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Salvator Mundi (version Cook)

Le Salvator Mundi (le « Sauveur du monde », en latin) est une peinture Ă  l'huile sur bois de noyer, sur le thĂšme du Christ rĂ©dempteur, attribuĂ©e par plusieurs experts[1] Ă  LĂ©onard de Vinci en totalitĂ© ou en partie, ou Ă  l'un de ses Ă©lĂšves Bernardino Luini[2] ou Giovanni Antonio Boltraffio[3]. Afin de le distinguer parmi les vingt-deux copies identifiĂ©es[4] de l'atelier de Vinci, le tableau, dont la restauration a Ă©tĂ© trĂšs critiquĂ©e[5], est aussi appelĂ© Salvator Mundi, version dite « Cook », du nom d'un de ses anciens propriĂ©taires, Francis Cook. Longtemps ignorĂ©, rĂ©apparu en 2005, restaurĂ©, et rendu public en 2011 lors d'une exposition Ă  la National Gallery de Londres, le tableau devient la peinture la plus chĂšre du monde. En 2017, lors d'une vente d'art, son prĂ©cĂ©dent propriĂ©taire Dmitri Rybolovlev la vend aux enchĂšres de Christie's Ă  New York pour la somme de 400 millions de dollars[6] (440,5 millions d'euros) au Prince hĂ©ritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane[7].

Salvator Mundi
version dite « Cook »
Artiste
Date
Vers 1500
Commanditaire
Inconnu
Type
Peinture Ă  l'huile sur panneau de bois de noyer
Technique
Dimensions (H Ă— L)
65,6 Ă— 45,4 cm
Mouvement
Propriétaire
Localisation
Localisation actuelle inconnue ; Louvre Abou Dabi (annoncĂ©), Abou Dabi (Émirats arabes unis)

Depuis cette date, le tableau n'a jamais Ă©tĂ© exposĂ© et sa localisation demeure inconnue. Le , le DĂ©partement de la culture et du tourisme d'Abou Dhabi confirme qu'il est propriĂ©taire de l'Ɠuvre[8] - [9], sans pour autant l'exposer[10].

ThĂšme et description

Antonello de Messine, Christ Salvator Mundi, avant 1479, panneau de polyptyque du sanctuaire de l'Annunziata (Ficarra, Sicile).

Le Salvator Mundi (« Sauveur du Monde ») est un thĂšme de l'art chrĂ©tien, inspirĂ© du Christ pantocrator (« Christ tout-puissant » en grec ancien), popularisĂ© d'abord par l'art byzantin, puis, entre autres par les peintres d'Europe du Nord Jan van Eyck (1390-1441), Hans Memling (v. 1435-1494) et Albrecht DĂŒrer (1471-1528)...

Il représente le Christ en gloire, qui donne sa bénédiction de la main droite, avec un orbe dans sa main gauche.

Léonard de Vinci reprend ce thÚme, avec une figure du Christ vu de face, cadré à mi-corps. La bénédiction est donnée de la main droite, selon le type benedictio latina, avec l'index et le majeur croisés. Cette main droite levée représente aussi le geste de celui qui enseigne, énonce la parole divine[11]. Jésus-Christ tient dans la main gauche une sphÚre de cristal transparente, variante de l'orbe, qui se laisse traverser par la lumiÚre sans subir de réfraction importante[12].

Le Christ porte un vĂȘtement bleu finement brodĂ© avec des garnitures en brocart d'or, et il a de longs cheveux bouclĂ©s. L'orbe et les deux bandes croisĂ©es ornĂ©es de motifs gĂ©omĂ©triques rĂ©pĂ©titifs, sur sa poitrine, sont des attributs caractĂ©ristiques des empereurs. L'arriĂšre-plan est neutre[13].

  • DĂ©tails

Histoire

Certains ont avancĂ© que le Salvator Mundi aurait Ă©tĂ© commandĂ© par Louis XII vers 1500[14] - [15], peu de temps aprĂšs la deuxiĂšme guerre d'Italie (1499-1500) par laquelle le roi de France conquiert le duchĂ© de Milan du duc Ludovic Sforza, pour qui travaille LĂ©onard de Vinci, mais rien ne permet de soutenir cette thĂšse. Ce dernier quitte Milan pour Florence, d'oĂč il est originaire, en 1500. Si l'on ne possĂšde aucune description du tableau par Giorgio Vasari, il existe plusieurs esquisses prĂ©paratoires. Pour Jacques Franck, expert de Vinci, le tableau initial de LĂ©onard n'aurait probablement jamais existĂ©[16]. Cependant, le tableau est connu Ă  travers de nombreuses versions des Leonardeschi, dont deux sont dites de « Cook » et de « Ganay ». La premiĂšre mention d'un Salvator Mundi apparaĂźt dans l'inventaire rĂ©digĂ© aprĂšs le dĂ©cĂšs de Salai en 1524, Ă©lĂšve de Vinci, comme une copie tout comme la Joconde du Prado, et donc taxĂ© comme tel[17].

