Saint-Coutant (Charente)
Saint-Coutant est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Saint-Coutant | |||||
L'église Saint-Coutant. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Charente Limousine | ||||
Maire Mandat |
Ludovic Audouin 2020-2026 |
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Code postal | 16350 | ||||
Code commune | 16310 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Coutantais | ||||
Population municipale |
215 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 11 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 59′ 46″ nord, 0° 27′ 36″ est | ||||
Altitude | Min. 133 m Max. 197 m |
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Superficie | 19,40 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Charente-Bonnieure | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont les Saint-Coutantais et les Saint-Coutantaises[1].
Géographie
Localisation et accès
Saint-Coutant est une commune du Nord Charente située à 3 km à l'est de Champagne-Mouton et 46 km au nord-est d'Angoulême.
Le bourg de Saint-Coutant est aussi 5 km à l'ouest d'Alloue, 12 km au nord de Saint-Claud, 17 km à l'ouest de Confolens et 20 km à l'est de Ruffec[2].
La route principale de la commune est la D 740, entre Confolens et Ruffec par Alloue et Champagne-Mouton, qui passe à 1 km au sud du bourg[3].
Hameaux et lieux-dits
Le bourg de Saint-Coutant est minuscule et éloigné des routes. La mairie est située à 1 km au sud, au Bourg Neuf. Par contre, les hameaux sont relativement importants : Chez Ganivet et le Frény à l'ouest, la Réchaudie, la Brejade, la Chapelle, Chez Chapelaud, Fontereuse et l'Âge au sud, etc.[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme toute la moitié nord du département de la Charente. Plus particulièrement, le Bajocien (Dogger) apparaît sur une partie centrale de la commune. D'importants épandages d'altérites et dépôts du Tertiaire en provenance du Massif central sous forme d'argile à silex et d'argile marbrée couvrent le plateau sur le restant du territoire communal[4] - [5] - [6].
Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 180 m, bordé au sud-ouest par la vallée de l'Or. Le point culminant est à une altitude de 197 m, situé à l'extrémité orientale près du Petit Cerisier et Clermont. Le point le plus bas est à 133 m, situé le long de l'Or sur la limite ouest. Le vieux bourg, surplombant la vallée, est à 175 m d'altitude[3].
La vallée de l'Or est remarquable par sa nature karstique et sa richesse écologique.
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par l'Argent-Or et l'Or et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 6 km de longueur totale[8] - [Carte 1].
Les sources de l'Or (qui forme ensuite avec l'Argent l'Argentor, affluent de la Charente) se situent sur la commune. Elles s'alignent entre la Rechaudie et le pied du vieux bourg, où le ruisseau devient permanent. L'Or coule vers l'ouest.
L'Argent prend sa source au sud de la commune, dans un petit étang et la fontaine du Chêne et coule vers le sud-ouest pour passer au Vieux-Cérier avant de passer à Champagne-Mouton.
Il y a aussi une fontaine au pied de Chez Ganivet, fournissant un petit affluent de l'Or, ainsi que d'autres affluents intermittents, souvent à sec dû à la nature karstique du sol. La commune compte aussi de nombreuses mares et petites retenues d'eau[3].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé au nord du département aux abords du seuil du Poitou et de la Charente limousine.
Urbanisme
Typologie
Saint-Coutant est une commune rurale[Note 1] - [11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12] - [13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14] - [15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,4 %), forêts (25,9 %), terres arables (25,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), zones urbanisées (1,3 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Coutant est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 158 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 158 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19] - [Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[17].
Toponymie
Une forme ancienne en latin, non datée, est Sanctus Constantius[21].
Le nom de Saint-Coutant a pour origine saint Constant, évêque de Pérouse, martyr au IIe siècle[22] - [23].
Histoire
Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, Saint-Coutant, comme Champagne-Mouton, était dans le diocèse de Poitiers et a longtemps resté dans l'ancienne province du Poitou, entre Ruffec et Confolens qui ont été en Angoumois[26].
Le bourg de Saint-Coutant était le siège d'une châtellenie qui comprenait également le Frény, et qui appartenait au XVIIe siècle à René de La Rye, chevalier. Au XVIIIe siècle la châtellenie de Saint-Coutant est passée aux mains de la famille de Moneys, qui possédait également la terre d'Ordières dans la paroisse voisine de Benest. Le seigneur de Saint-Coutant avait droit de haute justice et tenait également ses assises au lieu noble de Fresny.
L'église de Saint-Coutant avait pour annexe dès le début du XIVe siècle la petite paroisse de Chabossant. La chapelle de Chabossant était encore consacrée au culte à la fin du XVIIIe siècle. Plusieurs familles nobles des environs y avaient leur sépulture.
Non loin se dressait l'ancien prieuré de Fontcreuse, signalé dans le Pouillé du diocèse de Poitiers en 1315. Il a dû être abandonné au XVIIIe siècle, à l'époque où Fontcreuse était un fief appartenant à la famille Angely, dont un membre, capitaine de vaisseau, prit part aux guerres d'Espagne.
À l'ouest de la commune, le château de Puybautier était construit sur l'emplacement d'un château plus ancien qui dépendait de l'abbaye de Nanteuil. Entre le XIVe siècle et la Révolution, il appartenait à la famille Prévost Sansac de Lavauzelle.
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant d'Angoulême à Confolens par Saint-Angeau appelée le Petit Mairat.
Au tout début du XXe siècle, l'industrie dans la commune était représentée par une minoterie tenue par le maire de la commune, Fernand Gervais, une tuilerie à la Réchaudie, et des carrières de pierre à chaux[27].
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].
En 2020, la commune comptait 215 habitants[Note 2], en diminution de 3,59 % par rapport à 2014 (Charente : −0,6 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 37,2 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 108 hommes pour 110 femmes, soit un taux de 50,46 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église paroissiale Saint-Coutant date du XIIIe siècle, puis a été remaniée par la suite, dernièrement en 1995. Elle était initialement dédiée à saint Gilles. Sa cloche date de 1722[34].
- Prieuré grandmontain Saint-Gilles de Fontcreuse (orthographié Fontereuse sur la carte IGN[3]), au sud de la commune[35] - [36] - [37].
- Le château de Puybautier est un château caractéristique du XVIIIe siècle.
- La chapelle de Chabossant
Personnalités liées à la commune
Héraldique
Blasonnement :
écartelé au 1) et au 4) d’or au lion de gueules au 2) et au 3) d’azur aux trois bandes d’or[38]. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Saint-Coutant » sur Géoportail (consulté le 22 juin 2022).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Confolens », sur Infoterre, (consulté le )
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
- « Fiche communale de Saint-Coutant », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
- « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Coutant », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Saint-Coutant », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 185
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 593.
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- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
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- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 324-325
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Coutant (16310) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- « Église Saint-Coutant », notice no IA16001747, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Vita Stephani, ch.45, p. 132, A.D.87, I SEM 10, f°34, bib: archives.org Echos Grandmontains, Grandmontine News, Grandmont 10 2000
- Larigauderie-Beijeaud, « Limousin-Grandmont, Fontcreuse », (consulté le )
- Communauté de communes du Confolentais, « Inventaire général du patrimoine culturel », (consulté le )
- Jean-Paul de Gassowski, « OLDJP - La banque du blason 2 », (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Dujardin V., Moinot É., Ourry Y. (2007) - Le Confolentais, entre Poitou, Charente et Limousin, Images du patrimoine, n° 243, Geste éditions, 2007.