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Violations des droits de l'homme pendant la guerre civile syrienne

Durant le conflit syrien, depuis 2011, les exactions ont été nombreuses et attribuées aux différents belligérants, en particulier au régime syrien, accusé de multiples crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Affiche diffusée en 2011 sur Facebook par des opposants au régime

Les victimes sont diverses : journalistes, personnels soignants, défenseurs des droits de l'homme, femmes et enfants, minorités religieuses, prisonniers d'opinion...

En juillet 2017, l'ONU met en place une commission chargée de la collecte de preuves : Le Mécanisme international, impartial et indépendant (MIII) chargé de la collecte des preuves des crimes de guerre en Syrie.

Attaques ciblées

Les attaques ciblées contres des civils et des infrastructures civiles constituent des crimes de guerre. Elles sont cependant systématiquement utilisées par les aviations syrienne et russe, visant notamment les infrastructures nécessaires aux habitants : hÎpitaux, secours, écoles, marchés, boulangeries, captage d'eau, convois humanitaires... dans uns stratégie délibérée de faire fuir les populations civiles[1] - [2].

Contre des journalistes

Les citoyens syriens qui filment les manifestations au printemps 2011 sont les premiers pris pour cibles par l'armée et les milices du régime. Cela devient rapidement habituel : faire disparaßtre les témoins avant de réprimer le reste des manifestants[3].

À l'exception des journalistes sĂ©lectionnĂ©s par les autoritĂ©s officielles, les reporters sont bannis de Syrie. Ceux qui entrent malgrĂ© tout dans le pays, font des cibles particuliĂšrement visĂ©es. Durant les 18 premiers mois de la guerre civile, l'organisation Reporters sans frontiĂšres dĂ©nombre 33 meurtres de journalistes[4]. Beaucoup de journalistes ont Ă©tĂ© tuĂ©s par les forces armĂ©es du gouvernement, comme Marie Colvin[5]. La mort du journaliste français Gilles Jacquier, alors en reportage autorisĂ© par Damas, a tout d'abord Ă©tĂ© imputĂ©e Ă  des tirs rebelles mais serait, selon ses confrĂšres prĂ©sents sur place, le fait du rĂ©gime syrien[6] - [7] - [8] - [9].

La Syrie est en avril 2014, le pays le plus dangereux au monde pour les journalistes[10]. À cette pĂ©riode, le gouvernement n'est plus le seul Ă  s'en prendre aux journalistes, mais Ă©galement certains groupes armĂ©s extrĂ©mistes, notamment l’État islamique. À l'instar du rĂ©gime, ils s'opposent Ă  la libertĂ© de la presse et le simple fait d'avoir une camĂ©ra ou un appareil photo sont des motifs d'arrestation et de dĂ©tention[11] - [12].

Contre du personnel soignant

DĂ©but 2017, le rapporteur spĂ©cial sur le droit Ă  la santĂ© auprĂšs des Nations unies, revenant d'une enquĂȘte auprĂšs de blessĂ©s et soignants en Syrie, peut « confirmer que les infrastructures de santĂ© sont dĂ©libĂ©rĂ©ment visĂ©es dans le conflit syrien, ce qui constitue une violation du droit international et des droits de l'homme. C'est sans prĂ©cĂ©dent. Les hĂŽpitaux sont ciblĂ©s, les civils sont volontairement privĂ©s d'accĂšs aux soins. » et affirme que les bombardements d'hĂŽpitaux ne peuvent pas ĂȘtre niĂ©s, et sont au contraire des faits avĂ©rĂ©s, rĂ©pĂ©tĂ©s et qu'il s'agit d'une tactique de guerre[13].

MĂ©decins sans frontiĂšres affirme que « depuis le dĂ©but du soulĂšvement syrien, l’aide humanitaire en zone d’opposition est criminalisĂ©e et le personnel de santĂ©, directement visĂ© par le gouvernement syrien, fait l’objet d’une vĂ©ritable campagne de persĂ©cution ». L'ONG n'a pas l'autorisation d'intervenir en Syrie, et dĂ©cide d'opĂ©rer clandestinement[14] - [15].

Des tĂ©moins, parmi lesquels des soignants survivants, le GPPI, Physicians for Human rights et le New York Times affirme qu'apporter des soins mĂ©dicaux dans une zone d'opposition est un crime aux yeux du rĂ©gime d'Assad, qui, avec ses alliĂ©s, a visĂ© et tuĂ© des centaines de personnels soignants et en a arrĂȘtĂ©, torturĂ©, souvent Ă  morts, des centaines d'autres. La mort de 942 personnels soignants a Ă©tĂ© documentĂ©e par Physicians for Human rights[16] - [17].

Contre l'aide humanitaire

Des convois humanitaires, en plus d'ĂȘtre empĂȘchĂ©s d'accĂšs Ă  des zones assiĂ©gĂ©es, sont Ă©galement la cible de bombardements aĂ©riens. Le ciblage d'un convoi de l'ONU le 20 septembre 2016 fait de nombreux blessĂ©s et morts[18].

Le largage de 28 bombes barils lors de la distribution d'aide alimentaire à Daraya, quelques heures aprÚs l'arrivée du seul convoi humanitaire depuis plusieurs années de siÚge a provoque l'indignation[19].

Selon MĂ©decins sans frontiĂšres « l’aide humanitaire en zone d’opposition est criminalisĂ©e et le personnel de santĂ©, directement visĂ© par le gouvernement syrien, fait l’objet d’une vĂ©ritable campagne de persĂ©cution ». L'enlĂšvement de cinq volontaires par l'État islamique contraint Ă©galement l'ONG Ă  cesser ses activitĂ©s dans la zone contrĂŽlĂ©e par le groupe[14] - [15].

Contre des minorités religieuses

Deux Ă©vĂȘques aleppins sont enlevĂ©s le 22 avril 2013 : le grec orthodoxe Boulos Yazij et le syriaque orthodoxe Yohanna Ibrahim. Revenant de Turquie, leur chauffeur a Ă©tĂ© abattu, et les deux Ă©vĂȘques sont portĂ©s disparus[20]. De nombreux tĂ©moignages accusent des brigades rebelles d'enlĂšvements, de tortures et de meurtres ciblant les minoritĂ©s chrĂ©tiennes et kurdes[21].

Viols et agressions sexuelles pendant le conflit

Women Under Siege, une organisation de dĂ©fense des droits humains, avait documentĂ©, en juillet 2012, plus de 100 cas de viols et d'agressions sexuelles pendant le conflit. La plupart de ces crimes sont attribuĂ©s aux Shabiha et aux autres milices loyalistes. Les victimes Ă©taient des hommes, des femmes et des enfants, les femmes et les filles reprĂ©sentant 80 % des victimes[22], mĂȘme si une Ă©tude du HCR indique que les violences sexuelles envers les hommes et les garçons pourraient ĂȘtre sous-estimĂ©es[23].