Études prĂ©paratoires de LĂ©onard de Vinci

  • Études de l'atelier de LĂ©onard pour un Salvator Mundi de la Royal Collection

Le catalogue de la Royal Collection, attribue ces dessins Ă  l'atelier de ou d'aprĂšs Vinci[18].

Dans la premiĂšre sanguine, LĂ©onard trace un premier projet pour la manche droite du Christ, mais ce motif n'est pas retenu dans le tableau. De la mĂȘme maniĂšre, la seconde sanguine propose la manche droite du Christ bĂ©nissant ; lĂ  encore, cette disposition n'est pas prĂ©sente dans le tableau. En revanche, LĂ©onard dĂ©taille le plissĂ© de la tunique de JĂ©sus dans un arrangement trĂšs proche du futur tableau[19].

La version dite « Cook »

Gravure (1649) de Wenceslas Hollar.
La version « Ganay », (1512) présentée lors de l'exposition Léonard de Vinci au musée du Louvre en 2019-2020.
La version Cook, photographie en noir et blanc de 1908-1910.
La page du catalogue de vente de 2005 oĂč rĂ©apparaĂźt un Salvator Mundi d'aprĂšs LĂ©onard de Vinci.

Selon Christie's[14], le tableau aurait autrefois appartenu Ă  Charles Ier d'Angleterre. À la demande de sa veuve, nĂ©e Henriette Marie de France, Wenceslas Hollar en rĂ©alise une copie gravĂ©e, qui est enregistrĂ©e dans la collection royale en 1649[20]. Il est admis que la reine Henriette a apportĂ© l'Ɠuvre en Angleterre par son mariage. Ensuite, on perd sa trace durant un siĂšcle. Le tableau est vendu aux enchĂšres par le fils du duc de Buckingham et Normanby en 1763, puis, sa trace se perd de nouveau[21].

Il réapparaßt en 1900, quand il est acheté par un collectionneur britannique, Francis Cook, vicomte de Monserrate (en), le tableau est attribué à Bernardino Luini[22], un élÚve de Léonard de Vinci, lors de la vente.

Il est dĂ©crit comme une copie libre d'aprĂšs un autre Ă©lĂšve de Vinci, Giovanni Antonio Boltraffio, lors de l'inventaire de la collection[23]. Les descendants de Cook vendent le tableau aux enchĂšres en 1958 pour seulement 45 ÂŁ[24]. Il est alors achetĂ© par Basil Clovis Hendry Sr, un petit industriel de BĂąton-Rouge en Louisiane, le tableau reste dans la famille jusqu'en 2005[25].

La version « Ganay »

En 1978 et en 1982, Joanne Snow-Smith[26], avec l'appui de l'historien de l'art allemand Ludwig Heydenreich (de)[27] propose que le Salvator Mundi dit « de Ganay », tableau[28], dont l'historique avéré[29] remonte à Anne de Bretagne (l'épouse de Louis XII), soit, lui, l'original de Vinci[30] et le prototype des multiples versions[31]. Cependant, cette version est identifiée, par le Louvre, comme étant de Marco d'Oggiono, un élÚve de Vinci ; aussi en 1999, le musée en refuse l'acquisition[32]. En 2019, lors de l'exposition Leonard de Vinci, la version « Ganay » est présentée comme étant une réalisation de « l'atelier de Vinci », sans auteur précisé[33].

En 2021, cette version « Ganay » est dĂ©crite par Ana Gonzalez Mozo, conservatrice-restauratrice du MusĂ©e du Prado[34], comme la plus proche d'un original perdu (un dessin) de Vinci et dont la copie Cook n'est qu'un succĂ©danĂ©, dans le catalogue de l'exposition : Leonardo et la copie de la Joconde. Nouvelles approches des pratiques d’atelier de l’artiste au MusĂ©e du Prado, Madrid[35]. Elle classe les deux versions dans la catĂ©gories « Ɠuvres attribuĂ©es, d’atelier ou autorisĂ©es et supervisĂ©es par LĂ©onard» [36]. La version « Ganay » Ă©tant de la mĂȘme main que celle de la Joconde du Prado attribuĂ© Ă  SalaĂŻ. Vinci n'ayant jamais peint de Salvatore Mundi[37], affirme -t-elle.

