40e division d'infanterie (Empire allemand)
La 4e division d'infanterie royale saxonne, devenue en 1914 la 40e division d'infanterie, est une unité de l'armée saxonne intégrée à l'armée allemande. Elle participe à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement de la guerre, la 40e division d'infanterie forme avec la 24e division d'infanterie le 19e corps d'armée (de) rattaché à la 3e armée allemande. Elle participe à la poursuite des troupes françaises à travers la Belgique puis la France puis combat lors de la bataille de la Marne. La division est ensuite transférée dans les Flandres et combat à Ypres.
40e division d'infanterie | |
Création | |
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Dissolution | 1919 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Garnison | Chemnitz[1] |
Guerres | Première Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de Vitry) 1914 - Bataille d'Ypres 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille de Messines 1917 - Bataille de Passchendaele 1918 - Bataille de la Marne (Bataille du Soissonnais) 1918 - Offensive des Cent-Jours |
En 1915 et jusqu'au mois d', la 40e division d'infanterie occupe un secteur du front dans la région d'Ypres. Elle combat ensuite lors de la bataille de la Somme, elle est ensuite transférée dans le secteur de Messines. En 1917, elle est engagée dans la bataille de Messines, puis dans la bataille de Passchendaele. La 40e division est ensuite envoyée sur le front de l'Est entre le mois d' et le mois de .
En , la 40e division d'infanterie est à nouveau sur le front de l'Ouest dans plusieurs secteurs calme de Lorraine, avant d'être engagée dans la bataille de la Marne. Elle participe ensuite aux combats défensifs durant l'été et l'automne 1918. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Première Guerre mondiale
Temps de paix, début 1914
- 88e brigade d'infanterie (7e brigade d'infanterie saxonne) (Chemnitz)
- 89e brigade d'infanterie (8e brigade d'infanterie saxonne) (Zwickau)
- 105e régiment d'infanterie (Strasbourg)
- 133e régiment d'infanterie (Zwickau)
- 134e régiment d'infanterie (Plauen)
- 40e brigade de cavalerie (4e brigade de cavalerie saxonne) (Chemnitz)
- 40e brigade d'artillerie (4e brigade d'artillerie saxonne) (Riesa)
- 32e régiment d'artillerie de campagne
- 68e régiment d'artillerie de campagne
Composition Ă la mobilisation - 1915
- 88e brigade d'infanterie
- 104e régiment d'infanterie
- 181e régiment d'infanterie
- 89e brigade d'infanterie
- 133e régiment d'infanterie
- 134e régiment d'infanterie
- 40e brigade d'artillerie
- 32e régiment d'artillerie de campagne
- 68e régiment d'artillerie de campagne
1916
- 88e brigade d'infanterie
- 104e régiment d'infanterie
- 134e régiment d'infanterie
- 181e régiment d'infanterie
- 13e bataillon de jäger
- 40e brigade d'artillerie
- 32e régiment d'artillerie de campagne
- 68e régiment d'artillerie de campagne
- 2 escadrons du 19e régiment de hussards
- 2e et 3e compagnies du 22e bataillon de pionniers
1917
- 88e brigade d'infanterie
- 104e régiment d'infanterie
- 134e régiment d'infanterie
- 181e régiment d'infanterie
- 40e commandement d'artillerie divisionnaire
- 32e régiment d'artillerie de campagne
- 2 escadrons du 19e régiment de hussards
- 2e et 3e compagnies du 22e bataillon de pionniers
1918
- 88e brigade d'infanterie
- 104e régiment d'infanterie
- 134e régiment d'infanterie
- 181e régiment d'infanterie
- 40e commandement d'artillerie divisionnaire
- 32e régiment d'artillerie de campagne
- 403e bataillon d'artillerie Ă pied
- 2 escadrons du 19e régiment de hussards
- 2e et 3e compagnies du 22e bataillon de pionniers
Historique
Au déclenchement du conflit, la 40e division d'infanterie forme avec la 24e division d'infanterie le XIXe corps d'armée rattachée à la IIIe armée allemande.
1914 - 1915
- 10 - : concentration de la division au nord de Trèves. Entrée au Luxembourg le et en Belgique le .
- 19 - : progression en Belgique, atteint Dinant le .
- 25 - : combat pour le franchissement de la Meuse, entrée en France et progression au Sud-Est de Givet par Gedinne et Haybes.
- - : poursuite des troupes françaises vers la Marne.
- - 1er septembre : combats vers Chesnois-Auboncourt puis vers Semide.
- 2 - : progression vers Sommepy-Tahure, puis le vers Châlons-en-Champagne.
- 6 - : engagée dans la bataille de la Marne, (bataille de Vitry) ; combats à l'Ouest de Vitry-le-François.
- - : repli vers le Nord, la division stoppe son recul dans le secteur de Souain-Perthes-lès-Hurlus.
- 5 - : retrait du front, transport par V.F. dans la région de Lille.
- 14 - : combats autour de Lille.
