CĂ©sar (photographe syrien)
César est le pseudonyme d'un ancien photographe légiste de la police militaire syrienne qui a fui la Syrie en emportant prÚs de 45 000 photographies prises entre 2011 et 2013 illustrant notamment la torture et les décÚs dans les prisons du régime syrien : elles montrent les corps de 6 786 détenus, de 4 025 civils tués hors de prison, et de 1 036 soldats.
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CĂ©sar |
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Ces photographies ont Ă©tĂ© authentifiĂ©es, Ă©tudiĂ©es, classĂ©es et analysĂ©es, tout d'abord dans un rapport, puis par des services de justice. Elles ont permis Ă de nombreuses familles syriennes de rechercher et parfois connaĂźtre le sort d'un proche arrĂȘtĂ© par les services secrets du rĂ©gime ou victime de disparition forcĂ©e, elles ont servi, avec divers autres documents exfiltrĂ©s et tĂ©moignages, Ă des ONG de dĂ©fense des droits humains d'Ă©tablir des rapports sur les conditions de dĂ©tention en Syrie, Ă l'ONU et certaines sont Ă©galement utilisĂ©es par la justice, notamment lors du procĂšs Al-Khatib en Allemagne.
Biographie
Travail de photographe légiste
« César » travaille comme photographe dans une unité de documentation de la police militaire syrienne, avant la révolution, son travail consiste à photographier les scÚnes de crimes et d'accidents qui impliquent des militaires[1].
DĂšs mars-avril 2011 â ce qui correspond aux dĂ©buts du soulĂšvement rĂ©volutionnaire en Syrie â et jusqu'Ă sa fuite en 2013, il doit photographier essentiellement de trĂšs nombreux cadavres de dĂ©tenus et Ă©galement les corps de civils[1]. Cela commence, en mars 2011, par des corps envoyĂ©s de Deraa, manifestants victimes de la rĂ©pression des forces de sĂ©curitĂ©s du rĂ©gime, et cela continue avec de plus en plus de corps de dĂ©tenus. Pendant toute cette pĂ©riode, de mĂȘme que ses collĂšgues, il photographie pour l'administration du rĂ©gime syrien les corps de plusieurs milliers de dĂ©tenus morts sous la torture, parfois jusqu'Ă 50 par jour[2] - [3] - [4] - [5] - [6] - [7]. Les corps qu'il photographie dans les hĂŽpitaux militaires de Mazzeh et de Tichrine viennent de 24 centres de services de sĂ©curitĂ© du gouvernorat de Damas[8]. CĂ©sar est chargĂ© de photographier les hommes uniquement, pas les femmes ni les enfants[9].
Chaque personne dĂ©cĂ©dĂ©e porte des numĂ©ros qui doivent ĂȘtre visibles sur les photographies. Ă son arrivĂ©e Ă l'hĂŽpital, chaque corps porte son numĂ©ro de dĂ©tenu et le numĂ©ro de la branche[note 1] oĂč il est mort. Ces chiffres sont inscrits au feutre, sur un sparadrap collĂ© sur le front ou sur le buste, ou Ă mĂȘme la peau. Le mĂ©decin lĂ©giste, supĂ©rieur de CĂ©sar, attribue ensuite Ă chaque corps un troisiĂšme numĂ©ro pour son rapport mĂ©dical, qui sert au classement et Ă l'archivage[1].
Le nombre et l'état des corps (dents cassées, coupures profondes, yeux arrachés, brûlures, plaies, corps ensanglantés...) qu'il doit photographier ne laisse aucun doute sur les exactions du régime[1]. Horrifié par son travail, au printemps 2011, il envisage de déserter et se confie à un ami proche, Sami[7]. Celui-ci a des contacts avec des membres de l'opposition syrienne, il persuade César de poursuivre son travail pour collecter le plus de clichés possible[10] - [11]. Il accepte et commence à faire des copies de ses clichés et de ceux de son service, qu'il enregistre sur plusieurs clés USB, clandestinement et chaque jour au péril de sa vie, pendant deux ans[2].
