillerie de campagne (Francfort-sur-l'Oder)
54e régiment d'artillerie de campagne (Fürstenwalde), (Küstrin) et (Landsberg-sur-la-Warthe)

Composition Ă  la mobilisation

  • 9e brigade d'infanterie
8e régiment de grenadiers du Corps
48e régiment d'infanterie
  • 10e brigade d'infanterie
12e régiment de grenadiers
52e régiment d'infanterie
  • 5e brigade d'artillerie de campagne
18e régiment d'artillerie de campagne
54e régiment d'artillerie de campagne
  • 3e bataillon de chasseurs Ă  pied (de)
  • 3 escadrons du 3e rĂ©giment de hussards
  • 1re compagnie du 3e bataillon de pionniers « von Rauch Â» (1er bataillon de pionniers brandebourgeois)

Composition en 1916

Au cours de l'année 1916, la division passe d'une organisation à deux brigades et quatre régiments d'infanterie à organisation triangulaire d'une brigade de trois régiments d'infanterie.

  • 10e brigade d'infanterie
8e régiment de grenadiers du Corps
12e régiment de grenadiers
52e régiment d'infanterie
  • 5e brigade d'artillerie de campagne
18e régiment d'artillerie de campagne
54e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 3e rĂ©giment de hussards
  • 1re et 3e compagnies du 3e bataillon de pionniers « von Rauch » (1er bataillon de pionniers brandebourgeois)

Composition en 1917

  • 10e brigade d'infanterie
8e régiment de grenadiers du Corps
12e régiment de grenadiers
52e régiment d'infanterie
  • 5e commandement d'artillerie divisionnaire
18e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 3e rĂ©giment de hussards
  • 1re et 3e compagnies du 116e bataillon de pionniers

Composition en 1918

  • 10e brigade d'infanterie
8e régiment de grenadiers du Corps
12e régiment de grenadiers
52e régiment d'infanterie
  • 142e commandement d'artillerie divisionnaire
18e régiment d'artillerie de campagne
67e bataillon d'artillerie Ă  pied (Ă©tat-major et les 1re, 2e et 3e batteries)
  • 3 escadrons du 3e rĂ©giment de hussards
  • 1re et 3e compagnies du 116e bataillon de pionniers

Historique

Au déclenchement du conflit, la 5e division d'infanterie forme avec la 6e division d'infanterie le 3e corps d'armée rattachée à la 1re armée allemande.

1914

  • 9 - : concentration dans la rĂ©gion d'Aix-la-Chapelle.
  • 14 - : Passage en Belgique, le la division atteint Louvain.
: engagée dans la bataille de Mons.
: combat dans la région de Soissons.

1915

  • - : Ă  compter du , la 5e division d'infanterie n'est plus sous le commandement de la 1re armĂ©e. Retrait du front, Ă  partir du 1er juillet mouvement dans la rĂ©gion de Douai.
  • - : mouvement et occupation d'un secteur dans la rĂ©gion d'Arras. le , retrait du front.
  • - : mouvement en Champagne, engagĂ©e dans la bataille de Champagne jusqu'au , puis organisation et occupation des nouvelles positions.
  • - : retrait du front, mouvement en Belgique. Ă€ partir du , repos dans la rĂ©gion de Hirson et d'Avesnes.

1916

21 - : capture du bois de Ville.
: capture du bois de la Wavrille.
24 - : capture de la cote de Louvémont et de la cote du Poivre.
- : combat pour la prise du village de Douaumont[2].
12 - : engagée dans les combats du bois de la Caillette.
22 - : engagée dans la défense du fort de Douaumont lors de l'attaque française du général Mangin.
  • - : retrait du front, repos. Ă€ partir du 1er juin, la division fait partie de la rĂ©serve de l'OHL.
  • - : engagĂ©e dans la bataille de la Somme, dans le secteur de Longueval et du bois Delville. La division subit de fortes pertes durant cette pĂ©riode.
  • 5 - : retrait du front et repos puis mouvement en direction de la Champagne.
  • - : tenu d'un secteur en Champagne dans la rĂ©gion d'Auberive.
  • - : retrait du front puis mouvement vers la rĂ©gion de Verdun. Occupation d'un secteur Ă  proximitĂ© de Vaux. ÉlĂ©ments engagĂ©s en renfort lors de l'attaque française sur Verdun du .
  • - : retrait du front, mouvement dans la rĂ©gion de Mulhouse ; repos. Mise en rĂ©serve de l'OHL.