À la fin de novembre 2013, selon un rapport de l'EMHRN intitulĂ© Violence against Women, Bleeding Wound in the Syrian Conflict, prĂšs de 6 000 femmes avaient Ă©tĂ© victimes de viols (y compris de viols collectifs) depuis le dĂ©but du conflit. Les chiffres sont probablement beaucoup plus Ă©levĂ©s, un grand nombre de cas ne faisant pas l'objet de dĂ©claration[24] - [25] - [26]. En mars 2014, Abdel Karim Rihaoui, prĂ©sident de la Ligue syrienne des droits de l'homme, estime Ă  plus de 50 000 le nombre des femmes violĂ©es dans les prisons du rĂ©gime syrien[27] - [28]. Parmi elles, 90 % auraient Ă©tĂ© violĂ©es de maniĂšre rĂ©pĂ©tĂ©e[29]. Les hommes et les mineurs sont Ă©galement victimes de viol[30].

Le viol est utilisĂ© comme arme de guerre par le rĂ©gime de maniĂšre systĂ©matique, ce qui pourrait constituer un crime contre l'humanitĂ©[29] - [30]. Les forces de sĂ©curitĂ© du rĂ©gime sont Ă©galement connues pour harceler sexuellement les femmes, notamment lorsque leurs Ă©poux ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s[31].

En 2017, une étude du HCR indique que les violences sexuelles ont lieu également hors du territoire syrien dans les pays d'asile entre réfugiés ou par la population locale[32].

Exactions envers des enfants

Cadavres d'enfants Ă  la suite de l'attaque chimique de la Ghouta en 2013

Le 25 mai 2011, le corps mutilĂ© de Hamza al-Khatib, un garçon ĂągĂ© de 13 ans disparu depuis le 29 avril, est rendu Ă  sa famille par les autoritĂ©s syriennes. Il porte des marques de tortures : cou et mĂąchoire brisĂ©s, rotules broyĂ©es, brĂ»lures de cigarettes, blessures par balles dans les bras et parties gĂ©nitales mutilĂ©es. Il avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© lors d'une manifestation contre le rĂ©gime. Les images de son corps, diffusĂ©es par la famille malgrĂ© l'interdiction, alimentent l'indignation contre le rĂ©gime, qui nie les tortures et les circonstances du dĂ©cĂšs[33] - [34] - [35]. Cependant, la photographie de son corps torturĂ©, prise par le rĂ©gime fait partie des photographies exfiltrĂ©es par l'ancien photographe lĂ©giste CĂ©sar, elle porte le numĂ©ro 23 et « apporte la preuve que l'adolescent a Ă©tĂ© torturĂ© par les services de renseignement »[36].

Au dĂ©but du mois de fĂ©vrier 2012, le Fonds des Nations unies pour l'enfance estimait en outre que plus de 500 enfants avaient Ă©tĂ© tuĂ©s[37] ; 400 enfants supplĂ©mentaires auraient aussi Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s et torturĂ©s dans les prisons syriennes[38]. Ces deux informations ont Ă©tĂ© contestĂ©es par le gouvernement syrien.

Le 12 juin 2012, l'ONU dĂ©nonce le gouvernement syrien comme Ă©tant « l'un des pires sur sa liste annuelle « de la honte » oĂč figurent les protagonistes des pays en conflit oĂč les enfants sont tuĂ©s, torturĂ©s et forcĂ©s Ă  combattre. » Dans son rapport « Les enfants dans les conflits armĂ©s », rendu public le mĂȘme jour, les Nations unies affirment que « les soldats syriens ont torturĂ© et exĂ©cutĂ© sommairement des enfants, et se sont servis de certains d'entre eux ĂągĂ©s d'Ă  peine huit ans comme de « boucliers humains » au cours de leurs opĂ©rations contre les rebelles ». Le rapport cite Ă  l'appui les circonstances d'une opĂ©ration menĂ©e le 9 mars par les forces de sĂ©curitĂ© syriennes, armĂ©e, services de renseignement et milice Chabiha, contre le village d'Ayn l'Arouz dans la rĂ©gion d'Idleb oĂč ont Ă©tĂ© « raflĂ©s des dizaines de garçons ĂągĂ©s de huit Ă  treize ans avant d'attaquer le village. « Ces enfants ont Ă©tĂ© ensuite utilisĂ©s par des soldats et des miliciens comme boucliers humains, placĂ©s devant les vitres des autocars transportant les militaires pour pĂ©nĂ©trer dans le village lors de l'assaut. Parmi les 11 morts du premier jour de combats ont figurĂ© trois garçons de 15 Ă  17 ans. Trente-quatre autres personnes, dont deux garçons de 14 et 16 ans et une fillette de neuf ans, ont Ă©tĂ© capturĂ©s. Le village fut finalement incendiĂ© et quatre des 34 prisonniers ont Ă©tĂ© abattus par balles et brĂ»lĂ©s, notamment les deux garçons ». Radhika Coomaraswamy, reprĂ©sentante spĂ©ciale de l'ONU pour les enfants dans les conflits armĂ©s, avait dĂ©jĂ  fustigĂ© les forces gouvernementales syriennes avant la publication de ce rapport dĂ©clarant « J'ai rarement vu autant de brutalitĂ©s contre les enfants qu'en Syrie, oĂč les filles et les garçons sont emprisonnĂ©s, torturĂ©s, exĂ©cutĂ©s et utilisĂ©s comme boucliers humains[39]. »

Le , Leila Zerrougui, ReprĂ©sentante spĂ©ciale du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies pour les enfants et les conflits armĂ©s, dĂ©clare que le nombre d'enfants affectĂ©s par le conflit a doublĂ© en un an et que la Syrie est ainsi devenue « l'un des endroits au monde les plus dangereux pour les enfants ». Elle estime que 3 millions d'enfants syriens sont privĂ©s d'Ă©ducation « depuis trois ans pour nombre entre eux »[40].

Des enfants soldats sont aussi prĂ©sents sur le front, d'aprĂšs Human Rights Watch[41]. Le rĂ©gime syrien emprisonne de jeunes enfants « avec des adultes, en les exposant Ă  la violence sexuelle et en les soumettant aux mĂȘme mauvais traitements et la torture comme dĂ©tenus adultes »[42].

DĂ©but 2016, il est Ă©valuĂ© que plus de 90 % des morts d’enfants et des blessures subies par les enfants durant le conflit syrien ont Ă©tĂ© infligĂ©es par les bombardements aĂ©riens[43].

