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Épénancourt

Épénancourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Épénancourt
Épénancourt
La mairie-école.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité Communauté de communes de l'Est de la Somme
Maire
Mandat
Pascal Blondelle
2020-2026
Code postal 80190
Code commune 80272
Démographie
Gentilé Épénancourtois
Population
municipale
124 hab. (2020 en augmentation de 2,48 % par rapport à 2014)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 49′ 25″ nord, 2° 55′ 55″ est
Altitude Min. 50 m
Max. 92 m
Superficie 3,5 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Ham
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Épénancourt
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Épénancourt
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Épénancourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Épénancourt

    Géographie

    Situé sur la Somme et le canal du Nord, le village picard du Santerre se trouve à proximité des autoroutes A1 (E19) et A29 (E44). Il est traversé par la départementale 62 et peut se rejoindre par la D 35 (axe Péronne-Villers-Carbonnel).

    Par la route, Nesle est à 9,5 km, Chaulnes à 11 km, Péronne à 13 km et Amiens à 53 km[1].

    En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 44, Montdidier - Chaulnes - Péronne - Roisel et ligne no 50, Péronne - Matigny - Ham)[2].

    Cartographies de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
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    1 : carte OpenStreetMap ; 2 : carte topographique ; 3 : avec les communes environnantes

    Localisation

    Rose des vents Cizancourt Rose des vents
    Licourt N Falvy
    O Épénancourt E
    S
    Morchain Pargny

    Hydrographie

    Le village est limité au nord-est par le canal du Nord, ainsi que par la Somme, un fleuve côtier picard.

    Urbanisme

    Typologie

    Épénancourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,6 %), forêts (10,5 %), zones urbanisées (7,8 %), zones humides intérieures (4,7 %), eaux continentales[Note 2] (2,4 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Panencourt en 1143 ; Spanencurt en 1175 ; Espanancourt en 1201 ; Spanencort en 1230 ; Espenencourt en 1248 ; Espenancourt en 1707 ; Hespenencourt en 1710 ; Epenencourt en 1757 ; Eppenancourt ; Epénancourt en 1801[10].

    Il s'agit d’une formation toponymique médiévale en -court au sens ancien de « cour, cour de ferme, ferme » dont l'utilisation est propre à l'extrème nord du domaine d’oïl et qui traduit le germanique hof de sens proche (cf. Bettencourt / Bettenhoven). C'est pourquoi l’élément associé à -court est généralement un anthroponyme germanique presque toujours décliné au cas régime. Albert Dauzat propose le nom de femme germanique non attesté *Spanna, au cas régime *Spannan, dérivé du thème germanique span[11].

    Boule d’eau est un étang de Épénancourt[12].

    Histoire

    À l'âge du fer, la localité était une cité lacustre, entourée de marécages[13].

    Pierre de Béthencourt, seigneur local, favorise l'accession du village à la qualité de paroisse en 1368[13]. La seigneurie est alors attribuée à l'abbaye Notre-Dame de Soissons.

    Première Guerre mondiale

    Le village est en partie détruit lors des combats de la Première Guerre mondiale[13]. Il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [14].

    .

    Seconde Guerre mondiale

    Durant la Bataille de France, le , cinq soldats français, dont Émile Marri et Félix Tarris, sont tués en tentant de s'opposer à l'avance de l'armée allemande[15].

    Le village est à nouveau décoré le , de la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de bronze, cette fois[16].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Nesle[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Ham.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Neslois (CCPN), créée fin 2001, et qui succédait au district de Nesle, créé par arrêté préfectoral du .

    La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[18], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[19].

    La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[20] - [21].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[22]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Nadine Blondelle
    mars 2008[23] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Pascal Blondelle Retraité
    Réélu pour le mandat 2020-2026[24] - [25]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

    En 2020, la commune comptait 124 habitants[Note 3], en augmentation de 2,48 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    170123179155219198247235215
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    216243232233235234237216208
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    208182160971107491119130
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    11212512112412412810099116
    2015 2020 - - - - - - -
    122124-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Pour l'année scolaire 2016-2017, le village comptait une école primaire de 20 élèves[29].

    Cette école a fermé à la rentrée 2019/2020 en raison d'un effectif insuffisant. Les enfants de la commune sont désormais scolarisés au sein du regroupement pédagogique intercommunal géré par le SISCO des Étangs de la Haute-Somme qui rassemble Athies, Saint-Christ-Briost, Ennemain, Falvy, Pargny, Cizancourt et Épénancourt[30] - [31].