Redécouverte de la version « Cook »

En 2005, mise en vente Ă  la Nouvelle-OrlĂ©ans, la version Cook est acquise par deux marchands d'art new-yorkais (Robert Simon, spĂ©cialiste des maĂźtres anciens, et Alexander Parish) pour 1 175 dollars (la somme erronĂ©e de 10 000 dollars a d'abord Ă©tĂ© allĂ©guĂ©e dans un premier temps)[38] - [39]. Le tableau a Ă©tĂ© gravement endommagĂ© par des tentatives de restauration prĂ©cĂ©dentes, fortement repeint et reverni, de sorte qu'il ressemble Ă  une copie. Une barbe et des moustaches ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es, probablement aprĂšs la Contre-RĂ©forme, pour adapter l'image du Christ Ă  la physionomie officielle. Il est alors dĂ©crit comme « une Ă©pave, sombre et lugubre »[40].

La version Cook est restaurée par Dianne Dwyer Modestini[38] - [41], ancienne collaboratrice du Metropolitan Museum of Art. Les ajouts manifestes comme la barbe et les moustaches, absents de la peinture sous-jacente, sont retirés. Lors de son travail, la restauratrice découvre une reprise de la peinture au niveau du pouce de la main droite (deux pouces sont visibles), indiquant un possible repentir de l'artiste original[42].

Puis cette version Cook est authentifiĂ©e comme une Ɠuvre de LĂ©onard de Vinci par Martin Kemp. Elle est prĂ©sentĂ©e au public, Ă  la National Gallery de Londres, lors de l'exposition Leonardo da Vinci: Painter at the Court of Milano du au [43] - [44].

En 2013, le tableau est vendu au collectionneur russe Dmitri Rybolovlev pour 127,5 millions de dollars, par l'intermĂ©diaire de la maison de vente aux enchĂšres Sotheby's et du courtier/marchand d'art suisse Yves Bouvier[45], qui se retrouve au cƓur d'une polĂ©mique[46] - [47] - [48]. Dmitri Rybolovlev a lu dans le New York Times que le tableau a Ă©tĂ© vendu pour 83 millions de dollars en 2013 alors qu’il avait transfĂ©rĂ© 127,5 millions de dollars Ă  Yves Bouvier pour l'achat du tableau[45] - [49]. Celui-ci aurait empochĂ© une plus-value de 44 millions de dollars en plus de sa commission habituelle de 2% sans en informer Dmitri Rybolovlev[50].

Enfin, il est mis en vente en chez Christie's Ă  New York.

Vente record en 2017

Le , le Salvator Mundi passe Ă  nouveau sous le marteau des commissaires priseurs, cette fois chez Christie's New York[51] - [52]. AdjugĂ© pour une somme finale de 450,3 millions de dollars, il est officiellement reconnu comme l'Ɠuvre la plus chĂšre ayant jamais Ă©tĂ© vendue aux enchĂšres[53]. Ceci dĂ©passe de loin le prĂ©cĂ©dent record de vente aux enchĂšres, Les Femmes d'Alger (version 0) de Pablo Picasso, vendue 179,4 millions de dollars en 2015[54]. MĂȘme dans le cas oĂč les rumeurs selon lesquelles un tableau de Paul Gauguin et un tableau de Willem de Kooning auraient chacun Ă©tĂ© vendus pour 300 millions de dollars lors d'une vente privĂ©e aux États-Unis en 2015 se rĂ©vĂ©laient exactes, Salvator Mundi resterait le tableau le plus cher jamais vendu[54].

La vente est partie d'une mise Ă  prix de 70 millions de dollars[55]. Elle a passĂ© 53 Ă©chelons en 19 minutes pour atteindre finalement les 400 millions de dollars (prix hors commissions et taxes)[56] - [53]. Les derniers paliers d'enchĂšres opposent deux acheteurs (inconnus au moment de la vente) qui enchĂ©rissent Ă  distance au tĂ©lĂ©phone[57]. Les enchĂšres sont remportĂ©es par un enchĂ©risseur dont l'identitĂ© reste inconnue Ă  la fin de la vente[58]. Le , la presse amĂ©ricaine revĂšle qu'il s'agit du prince Badr ben Abdallah[59], ministre de la culture de l'Arabie saoudite agissant pour le compte du prince hĂ©ritier Mohammed ben Salmane[60]. L'information Ă©manerait des services de renseignements amĂ©ricains qui surveillent attentivement les activitĂ©s du prince hĂ©ritier[61]. L'identitĂ© du 2e dernier enchĂ©risseur reste inconnue. Certains journalistes ont spĂ©culĂ© que ce pourrait ĂȘtre une personne trĂšs fortunĂ©e domiciliĂ©e en Chine, au Qatar, aux Émirats arabes unis ou aux États-Unis[62].

Annulation de l'exposition en 2018 au Louvre Abou Dabi

Le , il est annoncé que le tableau sera exposé au musée du Louvre Abou Dabi, inauguré le précédent en présence du président Emmanuel Macron[63] - [64].

En , cette présentation au public est reportée sine die sans explication[65] - [66].