Exfiltration et protection
En 2013, jugeant que des soupçons commencent Ă peser sur lui, il dĂ©serte avec l'aide de son ami, qui a contactĂ© un membre de l'ArmĂ©e syrienne libre[10] - [1]. Il gagne la Jordanie, puis trouve refuge en Europe[12] - [3]. Il parvient Ă exfiltrer ce que ses amis pensent d'abord ĂȘtre 53 275 photos numĂ©riques prises Ă Damas entre avril 2011 et juillet 2013, avant de revoir le nombre de clichĂ©s Ă 45 000[13] - [14].
Le nom de code « CĂ©sar » est utilisĂ© afin de prĂ©server son identitĂ©, par mesure de sĂ©curitĂ©, de mĂȘme que la non divulgation de son visage et de certaines informations personnelles[15]. S'il Ă©tait retrouvĂ©, il craint des reprĂ©sailles dirigĂ©es Ă son encontre, ou envers sa famille restĂ©e en Syrie : « je serai tuĂ©, si les services syriens me retrouvent », affirme-t-il[16].
César, toujours sous anonymat, caché sous une casquette, des lunettes de soleil et une veste à capuche, dos au public, accepte de témoigner devant les Nations unies et devant le CongrÚs américain[17] - [16].
Les photographies de CĂ©sar
Authentification
Les photographies prises par CĂ©sar sont remises au Courant national syrien, un mouvement de l'opposition politique Ă©tabli en Turquie[2] - [3] - [12]. Pour les authentifier, le Qatar mandate un cabinet d'avocats londoniens, Carter-Ruck and Co[18]. Ce dernier engage trois anciens procureurs internationaux â Sir Desmond de Silva QC, ancien procureur gĂ©nĂ©ral du Tribunal spĂ©cial pour la Sierra Leone, Sir Geoffrey Nice QC, ancien procureur au procĂšs de Slobodan MiloĆĄeviÄ, et le Professeur David Crane, qui a mis en accusation le prĂ©sident Charles Taylor â et trois experts en anthropologie mĂ©dicale qui publient un rapport en janvier 2014 confirmant l'authenticitĂ© des images prises par CĂ©sar[18] - [19]. Selon David Crane, « ces images prouvent l'existence d'une industrie de la mise Ă mort jamais vue depuis l'Holocauste »[15].
En 2017, la justice allemande fait de nouveau expertiser l'ensemble des photographies par une équipe indépendante comportant des spécialistes dont des médecins légistes[20] - [21] - [22].
Conclusion et identifications
Le Courant national syrien annonce tout d'abord 55 000 photos prises par César et 11 000 morts en détention, mais ces chiffres ont été précisés : les 45 000 photographies ne représentent pas toutes des corps de détenus[23]. Sur 18 000 des photos de César figurent en réalité les corps de 1 036 soldats, majoritairement morts au combat et de 4 025 civils, tués pour la plupart dans leurs maisons[23], tandis que 28 000 clichés concernent les détenus décédés dans les prisons du régime[23] - [13] - [24]. Chaque corps est photographié à quatre reprises et 6 786 victimes de mort en détention sont recensées[23] - [13]. Le chiffre initialement annoncé de 11 000 morts en détention provient du fait que les numéros des médecins légistes sur les corps, qui sont des numéros qui se suivent, montrent que plus de 11 000 cadavres ont été numérotés par les médecins légistes au moment des derniÚres photographies de César.
