Accueil🇫🇷Chercher

Raheem Kassam

Raheem Kassam (né le 1er août 1986)[1] est un journaliste et homme politique britannique, soutien de la droite libertarienne[2] - [3] - [4] - [5]. Il est notamment le conseiller en chef de Nigel Farage quand celui-ci est à la tête du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP)[6]. En 2016, il postule à la direction de l'UKIP, avant d'abandonner la course[7].

Raheem Kassam
Autres informations
Parti politique

Vivant entre le Royaume-Uni et les États-Unis, il crée une version britannique du site Breitbart News, lancé par Steve Bannon. Il est également rédacteur en chef de Human Events, qu'il abandonne au profit de The National Pulse[8]. Selon le site Bridge/Factsheet, « Kassam a un passé de diffuseur de fake-news »[9].

Enfance

Raheem Kassam est né à l'hôpital Hammersmith de Londres, de parents immigrants tanzaniens d'origine indienne de Hillingdon, dans le Grand Londres[10]. Il a été élevé comme musulman ismaélien, mais en 2016 a affirmé qu'il ne pratiquait plus depuis plus de 10 ans. Il se dit alors athée, affirmant que le rejet de sa foi religieuse lui a été inspiré par Christopher Hitchens selon qui « les religions sont des versions d'un même mensonge »[11].

Éducation

Raheem Kassam a fait ses études à l'école Bishopshalt, une école publique polyvalente d'Uxbridge, puis au St Helen's College de Hillingdon, puis a étudié les sciences politiques à l'université de Westminster[12].

Kassam a brièvement travaillé quand il était étudiant pour la banque Lehman Brothers avant qu'elle ne fasse faillite (lors de la crise de 2008, crise qu'elle a par ailleurs contribué à déclencher)[13]. D'août 2008 à novembre 2009, il aurait, selon lui[14], travaillé comme chercheur pour Governetz Limited[15].

Activisme étudiant

Conservative Future

Jeune étudiant, Raheem Kassam a été en 2008-2009 vice-président de la branche de Hillingdon du Conservative Future (CF), puis du Conseil exécutif national de l'organisation[16]. Le CF est le mouvement de jeunesse du parti conservateur en Angleterre, au pays de Galles et en Irlande du Nord. Il a été créé en 1998 et se présentait en 2006 comme la plus grande organisation politique présente sur les campus britanniques[17] affirmant que le nombre de ses membres a déjà atteint les 20 000)[18].

Raheem Kassam a mis à profit la généralisation de l'usage de l'internet et des smartphones chez les étudiants pour diffuser ses messages via les réseaux sociaux, dont :

  • en tant que directeur exécutif du site Web controversé de droite, The Commentator[19] dénoncé pour des articles troublants, laissant par exemple entendre qu'il n'y a pas des de bombardement ou d'abris anti-bombes à Gaza (à l'époque où les étudiants manifestaient contre ces bombardements)[20] ;
  • en tant que fondateur de Trending Central, un autre site Web controversé diffusant des « nouvelles » de droite[21].

Groupe « Student Rights »

Raheem Kassam a aussi dirigé un groupe dénommé Student Rights créé en 2009 ; groupe qui s'est fait connaitre par des déclarations à la presse, jugées par Alex Brooks (président de l'union des étudiants de l'université de Greenwich), secondé par Owais Chishty (vice-président du SUUG) « sensationnalistes et trompeuses, conçues pour faire la une des journaux alarmistes sur le soi-disant « extrémisme » sur le campus, quel que soit l’impact sur les étudiants ».

Ce groupe « non-transparente sur ses origines ou son financement sur son site Web ou ses documents », s'affichait comme ayant le projet de lutter contre l'extrémisme dans les campus[22] (extrêmisme incluant selon Kassam la vague de manifestations (pacifiques) qui a gagné les campus du Royaume-Uni en guise de protestation contre le bombardement israélien de la Gaza dans le cadre de l'opération Plomb durci)[23], mais selon le syndicat étudiant NUS il pratiquait plutôt une stratégie de « chasse aux sorcières »[24], au point de susciter un contre mouvement étudiant baptisé « Real Student Rights », supporté par des groupes divers[25].