En réalité, son propriétaire, Mohammed Ben Salmane, aurait eu peur d'un débat sur l'authenticité discutable de ce tableau, et qu'il lui soit reproché d'avoir dépensé autant d'argent pour quelque chose qui n'est pas un Vinci[7].

La mĂȘme logique expliquerait que l'Ɠuvre n'ait pas Ă©tĂ© prĂ©sente au Louvre Paris, lors de l'exposition marquant les 500 ans de la mort de LĂ©onard de Vinci (2019-2020).

Depuis, sa localisation est inconnue, il pourrait ĂȘtre Ă  Abu Dhabi, en France ou en Suisse[67]. Le , le DĂ©partement de la culture et du tourisme d'Abou Dhabi confirme qu'il est propriĂ©taire de l'Ɠuvre[8] - [9].

Le , la revue Artnet croit savoir que le tableau est, en fait, à bord du yacht Serene, propriété du prince Mohammed ben Salmane[68].

Expertise

La version Cook aprĂšs nettoyage, 2006-2007. On peut voir les deux pouces.

La rĂ©habilitation et la restauration de la version Cook ont entraĂźnĂ© de nombreux repeints sur une Ɠuvre ruinĂ©e et balafrĂ©e de part en part. La planche en bois de noyer, cassĂ©e en plusieurs morceaux, a Ă©tĂ© recollĂ©e[69]. Les manques de peinture, balafres verticales Ă  l'intĂ©rieur et autour du visage, chevelure effacĂ©e, disparition complĂšte des plis des vĂȘtements et du globe terrestre[70] sont donc repeints par la restauratrice[71]. L'Ɠuvre est une reconstruction oĂč seule la main est restĂ©e Ă  peu prĂšs intacte[72], ce qui entraĂźne un dĂ©bat sur son authenticitĂ©[73].

Le site britannique the ArtWatch.org.uk de Michel Daley, observateur trĂšs critique de la restauration d'art, dĂ©montre photographies Ă  l'appui qu'entre 2011 et 2017, de nombreux dĂ©tails de la peinture ont changĂ©, parmi eux le drapĂ© de l'Ă©paule droite dont le nombre de plis est passĂ© de 9 Ă  4, et qu'aucune de ces versions ne correspond Ă  la gravure de Hollar[74]. Michael Daley affirme aussi cependant que l'ensemble aurait Ă©tĂ© repeint alors que les diffĂ©rences de contraste prĂ©sentĂ©es ne semblent ĂȘtre dues qu'Ă  la diffĂ©rence de photos.

Analyse du style et des techniques de peinture

En 2011, la version Cook a Ă©tĂ© comparĂ©e Ă  plus de vingt autres versions du Salvator Mundi. Plusieurs caractĂ©ristiques expliquent l'attribution Ă  Vinci : elle contient un certain nombre de repentirs Ă©vidents, et la technique inhabituelle de dĂ©gradĂ©, comparable au sfumato, sur le bord de la paume, est typique de nombre de ses Ɠuvres[12]. La maniĂšre dont les boucles de cheveux et les plis des vĂȘtements sont traitĂ©s est Ă©galement considĂ©rĂ©e comme rĂ©vĂ©latrice de son style. Les pigments et le panneau de noyer correspondent Ă  d'autres Ɠuvres du peintre[75]. La rĂ©fraction optique sur le cristal est un morceau de virtuositĂ©, tĂ©moin d'une Ă©tude approfondie et compatible avec les intĂ©rĂȘts scientifiques de LĂ©onard de Vinci[76].

Selon Jacques Franck, la main est copiée d'aprÚs le Saint Jean-Baptiste du Retable de l'Agneau mystique de Jan van Eyck de 1432
Christ rédempteur par Salaï (1511), BibliothÚque Ambroisienne

Certains, Ă  l'inverse, considĂšrent certaines parties comme mĂ©diocres ; la tĂȘte serait rigide et lĂ©gĂšrement disproportionnĂ©e avec des yeux qui n'ont pas la mĂȘme grandeur, le cou mal positionnĂ©, le globe rond et transparent devrait dĂ©former le tissu en arriĂšre plan, et surtout le majeur de la main droite prĂ©sente une posture impossible qui serait Ă©trange pour un artiste si fĂ©ru d'anatomie, selon Jacques Franck. En effet, le dessin de la main dextre est jugĂ© comme ne pouvant ĂȘtre de LĂ©onard de Vinci par Jacques Franck, peintre et historien de l'art spĂ©cialiste de la technique picturale vincienne, cela Ă  cause de la perspective et de l'anatomie du majeur, toutes deux fausses[77]. Selon Franck, dans « Further Thoughts II »[78], il semble que la main aurait Ă©tĂ© copiĂ©e d'aprĂšs le St Jean Baptiste du retable de l'Agneau mystique de Jan Van Eyck Ă  Gand, avec la mĂȘme position de l'ongle, de plus la main a Ă©tĂ© peinte sur le fond noir, elle a Ă©tĂ© ajoutĂ©e au portrait postĂ©rieurement.

