Semide (Ardennes)
Semide est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Semide | |
Mairie de Semide. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Vouziers |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Argonne Ardennaise |
Maire Mandat |
Hubert Oudin 2020-2026 |
Code postal | 08400 |
Code commune | 08410 |
Démographie | |
Gentilé | Semida, Semidases [1] |
Population municipale |
177 hab. (2020 ) |
Densité | 4,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 30″ nord, 4° 35′ 01″ est |
Altitude | Min. 110 m Max. 204 m |
Superficie | 37,04 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vouziers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Attigny |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Semide est un petit village fleuri (4 fleurs) du sud des Ardennes situé à une quarantaine de kilomètres à l’est de Reims, au nord de Châlons-en-Champagne et au sud de Charleville-Mézières. C’est un village à vocation agricole (principalement céréalière et betteravière) qui s’étend sur une surface très étendue de 3704 hectares. Ses habitants sont appelés les Semidiens. Sa population est d’environ 210 habitants.
Semide est la source du ruisseau Aidain, un affluent de l'Indre, lui-même un affluent de l'Aisne.
- Hameaux et écarts
- Orfeuil
- Baimont
- la ferme de Scay
Urbanisme
Typologie
Semide est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vouziers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), forêts (2,7 %), zones urbanisées (1 %), prairies (1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Le village n’a pas toujours été ce qu’il est aujourd’hui. La terre crayeuse offrait autrefois de bien maigres récoltes. Ce sol pauvre, où furent plantés de nombreux résineux sous le Second Empire, donnait en pâture aux troupeaux et moutons herbe rare et « pouille ». C’est de là que vient le qualificatif « pouilleux », bien mal compris puisque la pouille est l’autre nom du serpolet (espèce de thym sauvage).
Dans les années 1960, le village connut une évolution qui modifia son économie, le mode de vie, les paysages. La mécanisation et la motorisation, le défrichage, l’utilisation des engrais, le remembrement, marquèrent les débuts de l’agriculture intensive à dominante céréalière et betteravière.
Seules, les rives de l’Aidain préservèrent jalousement leurs abords ombreux, verdoyants et humides, c'est d'ailleurs sa source qui est à l'origine du nom de Semide, sem (source) ide (patois de Aidain : Idain).
La commune fut l'enjeu de terribles combats durant la Première Guerre mondiale.
Politique et administration
Permanence de mairie tous les vendredis de 18 h à 20 h.
Le Concours des Villes et Villages Fleuris de France
Fleurir un village est une œuvre collective qui unit les efforts des habitants et de la municipalité, et les rassemble pour une cause commune : le cadre de vie. A Semide, une très grande majorité des habitants participe activement, en fleurissant avec goût maisons et abords de celles-ci, en tondant régulièrement les pelouses. L’association « Fleurir Semide », entretient et fleurit les espaces communaux, avec l’aide financière de la municipalité. Lors de l’aménagement des bordures de routes dans le village il y a une trentaine d’années, le conseil municipal de l’époque avait refusé les trottoirs en macadam pour leur préférer des trottoirs en pelouse. Il avait également privilégié la plantation d’arbres le long des rues, ce qui renforce le côté verdoyant du village.
Palmarès de Semide au concours national des Villes et Villages fleuris[12] :
- 1982 : 5e prix national
- 1982 : 5e prix national
- 1983 : 3e prix national
- 1985 : 2e prix national
- 1986 : obtention de la 1re fleur
- 1991 : obtention de la 2e fleur
- 1994 : obtention de la 3e fleur
- 2002 : obtention de la 4e fleur
Autres prix :
- 1998 : Prix du ministère de l’Agriculture de la Pêche et de l’ONIFLHOR.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2020, la commune comptait 177 habitants[Note 3], en diminution de 9,23 % par rapport à 2014 (Ardennes : −3,58 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre-Saint-Paul du XIIe siècle. Retable en bois du 16e représentant les quatre évangélistes.
- La Bertha : on peut observer sur le territoire de Semide les vestiges d’un site ayant accueilli un canon 38 cm (de type SKL/45). Ces fameux canons baptisés « Max » furent mis au point par l’artillerie allemande pendant la Première Guerre mondiale. En 1916, les Allemands construisirent une voie ferrée qui traversait le village : elle était destinée à alimenter le site de tir de "La Bertha". Début 1917, l'armée allemande recouvrit la vallée d'un épais brouillard artificiel et le canon tira 17 obus au rythme d'un toutes les 7 minutes. Ce fut tout. Quelques jours plus tard, la pièce d'artillerie repartait par la voie ferrée. Il semble en effet que l'objectif des tirs était Châlons-sur-Marne, mais que les obus soient tombés entre la Chaussée Romaine (N 394) et Châlons.
- Nécropole nationale de la guerre 1914/1918 à Orfeuil.
Personnalités
- Alain de Goué, historien et généalogiste, sergent au 356e régiment d'infanterie, durant la Première Guerre mondiale. Il fut tué le dans le bois du Coq à Orfeuil[17].
Héraldique
Blason | D’azur à l’écusson d’or chargé d'une bande de gueules, surmonté de deux merlettes affrontées d’argent et soutenu de deux épées hautes d’argent, garnies d’or et passées en sautoir. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Le nom des habitants du 08 - Ardennes - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, de 1875, p215.
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin 2008 (fichier au format PDF)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- Villes et Villages Fleuris / Semide
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- ==&_C=244714542 Fiche d'Alain Joseph François Marie de Goué sur Mémoire des Hommes
Voir aussi
Liens externes
- Semide sur le site de l'Institut géographique national
- Résultats synthétiques du recensement de 2004
- Semide sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Semide », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.