Le groupe Student Rights de Raheem Kassam a ensuite admis être en réalité un projet caché[26] - [27] de la Henry Jackson Society, think tank néoconservateur dont Kassam faisait aussi partie, et dont le directeur associé, Douglas Murray, a fait valoir que « les conditions pour les musulmans en Europe doivent être rendues plus difficiles à tous les niveaux » et « toute immigration en Europe en provenance de pays musulmans doit cesser »[28].

L'Institut anglais des relations raciales (IRR) a relevé, avec inquiétude[29], que les publications de Student Rights ont été « utilisés par des groupes d'extrême droite pour cibler un événement étudiant musulman »[30] qui a conduit à des menaces de violence signalées ayant conduit à l'annulation de l'évènement par l'université de Greenwich[31].

Henry Jackson Society

En 2011 (ou depuis septembre 2010 selon son profil Linkedin tel que cité par Powerbase[15], Kassam a été employé comme directeur des campagnes au sein de la Henry Jackson Society, think tank de tendance néoconservatrice libertarienne de droite, se présentant comme voué à la politique étrangère[12] - [32].

Raheem Kassam contre la Libye de Kadhafi

Raheem Kassam avec d'autres a fait campagne contre la London School of Economics (LSE) pour avoir accepté de l'argent de la Libye de Kadhafi[12] ; le directeur de l'université Howard Davies démissionnera plus tard quand de nouvelles révélations montreront l'étendue des relations entre cette école et le régime de Mouammar Kadhafi[12].

Carrière politique

Raheem Kassam s'exprimant au Conservative Political Action Conference (CPAC-2018) en 2018 au National Harbour (Maryland, États-Unis).

Rédacteur en chef de « The Commentator »

Kassam s'est présenté sur son fil tweeter comme rédacteur en chef de la plateforme internet controversée The Commentator. The Commentator était aussi une entreprise à responsabilité limitée créée par Theformationcompany.com Limited[33] pour le compte de Kassam sous le nom Commentator Media Limited no 08458389, créée le 22 mars 2013, basée à Pinner, déclarée « compagnie dormante », puis dissoute trois ans plus tard : le 14 mars 2017)[34]. Kassam était propriétaire de 100 % des parts et en était le directeur (officiellement à partir du 22 mars 2013). Sa déclaration au registre du commerce, le dit né en janvier 1912[34].

Il a quitté cet organisme, après s'être brouillé avec son fondateur et premier rédacteur, Robin Shepherd (qui a ensuite décrit Kassam comme « un danger pour la démocratie britannique et le règne de la loi »)[35] - [1]. The Commentator.
Selon Iain Dale (juillet 2013) Kassam a démarré avec l'idée de créer son propre site Web, multi-contributeur, dit Trending Central[36]. L'entreprise s'est auto-dissoute.

Création d'une version britannique de « Breitbart News »

Après qu'ils se soient rencontrés lors d'un panel à l'occasion de la conférence « Young Britons' Foundation » (YBF-2013), Kassam a été embauché par Steve Bannon pour lancer et diriger une édition londonienne du journal américain d'extrême droite Breitbart News[37]. Kassam a démarré la version londonienne de « Breitbart News » avec James Delingpole, un journaliste anglais se décrivant lui-même comme « conservateur libertarien »[38]. Il y reviendra en 2014 quand l'UKIP ne voudra plus le payer en son sein après que Farage n'ait pas été élu député[15], il y est à nouveau rédacteur en chef, durant quatre ans[9] ; Kassam quitte le journal en mai 2018[39]. Selon l'ONG Hope not Hate durant la mandat de directeur de Kassam, Breitbart a été un média « pro-Farage », « pro-UKIP » et « obsessionnellement anti-islam et anti-immigration »[37].