Le mĂȘme spĂ©cialiste ayant fait une Ă©tude comparative probante entre le dessin sous-jacent du Salvator Mundi et celui d'une TĂȘte de Christ de Salai (signĂ©e et datĂ©e 1511, conservĂ©e Ă  la Pinacoteca Ambrosiana de Milan) attribue dĂ©sormais le tableau Ă  Salai avec une contribution trĂšs limitĂ©e de LĂ©onard ou d'un autre membre de l'atelier[77]. En 2021, Jacques Franck attribue le tableau Ă  SalaĂŻ avec l'intervention de Boltraffio[78].


Aucun débat sur le pentimento du pouce de la main dextre n'est jamais intervenu dans cette attribution, et le rapprochement avec la théorie léonardienne du componimento inculto est d'ailleurs sans objet, car le texte du Codex Urbinas ne se rapporte qu'au stade de la recherche de composition et de l'ébauchage des peintures chez Léonard et non aux stades finis comme celui du pouce dans la version Cook du Salvator Mundi[79].

En , plusieurs universitaires, dont Matthew Landrus, du Wolfson College d'Oxford, font part de leurs doutes et attribuent le tableau Ă  Bernardino Luini et aux suiveurs de LĂ©onard de Vinci[22], sans preuves cependant. Matthew Landrus affirme, en superposant les radiographies du Salvator Mundi (1500), de la version Ganay (1512) et du Christ parmi les docteurs (1510), l'existence de trois dessins poncifs prĂ©alables, un pour la tĂȘte de Christ, un pour le vĂȘtement, un pour la main droite. Chaque partie se superposerait parfaitement[80]. Il attribue les poncifs Ă  LĂ©onard de Vinci pour la fresque perdue du Salvator Mundi peinte en 1495-1498 et dĂ©truite en 1603, dans l'Ă©glise Santa Maria delle Grazie Ă  Milan, suivant l'opinion de Ludwig Heydenreich en 1964[81].

Un historien de l'art, le britannique Charles Hope, a rejetĂ© l'attribution du tableau Ă  LĂ©onard de Vinci. Il remet en cause que de Vinci ait peint une Ɠuvre dans laquelle le tissu n'est pas dĂ©formĂ© par le globe de cristal. Il affirme que : « Le tableau lui-mĂȘme est une ruine, avec un visage largement restaurĂ© pour qu'il rappelle la Joconde »[82].

Analyse de l'historique du tableau

Jeremy Wood, spĂ©cialiste du XVIIe siĂšcle, dĂ©montre qu'il existait un Salvator Mundi de Vinci dans la collection du premier duc de Hamilton en 1649, Ă  Londres, et que ce tableau fut exportĂ© Ă  Anvers chez le graveur Wenceslas Hollar. Cela pourrait remettre en cause tout l'historique de la version Cook, d'autant qu'en 2019, Ben Lewis rappelle[83] l'existence d'un Salvator Mundi de Charles Ier d'Angleterre attribuĂ© Ă  Giampietrino, qui se trouve dans les collections du MusĂ©e Pouchkine de Moscou avec le pedigree royal CR, Carolus Rex, au dos. Il qualifie le tableau vendu par Christie's de « pot-pourri » dont « la provenance est spĂ©culative, l'attribution optimiste, la restauration abusive et le prix exorbitant »[84], mais il se base sur des propositions de Christie's et autres dĂ©jĂ  contredites par des experts comme Vincent Delieuvin, ne dĂ©montre rien qui puisse empĂȘcher l'attribution, et n'a pas Ă©tĂ© repris par aucun expert reconnu dans ses conclusions.

Analyse scientifique

L'analyse technique des pigments est rĂ©putĂ©e « globalement »[85] compatible avec la technique de Vinci[86]. Selon Dianne Modestini, la restauratrice, le support en bois de noyer est en trĂšs mauvais Ă©tat et rĂ©agit Ă  tout changement d'humiditĂ© et doit ĂȘtre conservĂ© dans un taux d'humiditĂ© de 45 % minimum[87]. La mĂȘme Dianne Modestini affirme en outre que le support comportait deux nƓuds de bois[88], ce qui est contraire aux recommandations des livres techniques de la Renaissance[89].

