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Mazzeh

Mazzeh (également orthographié Mezzeh, en arabe : المزة) est un quartier résidentiel de Damas, en Syrie, principalement connu pour abriter le siège du service de renseignement de l'armée de l'air[1].

Géographie

Il se trouve au sud-ouest du centre de Damas, le long de l'autoroute M8 ou autoroute de Mazzeh. Aujourd'hui, Mazzeh se divise en plusieurs quartiers : Mazzeh Vellat charkiya (Mazzeh des villa Est); Mazzeh des Villas Ouest; Vieux Mazzeh, Mazzeh bassatine khalf Al Razi (Mazzeh les verges derrière Al Razi).

Autoroute de Mazzeh.

Histoire

Le quartier commence à prendre de l'importance lorsque la France construit l'aéroport militaire de Mazzeh, qui a été le principal aéroport de Damas, jusqu'à ce que l'aéroport international de Damas soit ouvert.

L'aéroport militaire de Mezzeh accueille désormais une partie des locaux de services de renseignement de l'armée de l'air, services secrets redoutés. Il est également devenu un lieu de détention pour les opposants au régime, où la torture est pratiquée de manière systématique, de même que l'hôpital miliaire de Mezzeh, ou hôpital 601, dont le garage à voitures extérieur sert également à entreposer et photographier les cadavres de détenus décédés[2] - [3]. L'hôpital militaire de Mezzeh,tout proche, est également connu comme un centre de torture. Garance Le Caisne le décrit dans son livre sur le photographe légiste César comme « l'hôpital de la mort »[4].

Le quartier al-Mezzeh accueille également la célèbre prison de Mazzeh[5], fermée en 2000 et de nouveau ouverte pendant le soulèvement populaire de 2011[6].

L'actuel palais présidentiel, sur le sommet du mont Mazzeh, surplombe l'ensemble de Damas.

Une partie du quartier, située aux alentours de l'aéroport militaire, a été vidée de ses habitants et rasée par le régime, entre 2012 et 2013[7] - [8] - [9].

Mazzeh est l'un des quartiers les plus modernes et les plus coûteux de Damas, en particulier les zones le long de la route Mazzeh. Le premier ministre y a une maison[1].

Il est aussi un important quartier d'ambassades[10].

Notes et références

  1. Luc Mathieu, « Franco-Syriens disparus en 2013 : une famille en quête de réponses », sur Libération.fr, (consulté le )
  2. Garance Le Caisne, Opération César. Au cœur de la machine de mort syrienne., Paris, Stock, , 233 p. (ISBN 978-2-234-07984-7), p.13, p.47, p.50, p.95, p146, p.158
  3. Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, « La torture dans les centres de détention du régime syrien », sur France Diplomatie - Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
  4. Garance Le Caisne, Opération César, Stock, , 224 p. (ISBN 978-2-234-07997-7, lire en ligne)
  5. « SYRIE : Le journaliste Nizar Nayyouf lance un message de sa prison de Damas », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  6. « Moyen-Orient | OFPRA », sur www.ofpra.gouv.fr (consulté le )
  7. syrie, « La démolition de quartiers en Syrie, élément d’une stratégie de reconfiguration de la population », sur Un oeil sur la Syrie, (consulté le )
  8. (en) Human Rights Watch, Razed to the ground, 56 p. (www.hrw.org/sites/default/files/reports/syria0114webwcover.pdf), p. 31
  9. Human Rights Watch | 350 Fifth Avenue et 34th Floor | New York, « Syrie : Des milliers de foyers illégalement rasés », sur Human Rights Watch, (consulté le )
  10. Le Point magazine, « Les forces d'Assad reprennent deux quartiers de Damas », sur Le Point, (consulté le )
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