Participation à divers think tanks et groupes de pression

Kassam a contribué à plusieurs groupes de réflexion conservateurs de droite ou d'extrême droite, dont :

  • le TaxPayers' Alliance ; Kassam dit avoir dirigé durant 4 mois (de juin à octobre 2010) la Coalition Against Hate Education au sein de ce lobby libertarien anti-impôts ; il dit y avoir été chargé de forger des alliances internationales avec d'autres think tanks afin d'influencer les politiques publiques à l'échelle mondiale dans l'espoir de mettre fin à « l'éducation haineuse », souvent financée - selon lui - par les contribuables ;
  • le Bow Group ;
  • le Gatestone Institute ;
  • le Middle East Forum ;
  • le « GreenCEASE » : cette ONG semble être, selon Powerbase.info, « un projet parallèle du blog de droite libertaire The Commentator » dont Kassam a été rédacteur en chef[40]. Durant un an environ « GreenCEASE » (dont le nom pourrait parodier celui de Greenpeace) a contribué à instiller le doute sur la réalité du réchauffement climatique et de la crise environnementale). En avril et mai 2012, dans le Huffington Post, Kassam a signé plusieurs articles de blog en s'auto-désignant comme directeur du «GreenCEASE»[41] (le lien cité au bas de ses articles a redirigé vers un site de mariage)[40] puis a été désactivé[42]. Ce « Centre vert pour l'analyse économique et l'environnement durable » était supposément voué à l'analyse de l'impact économique des préoccupations environnementales mondiales, en adoptant une approche de « neutralité carbone axée sur le principe de la croissance d'abord ». Il visait aussi à « s'assurer que ceux qui ne sont pas activement impliqués dans les efforts environnementaux ne soient pas contraints ou enrôlés dans tout mouvement contre leur volonté » ; dénonçant les scientifiques et militants environnementaux, et un « impérialisme vert » qui seraient (selon Kassam) à l'origine d'un alarmiste climatique hypocrite, de gaspillages, de corruption et de mesures de précaution ou protection supposément en réalité dommageable pour l'environnement[40] - [43]. Kassam y dénonce y compris les mesures gouvernementales visant à réduire le changement climatique[40]. Ce site Web, ouvert le 5 avril 2012 ainsi que son compte Twitter semblent inactifs depuis mars 2013, puis le site a été fermé. Son compte Twitter cite l'Institut Heartland (réputé être le principal support du déni du changement climatique puis du climatoscepticisme dans le monde, ou encore la Global Warming Policy Foundation (GWPF) un think tank créé par Nigel Lawson source de désinformation sur la science du climat. GreenCEASE a relayé de nombreux « sceptiques AGW » (AGW signifiant ici réchauffement climatique anthropique)[44] ou Peter C. Glover présenté comme «expert en science du climat» par The Commentator, auteur d'articles dénigrant les écologistes, dont via son livre (co-écrit) : Energy and Climate Wars: How Naïve Politicians, Green Ideologues, and Media Elites are Undermining the Truth About Energy and Climate figure parmi le textes de déni du changement climatique selon un article sur ce sujet publié par la revue American Behavioral Scientist[40].
  • « Young Britons' Foundation » (YBF), controversée[37], décrite par son fondateur, Donal Blaney, comme une « madrassa conservatrice ». Lancé en juillet 2003, initialement supposée former de futurs politiciens de centre-droite, elle a été influencée par le conservatisme américain, dont via des partenariats avec des think-tanks et des fondations américains conservateurs, qui l'on conduit à notamment introduire au Royaume-Uni un mouvement de droite américain qui s'est développé sur les campus, visant à lister et dénoncer ce que ce mouvement percevait comme un « biais » ou « parti pris » de gauche dans les universités[45] - [46] - [47]. Des fonds privés la finançaient[48]. L'ancien premier ministre David Cameron a cherché à s'en distancier parce que devenue source d'une radicalisation des jeunes militants du parti et fin 2015 (le 21 décembre) le Times annonçait la démission de Donal Blaney (directeur général) à la suite des allégations d'inconduite de son directeur (Mark Clarke)[49] - [50] - [51] - [52]. En novembre 2016, le site Web de YBF n'était plus maintenu[53].
    Kassam a été l'un des membres et partisans de la YBF ; c'est via cette fondation qu'il a fait connaissance de Nigel Farage, par l'entremise de Matthew Richardson (alors secrétaire général de la YBF)[37] ;
  • l'Institut des sciences sociales, économiques et politiques. En 2018 Kassam rejoint cette organisation créée en France par des politiciens d'extrême droite[54] dont la française Marion Maréchal-Le Pen, du Front national et le français Thibaut Monnier, de Lyon, Institut parfois présenté comme L'école de Marion Maréchal Le Pen[55].
Human Events (2019)

En mars 2019, Kassam et l'avocat Will Chamberlain rachètent au Salem Media Group (300 000 $) Human Events, une publication américaine conservatrice (uniquement numérique)[56] - [57].