Les photos des dĂ©tenus ont Ă©tĂ© prises Ă deux endroits : Ă la morgue de l'hĂŽpital de Tichrine, Ă Damas, et dans un hangar servant de garage Ă l'hĂŽpital militaire 601 Ă Mezzeh, non loin du Palais prĂ©sidentiel et juste Ă l'arriĂšre du lycĂ©e français de Damas[25]. Les victimes viennent de 24 lieux de dĂ©tentions localisĂ©s Ă Damas, mais plus de 80 % des corps proviennent des seules branches 215 et 227 des renseignements militaires[23]. Sur les 6 786 victimes dĂ©nombrĂ©es, 2 936 sont dĂ©charnĂ©es et ont souffert de la faim, 2 769 ont des marques de tortures et 455 ont les yeux Ă©nuclĂ©Ă©s[23]. Une seule femme, Rehab Allaoui, une Ă©tudiante de 24 ans, et un seul mineur, Ahmad al-Musalmani, 14 ans, figurent parmi les morts qui ont pu ĂȘtre identifiĂ©s parmi les dĂ©tenus (CĂ©sar Ă©tait chargĂ© de photographier uniquement les hommes)[23] - [26] - [27] - [28] - [13] - [9].
Le dossier contenant les 4 000 photographies de civils tuĂ©s hors de prison est intitulĂ© « terroristes ». Selon Garance Le Caisne, il contient des photographies aussi bien de personnes ĂągĂ©es que d'enfants, exĂ©cutĂ©s de balles derriĂšre la tĂȘte.
L'ONG Human Rights Watch examine « 28 707 de ces clichĂ©s qui rĂ©vĂšlent, grĂące au recoupement avec toutes les autres informations disponibles, quâau moins 6 786 dĂ©tenus sont morts en dĂ©tention ou Ă la suite de leur transfert du centre de dĂ©tention vers un hĂŽpital militaire ». L'ONG interroge d'anciens dĂ©tenus et des proches de disparus[29]. Elle examine plusieurs cas de personnes dĂ©cĂ©dĂ©es dont les visages Ă©taient reconnaissables sur les clichĂ©s, elle identifie 27 personnes et rĂ©vĂšle le nom de 8 d'entre elles (de nombreuses familles refusant de rendre les noms publics, par crainte de reprĂ©sailles), dans un rapport de 86 pages publiĂ© en dĂ©cembre 2015[30]. Des dizaines de familles de disparus et de personnes arrĂȘtĂ©es par le rĂ©gime ont reconnu leurs proches sur les photos exfiltrĂ©es par CĂ©sar et ainsi appris leur dĂ©cĂšs[31]. Parmi ceux-ci, certains ont Ă©tĂ© par la suite confirmĂ©s par des avis de dĂ©cĂšs Ă©mis par le rĂ©gime au printemps et Ă l'Ă©tĂ© 2018[32] - [33].
En Syrie, l'Association des avocats libres de Syrie aide les familles de disparus à tenter de retrouver leurs proches, d'une part, grùce aux témoignages recoupés de tous les anciens détenus libérés, qu'ils peuvent interroger afin recueillir des informations sur les personnes toujours détenues ou décédées en détention, et d'autre part, en comparant les photographies de disparus confiés par les proches, aux clichés exfiltrés par César[34].
Une partie des photographies qui n'avait jamais Ă©tĂ© rendues publiques auparavant sont publiĂ©es en ligne en 2020, et des milliers de Syriens passent Ă nouveau des heures Ă scruter les clichĂ©s. La publication â ainsi que le dĂ©cĂšs, des suites d'une crise cardiaque, d'un pĂšre ayant reconnu son fils sur un clichĂ©[35] â fait dĂ©bat : fallait-il publier les images, sans l'autorisation des proches, afin de permettre au plus grand nombre de savoir, ou fallait-il respecter la dignitĂ© des morts et les sentiments de leurs familles[36] ?
En juin 2020, Imad Eddine Rashid, fondateur de l'Association syrienne pour les disparus et les dĂ©tenus d'opinion, qui suit la situation des victimes de guerre et des prisonniers syriens, dĂ©clare que 731 proches des victimes ont pris contact avec son association et que 85% d'entre eux ont partagĂ© des informations personnelles sur les victimes, ajoutant que la moitiĂ© d'entre eux sont Ă©galement prĂȘts Ă tĂ©moigner devant la justice[37] - [1] - [38].