SiĂšges de populations civiles

Manifestation lors du siĂšge des villes de Foua et Kafraya

Dans un rapport publiĂ© en novembre 2017, Amnesty International dĂ©nonce la stratĂ©gie des siĂšges mise en place par le rĂ©gime et dans une moindre mesure par les rebelles : « Le gouvernement syrien a mis en Ɠuvre une stratĂ©gie d’assiĂšgement, d'homicides illĂ©gaux et de dĂ©placements forcĂ©s, qui a conduit des milliers de civils Ă  quitter leur foyer et les contraint Ă  vivre dans des conditions trĂšs dures. Cette stratĂ©gie s’apparente Ă  des crimes contre l'humanitĂ© »[44]. DiffĂ©rents siĂšges imposĂ©s aux zones civiles aux mains de l'opposition, Ă  Homs, Alep est, Daraya, Madaya, la Ghouta Orientale ont entraĂźnĂ© la mort d'habitants par manque d'eau potable, de nourriture, de mĂ©dicaments et d'accĂšs aux soins notamment, le rĂ©gime refusant rĂ©guliĂšrement l'entrĂ©e d'aide humanitaire, et l'Ă©vacuation de personnes malades[45] - [46] - [47] - [48] - [49].

Le camp de rĂ©fugiĂ© de Rokbane est Ă©galement assiĂ©gĂ© par l'armĂ©e syrienne, avec le soutien de la Syrie, Ă  partir d'octobre 2018, pour couper l’approvisionnement « des biens essentiels, comme de la nourriture et des mĂ©dicaments, d'entrer dans le camp », afin de contraire les personnes qui y vivent Ă  retourner dans les zones sous le contrĂŽle du rĂ©gime syrien[50] - [51]. MalgrĂ© les garanties soutenues par les Nations unies, des centaines de personnes ayant quittĂ© Rubkan sont arrĂȘtĂ©es en 2019[52] - [53].

Exactions attribuées au régime syrien

Le rĂ©gime syrien est le principal responsable des exactions commises envers les civils : coupures d'eau, d'Ă©lectricitĂ© et de moyens de communication dans les zones sous contrĂŽle rebelle, siĂšges empĂȘchant la libre circulation, l'accĂšs aux soins, Ă  la nourriture et aux biens de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, bombardements indiscriminĂ©s et visant volontairement les infrastructures civiles (Ă©coles, hĂŽpitaux, marchĂ©s, secours), emploi d'armes non conventionnelles, dĂ©placement forcĂ©, arrestations arbitraires, disparitions forcĂ©es, torture, enrĂŽlement forcĂ© Ă  une Ă©chelle bien supĂ©rieure aux autres belligĂ©rants.

Le régime considÚre comme « terroriste » tout civil soupçonné de liens avec l'opposition, de sympathie avec la révolution ou de participation à des manifestations.

En dĂ©cembre 2017, l'OSDH estime Ă  103 490 le nombre de civils tuĂ©s depuis le dĂ©but du conflit, dont 19 116 enfants de moins de 18 ans et 12 041 femmes de plus de 18 ans, le rĂ©gime de Bachar el-Assad serait responsable de la mort de 63 251 civils[54].

De mars 2011 Ă  septembre 2019, le RĂ©seau Syrien des Droits de l'Homme calcule que le rĂ©gime syrien est responsable de la mort de 199 411 civils, soit 88,65 % des civils tuĂ©s pendant le conflit[55], dont 22 733 enfants[56] et 21 839 femmes[57].

Des patients sont arrĂȘtĂ©s, torturĂ©s ou tuĂ©s Ă  l'hĂŽpital, notamment s'ils sont soupçonnĂ©s d'avoir Ă©tĂ© blessĂ©s au cours d'une manifestation[58] - [59] - [60].

Déplacements forcés de population

RĂ©guliĂšrement, Ă  la suite de siĂšges ou de batailles prenant pour cible les infrastructures civiles, ou encore par crainte d'arrestations et reprĂ©sailles, les populations sont forcĂ©es Ă  fuir. Des civils ont Ă©galement fui les combats entre diffĂ©rentes factions et fui l’État islamique, mais une immense majoritĂ© des Syriens dĂ©placĂ©s internes ou rĂ©fugiĂ©s Ă  l'Ă©tranger ont fui en prioritĂ© le rĂ©gime syrien et ses alliĂ©s. Selon Amnesty international, les dĂ©placements forcĂ©s de population sont une stratĂ©gie du rĂ©gime syrien, ce qui s'apparente Ă  un crime contre l'humanitĂ©[61] - [44].

Selon un rapport du RĂ©seau Syrien pour les droits de l'Homme publiĂ© le 15 mars 2020 Ă  l'occasion du 9e anniversaire de la rĂ©volution syrienne, environ 15,2 millions de personnes ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©es de force depuis mars 2011, dont neuf millions ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©es Ă  l'intĂ©rieur de la Syrie, et prĂšs de 6,2 millions vers l'extĂ©rieur du pays[61]. DĂšs 2015, le HCR parle de 13,1 millions de personnes obligĂ©es de partir, soit plus de la moitiĂ© de la population[62] - [63]. Les dĂ©placements forcĂ©s sont Ă©galement le moyen pour le rĂ©gime de remplacer les populations, en majoritĂ© sunnites, par des en majoritĂ© shiites, venues de l'Ă©tranger, et plus favorables au rĂ©gime[64].

Spoliations, expropriations, confiscations, destruction

Le rĂ©gime syrien, qui considĂšre comme terroriste tout civil soupçonnĂ© de liens avec l'opposition, de sympathie avec la rĂ©volution ou de participation Ă  des manifestations, confisque les biens de ces derniers, soit des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes. Les maisons et terres sont soit rĂ©quisitionnĂ©es et occupĂ©es[65], soit confisquĂ©es et vendues, soit rasĂ©es, les hĂ©ritages et pensions des dĂ©tenus ou personnes en dĂ©tention confisquĂ©es Ă©galement. Selon l'Association des dĂ©tenus et des disparus de la prison de Saidnaya, le rĂ©gime a confisquĂ© des biens de dĂ©tenus d'une valeur de plus de 1,5 milliard d'euros[31]. Le rĂ©gime passe Ă©galement un dĂ©cret lui permettant de spolier Ă©galement les biens et terres de personnes "absentes du territoire", ce qui concerne les 15,2 millions de rĂ©fugiĂ©s et dĂ©placĂ©s internes (plus de la moitiĂ©s de la population)[66]. Des quartiers ayant Ă©tĂ© aux mains de l'opposition pendant plusieurs annĂ©es sont ensuite dĂ©truits par le rĂ©gime, une vengeance, selon les habitants[67].

Bombardements de populations et d'infrastructures civiles

Selon les analystes, les civils, victimes des bombardements aĂ©riens ne sont pas seulement les victimes collatĂ©rales des combats, mais sont eux-mĂȘmes les cibles d'une stratĂ©gie systĂ©matique, car la majoritĂ© des bombardements touche les zones civiles et non pas les lignes de fronts[68]. Le rĂ©gime syrien, avec son alliĂ© russe, bombarde systĂ©matiquement toutes les infrastructures sanitaires et publiques civiles encore opĂ©rantes, notamment les boulangeries, les hĂŽpitaux, les marchĂ©s et les Ă©coles[69], les centres de secours, la dĂ©fense civile et les habitations[70], mais Ă©galement les convois et camps de rĂ©fugiĂ©s et civils dĂ©placĂ©s[71] - [72], cependant, le rĂ©gime nie ces exactions et affirme n'effectuer que de la lutte anti-terrorisme[73].

