Tuluá
Tuluá est une municipalité du département de Valle del Cauca, en Colombie. Parmi les principaux secteurs d'activités de la ville se trouvent l'agriculture, l'élevage, l'industrie, le commerce, le tourisme et les services. Tuluá dispose d'une chambre de commerce. Les domaines de l'éducation et de la culture connaissent un développement intéressant. Des services gouvernementaux sont également situés dans la municipalité, les villes les plus importantes n'étant pas liées à une capitale dans le sud-ouest du pays.
Tuluá | |||
Vue de Tuluá | |||
Blason |
Drapeau |
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Administration | |||
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Pays | Colombie | ||
DĂ©partement | Valle del Cauca | ||
Fondation | |||
Alcalde | José Germán Gómez | ||
Code DANE | 76834 | ||
DĂ©mographie | |||
Gentilé | Tulueño, a | ||
Population | 183 236 hab. (2005[1]) | ||
Densité | 201 hab./km2 | ||
GĂ©ographie | |||
Coordonnées | 4° 05′ 00″ nord, 76° 12′ 00″ ouest | ||
Altitude | 966 m |
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Superficie | 91 055 ha = 910,55 km2 | ||
Localisation | |||
Carte de Tuluá | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Colombie
GĂ©olocalisation sur la carte : Valle del Cauca (relief)
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Liens | |||
Site web | www.tulua.gov.co | ||
Tuluá est la quatrième ville la plus peuplée du département de Valle del Cauca après Cali (la capitale du département), Buenaventura et Palmira.
La ville fut fondée le par le capitaine espagnol Juan de Lemus y Aguirre. Ce n'est que deux siècles plus tard, soit après la guerre d'indépendance de la Colombie, que Tuluá reçut, le , le titre de municipalité et vit le premier conseil municipal mettre en place son organisation politique et administrative.
Toponymie
La véritable signification du nom Tuluá est inconnue et a fait l'objet de nombreuses discussions. La langue des Pijaos, peuple amérindien de Colombie, dont proviennent beaucoup de termes, a subi des variations dues à des idiomes régionaux surtout depuis son extinction au début des années 1700.
La ville a officiellement optĂ© pour le sens « Llano fácil de cultivar » en français : « Plaine facile Ă cultiver ». Elle a Ă©galement acceptĂ© « Tierra fácil » en français : « Terre facile » ainsi que les Pijaos dĂ©nommaient le territoire compris entre les rĂos Tuluá et Morales. Les Pijaos, venant de la vallĂ©e du rĂo Magdalena, l'appelaient aussi « Tierra del más allá » en français : « Terre de l'au-delà ».
Tuluá est actuellement surnommĂ©e « CorazĂłn del Valle » en français : « CĹ“ur de la VallĂ©e » en raison de sa situation gĂ©ographique. Elle est aussi connue sous le nom de « la Villa de CĂ©spedes » en français : « la Ville de CĂ©spedes »[2] en l'honneur de Juan MarĂa CĂ©spedes (es), hĂ©ros de l'indĂ©pendance de la Colombie.
Histoire
Tuluá, historiquement et gĂ©ographiquement, est reconnue comme Ă©tant la vallĂ©e formĂ©e par les rĂos Tuluá et Morales. Avant sa colonisation par les Espagnols, ce territoire abritait, depuis les annĂ©es 1300, diverses tribus indigènes de culture pijao.
Fondation
Le capitaine espagnol Juan de Lemus y Aguirre et ses troupes rĂ©alisèrent l'exploration et la conquĂŞte du territoire, ce qui entraĂ®na, le , la cĂ©lĂ©bration de la capitulation en faveur du gouverneur Luis de Valenzuela Fajardo, qui reçut les terres de la vallĂ©e de Tuluá, Jicara-manta, EspĂritu Santo et San Juan de Barragán.