    Autres équipements

    Épénancourt dispose d'une salle des fêtes, créée dans les années 1970 et rénovée en 2020[32].

    Économie

    Le dernier café du village, le bar des Étangs, ferme le , le jour de la fête locale[33].

    La commune héberge un site de déshydratation de pulpe de betterave pour l'alimentation animale, près du canal de la Somme[34].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Notre-Dame-de-la-Nativité[35]. Elle a subi des dommages liés à la Première Guerre mondiale et a été restaurée en 1929, avec une partie des matériaux récupérés. Elle contient une sculpture de l'Annonciation, du XVIe siècle[36]
    • Fontaine Saint-Aubert, ancien lieu de pèlerinage (à ne pas confondre avec la Fontaine Saint-Aubert du Mont-Saint-Michel). Les ruines de l'ancien sanctuaire édifié en 1892 sont issues de l'atelier Poëte[37].
    • Écluses sur la vieille Somme, qui comportent onze vannages, dont la commande est automatisée depuis 2015[38].
    • L'église Notre-Dame.
      L'église Notre-Dame.
    • Chevet de l'église.
      Chevet de l'église.
    • Panneau d'informations locales.
      Panneau d'informations locales.

    Personnalités liées à la commune

    Louis Antoine Vast Vite Goguet, général d'Empire né le à Épénancourt, officier de la Légion d'honneur en 1804, décédé le [42].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. ViaMichelin.
    2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 328 (lire en ligne sur DicoTopo) .
    11. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 265a
    12. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 152 (lire en ligne sur DicoTopo) .
    13. Panneau d'information communal.
    14. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
    15. N. T., « À Épénancourt, un soldat inconnu sort de l’oubli », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    16. « Communes décorées de la Croix de guerre 1939-1945 » [PDF], Mémorial des batailles de la Marne - Dormans (51), , p. 44 consulté le=1 février 2018.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
    19. Projet de SDCI du 13 octobre 2015, p. 20.
    20. V.F.; C.La., « Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur », Le Courrier picard, (lire en ligne) « Imposée par l’État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle ».
    21. « Dernière réunion pour les élus du pays hamois », Le Journal de Ham, no 50, , p. 5 « Éric Legrand peut conclure : « Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l’Est de la Somme : une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle ».
    22. « Les maires de Épénancourt », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    23. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    24. « Epénancourt : Pascal Blondelle se présente de nouveau », Le Journal de Ham, (lire en ligne, consulté le ).
    25. « Un troisième mandat pour Pascal Blondelle à Epenancourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    29. Lire sur le site de l'éducation nationale.
    30. Ludovic Lascombe, « En Haute-Somme, 11 écoles fermeront à la rentrée : Pour onze communes de l’est de la Somme, c’est la fin d’une époque. Exemple à Épénancourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    31. « Une nouvelle vie pour l’école d’Épénancourt ? », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    32. « Bientôt une salle des fêtes rénovée à Épénancourt : Les travaux de la salle des fêtes ont commencé. En mars 2020, les 120 habitants auront une salle des fêtes accueillante et aux normes de sécurité », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    33. Le Courrier picard, « Le dernier bar du village ferme », édition Picardie maritime, , p. 2.
    34. Le Courrier picard, édition Picardie maritime, « Votre photo », , p. _.
    35. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église d'Épénancourt, d'après nature 28 septembre 1877 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    36. « groupe sculpté : L'Annonciation », notice no PM80000566, base Palissy, ministère français de la Culture.
    37. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 272-273 (ASIN B000WR15W8).
    38. Marjorie Michaud, « Nous gèrerons l’écluse d’Epénancourt à distance », Le Journal de Ham, (lire en ligne, consulté le ).
    39. Sénat (10 juillet 2001), Les inondations de la Somme, établir les causes et les responsabilités de ces crues, évaluer les coûts et prévenir les risques d'inondations (auditions), Rapports de commission d'enquête, consulté 26 avril 2017
    40. « Sucrerie Boinet Bourbion et Cie, puis Boinet et Cie », notice no IA00076537, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. « La salle Jeanne-Dersu enfin inaugurée », Courrier picard, , p. 17 A.
    42. « Louis Antoine Vast Vete Goguet », base Léonore, ministère français de la Culture.
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