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Thil (Meurthe-et-Moselle)

Thil est une commune française située en Lorraine, dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Thil
Thil (Meurthe-et-Moselle)
Le  viaduc de Thil.
Blason de Thil
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Briey
Intercommunalité Communauté de communes du Pays-Haut Val d'Alzette
Maire
Mandat
Stéphan Brusco
2020-2026
Code postal 54880
Code commune 54521
DĂ©mographie
Gentilé Thillois [1]
Population
municipale
1 968 hab. (2020 en augmentation de 16,66 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 593 hab./km2
Population
agglomération
2 789 hab.
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 28′ 26″ nord, 5° 54′ 33″ est
Altitude Min. 340 m
Max. 431 m
Superficie 3,32 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Esch-sur-Alzette (LUX)-Villerupt (partie française)
(banlieue)
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Villerupt
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Thil
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Thil
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Thil
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Thil

    GĂ©ographie

    Cette commune fut un village-frontière avec l'Allemagne entre 1871 et 1914. La source de l'Alzette, une des rivières importantes du Grand-Duché de Luxembourg, se trouve sur l'étang de la commune.

    Communes limitrophes de Thil
    Hussigny-Godbrange RĂ©dange
    Thil Villerupt
    Tiercelet

    Ecarts et lieux-dits

    • Chanenfeld, Au Katzbaum, Au Videm, Au Poteau, A la Pierre Grise.

    Urbanisme

    Typologie

    Thil est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine d'Esch-sur-Alzette (LUX)-Villerupt (partie française), une agglomĂ©ration internationale dont la partie française regroupe 5 communes[5] et 20 739 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (31,5 %), terres arables (28,3 %), prairies (23,2 %), zones urbanisées (13,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,1 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    • signifie peut-ĂŞtre "tilleul". Tileis en 1089, Til en 1270, Tielle en 1571, Thilz en 1573.
    • En allemand (au XVIIIe siècle - pouillĂ© de Trèves) : Thiel. en francique lorrain : Til[12].

    Histoire

    Autrefois la commune fut le siège d'une cure du diocèse de Trèves (doyenné d'Arlon).
    Le village de Thil a fait partie de l'ancienne province du Barrois, dans le bailliage de Villers-la-Montagne (coutume de Saint-Mihiel).

    D’après Hans Witte, à Thil, vers 1712, on parlait encore « allemand »[13].

    Villerupt et Thil restent français en 1871 grâce à un Normand

    En 1871, Adolphe Thiers souhaitait donner de l'espace à la place-forte de Belfort devant rester française. Les Allemands, qui n'ignoraient pas la grande valeur du sous-sol, (et sans doute aussi l'ancienne frontière linguistique) acceptèrent à condition de récupérer à leur profit des communes en déplaçant vers l'ouest la frontière prévue lors des préliminaires de paix signés à Versailles le . Les communes de Rédange, Thil, Villerupt, Aumetz, Boulange, Lommerange, Sainte-Marie-aux-Chênes, Vionville devenaient donc allemandes. L’humeur joviale d’un des négociateurs français, Augustin Pouyer-Quertier, qui plaisait à Bismarck, sauva du moins Villerupt : "... Je ne vous eusse pas obligé à devenir Français, dit-il au chancelier Bismarck, et vous me faites Allemand ! — Comment cela ?... Qui vous parle de prendre votre Normandie ?... — La chose est pourtant bien simple : je suis un des principaux actionnaires des forges de Villerupt, et vous voyez bien que, de ce côté, vous me faites Allemand. " Et Thil, comme Villerupt, resta français grâce au normand Augustin Pouyer-Quertier, ministre des Finances du gouvernement Thiers[14].

    Seconde Guerre mondiale

    Crypte de Thil.

    Pendant l'occupation par les Allemands, les mines situées sur la commune furent transformées pour abriter des ateliers de construction, dans ce qui fut appelé le camp de Thil.

    La mine dans les parties de galeries existantes Ă©taient assez grandes pour des ateliers de construction mĂ©canique le seul travail structurel impliquĂ© Ă©tant la pose des planchers en bĂ©ton et d'une dalle de protection au plafond. Un plan de la disposition des galeries fut prĂ©parĂ© Ă  partir des plans fournis par les fonctionnaires français affectĂ©s Ă  la mine. Une voie de chemin de fer Ă  Ă©cartement standard et d'environ 1 600 m de longueur fut construite. Le tunnel fut Ă©largi Ă  deux endroits pour la construction des quais de chargement. Des ateliers de construction mĂ©canique, comprenant des fraiseuses, des tours, des postes Ă  souder et de peinture, et des galeries de stockage furent retrouvĂ©s après la guerre ainsi que divers composants de V1 tels que des sections d'aile et de fuselage ainsi que des ogives, des rĂ©servoir d'air comprimĂ© et de nombreuses pièces non identifiĂ©es[15].