- - : engagée dans la bataille d'Ypres dans le secteur de Grenier wood et de Ploegsteert wood[2].
- - : organisation et occupation d'un secteur entre Grenier wood et Ploegsteert wood.
- en : le 133e régiment d'infanterie est transféré à la 24e division d'infanterie[2].
- 10 - : éléments engagés dans la bataille de Neuve-Chapelle.
- 15 - : éléments engagés dans la bataille de Festubert.
1916
- - : retrait du front, engagée dans la bataille de la Somme dans le secteur de Pozières, violentes actions locales avec des pertes importantes.
- 4 - : retrait du front, mouvement de rocade, occupation d'un secteur vers Neuve-Chapelle et La Bassée.
- 1er octobre - : retrait du front, mouvement par étape. À nouveau engagée dans la bataille de la Somme dans le secteur de Le Sars et de la butte de Warlencourt avec de fortes pertes[n 1].
- - : retrait du front, occupation d'un secteur dans la région de Messines.
1917
- - : retrait du front, repos dans la région de Renaix.
- - : en ligne occupation d'un secteur dans la région de Messines.
- 6 - : subit une forte préparation d'artillerie, le la division est engagée dans la bataille de Messines où elle doit abandonner ses positions.
- - : retrait du front, repos dans la région de Bruges et de Thielt.
- - : occupation d'un secteur de front au nord d'Ypres vers Steenstraat et subit le bombardement précédent la bataille de Passchendaele puis combat avec de fortes pertes.
- - : retrait du front, mouvement par V.F. dans la région de Saint-Quentin, alternance de repos et d'occupation d'un secteur de front vers Itancourt[n 2].
- 13 - : retrait du front, engagée à nouveau dans la bataille de Passchendaele dans le secteur Nord-Est de Bikschote. L'attaque alliée du cause des pertes importantes à la division.
- - : retrait du front, transport par V.F. vers le front de l'Est.
- - : rattachée à la Xe armée allemande, la division occupe un secteur du front le long du Niémen vers Smarhon et le Lac Naratch.
1918
- - : retrait du front, mise en réserve et au repos dans la région de Vilnius.
- 16 - : transport par V.F. vers le front de l'Ouest en Lorraine entre la Meuse et la Moselle.
- - 1er juin : occupation d'un secteur du front près de Regniéville, alternant avec des périodes d'instruction.
- : relève de la 4e division d'infanterie bavaroise[3].
- 1er juin : relevée par la 183e division d'infanterie[3].
- 1er - : transport par V.F. de Rembercourt-sur-Mad par Waville, Onville, Chambley-Bussières, Mars-la-Tour, Jarny, Montmédy, Sedan, Mézières, Rethel pour atteindre Asfeld[3].
- 3 - : repos.
- - : relève de la 2e division de la Garde à Troësnes[3]. Occupation et organisation du secteur. Jusqu'au , le secteur est calme, peu de pertes.
- 18 - : engagée dans la bataille de la Marne, (bataille du Soissonnais) ; la division est repoussée vers le nord avec de fortes pertes, relevée par la Division d'Ersatz bavaroise (en) le [4].
- - : retrait du front, repos dans la région de Oisy-le-Verger.
- 22 - : en ligne dans le secteur de Courcelles-le-Comte, contre-attaque des troupes alliées le .
- 1er - : retrait du front, repos dans la région de Roubaix.
- - : relève de la 236e division d'infanterie (de) au Sud-Est d'Ypres. Au cours de cette période, la division déplore la perte de 1 300 prisonniers et doit se replier devant la pression des troupes alliées vers Wervik[4].
- 8 - : retrait du front, repos dans la région de Courtrai.
- 15 - : renforcement du front, en ligne dans le secteur de Gullegem ; la division est contrainte de se replier le sur Vichte à l'Est de Courtrai devant la pression des troupes alliées.
- - : occupation d'un secteur du front dans la région de Avelgem. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
Grade | Nom | Date |
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Generalleutnant | Lothar von Hausen | - |
Generalleutnant | Alexander Vitzthum von Eckstädt (de) | - |
Generalleutnant | Wilhelm Leopold Werner von Basse | - |
Generalleutnant | Felix Barth (de) | - |
Generalleutnant | Maximilian von Laffert | - |
Generalleutnant | Traugott Leuckart von Weisdorf | - |
Generalleutnant | Leo Götz von Olenhusen (de) | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Johann Meister | - |
Notes et références
Notes
- Durant son engagement lors de la bataille de la Somme au mois d'août puis d'octobre, la 40e division d'infanterie déplore la perte de 6 127 hommes[2].
- Pendant cette période la 39e division reçoit 2 300 hommes en renfort issus d'unités du front russe (224e régiment de réserve, 350e régiment de landwehr ainsi que du 428e régiment d'infanterie)[3].
Références
- Wegner 1990, p. 134.
- US Army 1920, p. 443
- US Army 1920, p. 444
- US Army 1920, p. 445
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 40th Division (German Empire) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 40. Division (Deutsches Kaiserreich) » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)