La Syrie est également accusée par différentes ONG de bombarder des zones civiles avec des armes interdites comme des armes à sous-munition et des armes incendiaires[74] - [75] - [76]. Toutes ces attaques contre des civils constituent des crimes de guerre, et lorsqu'ils sont commis de maniÚre systématique, de crime contre l'humanité, comme cela a été le cas dans la Ghouta, selon l'ONU[72].

Durant le conflit, prÚs de 80 % des décÚs de civils sont dus au régime et à ses alliés[77], dont une vaste majorité aux bombardements aériens des armées russe et syrienne[72].

Un rapport du Réseau Syrien pour les droits de l'Homme de mars 2020 indique que 91,36 % des civils ont été tués par le régime syrien et ses alliés (Russie et milices pro-régime et ajoute que le pourcentage disproportionnellement élevé du nombre de morts parmi les enfants et les femmes, qui représentent 18 % de toutes les victimes, sont un autre indicateur que ces derniers visent délibérément des civils[61].

Utilisation d'armes chimiques

Le , soit un jour aprÚs des bombardements présumés au chlore à Saraqeb et à Douma[78] :

  • François Delattre, ambassadeur français Ă  l'ONU affirme que les armes chimiques, seraient « employĂ©es par le rĂ©gime syrien, de maniĂšre mĂ©thodique et de maniĂšre systĂ©matique contre sa propre population » tout en reconnaissant que « les soupçons pesant sur l’état des stocks syriens d’armes chimiques ne sont toujours pas clarifiĂ©s »[78],
  • Nikki Haley, ambassadrice des États-Unis Ă  l'ONU dĂ©clare disposer "de preuves provenant de dizaines de victimes" confirmant l'usage de chlore dans des attaques menĂ©es par le rĂ©gime syrien, dĂ©claration similaire Ă  celle de Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires Ă©trangĂšres, le sur BFM TV "je parle avec prĂ©caution parce ce que tant que ce n'est pas complĂštement documentĂ©, il faut ĂȘtre prudent - mais toutes les indications nous montrent aujourd'hui qu'il y a l'usage du chlore par le rĂ©gime en ce moment en Syrie"[79],
  • Vassili Nebenzia, ambassadeur russe Ă  l'ONU, a dĂ©noncĂ© une "campagne de propagande" visant Ă  "accuser le gouvernement syrien" d'attaques dont "les auteurs ne sont pas identifiĂ©s"[79].

Le une enquĂȘte internationale menĂ©e par l'OIAC sur la nature des bombardements est ouverte[80].

Arrestations arbitraires et disparitions forcées

Selon Amnesty International, au moins 65 000 personnes, dont 58 148 civils, ont subi des disparitions forcĂ©es entre 2011 et 2018. L'ONG affirme que les disparitions forcĂ©es, perpĂ©trĂ©es par le gouvernement syrien, ses alliĂ©s et plusieurs branches de l’appareil de sĂ©curitĂ©, ont Ă©tĂ© « commises dans le cadre d’une attaque organisĂ©e contre la population civile qui a Ă©tĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e et systĂ©matique, et s’apparentent donc Ă  des crimes contre l’humanitĂ© »[81].

En janvier 2015, l'avocat et dĂ©fenseur des droits humains Anouar al-Bunni donne les chiffres suivants : « plus de 150 000 dĂ©tenus, dont moins de 30 000 ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s au tribunal antiterroriste et environ 20 000 Ă  des tribunaux civils et militaires, le sort de 100 000 autres personnes est inconnu, pour certaines depuis plus de trois ans. Environ 20 000 victimes ont succombĂ© Ă  la torture et aux traitements inhumains qui leur sont infligĂ©s par les autoritĂ©s. Pourtant, nous sommes convaincus qu’en rĂ©alitĂ© ce chiffre dĂ©passe les 50 000 victimes, convaincus que l’on ne distingue que la partie Ă©mergĂ©e de l’iceberg, que ce soit pour les chiffres, l’étendue de la torture ou le calvaire des dĂ©tenus »[82].

En 2015, la documentariste Sophie Nivelle-Cardinale estime le nombre de personnes disparues entre 100 000 et 200 000 depuis 2011, et affirme que les associations syriennes parlent de 600 000 dĂ©tentions depuis 2011[83] - [84]. L'OSDH affirme qu'un demi-million de personnes ont Ă©tĂ© dĂ©tenues, uniquement pas le rĂ©gime syrien, entre 2011 et 2021[31].

Le RĂ©seau Syrien des Droits de l'Homme recense quant Ă  lui 83 574 disparitions forcĂ©es (dont 1 722 enfants) entre mars 2011 et septembre 2019, 128 417 arrestations arbitraires, dont 3 507 enfants, et 14 131 morts sous la torture (dont 173 mineurs)[85] - [86] - [87].

À la suite du siĂšge du camp de Rokbane, de nombreux rĂ©fugiĂ©s doivent de quitter le camp. Ceux-si expriment des craintes d'arrestation s'ils quittent le camp, des garanties sont donnĂ©es, avec le soutien des Nations unies. Cependant, en dĂ©cembre 2019, des centaines de personnes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es dans les camps d'accueil gouvernementaux pour ĂȘtre transfĂ©rĂ©es vers des centres de dĂ©tentions et services de sĂ©curitĂ©[52] - [53].

Torture de patients dans les hĂŽpitaux

Les personnes blessĂ©es lors de manifestations sont systĂ©matiquement arrĂȘtĂ©es lorsqu'elles se rendent dans des hĂŽpitaux publics. Des mĂ©decins, infirmiers et citoyens s'organisent donc pour crĂ©er des lieux de prise en charge clandestins, oĂč les services de sĂ©curitĂ© du rĂ©gime n'ont pas accĂšs. Soigner, apporter du matĂ©riel mĂ©dical ou de la nourriture Ă  ces patients est passible d'arrestation, torture ou exĂ©cution[88] - [89].

Les hÎpitaux sont également des lieux de torture. Les patients sont traités de terroristes et les employés, sommés de les insulter, frapper, torturer voire tuer. De nombreuses exactions sont documentées en particulier à l'hÎpital militaire de Homs, et à l'hÎpital militaire de Mezzeh, à Damas, à l'hÎpital 604 à Damas et à l'hÎpital de Ticherine à Harasta (Ghouta orientale, banlieue de Damas)[90] - [91] - [92].

En juin 2020, un ancien mĂ©decin de Homs, Alaa Mousa est arrĂȘtĂ© en Allemagne. Il est inculpĂ© de crime contre l'humanitĂ© au nom de la compĂ©tence universelle, son procĂšs commence dĂ©but 2022[93] - [94].