    D'autres installations furent observĂ©es après guerre telles que des bouches d'aĂ©ration, des conduites d'eau et d'air comprimĂ© et des câbles Ă©lectriques. Le courant Ă©lectrique Ă©tait fourni par le câble aĂ©rien Ă  partir de Micheville mais l'usine Ă©lectrique principale du secteur Ă©tait Ă  Saint-Pierre Ă  32 km de Thil. Aucune disposition pour l'approvisionnement d'alimentation de secours n'Ă©tait utilisĂ©e. Il n'y avait pas de porte protectrice Ă  l'entrĂ©e du tunnel mais la grande longueur du tunnel et la disposition gĂ©nĂ©rale des galeries dans le secteur de usine auraient considĂ©rablement rĂ©duit tous les effets de souffle dans ou Ă  cĂ´tĂ© de l'entrĂ©e du tunnel[15].

    L'usine, de nom de code allemand ERZ et officiellement désignée Minette AG, assurait la sous-traitance de pièces aéronautique pour l'usine Volkswagen de Fallersleben, en Basse-Saxe. La main-d'œuvre était constituée de déportés, provenant des camps de concentration nazis de Natzweiler et de Neuengamme à la suite d'une demande personnelle de Ferdinand Porsche le au SS-Obergruppenführer Oswald Pohl, chef du WVHA[16] - [17].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    13 mars 1977 18 juin 1995 Robert Rinaldoni PCF
    18 juin 1995 15 mars 2020 Annie Silvestri FG Conseillère départementale du canton de Villerupt (depuis 2015)
    15 mars 2020 En cours Stéphan Brusco[18] Ancien joueur puis entraîneur de football[19]

    Jumelages

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

    En 2020, la commune comptait 1 968 habitants[Note 3], en augmentation de 16,66 % par rapport Ă  2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1841 1861 1866 1872 1876 1881
    202161212310312310292337437
    1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
    7067281 5152 0692 8602 4501 8112 4903 214
    1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
    2 8592 3023 1693 2102 7602 2721 9041 7421 575
    2006 2011 2016 2020 - - - - -
    1 6161 6161 7721 968-----
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee Ă  partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • Le camp de Thil, vestiges d'un camp de travail de la Seconde Guerre mondiale, crĂ©matoire, crypte.
    • Le viaduc de Thil, Ă  proximitĂ©.

    Édifices religieux

    Église paroissiale de L'Assomption-de la-Vierge.
    Chapelle Sainte-Claire Ă  Sainte-Claire.
    • Église paroissiale de L'Assomption-de la-Vierge (ancienne), la paroisse de Thil possĂ©dait pour elle seule une Ă©glise, non documentĂ©e. Très dĂ©labrĂ©e et frappĂ©e d'interdit, situĂ©e dans un endroit escarpĂ© et dangereux, elle fut abandonnĂ©e au profit de la nouvelle Ă©glise construite de 1843 Ă  1845 au centre du village.
    • Église paroissiale de L'Assomption-de la-Vierge (nouvelle) construite de 1843 Ă  1845 au milieu du village, en remplacement de l'ancienne Ă©glise. Façade datĂ©e 1844.
    • Chapelle Sainte-Claire Ă  Sainte-Claire.

    Personnalités liées à la commune

    • Taipan, rappeur de l'Ă©quipe BomayĂ© Musik (label de Youssoupha).
    • FrĂ©dĂ©ric Biancalani, joueur de football professionnel Ă©voluant au FC Metz.
    • Baru, auteur de bandes dessinĂ©es, Grand Prix de la ville d'AngoulĂŞme en 2010.

    HĂ©raldique

    Blason de Thil Blason
    Blasonnement : d'or à un bras de sable issant d'un brasier de gueules mouvant de la pointe, au chef parti d'argent à un écusson de gueules et de gueules à une croix ancrée d'argent.
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 d'Esch-sur-Alzette (LUX)-Villerupt (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1,‎ (ISSN 0762-7440).
    13. Alain Simmer, Peuplement et langues dans l'espace mosellan de la fin de l'Antiquité à l'époque carolingienne, 2013.
    14. Extrait du livre "La délimitation de la frontière franco-allemande" par le colonel Aimé Laussedat, éditions Delagrave, Paris 1902
    15. British Bombing Research Mission 1945
    16. « Les bombes volantes V1 : L'usine souterraine de THIL » (consulté le ).
    17. Olivier Huwart, Du V2 à Véronique : La naissance des fusées françaises, Rennes, Marines éditions, , 189 p. (ISBN 2-915379-19-X), p. 50.
    18. « Résultats municipales 2020 à Thil », sur Le Monde.fr (consulté le ).
    19. « Élections municipales françaises: Stéphan Brusco, ancien entraîneur d’Arlon, élu maire de Thil dès le 1er tour », sur sudinfo.be, (consulté le ).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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