Épiais-Rhus
Épiais-Rhus est une commune française située dans le département du Val-d'Oise en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Épiais-Rhussiens.
Épiais-Rhus | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Val-d'Oise | ||||
Arrondissement | Pontoise | ||||
Intercommunalité | CC Sausseron Impressionnistes | ||||
Maire Mandat |
Brahim Moha 2020-2026 |
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Code postal | 95810 | ||||
Code commune | 95213 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Épiais-Rhussiens | ||||
Population municipale |
616 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 59 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 07′ 00″ nord, 2° 04′ 00″ est | ||||
Altitude | 172 m Min. 56 m Max. 186 m |
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Superficie | 10,46 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Pontoise | ||||
Législatives | 1re circonscription du Val-d'Oise | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Val-d'Oise
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.epiais-rhus.fr | ||||
Géographie
Description
La commune est située au cœur du Vexin français, et se compose des deux villages d'Épiais et de Rhus. Épiais se situe sur le flanc méridional d'une butte-témoin gypseuse, et Rhus dans un vallon de la vallée du Sausseron. Elle est incluse dans le Parc naturel régional du Vexin français.
La commune se trouve à 43 km au nord de Paris, à 9 km au nord de Pontoise, 33 km au sud de Beauvais et à 27 km au sud-est de Gisors. Elle est aisément accessible par le tracé initial de l'ancienne RN 15 et par l'ancienne RN 327 (actuelles RD 915 et 927).
Le sentier de grande randonnée GR1 traverse le territoire de la commune et se prolonge vers Grisy-les-Plâtres au nord-ouest et Livilliers au sud-est.
Communes limitrophes
Carte de la commune. Occupation des sols
Urbanisme
Typologie
Épiais-Rhus est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[6] - [7].
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous la forme Espeis en 1060.
Le village tire probablement son nom du latin spicarium, grange à épis, et Rhus, peut-être du germanique ruda ou riuti, défrichement ou lié au ru du Sausseron.
Histoire
Des outils, pierres tranchantes et hache en silex, et des fondations d'habitations découverts en 1848] attestent la présence humaine sur le territoire de la commune dès la Préhistoire.
La découverte d'un important site archéologique de cinquante hectares au hameau de Rhus (thermes, temples, forum, Théâtre gallo-romain d'Épiais-Rhus), sur la voie antique de Pontoise à Beauvais, atteste également l'occupation du site à partir du IIIe siècle av. J.-C. et ce pendant plus de sept-cents ans[8]. Un bracelet gaulois en verre bleu aux décors très raffinésa été trouvé sur le territoire, et est l'une des pièces maîtresses de l'exposition « Bling-bling, les Gaulois ? » organisée en 2021 au musée archéologique du Val-d’Oise de Guiry-en-Vexin[9]
Le village vit jusqu'au XXIe siècle de la grande culture céréalière et de l'élevage ; des vignobles étaient plantés sur les coteaux, ils ont disparu au début du XXe siècle.
La commune est desservie de 1886 à 1949 par la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique Valmondois - Marines.
Au début de la Première Guerre mondiale, après la bataille de Senlis, des éclaireurs ulhans allemands sont signalés à Épiais-Rhus[10]
Politique et administration
Rattachements administratifs
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[11], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise et à son arrondissement de Pontoise après un transfert administratif effectif au .
Elle faisait partie de 1801 à 1967 du canton de Marines de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place du Val-d'Oise, la ville intègre le canton de Vigny [12]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 du canton de Pontoise
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription du Val-d'Oise.
Intercommunalité
Épiais-Rhus est membre de la communauté de communes de la Vallée du Sausseron (CCVS), un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2002 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales, qui a pris en 2015 le nom de communauté de communes Sausseron Impressionnistes (CCVSI).
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2020, la commune comptait 616 habitants[Note 3], en diminution de 3,14 % par rapport à 2014 (Val-d'Oise : +3,84 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune dispose en 2017 de l’école des Bosquets[21].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Épiais-Rhus compte deux monuments historiques sur son territoire :
- Église Notre-Dame (classée monument historique par arrêté du 23 septembre 1911[22]) : C'est un vaste édifice de style Renaissance, sans commune mesure avec le modeste village, qui a été édifié d'un seul jet entre 1570 et 1590 selon les plans du maître-maçon Nicolas Le Mercier. Dans le département, c'est l'une des rares églises tout à fait homogènes de cette époque. Son style très dépouillé est en rupture avec les premiers édifices Renaissance de la région, et préfigure l'architecture classique. Des influences gothiques persistent néanmoins, comme le montrent le voûtement d'ogives, les nervures pénétrantes des voûtes, l'ordonnancement des élévations et le plan cruciforme. À l'extérieur, seul le clocher avec sa coupole en pierre est remarquable. À l'intérieur, le grand retable baroque et la frise des Apôtres et Évangélistes, qui orne le chœur, retiennent surtout l'attention. Une frise tout à fait semblable existe en l'église Saint-Aubin d'Ennery, dont le transept et le chœur sont identiques à l'extérieur, mais richement décorés à l'intérieur[23] - [24].
- Site archéologique gallo-romain d'Épiais-Rhus, aux lieux-dits les Terres Noires et le Chemin de Pontoise (inscrit monument historique par arrêté du 25 mars 1983[25]) : Cet important site de 50 ha se situe en partie sur la commune voisine de Vallangoujard. Il comprend un théâtre, des thermes, un temple, un forum, un système d'adduction d'eau, une nécropole et une villa romaine. Des indices laissent penser à l'existence d'ateliers d'artisanat. De nombreux objets y furent mis au jour : des monnaies figurant l'empereur Néron, une statuette en terre cuite de Vénus, une statuette en bronze représentant Éros endormi, deux meules à grains en grès et de nombreux objets de la vie quotidienne ; ces objets sont présentés au musée archéologique départemental du Val-d'Oise à Guiry-en-Vexin.