Tortures et meurtres de détenus

Depuis 2011 une importante montĂ©e d'arrestations et d'emprisonnements[95], a entraĂźnĂ©, en juin 2011, la rĂ©ouverture de la prison de Palmyre (fermĂ©e en 2001 pour vĂ©tustĂ©)[96] et dĂ©but 2012 l'utilisation de diffĂ©rents types de bĂątiments (Ă©coles, stades, maisons...) Ă  des fins de dĂ©tention[95]. DĂ©bordĂ© par cet afflux de prisonniers[97], le personnel pĂ©nitentiaire et des centres de dĂ©tention s'appuie sur les shawish (sergent en arabe), des prisonniers de droit commun incarcĂ©rĂ©s depuis plusieurs annĂ©es choisis par l'administration, qui eux-mĂȘmes ont sous leurs ordres d'autres dĂ©tenus - les soukhra (travailleur forcĂ© en arabe), le plus souvent des civils arrĂȘtĂ©s pendant la RĂ©volution - pour les aider dans la gestion des dortoirs et la surveillance des autres prisonniers, ou transporter les corps des dĂ©tenus morts[96].

Bien que le régime de Bachar el-Assad soit signataire de traités internationaux, interdisant la torture et en dépit de l'article 53 de la constitution syrienne, promulguée en 2012[98] :

  • en juillet 2013, un ex-photographe de police militaire du rĂ©gime syrien diffuse des photos de milliers de cadavres marquĂ©s par des actes de tortures[99] - [100] - [101],
  • le , la commission internationale d’enquĂȘte sur les droits de l’Homme en Syrie, Ă©tablie par le conseil des droits de l’Homme des Nations unies, publie un Ă©tat des lieux des informations rĂ©coltĂ©es sur « l'utilisation systĂ©matique et gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la torture, documentĂ©e dans plusieurs installations de Damas, y compris les branches 215, 235 de la sĂ©curitĂ© militaire (Ă©galement connue sous le nom de branche Palestine) et 227, la Branche de la sĂ©curitĂ© politique de Damas, les branches des renseignements de l'armĂ©e de l'air Ă  Harasta, Ă  l'aĂ©roport militaire de Mezzeh, l'hĂŽpital militaire de Harasta et la prison de Saidnaya. La torture comprend Ă©galement le viol et la violence sexuelle. Les informations recueillies indiquent l'existence d'une politique d'État mise en Ɠuvre dans tous les gouvernorats »[42].
  • en dĂ©cembre 2015, Nadim Houry, vice-prĂ©sident de Human Rights Watch pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, dĂ©clare qu'il s'agit de « preuves authentiques et accablantes de crimes contre l'humanitĂ© en Syrie »[102] et l'organisation publie un rapport[103] - [104] - [105], par gĂ©olocalisation, l'association affirme que certaines photographies auraient Ă©tĂ© prises dans la cour de l'hĂŽpital militaire 601, situĂ© Ă  MezzĂ©[106] ; ces photos seront aussi remises en 2017 Ă  la justice allemande dans le cadre de la compĂ©tence universelle[107],
  • en 2015, entre 100 000 et 200 000 Syriens auraient disparu dans les prisons du rĂ©gime[108] - [109],
  • en fĂ©vrier 2016, les conclusions d'un rapport[110] d'un conseil des Nations Unies basĂ©es sur 621 interrogatoires[111] de proches, gardiens de prisons et anciens dĂ©tenus (environ 200 anciens dĂ©tenus) confirment l'organisation des mauvais traitements assimilĂ©s Ă  une politique "d'extermination" des dĂ©tenus[112] et Paulo Pinheiro, chef de la commission, dĂ©clare : « Le caractĂšre massif des morts de dĂ©tenus suggĂšre que le gouvernement syrien est responsable d’actes qui relĂšvent de l’extermination et sont assimilables Ă  un crime contre l’humanitĂ© »[113],
  • le l'OSDH estime Ă  au moins 60 000 personnes mortes sous la torture ou en raison des mauvais traitements selon des renseignements obtenus auprĂšs de sources du rĂ©gime,
  • en aoĂ»t 2016, Amnesty international publie un rapport estimant que 17 723 personnes sont mortes en dĂ©tention dans les prisons du rĂ©gime syrien[114],
  • le l'OSDH estime le nombre de disparus Ă  au moins 14 464 personnes, dont plus de 13 475 civils, 110 enfants, 53 femmes, plus de 912 rebelles et environ 20 000 autres prisonniers[115],
  • le le RĂ©seau syrien des droits de l'homme (SNHR) affirme de son cĂŽtĂ© avoir recensĂ© 12 987 morts[116],
  • en aoĂ»t 2017 est confirmĂ©e - par sa veuve et la Jimmy Wales Foundation - l'exĂ©cution en 2015 de Bassel Khartabil[117], notable pour son engagement dans le monde du logiciel libre, mis en dĂ©tention pour le motif d'espionnage,
  • en octobre 2019, le SNHR, qui compile les disparitions depuis le dĂ©but du soulĂšvement, recense que 14 298 personnes, dont 63 femmes et 178 enfants, sont morts sous la torture entre mars 2011 et septembre 2019. Parmi elles, 14 131 l’ont Ă©tĂ© par le rĂ©gime de Bachar el-Assad[118].

L'ONG Amnesty International estime quant Ă  elle que 300 dĂ©tenus meurent par mois en moyenne dans les prisons du rĂ©gime depuis le dĂ©but de la guerre civile, et la quasi-totalitĂ© des prisonniers est torturĂ©e[119]. La prison de Saidnaya, prĂšs de Damas, est considĂ©rĂ©e comme celle rĂ©pertoriant le plus grand nombre de dĂ©cĂšs[120] - [121]. L'ONG estime qu'entre 5 000 et 13 000 personnes y ont Ă©tĂ© victimes d'exĂ©cution extrajudiciaire entre septembre 2011 et dĂ©cembre 2015, et probablement des milliers d'autres depuis[122].

En janvier 2014, trois anciens procureurs internationaux publient un rapport dans lequel ils affirment que 11 000 prisonniers ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s ou torturĂ©s Ă  mort dans les prisons sous le contrĂŽle de l'administration syrienne. Le rapport, qui a Ă©tĂ© commandĂ© par le Qatar, alliĂ© de la rĂ©bellion, se base sur 55 000 photos numĂ©riques, dont 27 000 sont authentifiĂ©es par l'ONU et des ONG. Quelques-unes rendues publiques[123] - [124] - [125]. En aoĂ»t 2016, un bilan de la Human Rights Data Analysis Group (HRDAG), repris par Amnesty International, estime qu'au moins 17 723 personnes sont mortes dans les centres de dĂ©tention du rĂ©gime syrien entre mars 2011 et dĂ©cembre 2015[126]. Des tĂ©moignages recueillis par plusieurs associations affirment l'existence de violences sexuelles et de viols des officiers de prisons sur les dĂ©tenus mais aussi entre les dĂ©tenus (notamment sur ordre des officiers, sous menace de mort[127] - [128]), ce qui serait favorisĂ© par la prĂ©sence de mineurs mĂ©langĂ©s avec les prisonniers majeurs[129] - [130].

