Thannenkirch
Thannenkirch est une commune française située en Alsace, dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Thannenkirch | |
Vue sur le village depuis l'entrée nord. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Colmar-Ribeauvillé |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Ribeauvillé |
Maire Mandat |
Angélique Dieuaide 2020-2026 |
Code postal | 68590 |
Code commune | 68335 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
469 hab. (2020 ) |
Densité | 102 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 14′ 00″ nord, 7° 18′ 16″ est |
Altitude | Min. 386 m Max. 938 m |
Superficie | 4,6 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Colmar (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Sainte-Marie-aux-Mines |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Thannenkirch, un petit village de montagne, est situé sur une hauteur en forme de replat culminant à 630 mètres (Melkerhof) au pied du massif du Taennchel. La mairie se trouve à 480 mètres. Le village est arrosé par le Bergenbach qui prend sa source depuis les forts du massif du Taennchel. Le village se trouve aussi non loin du château du Haut-Koenigsbourg ; une route les relie.
C'est une des 188 communes[1] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Écarts et lieux-dits
- Bienette
- Fox-Farm
- Melkerhof
- Rotzel
- Schillig
- Schwyz
Cours d'eau
- Bergenbach
- Thannenkircherbach : affluent de l'Ill -Ruisseau traversant les communes de Thannenkirch et Bergheim
- Horgiessen
Urbanisme
Typologie
Thannenkirch est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,2 %), zones agricoles hétérogènes (25,2 %), zones urbanisées (10,7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Origine du nom
D'après la légende, le village de Thannenkirch trouve ses origines grâce à un ancien ermitage qui aurait existé à partir du VIIIe siècle au pied du Taennchel à côté de la source Sainte-Anne. Vers le Xe siècle, un oratoire dédié à sainte Anne à proximité de majestueux sapins est construit à proximité de l'ermitage. L'oratoire était connu sous le nom latin de "Capella Sancte Anna in Silva". Un peu plus tard, cet ermitage sera remplacé par une petite demeure où logèrent quelques religieux désireux de se soustraire de la mondanité et de la cupidité des hommes. Le nom du village a changé plusieurs fois au cours des siècles. En 1205, date de sa première apparition dans les archives, on trouve le nom du village sous la dénomination de Thankilch jusqu'en 1280. Puis entre 1320 et 1626, il est orthographié successivement Tannenkilch, Dannenkilch, Dannekilch, Annakilch, Sankt-Annakirch et finalement Thannenkirch.
Le village appartient d'abord aux nobles de Rathsamhausen puis aux Ribeaupierre
Le village est d'abord occupé par des bûcherons et des charbonniers lorrains qui s'y installent peu à peu. Au XIIIe siècle, le village est aux mains des nobles de Rathsamhausen, puis à partir de 1470, il passe aux sires de Ribeaupierre et reste en leur possession jusqu'à la Révolution. Cependant les sires de Ribeaupierre cèdent le village en fief à partir de 1520 à Guillaume de Walbach, qui doit rétrocéder en échange une partie des dîmes et redevances diverses. À la mort de ce dernier, Thannenkirch passe de nouveau entièrement sous la dépendance des Ribeaupierre. Vers 1585, les habitants de Thannenkirch doivent jurer fidélité au nouveau seigneur des lieux : Egenolf de Ribeaupierre. À la mort de ce dernier, le fils d'Egenolf, encore mineur, est contraint de céder le village en fief, pour la somme de 1 400 florins, à un certain Michel Theurer de Strasbourg.
Des cas de sorcellerie
1588 est l'année où des cas de sorcellerie sont signalés. Presque tous les villages de la région sont en proie à des cas de sorcellerie. Entre 1583 et 1630 quarante quatre femmes sont accusées de sorcellerie à Bergheim le village d'à côté. Elles seront condamnées à mort et mises sur un bûcher.
Les habitants de Thannenkirch (St. Annakerich) ne furent jamais mêlés à ces procès. Cependant, le prévôt du lieu, un certain Hans von Rumelsberg eut la malencontreuse idée d'être trempé dans une affaire de sorcellerie. Une femme de Rorschwyr (Rorschwihr) dont le nom est Barbara se rendra dans une forêt proche de Thannenkirch, à un moment où de gros nuages s'amoncelèrent au-dessus du massif du Taennchel. Poussés par le vent, ces nuages se dirigèrent tout droit vers le village de Rorschwihr, ce qui provoqua un ouragan d'une rare violence. Ce phénomène somme toute assez naturel, déclencha une superstition auprès des habitants.