Kassam s'y nomme rédacteur en chef lors de sa relance officielle, le 1er mai 2019[58] avant d'annoncer 3 mois plus tard qu'il quitte la société[59].

War Room: Impeachment (2019)

Deux mois après avoir quitté Human Events (en octobre 2019), Kassam commence à co-animer War Room: Impeachment, une émission radiophonique quotidienne, ainsi qu'un podcast réalisé avec Steve Bannon visant à inciter la Maison-Blanche et ses alliés à adopter une posture plus ciblée et plus agressive pour contrer l'enquête qui pourrait conduire à la destitution de Donald Trump[60].

The National Pulse (2019)

Fin 2019 (décembre), Kassam est nommé rédacteur en chef de The National Pulse, un site américain, politique, de droite, se présentant comme lieu d'information et d'enquêtes[8].

Affiliations sociopolitiques

Interviewé en 2011, Kassam a classé Michael Gove, Margaret Thatcher et Barry Goldwater comme ses idoles, évoquant aussi son admiration pour la notion de libre marché telle que comprise aux États-Unis.

Il se décrit comme immigré athée et nationaliste[61]. Ainsi, quand il s'est présenté à la présidence de l'UKIP (en 2016), Kassam a soutenu la levée d'une interdiction faite à d'anciens membres des partis nationalistes blancs, du Front national et du Parti national britannique afin qu'ils puissent rejoindre l' UKIP[62].

De manière générale, il promeut une politique libertarienne de droite (au nom de la libre expression) et d'extrême droite (avec des discours de haine et souvent très islamophobes, selon des commentateurs et sources traditionnels[62] - [63] - [64] (alt-right anglaise et américaine selon des médias et sources universitaires)[65] - [66] - [67].

Selon son profil Linkedin, Kassam a géré ou coopéré à plusieurs campagnes électorales au Royaume-Uni et aux États-Unis. En particulier :

  • comme directeur de la campagne « Votez Michelle pour Wentworth et Dearne » ;
  • directeur de campagne politique (et des relations publiques) de KeepRightOnline ;
  • lors du référendum sur le Brexit, il fait partie de ceux qui ont pratiqué et relayé et/ou amplifié les messages et fausses nouvelles (parfois avec des images et vidéo truquées) issues d'une « cyber-ingérence électorale », anti-européenne, d'origine américaine et peut être russe. L'implication d'au moins un outil dit d'« intelligence artificielle » a été révélées en 2018 par UpGuard[68] - [69] ainsi que par plusieurs lanceurs d'alerte (dont Christopher Wylie notamment). Nombre de ces messages ont été créés à l'aide d'une intelligence artificielle (via la une plateforme logicielle baptisée Ripon. Cet outil, principalement financé par l'ancien informaticien, devenu homme d'affaires milliardaire Robert Mercer et conçu avec son ami Steve Bannon[70] a servi à aider Ted Cruz puis Donald Trump[71], ainsi, outre-Atlantique, qu'à divers groupes anglais et irlandais ayant fait appel au groupe SCL. Ripon semble avoir été principalement utilisé pour Vote Leave et des groupes de campagnes proches (notamment BeLeave, Veterans for Britain et le Parti unioniste démocrate d'Irlande du Nord)[72].


Leave.EU et l'UKIP, qui ont mené une campagne relativement séparée, ont affirmé quant à eux avoir utilisé leurs propres données et leur propre système d'intelligence artificielle (financé, celui-là, par Arron Banks)[73]. Dans le premier cas (Ripon), l'IA a été nourrie de données fournies par de Cambridge Analytica, en partie volées sur des millions de comptes Facebook, puis combinées à d'autres données. Ces données ont ensuite été préparées au Canada par AggregateIQ puis diffusées sous forme d'une propagande « micro-ciblée » inondant une partie des réseaux sociaux.

Selon la BBC, il s'est aussi impliqué dans une tentative de fondation de la version britannique du mouvement Tea Party[74].