Avis généraux d'experts

En , le tableau est envoyĂ© Ă  la National Gallery de Londres pour ĂȘtre comparĂ© Ă  La Vierge aux rochers qui pourrait dater de la mĂȘme pĂ©riode. Cinq spĂ©cialistes de LĂ©onard de Vinci sont invitĂ©s Ă  examiner la peinture, dont Carmen Bambach, David Alan Brown, Maria Teresa Fiorio, Martin Kemp, Pietro C. Marani et Luke Syson[90]. En 2010, enfin, le travail de restauration est terminĂ©. Parmi les cinq experts, seul Martin Kemp se prononce pour une attribution Ă  LĂ©onard de Vinci, tandis que trois refusent de se prononcer[91]. Carmen Bambach l'attribue quant Ă  elle Ă  Boltraffio, et en 2019 elle affirme n'avoir attribuĂ© le tableau qu'en partie Ă  Vinci[92] - [93]. Martin Clayton ou Martin Kemp, maintiennent toujours son authenticitĂ©[94].

Lors de l'exposition Léonard de Vinci à l'Ambassade d'Italie à Paris en 2016, Vincent Delieuvin, co-organisateur de l'exposition, considére le tableau vraisemblablement autographe, la peinture, non exposée, étant alors reproduite avec la mention « Léonard de Vinci »[95].

Le Musée du Louvre lors de l'exposition Leonard de Vinci en 2019 à Paris ne défend plus son attribution favorable, faute de preuves et en raison de réticences grandissantes dans le catalogue de l'exposition [96].

Le Musée du Prado, lors de l'exposition Leonardo y la copia de Mona Lisa. Nuevos planteamientos sobre la pråctica del taller vinciano (Leonard et la copie de Mona Lisa. Nouvelles connaissances sur la pratique de l'atelier de Vinci) en 2021[97] attribue le tableau à l'atelier[98].

Controverses médiatiques

La popularité médiatique de la vente, engendre de nombreux documentaires et articles de presse.

Il apparaĂźt en avril 2021 que le Louvre aurait fait publier en dĂ©cembre 2019 aux Ă©ditions Hazan un livre de 46 pages, largement illustrĂ©, restĂ© une journĂ©e en vente, dĂ©fendant l'attribution autographe Ă  Leonard de Vinci par un essai de Vincent Delieuvin appuyĂ© par des analyses du Centre de recherche et de restauration des musĂ©es de France et accompagnĂ© d'une prĂ©face favorable du directeur Jean-Luc Martinez. Quelques jours avant la diffusion tĂ©lĂ©visĂ©e du documentaire d'Antoine Vitkine mettant en doute l'authenticitĂ© de l'Ɠuvre, quelques journalistes français de la presse spĂ©cialisĂ©e en reçoivent une copie et en donnent de larges extraits [99] - [100] - [101], laissant perplexe la presse internationale[102] - [103].

Iconographie

Autres versions du Salvator Mundi par des Leonardeschi

Autres versions du Salvator Mundi

Culture populaire

En , Caiola Productions annonce pour 2022 Ă  Broadway Ă  New York une comĂ©die musicale grand public intitulĂ©e Salvator Mundi ! The Musical dont le sujet « raconte comment une peinture abimĂ©e et ruinĂ©e de JĂ©sus, achetĂ©e pour 1 000 dollars devient le chef-d'Ɠuvre de LĂ©onard de Vinci perdu depuis 500 ans qui est vendu 450 millions de dollars »[105].