Elle fut tenue responsable d'être à l'origine de cette tempête et accusée de sorcellerie. Le déclenchement de la tempête avait décimé une partie importante de la vigne et fait d'importants dégâts. Sous le cas de la torture elle avoua être envoûtée par le prévôt de Thannenkirch, ce qui la mena à errer dans les bois. Les juges ne prêtèrent cependant pas foi à ces affirmations, elle fut accusée de sorcellerie et brûlée vive. De nombreux habitants du village de l'époque croient dur comme fer aux cas de sorcellerie. Selon certaines légendes qui circulaient, des sorcières hantaient le village à la recherche de proies faciles, dont les noms ont été divulgués et qui sont soigneusement répertoriés dans les archives de l'époque.
En 1790 on retrouve par exemple encore dans les archives des lieux-dits prétendus ensorcelés qui sont désignés nommément : im bösen Wald et "in der bösen Matt".
La population de Thannenkirch en 1588
À cette époque le village de Thannenkirch était peuplé de deux groupes linguistiques, l'un roman et l'autre alémanique. Le groupe roman était issu du Val d'Orbey et des Vosges et parlait le welche, l'autre communauté était composée d'une souche alémanique qui parlait l'allemand. On trouve à cette époque le « Schultheiss » Hans von Rumelsperg qui n'est d'autre que Jean de Remiremont qui avait la lourde charge de veiller aux droits du seigneur. On trouve aussi quelques artisans francophones dont les noms sont germanisés : Clauss « uf der Seegmühl » (Nicolas de la scierie), Hans der Koler (le charbonnier), Claus Kleindieterich (Nicolas Petitdidier), Zimmermann (le charpentier), Hans der nagelschmid (le forgeron de clous). Tous ces noms ont disparu dans la tourmente de la guerre de Trente Ans. En 1648 un seul nom existait encore : Rumelsperg (1588) qui emprunte alors la forme de Rimelspurger, puis Rimelsbourg. La dernière personne porteuse de ce nom, Élisabeth Rimelsbourg est décédée en 1793 et est aujourd'hui connue sous le nom de Demoulin.
La guerre de Trente Ans
La guerre de Trente Ans et la peste décimèrent une grande partie du village entre 1618 et 1648. À la fin de la guerre de Trente Ans, Thannenkirch ne sera plus peuplé que par six familles. Les Ribeaupierre encouragèrent alors la venue d'habitants des autres vallées. À partir de 1650, on voit arriver une vague d'immigrants lorrains, suivie par des Suisses vers 1685 qui repeuplèrent le village.
Thannenkirch se repeuple Ă nouveau
En 1776, le village de Thannenkirch est peuplé de 365 habitants. La même année, les propriétaires des houillères de Bergheim obtinrent l'autorisation de faire des sondages dans le ban de Thannenkirch. Après la Révolution, en l'an XII de la République, Thannenkirch compte déjà 554 habitants qui, au XVIIIe siècle s'adonnaient essentiellement à l'agriculture, tout en travaillant pour les tissages de Sainte-Marie-aux-Mines. À partir du XXe siècle, Thannenkirch verra s'élever du sol une série de confortables hôtels et de sanatoriums répondant aux besoins de plus en plus larges d'une partie de la population citadine à la recherche de l'air pur des montagnes.
L'essor du textile au XIXe siècle
Au XIXe siècle, à la suite de l'essor du textile dans le val de Lièpvre, de nombreux habitants de Thannenkirch commencent à se rendre dans les industries de la vallée voisine, abandonnant peu à peu les travaux issus de la montagne : bois, charbon, élevage qui était le lot quotidien des habitants de ce village de moyenne montagne. Le tissage à bras à domicile se développe ainsi dans le village. Un tissage construit par les frères Blech de Sainte-Marie-aux-Mines est installé à Thannenkirch et fonctionne de 1924 à 1961.
