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Trèves (Allemagne)

Trèves (/tʁɛv/[1] en allemand : Trier /ˈtʁiːɐ̯/[2] , en francique (luxembourgeois et mosellan) : Treier) est une ville et un arrondissement d'Allemagne, dans le Land de Rhénanie-Palatinat. La ville est située sur la Moselle, dans l'ouest de l'Allemagne.

Trèves
Trier
Trèves (Allemagne)
La cathédrale Saint-Pierre de Trèves.
Blason de Trèves
Armoiries
Drapeau de Trèves
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Land Drapeau de la Rhénanie-Palatinat Rhénanie-Palatinat
Arrondissement
(Landkreis)
Trèves (ville-arrondissement)
Nombre de quartiers
(Ortsteile)
19
Bourgmestre
(Bürgermeister)
Wolfram Leibe
Partis au pouvoir SPD
Code postal 54290, 54292, 54293, 54294, 54295, 54296
Code communal
(Gemeindeschlüssel)
07 2 11 000
Indicatif téléphonique 0651
Immatriculation TR
Démographie
Gentilé trévois, trévoise
Population 110 570 hab. (2021)
Densité 945 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 45′ 35″ nord, 6° 38′ 38″ est
Altitude 124 m
Superficie 11 706 ha = 117,06 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
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Trèves
Géolocalisation sur la carte : Rhénanie-Palatinat
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Trèves
Liens
Site web www.trier.de

    Histoire

    Antiquité

    Cette ville, ancienne colonie romaine, est fondée à l'époque romaine, en l'an sous le nom d'Augusta Treverorum, sur le site du chef-lieu d'un peuple gaulois, les Trévires. Le pont romain en pierre qui franchit la Moselle est édifié en , en remplacement d'un premier pont de bois : c'est le plus ancien pont d’Allemagne encore debout. Colonie romaine et place-forte très importante dans la défense contre les « Barbares », elle est dotée d'une enceinte abritant la plus grande surface urbaine de Gaule (282 hectares). Il subsiste de cette enceinte la Porta Nigra, monumentale porte fortifiée devenue le symbole de la ville, ainsi que quelques fondations des murs d'enceinte. Sa composition architecturale combinant une édification de porte fortifiée et une architecture palatiale en fait une réalisation singulière[3].

    Vue de Trèves réalisée en 1572 par Georg Braun (cartographe) et Frans Hogenberg.

    Grande métropole marchande à partir du IIe siècle, devenue l'une des capitales de la Tétrarchie à la fin du IIIe siècle et siège d'un atelier monétaire impérial à partir de 294, Trèves est alors qualifiée de « seconde Rome » ou Roma Secunda. Avec les réorganisations de la Tétrarchie, Lugdunum (l'actuelle ville de Lyon) perd son rang de capitale des Gaules en 297, au profit de Trèves, plus proche de la frontière du Rhin. Elle devient importante entre 260 et 274, lors de l'Empire des Gaules, pour devenir le principal atelier monétaire des empereurs gaulois, usurpateurs vis-à-vis de l'Empire romain. De l'époque romaine subsistent la Porta Nigra (porte noire), le plus grand édifice romain sur le sol allemand, la basilique de Constantin, où siège un tétrarque (aujourd'hui une église protestante), les restes d'un amphithéâtre (voir Amphithéâtre de Trèves), ainsi que des ruines de thermes romains.

    Du Moyen Âge au XIXe siècle

    Au début du Ve siècle, au cours des invasions germaniques, Trèves est attaquée et pillée plusieurs fois par les Francs. Peu auparavant, la préfecture des Gaules est transférée de Trèves à Arles[4].

    La cathédrale de Trèves est alors le siège d'un archidiocèse dont l'archevêque est l'un des princes-électeurs du Saint-Empire romain germanique. Là est conservé un vêtement considéré comme la Sainte Tunique, c'est-à-dire le vêtement porté par Jésus-Christ au Golgotha.

    Trèves est, de 1797 à 1814, le chef-lieu du département de la Sarre.

    Depuis 1930

    La synagogue est endommagée pendant la nuit de Cristal (1938). Elle est totalement détruite lors du raid aérien du 14 août 1944 qui par ailleurs a détruit ou endommagé sévèrement de nombreuses constructions de la vieille ville.

    En juin 1940, plus de 60 000 prisonniers de guerre britanniques furent stationnés à Trèves.

    Après la Seconde Guerre mondiale, le 51e régiment de transmissions français y a stationné jusqu'en 1984. Une garnison du 7e régiment du matériel, régiment dissous en 1993, y a été également implantée.

    L'Université de Trèves, fermée en 1798, fut refondée en 1970.

    Le remarquable ensemble de ruines romaines de la ville lui vaut d'être classée au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1986[3].

    Démographie

    Le nombre d'habitants est considéré d'après l'étendue actuelle de la commune. Les données proviennent de recensements (¹) ou de données statistiques de l'administration de la commune. Le bond en avant de la population en 1970 s'explique par le rattachement de communes voisines en 1969.

    Année Habitants
    100environ 20 000
    300environ 80 000
    1363environ 10 000
    1542environ 8 500
    1613environ 6 000
    1702environ 4 200
    18018 829
    183019 075
    187121 442
    Année Habitants
    188526 126
    189036 166
    190043 324
    191049 112
    ¹58 140
    ¹62 619
    ¹76 692
    ¹75 526
    ¹87 100
    Année Habitants
    ¹103 600
    100 500
    95 300
    93 700
    ¹94 117
    99 700
    100 116
    100 075
    99 685
    Année Habitants
    103 518
    103 888
    104 640
    104 587
    105 260
    106 284
    106 544
    107 233
    108 472
    [5]114 914
    [6]110 013
    [7]110 636
    [8]111 528

    ¹ résultat de recensement

    Au , la ville comptait 114 914 habitants[9] - [10].