RĂ©actions internationales
Le 12 janvier 2014, le dossier est prĂ©sentĂ© Ă huis clos devant 11 ministres des affaires Ă©trangĂšres[24]. Alors ministre des Affaires Ă©trangĂšres et du DĂ©veloppement international en France, Laurent Fabius confie en sortant de la rĂ©union Ă un de ses collaborateurs : « C'est terrible. Abominable. Il va falloir travailler pour savoir la vĂ©ritĂ© concernant tous ces documents qui sont d'une extrĂȘme importance ». Un de ses proches ajoute « Des images qu'on n'avait pas vues depuis le gĂ©nocide juif et les crimes khmers. La sophistication avec lequel le rĂ©gime syrien documente et classe ses crimes nous ramĂšne 70 ans en arriĂšre. »[39]
La diplomatie française parle de « milliers de photos insoutenables, authentifiées par de nombreux experts, qui montrent des cadavres torturés et morts de faim dans les prisons du régime - [qui] témoignent de la cruauté systématique du régime de Bachar al-Assad »[40].
Justice
Sur la base notamment des documents exfiltrĂ©s par CĂ©sar et de tĂ©moignages, le parquet de Paris ouvre une enquĂȘte prĂ©liminaire pour crimes de guerre visant le rĂ©gime de Bachar el-Assad[41]. En janvier 2015, Bachar el-Assad affirme que ce photographe militaire n'existe pas : « Qui a pris ces photos ? Qui est-il ? Personne ne sait. Aucune vĂ©rification de ces preuves n'a Ă©tĂ© faite. Ce sont des allĂ©gations sans preuves. »[42]
Parmi les avis de dĂ©cĂšs Ă©mis parmi le rĂ©gime syrien Ă l'Ă©tĂ© 2018, figurent les noms de deux ressortissants franco-syriens, Mazen et Patrick Dabbagh, ce qui permet, Ă la suite d'une plainte de la famille en France, et grĂące aux informations contenues dans le "dossier CĂ©sar", Ă la justice française d'Ă©tablir trois mandats d'arrĂȘts contre des dignitaires du rĂ©gime accusĂ©s d'ĂȘtre impliquĂ©s dans ces morts[43].
DĂ©but 2019, l'enquĂȘte, ouverte notamment sur la base des images rapportĂ©es par CĂ©sar, a Ă©galement amenĂ© Ă l'arrestation d'un tortionnaire prĂ©sumĂ© en France et de deux autres en Allemagne. Tous trois sont d'anciens agents prĂ©sumĂ©s des moukhabarat, les services de renseignement du rĂ©gime syrien, et sont accusĂ©s d'actes de tortures, crimes contre lâhumanitĂ© et complicitĂ©, commis entre 2011 et 2013 en Syrie. Les photographies de CĂ©sar permettent aux enquĂȘteurs de chercher sur les corps les marques permettant d'identifier chaque branche des services de renseignement[44]. L'ancien colonel, responsable d'une branche d'investigation (prison des services secrets oĂč sont interrogĂ©s les dĂ©tenus), la branche 251 d'Al-Khatib, Anwar Raslan, est jugĂ© en Allemagne en 2020 pour crime contre l'humanitĂ©[24] - [45]. Une centaine de clichĂ©s exfiltrĂ©s par CĂ©sar reprĂ©sente des dĂ©tenus dĂ©cĂ©dĂ©s dans la branche 251 pendant la pĂ©riode oĂč Anwar Raslan en Ă©tait le directeur[46].
Le « dossier CĂ©sar » constitue Ă©galement une piĂšce maĂźtresse de l'ensemble de plus d'un million de documents (photographies, vidĂ©os, images satellites, dĂ©clarations de victimes et tĂ©moins, et documents divers) rassemblĂ©s par le mĂ©canisme international des Nations unies chargĂ© de faciliter les enquĂȘtes sur les violations les plus graves du droit international commises en Syrie depuis mars 2011, et prĂ©sentĂ©s lors de lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de lâONU du 23 avril 2019[47].