La célébration des anciennes coutumes
Tous les ans, une procession a lieu le jour de la Sainte-Anne. Cette coutume est assez ancienne puisqu'elle existait depuis des temps immémoriaux. La source Sainte-Anne (St Annabrunnen) existe toujours en contrebas de la rue Sainte-Anne, à proximité de l'auberge de la Meunière. On y venait à pied de très loin, notamment du Val d'Orbey, du Val de Lièpvre par le sentier des tisserands, et d'ailleurs. La source Sainte-Anne était censée guérir toutes sortes de maux. D'après la légende, les épouses stériles venaient boire copieusement l'eau de cette fontaine qui devait les guérir et les rendre à nouveau fertiles[10].
HĂ©raldique
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Les armes de Thannenkirch se blasonnent ainsi : |
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Les périodes de guerre
La Seconde Guerre mondiale
En 1940, l'occupant allemand installe la Kommandantur à l'hôtel Au Touring. Il impose l'ordre nazi avec la germanisation des esprits et l'enrôlement des Malgré-Nous[11]. L'administration allemande change le nom de Thannenkirch qui sonne trop français. Elle supprime le H qui devint Tannenkirch. Ce changement de nom causa bien des soucis pour l'acheminement du courrier, puisqu'une confusion était perceptible entre le village badois qui porte le même nom et le village alsacien. Depuis 1958 l'orthographe du nom du village a repris son ancien nom d'origine: Thannenkirch.
Destination touristique
Après la reconstruction du château du Haut-Koenigsbourg et l'avènement du tourisme de masse, le village de Thannenkirch commence à faire parler de lui comme un endroit où il fait bon vivre. Le village est alors réputé pour sa cure d'air et de repos. L'avènement du tourisme entre les deux guerres est le prélude à un développement du village. Aujourd'hui Thannenkirch est un lieu de repos et de villégiature fort prisés par les amoureux de la nature attirés par la proximité du massif du Taennchel classé zone de tranquillité. Depuis le village de Thannenkirch on peut entamer de nombreux circuits variés en se rendant soit au massif du Taennchel dont le point le plus haut culmine à 992 mètres, mais aussi aux trois châteaux des Ribeaupierre (Le Haut-Ribeaupierre, le Girsberg et le Saint-Ulrich). Thannenkirch a une autre particularité bien encrée dans la tradition: chaque début du mois de juillet on y fête joyeusement la cerise par un défilé de chars et de fanfares avec de nombreuses attractions.
Vosges Fox-Farm : un Ă©levage de renards
En 1924 deux frères Jacques et Henri Bernheim créent la « Vosges Fox-Farm », un élevage de renards argentés. Jacques est industriel à Strasbourg et Henri, qui avait émigré aux États-Unis, possédait déjà une renardière. Les riches bourgeoises des années folles sont à cette époque de grandes consommatrices de belles fourrures. Celles des renards argentés sont très recherchées, a tel point qu'elles atteignent des prix faramineux jusqu'à 15 000 francs la pièce alors que le salaire moyen dépassait péniblement à l'époque 100 francs par semaine. Arrive alors la crise de 1929. Le cours des peaux s'effondrent et après sept années d'existence à peine, la Renardière est liquidée, les habitations vendues. Les cages à renards, sont achetées par les habitants de Thannenkirch et transformées en poulaillers.
Des oranges pour les renards
De façon totalement inopinée, les éleveurs de renards argentés avaient constaté que la beauté et l'originalité des peaux dépendaient de la qualité de la nourriture servie aux animaux et tout particulièrement à sa richesse en vitamines. C'est pourquoi la « Vosges-Fox-Farm » s'approvisionna régulièrement et en grandes quantités en oranges, citrons, raisins de Corinthe .. "Les renards mangeaient mieux que la plupart des habitants du village comme en témoignent quelques anciens[12]. "Même si les renards ne mangeaient pas toute la nourriture qui leur était destinée". Nombreux, en effet furent les habitants de Thannenkirch et des environs qui découvrirent à cette époque les bienfaits des fruits exotiques.
Politique et administration
Budget et fiscalité 2015
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[13] :
- total des produits de fonctionnement : 414 000 €, soit 897 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 321 000 €, soit 697 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 138 000 €, soit 300 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 81 000 €, soit 110 € par habitant.
- endettement : 204 000 €, soit 442 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 12,62 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 6,85 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 54,09 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 50,60 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 22,00 %.