Notes et références

  1. Andrew M. Goldstein, « The Male "Mona Lisa"?: Art Historian Martin Kemp on Leonardo da Vinci's Mysterious "Salvator Mundi" », Blouin Artinfo, . Lors de l'exposition du Louvre en 2019, le catalogue de l'exposition l'attribue Ă  l'atelier de LĂ©onard cependant un catalogue non officiel publiĂ© en dĂ©cembre 2019 Ă©voque une expertise du musĂ©e du Louvre in connaissancedesarts2", Anne-Sophie Lesage-MĂŒnch, « Le Salvator Mundi au Louvre : le musĂ©e aurait refusĂ© d’exposer le tableau avec la Joconde », sur connaissancedesarts.com, (consultĂ© le )
  2. (en) « Leonardo scholar challenges attribution of $450m painting », sur The Guardian, (consulté le ).
  3. Pierre Morel, « Une experte de Léonard de Vinci nie avoir attribué le Salvator Mundi au maßtre italien », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  4. Vincent Delieuvin & Louis Frank, LĂ©onard de Vinci (catalogue d'exposition), Paris, co-Ă©dition Hazan / Éditions du musĂ©e du Louvre, 2019, p. 302-13. (ISBN 978-2754111232).
  5. (en-GB) Jonathan Jones, « The Da Vinci mystery: why is his $450m masterpiece really being kept under wraps? », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consultĂ© le )
  6. « Leonardo da Vinci's 'Salvator Mundi' | 2017 World Auction Record | Christie's » (consulté le )
  7. David Caviglioli, « EXCLUSIF. Le tableau le plus cher de l’Histoire n’est pas vraiment de LĂ©onard de Vinci », sur L'Obs, (consultĂ© le ).
  8. « Le “Salvator Mundi” serait-il Ă  GenĂšve ? », sur lematin.ch, (consultĂ© le ).
  9. « Tableau le plus cher du monde, le “Salvator Mundi” de Leonard de Vinci a “disparu” », sur rts.ch, (consultĂ© le ).
  10. « Salvator Mundi : le mystÚre d'une peinture disparue », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  11. Sabine Gignoux, « Le Salvator Mundi de LĂ©onard de Vinci dĂ©cryptĂ© par François BƓspflug », sur la-croix.com,
  12. Andrew M. Goldstein, « The Male "Mona Lisa"?: Art Historian Martin Kemp on Leonardo da Vinci's Mysterious "Salvator Mundi" », Blouin Artinfo, .
  13. Laure Fagnart, LĂ©onard de Vinci en France, Isd, , p. 359.
  14. « Salvator Mundi — The rediscovery of a masterpiece: Chronology, conservation, and authentication – Christie's’ », sur Christies.com (consultĂ© le )
  15. Joanne Snow-Smith, The Salvator Mundi of Leonardo da Vinci, Seattle : Henry Art Gallery, University of Washington, 1982. (OCLC 8986183).
  16. « The ‘Salvator Mundi’ must, of necessity, be thought to be one of those works and, given the preceding it is very likely that a fully original version never existed. » citĂ© par Michael Daley, Problems with the New York Leonardo Salvator Mundi Part I: Provenance and PrĂ©sentation, Ă  lire sur http://artwatch.org.uk/problems-with-the-new-york-leonardo-salvator-mundi-part-i-provenance-and-presentation/
  17. Catalogue d'exposition Leonardo y la copia de Mona Lisa del Museo del Prado. Nuevos planteamientos sobre las practicas del taller vinciano, musée du Prado, 2021, p. 109 (ISBN 978-84-8480-564-9)
  18. À lire sur https://www.rct.uk/collection/search#/3/collection/912525/the-drapery-of-a-chest-and-sleeve
  19. Vincent Delieuvin & Louis Frank, LĂ©onard de Vinci (catalogue d'exposition), Paris, co-Ă©dition Hazan / Éditions du musĂ©e du Louvre, 2019, p. 302-303. (ISBN 978-2754111232)
  20. Une version du Salvator Mundi par GianPietrino aujourd'hui au MusĂ©e Pouchkine de Moscou porte la marque Royale CR (Carolus Rex), marque de la collection de Charles 1er in (en) Charles Nicholl, « The Last Leonardo by Ben Lewis review – secrets of the world’s most expensive painting », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  21. Laure Fagnart, LĂ©onard de Vinci en France, Isd, , p. 266.
  22. (en) « Leonardo scholar challenges attribution of $450m painting », sur The Guardian, (consulté le ).
  23. « Salvator Mundi — The rediscovery of a masterpiece Chronology, conservation, and authentication », sur Christies.com, (consultĂ© le ).
  24. Vendu 50 euros, le tableau s'avĂšre ĂȘtre un LĂ©onard de Vinci, Slate.fr, 3 juillet 2011.
  25. Margaret Carrigan, Salvator Mundi’s patchwork provenance now includes a 50-year stop in Louisiana, The Art Newspaper, 19th September 2018 à lire https://www.theartnewspaper.com/news/salvator-mundi-s-patchwork-provenance-now-includes-a-50-year-stop-in-louisiana
  26. Joanne Snow-Smith, The Salvator Mundi of Leonardo da Vinci, Arte Lombarda, Nuova Serie, No. 50, 1978, p. 69
  27. Ludwig Heydenreich, "Leonardos "Salvator Mundi", Raccolta Vinciana, XX, p. 89-109, 1964
  28. Aujourd'hui dans des mains privĂ©es brĂ©siliennes. Pour le Louvre, il est attribuĂ© aujourd'hui Ă  un disciple de Leonard, Marco d’Oggiono. Il est mis en vente le 28 mai 1999 Ă  New York par Sotheby's avec autorisation de sortie du territoire, et atteint 332 500 dollars — lire en ligne.