En 2017, Sami fournit les 27 000 photos concernant les dĂ©tenus du rĂ©gime syrien, en haute dĂ©finition, au parquet allemand. Les enquĂȘteurs allemands chargent un service de mĂ©decine lĂ©giste indĂ©pendant d'analyser toutes les images. Compte tenu de la duretĂ© et de la teneur des images, ce travail dure deux ans, et les analyses permettent ensuite de recouper les signes visibles sur les corps des 6 812 personnes dĂ©cĂ©dĂ©es avec les tĂ©moignages de survivants de la torture. Ces analyses sont ensuite mises Ă disposition de tous les parquets europĂ©ens qui en font la demande[21] - [20].
Association de familles de victimes
Des centaines de milliers de Syriens cherchent, parmi les photographies publiées par différents sites Internet de défense des droits humains, à reconnaßtre des proches, disparus ou détenus par le régime. L'association des Avocats libres de Syrie aide les familles dans leurs démarches[37] - [9]. Afin de se soutenir, plusieurs familles décident de fonder une association. Le 26 janvier 2018, journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, la Caesar Families Association est fondée. Elle vise, selon son communiqué, à aider les familles des victimes à récupérer les restes de leurs proches pour pouvoir les inhumer, à fournir un soutien moral et psychologique aux familles des victimes, à connaßtre le sort des détenus et des disparus, et à présenter leurs responsables devant la justice[48].
Ouvrage de référence
« Avant la rĂ©volution, les prisonniers Ă©taient torturĂ©s en prison. Tout le monde savait. Mais lĂ , je nâai jamais vu une torture pareille », affirme CĂ©sar Ă Garance Le Caisne, qui, aprĂšs avoir couvert la guerre civile syrienne pendant quatre ans, recueille son tĂ©moignage (recueilli sur plusieurs dizaines d'heures d'entretien), ainsi que ceux d'organisations des droits humains et de plusieurs tĂ©moins et rescapĂ©s syriens, et les publie dans l'ouvrage "OpĂ©ration CĂ©sar, au cĆur de la machine de mort syrienne" en 2015[49] - [50]. Le livre est traduit et publiĂ© en anglais en 2018[51].
Filmographie
CĂ©sar est l'un des principaux tĂ©moins du film documentaire Les Ămes perdues, de Garance Le Caisne et StĂ©phane Malterre ; le dossier CĂ©sar est Ă©galement une piĂšce maitresse dans une des affaires de justice suivie par ce documentaire[52] - [53] - [22].
Liens externes
Articles connexes
Notes et références
Notes
- En Syrie, au sein des services de renseignement, chaque service est nommé une "branche", qui porte chacune un numéro. Par exemple, la Branche 251, ou branche al-Khatib correspond à un service de renseignement de la Direction générale de la sécurité, située dans le quartier Al-Khatib, au centre de Damas.
Références
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- Judith Chetrit, Le photographe "CĂ©sar considĂšre avoir fait son devoir de Syrien", L'Express, 2 octobre 2015.
- Catherine Gouëset, La routine de l'horreur du régime syrien: l'histoire des photos macabres de "César", L'Express, 2 octobre 2015.
- Syrie: des clichés de César, photographe de la torture du régime, exposés, L'Express, 15 octobre 2014.
- Siobhån O'Grady, Les photos de Syrie exposées au musée de l'Holocauste de Washington ne sont pas sans rappeler les atrocités nazies, Slate, 29 octobre 2014.
- « SYRIE. 45.000 photos d'atrocitĂ©s : "Ce livre montre le vrai visage de Bachar al-Assad" », Le Nouvel Obs,â (lire en ligne)
- Jean-Pierre Perrin, « La Syrie sous la loi de César », sur Mediapart (consulté le )
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Bibliographie
- Garance Le Caisne, OpĂ©ration CĂ©sar : Au cĆur de la machine de mort syrienne, Stock, , 224 p. (ISBN 978-2234079847). .