Syndicat des eaux d'ĂŽle-de-France
Le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (SEDIF) est un établissement public de coopération intercommunale qui gère le service public de l’eau potable pour le compte de 135 communes de la région parisienne.
Syndicat des eaux d'ĂŽle-de-France (SEDIF) | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | ĂŽle-de-France |
DĂ©partement | |
Forme | Syndicat mixte fermé |
Siège | Paris |
Communes | 135 |
Président | André Santini (UDI) |
Date de création | |
Code SIREN | 257500017 |
DĂ©mographie | |
Population | 4 100 000 hab. (2022) |
Liens | |
Site web | sedif.com |
Fiche Banatic | Données en ligne |
Fiche INSEE | Dossier complet en ligne |
Créé en 1923, le SEDIF est responsable de la production et de la distribution de l’eau potable pour plus de 4 millions d'usagers, répartis sur 7 départements ce qui en fait le plus grand service public d’eau potable en France.
Ses trois usines principales, situées sur la Seine, la Marne et l’Oise, produisent chaque jour plus de 750 000 m3 d’eau potable. Son réseau de canalisations couvre plus de 8 000 kilomètres.
Présidents
- 1923-1944 : Théodore Tissier, maire de Bagneux ;
- 1953-1965 : Edmond Pépin, maire du Pré-Saint-Gervais ;
- 1965-1983 : Alfred-Marcel Vincent, maire de Livry-Gargan[1] ;
- Depuis 1983 : André Santini, maire d'Issy-les-Moulineaux.
Production de l'eau potable et qualité de l'eau
L’eau produite par les usines du SEDIF provient pour 97 % d’eau de surface (la Seine, la Marne et l’Oise), de qualité très médiocre, et qui nécessite des traitements[2].
Le traitement des eaux fluviales a lieu dans trois usines Ă Choisy-le-Roi, Neuilly-sur-Marne et MĂ©ry-sur-Oise.
Quelques forages (nappes de l’Albien et de l'Yprésien) et des adductions en provenance de distributeurs voisins viennent compléter le dispositif d’approvisionnement du SEDIF. Les stations de pompage de Pantin, d'Aulnay-sous-Bois et de Neuilly-sur-Seine sont mobilisables en cas de catastrophe rendant les usines principales inutilisables afin de pouvoir fournir au moins 10 litres d'eau par jour et par habitant[3], tout comme celle d'Arvigny, située à Savigny-le-Temple, qui peut pomper la nappe de Champigny.
Le réseau de canalisations sous pression couvre une distance cumulée d'environ 8 000 kilomètres et alimente 78 réservoirs totalisant plus de 24 heures de consommation.
L’OIBP est un procédé de traitement de l’eau par filtration très fine, permettant de retenir presque toutes les molécules, exceptées celles de l’eau, dont le calcaire et perturbateurs endocriniens. L'expérimentation sur le site pilote d’Arvigny a été abandonnée pour un lancement direct sur les usines principales[4]. Le surcout de la fourniture serait compensé par des économies liée à l'absence d'entartrage dans les foyers par le calcaire.
Le 27 mai 2021, le comité syndical du SEDIF décide à près de 90% que la distribution de l'eau ferait l'objet d'une nouvelle délégation de service public de 12 ans en un seul lot au terme de la DSP venant à terme fin 2023[5].
Prix de l'eau et budget du syndicat
Les investissements du SEDIF sont entièrement financés par les ventes d’eau et les emprunts. Le prix du mètre cube d’eau potable est fixé chaque année par les élus. Il est de 1,35 euro HT au (pour une consommation moyenne de 120 m3, y compris abonnement).
S’y ajoutent les coûts d’assainissement et des taxes ou redevances qui ne dépendent pas du SEDIF, mais sont fixés par les acteurs correspondants:
- pour l'assainissement (situation variable selon les communes desservies): communes, intercommunalités compétentes en matière d'assainissement, Conseils départementaux des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis ou de Val-de-Marne, et le SIAAP.
- pour les taxes et redevances, en dehors de la TVA applicable: par l'Agence de l'eau Seine-Normandie, Voies navigables de France et l'EPTB Seine Grands Lacs.