La nouvelle population gagna en importance lorsque le fondateur, Juan de Lemus y Aguirre, ouvrit la voie de Barragán reliant la vallĂ©e du rĂo Cauca Ă Saldaña. Dans les archives historiques de Buga se trouve une missive de Juan de Lemus y Aguirre, propriĂ©taire des terres entre les rĂos Tuluá et Morales, envoyĂ©e Ă l'alcade de Buga et sollicitant la permission d'ouvrir cette voie[2].
La ville que fondèrent les Espagnols ne détient aucun acte de la Couronne d'Espagne, pourtant la date de fondation officiellement adoptée est le , fête de l'apôtre Barthélemy (en espagnol : San Bartolomé), car les colons dédièrent la ville à ce saint catholique en lui confiant la protection des habitants espagnols du territoire qui reçut le nom de San Bartolomé de Tuluá.
Évolution
Le cours du rĂo fut dĂ©viĂ© et la ville contrainte de se dĂ©placer jusqu'Ă son point de chute dĂ©finitif, en 1875, quand fut rĂ©alisĂ© le Parc de Boyacá et construite l'Ă©glise San BartolomĂ©[3].
Durant cette période de lente formation, deux caractéristiques se détachent : Tuluá est une ville qui n'a pu se développer à proximité d'un grand parc ou d'une place importante comme le firent la majorité des villes de structure hispanique. Ensuite, pour cette même raison, ou pour d'autres raisons que les historiens n'ont pas définies, seule, l'église paroissiale fut érigée.
La ville devint une municipalité du département de Valle del Cauca en 1910, avec la séparation du territoire qui, jusqu'alors, constituait l'État souverain de Cauca. La ville de Santiago de Cali devint chef-lieu du nouveau département.
GĂ©ographie
Tuluá est située entre la cordillère Centrale et la cordillère Occidentale des Andes.
- Superficie totale du territoire : 910,55 km2.
- Superficie de la zone rurale : 899,44 km2.
- Superficie de la zone urbaine : 11,11 km2[2].
Localisation
Au cœur d'une zone englobant quinze municipalités[4], sur la route de Buga à Roldanillo[5], Tuluá est située à 64 km au nord-est de Palmira[6], à 24 km de Buga, à 102 km de Cali[2], à 105 km d'Armenia, à 125 km de Pereira à 172 km de la ville portuaire de Buenaventura[4] et à 433 km de Bogota[7].
La zone urbaine de Tuluá se trouve Ă environ 960 m d'altitude, tandis que la zone montagneuse atteint 4 400 m (páramos de Amoya[4], de Barragan et de Santa LucĂa[2]).
Limites de Tuluá
GĂ©ologie
Le territoire de Tuluá et la rĂ©gion de Valle del Cauca en gĂ©nĂ©ral sont relativement jeunes. La partie la plus ancienne est la cordillère Centrale oĂą roches et couches sĂ©dimentaires datent du PrĂ©cambrien et de l'ère PalĂ©ozoĂŻque. Il existe une zone de l'âge PrĂ©cambrien sur les rives du rĂo Cauca, aux alentours de Bugalagrande. La rĂ©gion de la vallĂ©e du rĂo est MĂ©sozoĂŻque d'origine volcanique.
Les contreforts de la cordillère Centrale et la majeure partie de la côte Pacifique sont géologiquement très jeunes (Quaternaire). Tuluá est affectée par de nombreuses failles dans la zone montagneuse.
Minéraux
Ce territoire, autrefois grand producteur d'or, se distingue par ses richesses minérales. L'or était extrait des alluvions présents à une dizaine de kilomètres de Tuluá. Des équipes d'esclaves noirs travaillaient dans des exploitations rudimentaires. Les extractions s'effectuaient dans les vallées de La Ribera, de l'Ahorcado, du Tetillal, du Tablazo, de San Miguel et de Morales. Au point de vue géologique, il est probable que ces gisements aurifères existant au pied des hautes montagnes granitiques étaient accumulés à la base des roches stratifiées de la vallée, dans toute la cordillère Centrale des Andes.
De 1 100 à 2 000 m d'altitude se trouve une zone rocheuse où furent découvertes des veines de quartz aurifère ainsi que d'argent, de cuivre et de fer.