On peut également signaler :
- Abreuvoir, à l'entrée du village, rue des Chantereines.
- Ancien relais de chasse, 1 rue des Chanteraines : Il date de 1850[24].
- Maison d'André Deslignères, 3 chemin de la Vieille-Rue : L'artiste conserva sa presse de graveur dans cette maison attestée dès le XVIIIe siècle[24].
- Colombier cylindrique, sur la cour de l'ancienne grande ferme, place du Colombier.
- Lavoir des Doux, au bout d'une impasse partant de la place du Colombier : Ce fut un petit édifice très simple, avec un toit en appentis protégeant les lavandières des intempéries et un mur porteur coupe-vent de deux côtés. Après une première restauration, le lavoir est à nouveau ruiné et le toit a disparu. Les abords du bassin rectangulaire sont pavés, mais sont maintenant envahis par la végétation[24].
- Fontaine du Petit-Vin, au bout de la sente rurale no 37, partant de la route de Rhus : La source est abritée par un édicule à hauteur d'homme, voûté en berceau et avec un portail plein cintre entouré d'une moulure simple. Un petit lavoir accompagne la source[24].
- Ancienne gare, près du hameau de Rhus : Elle se situait sur la ligne d'intérêt local Valmondois - Marines, fermée au trafic voyageurs en 1949. Le bâtiment-voyageurs avec sa halle à marchandises accolée correspond à un plan-type de la Société générale des chemins de fer économiques, appliqué sur de nombreux autres réseaux exploités par cette compagnie en France.
- Croix de Rhus, au centre du hameau du même nom : Cette croix en fer forgé du XIXe siècle est montée sur une colonne dont la partie supérieure est ornée de moulures. Le socle est recouvert d'une dalle et également mouluré en sa partie supérieure[24].
- Abreuvoir.
- Ancien relais de chasse.
- Le colombier.
- Lavoir des Doux.
- Fontaine du Petit-Vin.
- Lavour du Petit-Vin.
- Monument aux morts
Personnalités liées à la commune
- Benjamin Godard (1849-1895), compositeur, séjourna au village dans une maison nommée Bout du Monde[24].
- Pablo Picasso a séjourné au village.
- André Deslignères (1880-1968), artiste graveur et éditeur français, a habité une maison située 3 chemin de la Vieille-Rue[24].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- « Dossier complet : Commune de », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le ).
- « Épiais-Rhus », Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, 132/7/2021.
- « Épiais-Rhus » sur Géoportail.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Communes limitrophes d'Épiais-Rhus » sur Géoportail..
- « Communes limitrophes d'Épiais-Rhus » sur Géoportail..
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Paris », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Jean-Luc Maire, « La necropole d'Epiais-Rhus (Val d'Oise) : Approche du rituel funéraire gaulois à travers les déformations des céramiques (urnes à incinération) », Revue archéologique de Picardie, nos 1-2 « Les celtes dans le nord du bassin parisien »,‎ , p. 15-162 (DOI https://doi.org/10.3406/pica.1983.2991, lire en ligne, consulté le ), sur Persée.
- Marie Persidat, « Val-d’Oise : le mystère du bracelet d’Epiais-Rhus au cœur de l’exposition « Bling-bling, les Gaulois ? » : Le musée archéologique du Val-d’Oise, à Guiry-en-Vexin, retrace la passion des Gaulois pour les bijoux. Et expose une pièce en verre bleu extrêmement sophistiquée, découverte en 1980, et irréalisable de nos jours », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- L'âne en guerre
- Loi no 64-707 du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne, JORF no 162 du 12 juillet 1964, p. 6204–6209, fac-similé sur Légifrance.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Liste des maires de 1793 Ã 2008.
- Site officiel de la préfecture du Val d‘Oise-liste des maires, 3 août 2009 [PDF]
- Maxime Laffiac, « Val-d'Oise. Dominique Loizeau arrive en tête à Épiais-Rhus : Il a recueilli 44,02% des voix lors du second tour des élections municipales à Épiais-Rhus (Val-d'Oise) », La Gazette du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ) « C’est en revanche un sacré désaveu pour le maire sortant Jean-Pierre Stalmach, qui n’a recueilli que 20,92% des suffrages (soit 77 voix). ».
- Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Les maires du Val-d'Oise » [PDF], Les élus du Val-d'Oise, (consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Joseph Canu, « Une Idée Folle. Les élèves de l'éco-école des Bosquets jouent dans un film ! : Ce n'est pas l'invention de Charlemagne, mais un documentaire qui sera présenté le vendredi 27 janvier, dans le foyer rural d'Ennery », La Gazette du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Église Notre-Dame », notice no PA00080054, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bernhard Duhamel, Guide des églises du Vexin français : Épiais-Rhus, Paris, Éditions du Valhermeil, , 344 p. (ISBN 2-905684-23-2), p. 120-121.
- Séverine Charon, Hénin, Maria Pia Hutin-Houillon, Philippe Oyer et Bruno Sternberger, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Épiais-Rhus », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. II,‎ , p. 644-649 (ISBN 2-84234-056-6).
- « Site archéologique », notice no PA95000010, base Mérimée, ministère français de la Culture.