Morchain
Morchain est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Morchain | |||||
École publique communale. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | CC de l'Est de la Somme | ||||
Maire Mandat |
Jean-Paul Bourgy 2020-2026 |
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Code postal | 80190 | ||||
Code commune | 80568 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
345 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 59 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 48′ 10″ nord, 2° 54′ 51″ est | ||||
Altitude | Min. 61 m Max. 83 m |
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Superficie | 5,84 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Ham | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Localisation
Proche de l'axe Amiens - Saint-Quentin, le village est accessible par la route départementale 123.
En 2019, il est desservi par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 50, Péronne - Matigny - Ham)[1].
Communes limitrophes
Licourt | Épénancourt | |||
Potte | N | Pargny | ||
O Morchain E | ||||
S | ||||
Mesnil-Saint-Nicaise | Béthencourt-sur-Somme |
Urbanisme
Typologie
Morchain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,4 %), zones urbanisées (7,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Morocinctus (995) ; Morcinctum (1060) ; Muricincti (1133) ; Morceing (1215) ; Morcaing (1230) ; Morchiens (1235) ; Morthaing (1243) ; Meurchain (1378) ; Morchain (1551) ; Marchier (1657) ; Morchin (1761)[9].
Le nom du village serait issu du bas-latin muro cinctus « ceint de murs »[10], de « morcinctum », « ceint de murs »[11].
Histoire
L'archéologue Michel Drouart a fouillé au lieu-dit La Fosse Châtelain un habitat romain dont deux sous-sols ont été reconnus. Peu de mobilier archéologique y a été découvert, parmi lequel on peut noter des vases de terre noire à godrons, des monnaies des IIe et IIIe siècles, ainsi qu'un vase portant un graffito MARGAVRITVS[12].
Du château de Goussancourt, il ne subsiste qu'une motte féodale de terre[11].
En 1378, Jacques de Meurchain était seigneur de la localité[11].
La brasserie Havelette située rue de Pertain produisait 4 000 hectolitres de bière par an avant 1914.
- Première Guerre mondiale
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[13].
Il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [14].
Le village a été un des premiers à se relever après la Première Guerre mondiale[11].
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Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la cinquième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Nesle[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Ham, dont elle est désormais membre.
Intercommunalité
La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Neslois (CCPN), créée fin 2001, et qui succédait au district de Nesle, créé par arrêté préfectoral du .
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[16], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[17].
La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[18] - [19].
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2020, la commune comptait 345 habitants[Note 2], en augmentation de 3,92 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La mairie, 3 rue d'Enfer, construite comme mairie-école sur les plans de l'architecte péronnais Darcourt dans les années 1880, a été détruite lors de la Première Guerre mondiale. Elle est reconstruite sur les plans de A. Hunot par la société coopérative civile de reconstructions de Morchain en 1928[27].
- Les écoles, à l'angle de la rue de Pertain et de la rue d'Enferre, construites également après la Première Guerre mondiale, mais indépendantes de la mairie contrairement à la situation d'avant-guerre, édifiées en 1924 sur les plans de A. Hunot[28].
- Église Saint-Pierre[29] - [30] - [31], reconstruite en briques après la Première Guerre mondiale.
- Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours. La chapelle primitive aurait été édifiée en 1316 par Agnès de Goussencourt et dédiée à saint Louis. Reconstruite en 1717 et après la Grande Guerre, elle est toute en pierre blanche[32].
- Morchain compte plusieurs calvaires, édifiés aux différentes sorties du village.
- Monument aux morts, édifié en 1926 par Georges Legrand[33] (1873-1934). Il met en scène des soldats, des femmes et des enfants
- Monument aux morts.
- Saint-Pierre.
- Portail de l'église.
- Informations locales.
Personnalités liées à la commune
- En 1910, M. Sorel, ingénieur originaire de Morchain, conseiller municipal et conseiller d'État, a amélioré la technique de l’alambic. Une rue honore sa mémoire au village.
- Pierre Doutrellot[34], instituteur du village, assura trois mandats de député (SFIO) de 1946 à 1958.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Morchain sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Morchain », Recensement général de la population de 2014, INSEE, (consulté le ).
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées : 22 NO, Laon [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 83 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations pré-celtiques, celtiques, romanes, Genève, Droz, , p. 393.
- Panneau d'informations dans le village.
- Ch. Pietri, « Circonscription de Nord et Picardie », Gallia, t. 22, no 2,‎ , p. 219-233 (lire en ligne, consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
- Projet de SDCI du 13 octobre 2015, p. 20.
- V.F.; C.La., « Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne) « Imposée par l’État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle ».
- « Dernière réunion pour les élus du pays hamois », Le Journal de Ham, no 50,‎ , p. 5 « Éric Legrand peut conclure : « Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l’Est de la Somme : une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle ».
- « Les maires de Morchain », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Morchain : le maire Jean-Paul Bourgy repart en quête d’un mandat », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Le maire Jean-Paul Bourgy, au conseil municipal depuis 1971, deux fois adjoint et maire depuis 2008, souhaite repartir pour un nouveau mandat lors des élections municipales des 23 et 30 mars ».
- Arnaud Brasseur, « Municipales : Le maire de Morchain repart pour six ans », Le Journal de Ham,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Jean-Claude Bourgy commence un troisième mandat de maire ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « La mairie », notice no IA80000815, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les écoles », notice no IA80000814, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Oswald Macqueron, « Aquarelle:Église de Morchain, d'après nature, 23 août 1883 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- Lith. J. Moncourt, Amiens. - Extrait de la "Description archéologique du canton de Nesle" par Duhamel-Decejean, « Eglise : bénitier, chapiteaux, fonts baptismaux, façade : Bénitier de l'église de Falvy ; Chapiteaux de l'église d'Hombleux ; Fonts baptismaux de Morchain ; Façade et clocher de l'église de Rouy-le-Petit », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville, (consulté le ).
- Section photographique de l'armée, « Carte postale : Morchain. L'église : l'abside », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 41, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, avant guerre (consulté le ).
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 272 (ASIN B000WR15W8).
- « Georges Legrand (1873-1934) », Sculptures, Le petit patrimoine en Pays de Somme (consulté le ).
- « Pierre Doutrellot (1902-1986) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.