Selon des témoignages d'anciennes détenues, des femmes sont emprisonnées avec leurs enfants et nourrissons, des césariennes et accouchements ont lieu en prison, des avortements forcés également, des enfants sont retirés à leur mÚre et placés en orphelinat. Des bébés et enfants sont privés de soin et de nourriture et meurent en prison, des enfants dÚs l'ùge de 5 ans et adolescents sont victimes de torture[131] - [42] - [31].

Exactions attribuées aux autres belligérants

Exactions de l'armée russe

Le gouvernement russe affirme ne pas employer d'armes incendiaires et affirme que les images tournĂ©es par l'AFP ainsi que les rapports de l'OSDH indiquant le contraire constituent un « mensonge Ă©hontĂ© ». Cependant, un reportage de la chaĂźne d’État RT montre un avion chargĂ© de bombes incendiaires Ă  sous-munitions, sur la base militaire de Khmeimim, en Syrie[132] - [133].

Attaques contre des civils

Le gouvernement russe affirme n'avoir jamais tuĂ© un seul civil, ce qui contredit les conclusions des observateurs du conflit et des syriens de l'opposition qui affirment que les avions russes visent la population et non pas l’État islamique. Vladimir Poutine semble profiter de frappes de la coalition occidentale contre l'’État islamique pour affirmer officiellement en viser les djihadistes, alors que dans les faits, la plupart de ses bombardements ciblent en prioritĂ© les rebelles opposĂ©s Ă  Bachar el-Assad, son alliĂ©, et visent Ă©galement dĂ©libĂ©rĂ©ment des zones d'habitation, des marchĂ©s et des hĂŽpitaux, participant ainsi Ă  la stratĂ©gie de terreur du rĂ©gime syrien. Au moins 8 000 civils ont Ă©tĂ© tuĂ©s par l'armĂ©e russe en 3 ans (entre le dĂ©but de son intervention militaire et septembre 2018) selon l'OSDH, et 6 239 ont Ă©tĂ© comptabilisĂ©s par le SNHR[134] - [135] - [136] - [137].

Pour Nicolas Tenzer, il s'agit d'une stratégie qui vise à « terroriser la population, affaiblir le moral et, in fine, de faire le plus de morts possible »[138].

RéguliÚrement ses ONG syriennes et internationales comme Human Rights Watch et Amnesty international dénoncent l'utilisation par les aviations russe et syrienne d'armes à sous-munitions dans des zones civiles (armes interdites par les conventions internationales car elles frappent sans discernement possible des cibles), et que la Syrie s'est engagée par écrit à ne pas utiliser[76] - [75] - [139] - [140].

Bombardements d'hĂŽpitaux

L’aviation russe est rĂ©guliĂšrement Ă  l’origine de frappes de prĂ©cision visant des hĂŽpitaux et infrastructures mĂ©dicales, ce que nie le gouvernement russe, qui de mĂȘme que le rĂ©gime syrien, a toujours dĂ©menti viser des installations civiles.

En 2019, les journalistes du New York Times enquĂȘtent sur les bombardements ciblĂ©s de 4 hĂŽpitaux de la rĂ©gion d'Idlib survenus le 5 mai 2019 et prouvent l'implication de l'aviation russe dans chacune[141] - [142] - [137]. Le MinistĂšre de la dĂ©fense russe rĂ©fute les rĂ©sultats de cette enquĂȘte. Deux jours plus tard, le 16 octobre 2019, Vladimir Poutine signe un dĂ©cret retirant la Russie du protocole 1 de la convention de GenĂšve de 1949, qui permettait d'enquĂȘter sur les crimes de guerre[143].

L'ONU crĂ©e une commission d'enquĂȘte interne pour sur des bombardements de dizaines d'hĂŽpitaux qui avaient communiquĂ© leurs coordonnĂ©es gĂ©ographiques Ă  l'ONU pour ne pas ĂȘtre ciblĂ©s, l'ONU ayant communiquĂ© ces coordonnĂ©es aux belligĂ©rants[144]. La Russie utilise son veto pour restreindre l'envergure de cette enquĂȘte, qui ne porte que sur sept attaques d'hĂŽpitaux sur au moins 60 attaquĂ©s ; l'aviation russe est soupçonnĂ©e dans un seul de ces sept cas[145].

Exactions de l'État islamique

Selon l'OSDH, les massacres et les exĂ©cutions sommaires commis par l'État islamique (ÉI) font au moins 4 850 morts en Syrie entre le et le . Parmi eux figurent 2 685 civils mis Ă  mort certains pour sorcellerie, homosexualitĂ©, adultĂšre ou collaboration avec la coalition antidjihadiste, 104 enfants et 148 femmes, 1 270 soldats et miliciens du rĂ©gime syrien, 351 rebelles syriens, y compris des djihadistes du Front al-Nosra et des Kurdes des YPG, 2 soldats turcs, et 533 de ses propres hommes pour tentative de dĂ©sertion, « extrĂ©misme », ou espionnage. L'OSDH estime cependant que le bilan rĂ©el est probablement plus Ă©levĂ© et Ă©voque notamment plusieurs centaines de disparus dans les prisons de l'ÉI[146] - [147].

Le RĂ©seau Syrien des Droits de l'Homme recense que, jusqu'en septembre 2019, l’État Islamique est responsable de la mort de 5 004 civils (soit 2,43 % des civils tuĂ©s), dont 584 femmes, 559 garçons mineurs et 393 filles mineures, de 8 715 arrestations arbitraires (soit 7,25 % des arrestations arbitraires du conflit), 32 morts sous la torture (dont 1 mineur) et de 8 648 disparitions forcĂ©es (soit 8,8 % des disparus durant le conflit syrien)[148] - [85] - [86] - [87].

Entre la reprise du territoire Ă  l'État Islamique en 2017 et novembre 2018, 202 fosses communes sont dĂ©couvertes[149] et d'autres fosses communes sont rĂ©guliĂšrement exhumĂ©es en 2018 et 2019, parfois contenant des centaines, voire des milliers de corps[150]. Dans les fosses, on trouve aussi bien des djihadistes de l'ÉI que des civils[151]. La minoritĂ© YĂ©zidie, contre qui l'ampleur des crimes est telle que des collectifs appellent Ă  sa reconnaissance en tant que gĂ©nocide[152], ainsi que les opposants pacifistes et les journalistes, dont certains se regroupent au sein de collectifs clandestins comme Raqqa Is Being Slaughtered Silently, sont particuliĂšrement visĂ©s par le groupe terroriste[149] - [153] - . Le groupe djihadiste prend Ă©galement en otage des proches de journalistes syriens pour faire pression sur eux[154], ainsi que des Ă©trangers prĂ©sents en Syrie, notamment des humanitaires, religieux (Paolo Dall'Oglio), et journalistes, afin de monnayer des rançons contre leur libĂ©ration[155], et dont certains sont exĂ©cutĂ©s, y compris dans des vidĂ©os de propagande, comme le journaliste amĂ©ricain James Foley.