Liste des maires
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2020, la commune comptait 469 habitants[Note 3], en augmentation de 9,84 % par rapport Ă 2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Église Sainte-Catherine
Une chapelle dédiée à sainte Catherine existait déjà en 1343 et dépendait alors de l'église paroissiale de Bergheim. Elle s'élevait d'après la légende en pleine forêt. On raconte qu'un chevalier poursuivit une belle et noble demoiselle qui se réfugia dans cette chapelle. Mais loin de respecter le lieu, le chevalier, la rage au cœur, fut éconduit par notre belle demoiselle qui adressa un appel au Seigneur. Soudain, les murs de la chapelle se rétrécirent et se transformèrent rapidement en un sapin géant, qui enferma dans son tronc la jeune fille jusqu'à ce que son persécuteur se fut éloigné. Quelque temps plus tard, on édifia une nouvelle église à l'emplacement du sapin géant et c'est ainsi que naquit le village de Thannenkirch. En ces temps anciens, le patron de l'église de Bergheim, Frédéric d'Usenberg, autorisa les frères Jean et Jacques de Ratsamhouse (Rathsamhausen) à disposer du poste de curé de Thannenkirch suivant son bon plaisir, à condition toutefois de ne point causer aucun tort au curé de Bergheim. Entre 1470 et 1681, la paroisse est administrée par des prêtres qui sont dépêchés, mais la plupart de temps c'est le recteur de Bergheim qui vient officier.
En 1683, Thannenkirch devint une paroisse indépendante avec son propre curé et son presbytère[20]. En 1697, le presbytère et l'église sont détruits par un incendie. Une nouvelle église est alors construite en 1769 et agrandie[21]. Une tour y est ajoutée en 1898. La pose de la première pierre de l'église Sainte-Catherine remonte donc au . L'église est agrandie un siècle plus tard, en 1898 par une entreprise de Ribeauvillé, afin d'accueillir un nombre toujours plus important de fidèles. La nef est agrandie de 8 mètres et le clocher est démoli pour faire place à une nouvelle tour. Une nouvelle sacristie est construite à côté du chœur. L'église est restaurée en 1981, comportant de nouvelles boiseries sculptées par un artisan local, André Bosshardt[22].
L'orgue d'origine, qui a été transformé, avait été construit par Claude Ignace Callinet en 1836[23] - [24].
Bois polychrome de Saint-Wendelin
Bas-relief et son cadre représentant Saint Wendelin[25].
Bois polychrome de sainte Odile et de saint Augustin
Bas-relief et son cadre représentant sainte Odile et saint Augustin[26] - [27].
Roche Borne de 1583, près du carrefour du Brigadier-Denny
Ce rocher a été utilisé en 1583 pour matérialiser les limites forestières entre les trois bans de Ribeauvillé, Bergheim et Thannenkirch[28].
Oratoire Notre-Dame-des-bois
Situé près de l'ancienne maison forestière Wurzel, l'oratoire Notre-Dame-des-Bois est creusé dans un chêne ; il est l'œuvre d'un artiste de Thannenkirch, André Bosshardt[29] - [30]. Bénie le jour de l'Ascension en 1952, l'image de la Vierge fait l'objet chaque année d'une vénérable piété. Chaque année, le , une procession vers ce chêne a lieu en souvenir d'un vœu que fit Louis XIII (1601-1643) consacrant le royaume de France à la Sainte-Vierge.
La croix du gibet de Thannenkirch
Située autrefois sur le Galgenacker ou Galgenrain dont le millésime porte l'année 1759. Elle a été renversée et abîmée à la libération en 1944. Par la suite, la croix a été restaurée puis installée en 2007 dans le hall de la mairie de Thannenkirch[31]. À cet endroit au Moyen Âge, la justice de Ribeauvillé a fait exécuter des scélérats condamnés à mort et pendus à la potence. L'inscription « Stat Crux Dum Volvitur Orbis » signifie la croix demeure stable tandis que le monde change [32].
Monuments commémoratifs
Curiosités
- Attraction majeure, principale de Thannenkirch : l'exceptionnel massif du Taennchel, lieu naturel et sauvage[36].
- accès pédestre entretenu et balisé par le Club Vosgien : passage des sentiers de grande randonnée « GR5 » (balisé du rectangle rouge) et du « GR532 » (balisé du rectangle jaune).