  29. L'historique du Salvator Mundi dans la version de Ganay est reconnue par tous les historiens. Il remonte Ă  Anne de Bretagne, qui le donne au couvent des Clarisses de Nantes vers 1500. Saisi Ă  la RĂ©volution, le tableau, identifiĂ© comme Ă©tant de Vinci, entre dans la famille du baron de Lareinty, prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral de la Loire-InfĂ©rieure. Il y reste jusqu’à sa vente par ses hĂ©ritiers en 1902 Ă  une collectionneuse parisienne qui le vend au marquis de Ganay en 1909. Le tableau est prĂ©sentĂ© au public en 1866 Ă  Paris, in Joanne Snow-Smith, The Salvator Mundi of Leonardo da Vinci, Seattle, Henry Art Gallery/University of Washington, 1982, 96p.
  30. Pour les historiens de l'art, Pedretti en 1973, Romano en 1981, Navarro en 1983, Marani en 1985, Bora en 1987, il s'agit d'une rĂ©plique d'atelier attribuĂ©e Ă  Marco d'Oggiano, la plus fidĂšle aux dessins conservĂ©s Ă  la Royal Library de Windsor, en Angleterre, in Pietro C. Marani, Leonardo, Catalogo Completo, 13A Salvatore Mundi, ed. AKAL, 1992 p. 147. Il est identifiĂ© comme l'original de LĂ©onard de Vinci lors des expositions temporaires du 9 juillet au 12 octobre 2013, au musĂ©e des Beaux-arts de Rio de Janeiro : L'hĂ©ritage du sacrĂ© : chefs-d'Ɠuvre du Vatican et des musĂ©es italiens et Ă  Naples en 2017, in Cat Nicola Barbatelli, Carlo Pedretti, Leonardo a Donnaregina. Il Salvator Mundi per Napoli, Napoli, CB Edizioni, 2017, 196 p. Il existe Ă  Naples une autre version du Salvator Mundi par un autre Ă©lĂšve de Vinci, Alibranti, dĂ©couverte par l'historien de l'art Navarro en 1983, in Pietro C. Marani, Leonardo, Catalogo Completo, 13A Salvatore Mundi, ed. AKAL, 1992 p. 147 et article
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  32. voir notes précédentes
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  56. Vitkine, 1 h 08 min 03 s
  57. Vitkine, 1 h 06 min 18 s
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  69. The cleaning also revealed that the panel itself, originally a single plank of walnut, had split into several pieces. A knot near the bottom center was a weak point as the wood was subjected to climatic stresses. From the knot, a split ran up the entire length of the painting just to the left of the head and there were smaller splits around the knot. The panel had been inexpertly repaired, perhaps centuries ago, causing still more damage. Monica Griesbach ‘04, a specialist in the treatment of panels, took the pieces apart and then very skillfully rejoined them, a task which called upon her training at the Conservation Center and with numerous conservators in the United States, in Dianne Modestini Discusses the Treatment of Leonardo da Vinci’s Salvator Mundi with Jean Dommermuth ‘96, Institute of Fines Arts, New York University, Issue 12, January 2012, à lire sur le https://www.nyu.edu/gsas/dept/fineart/pdfs/publications/Newsgram12_SalvatorMundi.pdf
  70. Les photographies du tableau Ă  l'Ă©tat de ruine archĂ©ologique sont Ă  voir sur le site du Guardian, in (en) Jonathan Jones, « The Da Vinci mystery: why is his $450m masterpiece really being kept under wraps? », The Guardian,‎ .
  71. Voir le "timelapse" de Christies, sur Youtube: https://www.youtube.com/watch?v=ZII-wmzjgqs
  72. Dejan Nikolic, « Pourquoi le «Sauveur du Monde» de LĂ©onard de Vinci risque d'ĂȘtre vendu Ă  perte », Le Temps,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  73. in Frank Zöllner, Catalogue raisonné des peintures de Léonard de Vinci, Leonardo da Vinci and workshop, Salvator Mundi, 11 octobre 2017, p. 440-445, PDF à lire sur https://www.researchgate.net/publication/320323364_Leonardo_da_Vinci_and_workshop_Salvator_Mundi,
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  86. Technical examinations and analyses demonstrate the consistency of the pigments, media, and technique discovered in the Salvator Mundi with those known to have been used by Leonardo, especially in comparison to the Mona Lisa and St. John. in Christie's Ă  lire sur https://www.christies.com/features/Salvator-Mundi-timeline-8644-3.aspx
  87. "However, the panel is badly damaged and exceptionally reactive to changes in RH [relative humidity]. It needs to be at not less than 45% RH"in interview de Lee Rosenblaum, Leonardo Canards: Conservator Dianne Modestini Debunks Doubts Over the Elusive “Salvator Mundi” November 6, 2018, à lire sur https://www.artsjournal.com/culturegrrl/2018/11/leonardo-canards-conservator-dianne-modestini-debunks-doubts-over-the-elusive-salvator-mundi.html
  88. in Dianne Modestini Discusses the Treatment of Leonardo da Vinci’s Salvator Mundi with Jean Dommermuth ‘96, Institute of Fines Arts, New York University, Issue 12, January 2012, à lire sur le https://www.nyu.edu/gsas/dept/fineart/pdfs/publications/Newsgram12_SalvatorMundi.pdf
  89. in Cennino Cennini, Libro dell'arte, p. 103-120, v.1437
  90. Vitkine, 16 min 28 s
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