    Galerie

    • La ville de Trèves dans La Chronique de Nuremberg, représentation réalisée par Michael Wolgemut et présentée dans une édition de 1497.
      La ville de Trèves dans La Chronique de Nuremberg, représentation réalisée par Michael Wolgemut et présentée dans une édition de 1497.
    • Vue de la ville de Trèves dans le Thesaurus philopoliticus, gravure sur cuivre d'Eberhard Kieser, 1625.
      Vue de la ville de Trèves dans le Thesaurus philopoliticus, gravure sur cuivre d'Eberhard Kieser, 1625.
    • St.-Barbara-Ufer, à Trèves, par Anton Schneider-Postrum (de), 1919.
      St.-Barbara-Ufer, à Trèves, par Anton Schneider-Postrum (de), 1919.
    • Caricature de 1905 d'une ancienne association pour le carnaval à Trèves, le « Trierer Karnevalsgesellschaft Heuschreck », fondée en 1848, dont les membres sont représentés en bouteilles de vin.
      Caricature de 1905 d'une ancienne association pour le carnaval à Trèves, le « Trierer Karnevalsgesellschaft Heuschreck », fondée en 1848, dont les membres sont représentés en bouteilles de vin.
    • Vue de Trèves avec la Porta Nigra, gouache de Carl Rüdell (de) (1855–1939)
      Vue de Trèves avec la Porta Nigra, gouache de Carl Rüdell (de) (1855–1939)
    • La Marktkreuz (Trier) (de). Une eau-forte de Fritz Quant.
      La Marktkreuz (Trier) (de). Une eau-forte de Fritz Quant.
    • La Porta Nigra, symbole de Trèves.
      La Porta Nigra, symbole de Trèves.
    • La basilique de Constantin et le palais des princes électeurs.
      La basilique de Constantin et le palais des princes électeurs.
    • La cathédrale de Trèves, la nuit.
      La cathédrale de Trèves, la nuit.
    • Intérieur de la basilique romaine de Trèves, ancienne salle du trône impérial.
      Intérieur de la basilique romaine de Trèves, ancienne salle du trône impérial.
    • Le pont romain de Trèves sur la Moselle.
      Le pont romain de Trèves sur la Moselle.
    • La Moselle sous la brume.
      La Moselle sous la brume.
    • La porte noire de Trèves avec une Volkswagen Coccinelle des années 1950 garée devant. Mai 2023.
      La porte noire de Trèves avec une Volkswagen Coccinelle des années 1950 garée devant. Mai 2023.

    Lieux et monuments

    La villa de Villeneuve-d'Ascq

    La villa gallo-romaine du parc archéologique Asnapio de Villeneuve-d'Ascq a été reconstituée d'après des illustrations du musée de Trèves.

    Musées

    Personnalités

    Jumelages

    La ville de Trèves est jumelée[13] avec :

    Trèves est l’une des quatre villes formant le QuattroPole avec Luxembourg, Metz et Sarrebruck (Saarbrücken). Ce réseau transfrontalier permet la coopération urbaine des quatre villes[14].

    Notes et références

    1. Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API.
    2. Prononciation en allemand standardisé retranscrite selon la norme API.
    3. « Trèves – monuments romains, cathédrale Saint-Pierre et église Notre-Dame », sur le site de l'Unesco
    4. Les historiens hésitent à propos de l'année de ce transfert : 395 ou plus probablement 407.
    5. (de) Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, Kreisfreie Städte und Landkreise in Rheinland-Pfalz – Ein Vergleich in Zahlen, Bad Ems, Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, (lire en ligne), p. 14
    6. (de) Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, Kreisfreie Städte und Landkreise in Rheinland-Pfalz – Ein Vergleich in Zahlen, Bad Ems, Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, (lire en ligne), p. 14
    7. (de) Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, Kreisfreie Städte und Landkreise in Rheinland-Pfalz – Ein Vergleich in Zahlen, Bad Ems, Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, (lire en ligne), p. 14
    8. (de) Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, Kreisfreie Städte und Landkreise in Rheinland-Pfalz – Ein Vergleich in Zahlen, Bad Ems, Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, (lire en ligne), p. 14
    9. « Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz | template », sur www.infothek.statistik.rlp.de (consulté le )
    10. http://www.statistik.rlp.de/fileadmin/dokumente/berichte/A1033_201522_hj_G.pdf - Comptabilisation des habitants des communes de Rhénanie-Palatinat au
    11. « Allemagne : deux cents ans après la naissance de Karl Marx à Trèves, une statue offerte par la Chine fait polémique », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le )
    12. (de) Orchestre de Trèves.
    13. « http://www.trier.de/rathaus-buerger-in/internationale-partnerschaften/staedtepartnerschaften/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) - Jumelages de Trier et partenariats internationaux.
    14. Site du QuattroPole.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Lothar Schwinden, Hans Nortmann, Peter Seewaldt, Rheinisches Landesmuseum Trier. Introduction aux collections, Trèves, Rheinisches Landesmuseum Trier, 1994, 40 p.
    • Wörterbuch der Trierer Mundart mit Sprachgesetzen derselben und Sprachproben in Prosa und Poesie, 1969 (OCLC 4594251)

    Articles connexes

    Liens externes

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