Exactions de groupes armés rebelles syriens

Le , Amnesty International publie un nouveau rapport accusant cinq groupes rebelles — le Harakat Nour al-Din al-Zenki, le Front du Levant, la 16e division, Ahrar al-Cham et le Front al-Nosra — de crimes de guerre. L'ONG Ă©numĂšre des cas prĂ©cis d'enlĂšvements de « militants pacifiques et mĂȘme des mineurs, ainsi que des membres de minoritĂ©s » suivis de torture ou d'exĂ©cutions. Amnesty exhorte le Groupe international de soutien Ă  la Syrie (composĂ©[156] de l’Allemagne, de l’Arabie saoudite, de la Chine, de l’Égypte, des Émirats arabes unis, des États-Unis, de la France, de l’Iran, de l’Irak, de l’Italie, de la Jordanie, de la Ligue arabe, du Liban, des Nations unies, d’Oman, du Qatar, du Royaume-Uni, de la Russie, de la Turquie et de l’UE), qui apporte son soutien Ă  certains de ces groupes, Ă  « faire pression sur les groupes armĂ©s pour qu'ils mettent fin Ă  ces violations et respectent les lois de la guerre. Ils doivent cesser tout transfert d'armes ou de soutien aux groupes qui se livrent Ă  des crimes de guerre et Ă  des violations flagrantes des droits fondamentaux »[157] - [158] - [159].

Le RĂ©seau Syrien des Droits de l'Homme recense que, de 2011 Ă  septembre 2019, les groupes rebelles armĂ©s sont responsables de la mort de 4 131 civils (soit 1,83 % des civils tuĂ©s), dont 873 femmes et 981 enfants (432 filles et 549 garçons), 42 morts sous la torture (dont 1 mineur) 2 844 arrestations arbitraires et de 2 234 disparitions forcĂ©es[148] - [85] - [86] - [87].

Le groupe armĂ© Jaych al-Islam est accusĂ© de disparition forcĂ©e, sĂ©questration et torture, dans la Ghouta orientale, entre 2013 et 2018. Il est notamment suspectĂ© d'ĂȘtre responsable de l'enlĂšvement des « Quatre de Douma », Razan Zaitouneh, Waen Hamadeh, Samira al-Khalil et Nazem Hammadi, militants des droits humains travaillant pour le Centre de documentation des violations en Syrie, Ă  Douma en dĂ©cembre 2013[160].

Exactions des Forces démocratiques syriennes

Dans un rapport publiĂ© le , Amnesty international accuse les UnitĂ©s de protection du peuple (YPG) de s'ĂȘtre rendu coupable de dĂ©placements forcĂ©s de population et de destructions de maisons dans plus d'une dizaine de villages repris Ă  l'État islamique. Des images satellite examinĂ©es par l’ONG sise Ă  Londres ont montrĂ© que le village d’Hussainiya a Ă©tĂ© dĂ©truit Ă  94 % entre juin 2014 et juin 2015[161] - [162].

Le RĂ©seau Syrien des Droits de l'Homme recense que, de 2011 Ă  septembre 2019, les Forces dĂ©mocratiques syriennes (principalement YPG) sont responsables de la mort de 1 157 civils (soit 0,51 % des civils tuĂ©s), dont 152 femmes et 203 enfants (85 filles et 118 garçons), 47 morts sous la torture (dont 1 mineur), 2 907 arrestations arbitraires et de 1 877 disparitions forcĂ©es[148] - [85] - [86] - [87].

Exactions de la coalition

Selon Amnesty international, les frappes de la coalition internationale contre l’État islamique a entraĂźnĂ© la mort d'au moins 1 600 civils lors de la bataille de Rakka en 2017. L'ONG a pu vĂ©rifier sur place le dĂ©cĂšs de 641 civils, et pour les autres, les informations Ă©manent de diverses sources[163].

Le RĂ©seau Syrien des Droits de l'Homme recense que, jusqu'en septembre 2019, la Force de la coalition internationale sont responsables de la mort de 3 037 civils (soit 1,35 % des civils tuĂ©s), dont 656 femmes et 924 enfants (303 filles et 621 garçons)[148].

Exactions envers des exilés et réfugiés de retour en Syrie

Les rapports d'ONG, dont Amnesty international et Human Rights Watch, accusent le Liban et la Turquie de renvoyer de force des réfugiés vers la Syrie, et dénoncent des violations au droit international[164] - [165].

En 2017, Mohammad Taha al Ismail Abdallah, originaire de Deir ez-Zor, qui avait fui au Liban pendant la guerre civile avant de revenir en Syrie. À son retour, il est enrĂŽlĂ© de force dans l’armĂ©e de Bachar el-Assad. il tente alors de dĂ©serter ; capturĂ©, il est torturĂ©, tuĂ©, dĂ©capitĂ©, dĂ©membrĂ© puis brĂ»lĂ© par des mercenaires russes du groupe Wagner[166] - [167].

En 2019, l'Association syrienne pour la dignitĂ© des citoyens parvient Ă  joindre prĂšs de 300 personnes rentrĂ©es en Syrie pour les interroger sur les conditions de leur rĂ©installation. Les deux tiers ont un membre de leur famille menacĂ© d'arrestation par les services de sĂ©curitĂ©. Les deux tiers affirment avoir Ă©tĂ© extorquĂ©s par les autoritĂ©s. Les rĂ©fugiĂ©s qui retournent s'installer dans les anciennes zones aux mains des rebelles sont dans les situations les plus dangereuses, notamment dans les zones oĂč un accord de rĂ©conciliation a Ă©tĂ© signĂ©. L'association conclut que beaucoup veulent repartir[168].

Les accords de rĂ©conciliations ne sont pas respectĂ©s. PrĂšs de 30 000 personnes seraient concernĂ©es par la conscription par le rĂ©gime syrien[169].

Mazen al-Hamada, rĂ©fugiĂ© qui avait tĂ©moignĂ© publiquement des tortures psychologique et physique, y compris de graves atteintes sexuelles lui ayant laissĂ© des sĂ©quelles, subies dans les prisons du rĂ©gime syrien, dĂ©cide, sans doute poussĂ© par des personnes en lien avec le rĂ©gime, de renter en Syrie en fĂ©vrier 2020. Depuis son arrivĂ©e Ă  l'aĂ©roport de Damas, il est portĂ© disparu, arrĂȘtĂ© par les services de renseignements[170] - [171].

En septembre 2021, Amnesty international publie un rapport sur le sort réservé aux exilés qui choisissent de revenir en Syrie. Le rapport dénonce une persécution particuliÚre des personnes ayant fui (accusées par les services de renseignement de manque de loyauté envers le régime Assad ou de terrorisme), et des violations graves aux droits humains : arrestations arbitraires, disparitions forcées, torture, violences sexuelles et viols, y compris sur des enfants, et mort en détention[172] - [173].