1917

  • - : occupation d'un secteur calme du front dans la rĂ©gion de Mulhouse et Ferrette, entre les Vosges et la frontière suisse.
  • - : retrait du front, mouvement par Sedan et MontmĂ©dy vers la Champagne. Monte en renfort dans le secteur du Mont Haut, engagĂ©e dès le dans la bataille des monts de Champagne ; la division subit de fortes pertes.
  • - : retrait du front, mouvement dans la rĂ©gion de Conflans et de Briey ; repos.
  • 6 - : mouvement vers le front de l'Est dans la rĂ©gion de Zolotchiv.
  • - : engagĂ©e pour contrer l'offensive Kerenski.
: prise de Mackova-Gora.
20 - : combat pour prise de la ligne de chemin de fer et de la route reliant Jerzinia et Ternopil.
22 - : combat et progression en direction de la Siret, combat dans la forĂŞt de Wielki-Las.
- : occupation et organisation du terrain conquis dans la région de la Siret. Puis au début du mois de septembre relevée par la 6e division de réserve[2], repos.
  • - : retrait du front et transfert sur le front italien[2].
  • - : montĂ©e au front dans la rĂ©gion de l'Isonzo jusqu'au .
24 - : engagée dans la bataille de Caporetto, prise du Monte Hum le , puis du Monte San Giovanni, du Monte Spighi et de Castel del Monte le .
28 - : engagée dans la bataille d'Udine, poussée en direction du Tagliamento.
4 - : traversée du Tagliamento et progression en direction du Piave.
- : organisation et occupation du terrain conquis dans les Alpes vénitiennes.
  • - : retrait du front, mouvement par V.F. vers le front de l'Ouest en Champagne dans la rĂ©gion de la Butte du Mesnil, stationnement et repos.

1918

  • - : repos et instruction dans la rĂ©gion de Chenois (près de Charleville). Puis mouvement au dĂ©but de mars vers Anderlues et Resbaix près de Charleroi.
  • 5 - : dĂ©placement nocturne par Ă©tapes par Maubeuge, Landrecies, Wassigny et Étaves. La division est au repos sur les arrières du front tenu par la 18e armĂ©e allemande[3]. Au cours de la nuit du 20 au , la division prend Ă  son compte une partie du front entre Lesdins et Remaucourt.
  • - : engagĂ©e dans l'offensive MichaĂ«l.
: en soutien de la 25e division d'infanterie[3], progresse vers Morcourt et Fayet. Dans l'après-midi participe à l'attaque sur le bois d'Hornon et atteint Attilly dans la nuit.
: combat et progression sur l'axe Beauvois-en-Vermandois, Lanchy, Ugny-l'Équipée, Quivières, Croix-Moligneaux pour atteindre l'est de Falvy.
: combat et franchissement de la Somme à Falvy et Pargny[3], la division atteint Morchain dans la soirée.
: combat et prise d’Omiécourt.
: capture de Chaulnes.
: atteint Fouquescourt et Rouvroy-en-Santerre, franchissement de l'Avre.
: stabilisation du front près de Aubvillers, la division est placée en seconde ligne jusqu'au . Elle a subi des pertes très lourdes.
3 - : à nouveau réengagée dans le secteur entre Grivesnes et Sauvillers, les pertes sont lourdes.
- : engagée à nouveau vers Nizy-le-Comte, la division est repoussée vers Rozoy-sur-Serre, puis vers Brunehamel.
  • 5 - : retrait sur la ligne de dĂ©fense Anvers - Meuse. Ă€ partir du , la division entame son mouvement de repli vers l'Allemagne.

Chefs de corps

GradeNomDate
GeneralmajorFriedrich August Wilhelm von Brause (de) -
GeneralmajorKonstantin von Zepelin (de) -
GeneralmajorGeorg zu Hessen-Cassel -
GeneralmajorAlbert de Prusse -
GeneralmajorWilhelm von Pochhammer (de) -
GeneralmajorLudwig Roth von Schreckenstein -
GeneralmajorHeinrich von Holleben -
GeneralleutnantKarl von Canitz und Dallwitz -
GeneralleutnantPhilipp von Wussow (de) -
GeneralleutnantKarl August von Brandenstein (de) -
GeneralleutnantEduard Vogel von Falckenstein -
GeneralleutnantWilhelm von TĂĽmpling -
Generalmajor/GeneralleutnantWilhelm von Kamienski (de) -
GeneralleutnantFerdinand von StĂĽlpnagel -
GeneralleutnantGeorg von der Groeben -
GeneralleutnantBernhard von Kessel -
Generalmajor/GeneralleutnantWalter von Loë -
GeneralleutnantBarthold von Ditfurth -
GeneralmajorHeinrich von Holleben -
GeneralleutnantMaximilian Vogel von Falckenstein -
GeneralleutnantColmar von der Goltz -
GeneralleutnantOldwig von Natzmer (de)
GeneralleutnantErnst Gustav Martin Köpke (de) -
GeneralleutnantOtto von Dulitz (de) -
GeneralleutnantLimbrecht von Schlieffen (de) -
GeneralmajorGustav Schuch -
GeneralleutnantRichard von SĂĽĂźkind-Schwendi -
GeneralleutnantGeorg Wichura -
GeneralleutnantArthur von Gabain -
GeneralleutnantGeorg Wichura -
GeneralleutnantHasso von Wedel (de) -
GeneralleutnantGeorg Johow (de) -

Notes et références

Notes

    Références

    1. Wegner 1990, p. 96
    2. US Army 1920, p. 109
    3. US Army 1920, p. 110

    Voir aussi

    Bibliographie

    • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
    • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

    Articles connexes

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