- environnement végétal très riche et sauvage, préservé : fougères, myrtilles sauvages, herbes coupantes d'altitude (Irrkaut), sorbiers, sapins nordiques pectinés, pins sylvestres, hêtraies d'altitude, etc.
- altitude très élevée pour le secteur (moyenne établie tournant autour des 950 mètres) ; point culminant du massif : 990 mètres.
- vestiges d'un étrange et énigmatique « Mur Païen », dont l'explication et l'origine restent à ce jour, encore très incertaines.
- succession remarquable de formations rocheuses (granit dur avec conglomérat et poudingue).
- noms évocateurs portés par ces rochers : Cordonniers, Géants, Reptiles, Crocodile, Trois Grandes Tables, Rammelfels, La Paix d'Udine, Spitzigfels, Schuetzfels, Wachtfels, Wasserfels, Langfels, Kleinfels...
- panoramas très variés : vues respectivement, sur la forteresse du Haut-Koenigsbourg et le village de Thannenkirch à l'est (avec au fond, la Plaine d'Alsace) ; sur la vallée de la Liepvrette et ses villages au nord (La Vancelle, Lièpvre, Sainte-Croix, etc.).
- Atelier de sculpture sur bois[37].
- Sentiers botaniques.
Personnalités liées à la commune
Bibliographie
- H. Danzas, Notes sur Bergheim, le château de Reichenberg et Thannenkirch, Strasbourg, 1899.
- E. Dussourd, Irène Andlauer, Ste Annekerich - Thannenkirch église paroissiale Sainte-Catherine, fête patronale Sainte-Anne, 1989.
- Charles Albert Spindler, Le gemmage des pins dans la région de Thannenkirch, 1984 - Les Vosges, organe du club vosgien, no 2, 1985.
- Joseph Schmitt, Ein Bauslein zur Elsaessischen Kirchengeschichte Zur Baugeschichte der St. Katharinankirche zu Tannenkirch bei Bergheim, Colmar, 1899.
- Spindler, Charles Albert: La croix du Gibet, les amis du Taennchel, 1991.
- La paroisse Sainte Catherine de Thannenkirch
- Historique de Thannenkirch
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Fiche Portrait de Territoire - Protections environnementales : Thannenkirch
Articles
- Haut-Rhin Magazine no 11, Septembre- : Vosges Fox-Farm.
Voir aussi
Liens externes
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Liste des 188 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Colmar », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bois polychrome du XVIIIe siècle - Dépôt de la fabrique de l'église de Rosières
- Fontaines sculptées
- Un jeune Alsacien dans la tourmente de la Guerre, Mémoires d'un Malgré -Nous, Albert Ott
- Cité dans l'ouvrage : Vosges Fox Farm de François Léger
- Les comptes de la commune
- Le maire Pascal Bosshardt est aussi sculpteur sur bois
- De Père en Fils...
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Presbytère », notice no IA68005932, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Eglise paroissiale Sainte-Catherine », notice no IA68005931, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Statues et les boiseries sculptées par André Bosshardt
- Notice no IM68009155, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue de l'église paroissiale Sainte-Catherine
- Inventaire de l'orgue de Joseph Rinckenbach
- Notice no PM68001176, base Palissy, ministère français de la Culture bas-relief et son cadre : Saint Wendelin
- Notice no PM68001175, base Palissy, ministère français de la Culture bas-relief et son cadre : Sainte Odile et Saint Augustin
- Notice no IM68009154, base Palissy, ministère français de la Culture Ensemble de deux bas-reliefs et de leurs cadres : Saint Wendelin, sainte Odile et saint Augustin
- Les abornements caractéristiques du Taennchel. Le bulletin du Cercle Historique de Ribeauvillé n° 15 de 2006 présente une étude des différents abornements
- Le bois, C'est pratique... Ă Thannenkirch
- Le bois est vivant, vive le bois sacré !!!
- Mairie de Thannenkirch
- D'après Charles Albert Spindler: La croix du Gibet, les amis du Taennchel, 1991
- Monument aux morts rue Sainte Anne
- Monument aux morts
- Monument funéraire famille Bosshardt
- Le centre initiatique du massif du Taennchel
- Sculpture sur bois : les portes de Thannenkirch