En octobre 2021, c'est l'ONG Human Rights Watch qui publie un rapport de 72 pages comportant les résultats d'une étude sur les violations commises envers les Syriens qui tentent un retour en Syrie, menée entre 2017 et 2021, et dont les conclusions sont similaires : les réfugiés « font face à de graves violations des droits humains et à des persécutions de la part du gouvernement syrien et des milices affiliées »[174].

En 2022, le SJAC et The Syria Campaign, deux ONG de défense des droits humains, expliquent que, malgré des vidéos complaisantes et aseptisées de vlogueurs autorisés en Syrie, la situation n'est pas du tout stabilisée ni sûre pour le retour de Syriens, dont bon nombre ont été victimes de disparition forcée malgré des garanties préalables à leur retour par le régime[175].

Justice

La Syrie ne reconnaissant par la compĂ©tence de la Cour pĂ©nale internationale (CPI), le seul moyen pour la communautĂ© internationale de saisir la CPI est de le faire via le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations Unies. Cependant, les vĂ©tos russes et chinois empĂȘchent cette saisie[176] - [177].

Ce sont donc des États qui utilisent leur compĂ©tence universelle pour juger des Syriens accusĂ©s de crimes commis en Syrie. En Allemagne, en France, en Espagne, en NorvĂšge et au Danemark, des rĂ©fugiĂ©s syriens et associations de dĂ©fense des droits humains dĂ©posent des plaintes, voire les États eux-mĂȘmes, Ă  l'image des Pays-Bas[178] - [179].

Actions judiciaires extra-territoriales

Des plaintes judiciaires, relatives aux disparitions et tortures de détenus, sont déposées hors du territoire syrien :

  • En septembre 2015, ouverture en France par le Parquet de Paris de l'enquĂȘte pour crimes contre l'humanitĂ© dite "CĂ©sar" du pseudonyme du photographe syrien ayant diffusĂ© les clichĂ©s en 2013[180],
  • En juillet 2016, une plainte est dĂ©posĂ©e en France contre le rĂ©gime syrien pour torture et assassinat d'un mĂ©decin, Hicham Abdul-Rahman, la plainte est dĂ©posĂ©e par son frĂšre, mĂ©decin Ă©galement, qui vit en France depuis 30 ans et possĂšde la double nationalitĂ© franco-syrienne, dans la prison de Saidnaya[181] - [182],
  • En octobre 2016[183], une plainte faisant suite aux disparitions Ă  Damas de Mazen et Patrick Dabbagh, citoyens franco-syriens, dĂ©posĂ©e par leur frĂšre et oncle, Ă  Paris, oĂč sont nommĂ©ment accusĂ©s neuf hauts responsables du rĂ©gime syrien, dont Ali Mamlouk, haut responsable du renseignement syrien[180] - [184] - [185],
  • En mars 2017, Ă  Madrid la plainte d'une Espagnole, d'origine syrienne, qui a reconnu le corps de son frĂšre sur les clichĂ©s de CĂ©sar, est jugĂ©e recevabale[184].
  • En 2017, un ancien soldat du rĂ©gime syrien rĂ©fugiĂ© en SuĂšde, reconnu sur une photo oĂč il pose, souriant, au milieu d’une dizaine de cadavres et Ă©crase de sa chaussure la tĂȘte d’un mort, est jugĂ© coupable d'atteinte Ă  la dignitĂ© humaine et emprisonnĂ© 8 mois[186].
  • Plusieurs instructions judiciaires au pĂ©nal sont ouvertes en Allemagne et en France Ă  la demande de nombreux survivants et familles de victimes[187]. Une initiative entreprise par la Commission pour la justice internationale et la responsabilitĂ© (CIJA), fondĂ©e par Bill Wiley, vise Ă  reconstruire les organigrammes des chaĂźnes de commandement Ă  partir d'investigations sur le terrain et de recherche documentaires, afin d'aider l'instruction de dossiers judiciaires[187].
  • En fĂ©vrier 2019, trois Syriens suspectĂ©s d'ĂȘtre d'anciens tortionnaires dans les prisons du rĂ©gime sont arrĂȘtĂ©s en France et en Allemagne[188] - [189]. En octobre, les deux anciens officiers des services secrets syriens interpelĂ©s en Allemagne, Anwar Raslan et Eyad al-Gharib, sont mis en examen pour crimes contre l’humanitĂ©. Les procureurs affirment qu'au moins 4 000 personnes ont Ă©tĂ© torturĂ©es par les subordonnĂ©s d'Anwar Raslan, responsable des investigations de la « branche 251 », entre avril 2011 et dĂ©cembre 2012, dont des dizaines sont mortes des suites de leurs interrogatoires. Raslan est accusĂ© de 59 meurtres, de viol et d'agression sexuelle aggravĂ©e. Al-Gharib, un subalterne, a arrĂȘtĂ© des manifestants et les a conduits Ă  la Branche 251. Il est accusĂ© d'avoir participĂ© Ă  l'enlĂšvement et Ă  la torture d'au moins 30 personnesĂ  l'automne 2011[190] - [191]. Leur procĂšs dĂ©bute en Allemagne le 23 avril 2020[192].
  • En janvier 2020, Majdi Naameh, ancien cadre du groupe armĂ© Jaych al-Islam est arrĂȘtĂ© en France. Il est accusĂ© de disparition forcĂ©e, sĂ©questration et torture. Il est en particulier suspectĂ© d'ĂȘtre impliquĂ© dans l'enlĂšvement de quatre militants des droits humains dont Razan Zaitouneh et Samira al-Khalil[193]
  • En septembre 2020, les Pays-Bas dĂ©posent plainte contre la Syrie pour violations flagrantes des droits de l'homme et en particulier pour torture.
  • En avril 2021, quatre ONG portent plaintes contre le rĂ©gime syrien et en particulier contre plusieurs de ses cadres, accusĂ©s d'ĂȘtre impliquĂ©s dans les attaques chimiques de la Ghouta en 2013 et de Khan Cheikhoun en 2017 ayant tuĂ© plusieurs centaines de civils dont de nombreux enfants[194].

Mécanisme international, impartial et indépendant chargé de la collecte des preuves des crimes de guerre en Syrie

  • Le , le secrĂ©taire de l'ONU AntĂłnio Guterres nomme Catherine Marchi-Uhel, Chef du MĂ©canisme international, impartial et indĂ©pendant (en anglais : Independent International Commission of Inquiry ou IICI) chargĂ© de la collecte des preuves des crimes de guerre en Syrie[195] - [196].
  • Le 20 septembre 2018[197], elle annonce avoir rĂ©uni prĂšs de 900 000 documents, et ouvrir deux dossiers d'enquĂȘte sur les crimes de guerre en Syrie[198].
  • Le 3 mars 2020, la commission accuse la Russie de crime de guerre[199].

Notes et références

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Voir aussi

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