Hydrographie
Le principal cours d'eau qui traverse la zone urbaine, dans le sens sud-nord, est le RĂo Tuluá (es), un petit affluent de la rivière Cauca.
Biodiversité
ForĂŞts
Les forêts, près de la cordillère, produisent des bois appréciés en tant que bois d'œuvre pour la construction ainsi qu'en usage artisanal pour l'ébénisterie, tels que le chêne et le cèdre, entre autres. Mais l'abattage des arbres épuise ces espèces[2].
Flore
La flore est abondante et comprend de nombreuses variétés tels les narcisses, geraniums, camellias, marguerites, dahlias, iris, hortensias, coquelicots, jasmins, bégonias, pensées et violettes, tulipes, chrysanthèmes, magnolias et orchidées[2].
DĂ©mographie
En 2005, selon le DANE, Tuluá comptait 183 236 habitants (avec une prévision de 204 138 habitants en 2012)[8]. Les habitants sont répartis ainsi :
- population urbaine : 86 % ;
- population rurale : 14 %.
52,3 % de la population est de sexe féminin et 47,7 % de sexe masculin[8].
1680 | 1786 | 1870 | 1905 | 1920 | 1950 | 1960 | 1970 | 1980 | 1990 | 2000 | 2005 | 2010 | 2012 |
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3 571 | 5 729 | 7 687 | 10 310 | 11 651 | 14 365 | 31 387 | 49 015 | 70 391 | 91 584 | 126 333 | 183 236 | 199 244 | 204 138 |
Santé
À Tuluá, selon le secrétaire de la Santé de la ville, en 2008, le taux de natalité était de 9 %, le taux de mortalité de 7 %, avec un taux de croissance annuel de la population de 1 %. L'espérance de vie globale était de 77 ans.
En 2007, 60 % des personnes décédées étaient des hommes, dont 5 % avaient moins de 15 ans et 50 % plus de 64 ans. 40 % des personnes décédées étaient des femmes, dont 72 % de plus de 64 ans. En 2008, 504 personnes par tranche de 100 000 habitants sont mortes, la cause majeure des décès étant l'infarctus du myocarde. 30 % des pathologies étaient cardio-vasculaires et 35 % des maladies chroniques non transmissibles. Les homicides représentaient 15 % des décès et les accidents 3 %.
Économie
L'économie de Tuluá est basée principalement sur l'agriculture, l'élevage et le commerce :
- agriculture : Tuluá, favorisée par la variété de ses climats, est le centre agricole de Valle del Cauca. Grâce à l'efficacité de son réseau de voies d'accès, à la fertilité des sols équitablement répartis en parcelles car il n'existe pas, dans la municipalité, de latifundium (grand domaine agricole exploité de façon extensive). Sur ces parcelles sont produits du blé, de l'orge, des pommes de terre, du maïs, des fruits, du soja, du café, etc. ;
Éducation
Université
L'université de Valle dispose d'un campus à Tuluá.
Culture
Tuluá abrite plusieurs centres culturels dont un théâtre, quatre salles destinées aux événements culturels, un hall d'exposition d'œuvres d'art, trois bibliothèques, un musée d'ethnobotanique et un musée d'histoire, entre autres. Des festivals sont organisés chaque année.
Sports
Le Corporación Club Deportivo Tuluá, ou Cortuluá, est un club colombien de football basé à Tuluá. Il est sacré champion de deuxième division colombienne en 1993 et 2009.
Transports
Transports aériens
Ils s'effectuent grâce aux aĂ©roports internationaux suivants : El Dorado de Bogota, Alfonso-Bonilla-AragĂłn de Cali, Matecaña de Pereira, El EdĂ©n d'Armenia, l'aĂ©roport rĂ©gional de MedellĂn : l'AĂ©roport Olaya Herrera (en), et l'aĂ©roport de Tuluá : l'AĂ©roport Heriberto GĂl MartĂnez (en)[2].