En moyenne sur le territoire desservi par le SEDIF, le prix moyen complet pour une consommation de 120 m3 par an s'élève au à 4,45 € TTC. L'eau potable ne représente donc qu'un tiers de ce prix.
Dans un rapport publié en 2017, la chambre régionale des comptes (CRC) d'Île-de-France note que la rémunération de VEDIF est passée de 10,5 millions d'euros en 2013 à 20,9 millions en 2014, pour être ramenée à 20,5 millions en 2015, ainsi que des frais de siège annuels de 7 millions d'euros sans justificatifs alors que la rémunération totale du délégataire ne devait pas excéder 7 millions selon le contrat de DSP. Ces montants sont renégociés en 2017 de façon à obtenir une baisse de 10 centimes du prix du mètre cube. Si la CRC estime les frais de délégation à 10 centimes par mètre cube et que celui-ci est un peu plus cher que celui d'Eau de Paris ou du SEPG, elle note cependant que les investissements du SEDIF sont proportionnellement deux fois supérieurs au SEPG et 50 % plus élevés qu'à Paris[6].
Débat sur le périmètre de distribution : le projet de « Ring de l'eau »
En 2017, le SEDIF propose d'étudier les conditions de réalisation d'un syndicat francilien de plus grande envergure qui associerait également Eau de Paris, le Syndicat des eaux de la presqu'île de Gennevilliers et le Syndicat mixte pour la gestion des eaux de Versailles et Saint-Cloud, projet accueilli assez fraîchement par la ville de Paris[7].
André Santini défendait un projet de « Ring de l’eau » qui réunirait ces divers syndicats, avec l'adjonction d'une usine de secours délocalisée, par exemple, au bord d’un des réservoirs des Grands Lacs de Seine. Le SEDIF lance une première étude avec Sénéo, AQUAVESC, et la Ville de Paris, afin d’identifier puis, le cas échéant, mettre en œuvre les actions collectives pour renforcer la sécurité des approvisionnements, la qualité de service et de l’eau distribuée.
Durant l'été 2022, le SEDIF approuve le retrait effectif du syndicat de l'établissement public territorial Est Ensemble et de ses neuf communes en décembre 2023 et la conclusion d'un contrat d'approvisionnement en gros de la nouvelle régie créé par l'EPT[8].
DĂ©bat sur l'eau potable en Ile-de-France - 2023
En 2023, pour améliorer la qualité de l'eau potable en Ile-de-France, le SEDIF porte un projet d'installation d'un nouveau système de filtration de l'eau dans ses trois principales usines d'Île-de-France[9], situées sur la Seine, la Marne et l'Oise.
Face aux enjeux socio-économiques, environnementaux et sanitaires de ce projet, la CNDP (Commission nationale du débat public) organise un débat public du 20 avril au 20 juillet 2023, ouvert à toutes et tous pour questionner l'opportunité de ce projet, ses alternatives possibles et les enjeux à prendre en compte.
Voir aussi
Articles connexes
- Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP)
- Eau de Paris (gestion de l’eau potable de la ville de Paris)
- EPTB Seine Grands Lacs
Liens externes
Notes et références
Références
- « Biographie Alfred Vincent », sur whoswho.fr (consulté le )
- « Les origines de l'eau », sedif.com (consulté le )
- Vanina Delmas, « Pantin : 13 millions d'euros afin de rénover l'usine des eaux », Le Parisien,‎ .
- « Le Sedif abandonne le projet pilote d'eau osmosée à l’usine d’Arvigny », sur environnement-magazine.fr, (consulté le )
- « Pas de régie publique pour le Sedif (eaux d'Ile-de-France) », sur challenges.fr, (consulté le )
- Matthieu Quiret, « La Chambre régionale des comptes critique la gestion de Veolia Eau en Ile-de-France », lesechos.fr, (consulté le )
- Elsa Dicharry, « Santini pousse son projet contesté de « Grand Paris de l'eau » », lesechos.fr, (consulté le )
- Leo De Veiga, « Seine-Saint-Denis : la future régie publique de l'eau d'Est Ensemble se précise », sur lesechos.fr, (consulté le )
- « Quelle eau du robinet, aujourd'hui, demain, au quotidien ? Parlons-en ! », sur CNDP (consulté le )