Autoroute
La route panaméricaine traverse directement la municipalité de Tuluá.
Symboles
Blason
De style espagnol, en croix, le blason de Tuluá comporte quatre quartiers. Le chef dextre, d'argent chargé de treize tourteaux (ou heurtes) azur, reproduit le blason de la famille Lemos, en Espagne, Juan de Lemos y Aguirre ayant exploré et conquis le territoire. Le chef senestre, d'or à un cœur de gueules, représente la ville elle-même, surnommée « Cœur de la Vallée » en raison de son emplacement dans le département. Le quartier inférieur dextre, d'azur avec un pont d'argent, représente l'esprit d'union et de solidarité citoyenne. Le quartier inférieur senestre, d'azur avec une montagne profilée, une vallée et une rivière, reproduit l'orographie du territoire.
Le blason est surmonté d'un château ou une forteresse d'argent qui symbolise la grandeur et l'élévation. Du café et du cacao encadrent le blason, à l'exception du sommet, et symbolisent la richesse agricole de Tuluá. Un listel tricolore (rouge, vert et blanc) portant la devise : « Union, Travail et Paix » lie les parties mentionnées.
Drapeau
Conçu en 1960 et adopté officiellement en tant que drapeau de la ville de Tuluá le par décret 084, il s'agit d'un drapeau tricolore à bandes horizontales de dimensions égales. La bande supérieure, de couleur rouge, symbolise l'énergie de la population, la charité et l'amour qui inspirent sa conduite lors de situations difficiles ainsi que l'audace dans sa lutte pour la défense des nobles causes. La bande centrale, de couleur verte, représente la luxuriance végétale de la ville, la foi de ses habitants en ses valeurs, l'amitié et le respect qu'ils prônent, la jeunesse de leur histoire et leur espoir en un avenir prometteur. La bande inférieure, de couleur blanche, symbolise la pureté de l'origine de la ville, la franchise et la joie de vivre de sa population.
Monument national
La gare ferroviaire de Tuluá est classée monument national (bien d'intérêt culturel du domaine national) par décret no 746 du [12].
Site touristique
Le Jardin botanique Juan MarĂa CĂ©spedes, situĂ© Ă vingt minutes du centre-ville, est un site d'intĂ©rĂŞt touristique et scientifique avec ses 400 plants d'espèces d'arbres de la rĂ©gion, ses bambous ainsi que les fleurs d'AmĂ©rique latine. Ce jardin botanique tend Ă devenir un parc Ă thèmes servant Ă la fois d'attraction touristique, de parc naturel et de laboratoire de recherches[4].
Voir aussi
Notes et références
- (es) Censo 2005 — Tuluá[PDF], DANE
- (es) « AlcaldĂa de Tuluá », sur tulua-valle.gov.co (consultĂ© le )
- (es) « Tuluanet - La Historia de Tuluá », sur tuluanet.8m.com/Historia.html (consulté le )
- (es) « « Tuluá, Cruce de Todos los Caminos » », sur tulua.gov (consulté le )
- Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Colombie, Petit Futé, , 379 p. (ISBN 2746940205, lire en ligne), p. 238
- (fr) « Tuluá », sur annuaire-mairie.fr (consulté le )
- (en) Harvey F. Kline, Historical Dictionary of Colombia, Scarecrow Press, , 555 p. (ISBN 0810878135, lire en ligne), p. 471
- (es) « DANE. BoletĂn. Censo General 2005. Perfil Tulua Valle del Cauca », sur DANE, (consultĂ© le ).
- (es) « Principales festividades », sur AlcaldĂa de Tuluá (consultĂ© le )
- (es) « Colombia.SA. Calendario 2015 Colombia. DĂas festivos y eventos en Colombia », sur Colombia.SA, (consultĂ© le ).
- (es) « Falleció el maestro Héctor Cedeño », El Tiempo,‎ (lire en ligne)
- (es) « Lista de bienes declarados bien de interes cultural del ámbito nacional », sur Ministère de la Culture, (consulté le ).