Comme ses amis « bad boys du Brexit », en 2016, interrogé par Newsnight en octobre, Kassam suggère que Donald Trump ferait un meilleur président des États-Unis qu'Hillary Clinton[75], et avec eux, deux jours après l'annonce du résultat de l'élection présidentielle américaine, Kassam va rencontrer Donald Trump, dans la Trump Tower, accompagné d'autres « mauvais garçons du Brexit » Arron Banks ; Andy Wigmore ; Nigel Farage et Gerry Gunster (stratège américain du sondage et des campagnes référendaires, embauché par la campagne Leave.EU). Ils ont été les premiers politiciens non américains à rencontrer le président élu Trump (à la Trump Tower, ce qu'ils médiatiseront sur certains médias sociaux avec notamment une photo prise avec Trump devant les portes plaqué or de son ascenseur privé[76].
Après cette rencontre, Kassam a dit qu'il chercherait à travailler à la Maison-Blanche pour Trump[77]. Lors de l'élection américaine de 2020, après que les bulletins de vote aient été comptés, Kassam a fait partie de ceux qui sur les réseaux sociaux ont promu les affirmations de Donald Trump visant à jeter le doute sur la légitimité de l'élection de son successeur (Joe Biden)[78].

Stratégies politiques et de communication

Kassam utilise une rhétorique et des tactiques classiques de l'extrême droite anglo-saxonne avec notamment des propos « choquants et horribles » qu'il a notamment mis au service de Nigel Farage et de son parti : Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP), en n'hésitant pas, par exemple, en 2015 à faire des remarques qu'il saura controversées contre des malades du HIV/SIDA[79] - [80], ou sur Sadiq Khan, le maire de Londres (travailliste), qu'il accuse de transformer la ville en « merde » ainsi que d'avoir des liens avec le terrorisme et l'extrémisme[81].

Candidat à la présidence de l'UKIP

Après une période d'allégeance au Parti conservateur, Kassam se dit, fin 2013 électeur de l'UKIP et rejoint le parti début 2016. Il y devient rapidement devenu conseiller principal de Nigel Farage, le chef du parti[1].

Après la démission de Diane James de son poste de chef de l'UKIP en octobre 2016, Kassam a lancé une campagne pour en devenir le nouveau leader.

En annonçant sa candidature, il a déclaré qu'il voulait « arrêter les luttes intestines au sein de l'UKI », « combler les profondes divisions culturelles et sociales dans ce pays » et « devenir la véritable opposition et mettre au lit ce parti travailliste irréfléchi »[82] - [83]. Son slogan de campagne était « Make UKIP great again »[83].
Interviewé par Evan Davis de la BBC (Newsnight), Kassam a dit qu'il résoudra la « crise existentielle » de l'UKIP, promettant d'augmenter le nombre d'adhérents à l'UKIP à 100 000[75].

L'activité de Kassam sur les réseaux sociaux a attiré sur lui une attention négative.
En juin 2016, il a posté un tweet (ensuite supprimé) suggérant que le premier ministre d'Écosse, Nicola Sturgeon « devrait avoir sa bouche cousue, ainsi que ses jambes, afin qu'elle ne puisse pas se reproduire »[84].
Après avoir été critiqué par le député du Parti national écossais Stewart McDonald sur Twitter, Kassam a répondu qu'il ne serait pas sermonné par un « parti national-socialiste »[85], puis, plus tard, il s'est excusé[86] - [87].
Les gens de son parti ne sont pas épargnés : il a tweeté que Suzanne Evans, candidate à la deuxième élection à la direction de l'UKIP en 2016, devrait « se faire foutre pour de bon »[88], et a dit qu'il se demandait si la députée travailliste Angela Eagle a été dans une école pour handicapés (special needs class)[1].

Suzanne Evans s'est défendue en affirmant dans The Andrew Marr Show que Kassam, son rival « d'extrême droite » et « toxique » éloignerait le parti des intérêts des gens ordinaires, Kassam répondant qu'elle était l'auteure de « calomnies »[84] - [88]. Farage a répudié les commentaires d'Evans sur Kassam peu de temps après[89] - [90].

Pour lancer sa campagne à la direction de l'UKIP, Kassam a appelé à un référendum national sur le droit des femmes à porter le niqāb au Royaume-Uni. Il a aussi affirmé que Trump (alors candidat à la présidence américaine) n'avait pas d'opinions anti-musulmanes. Kassam a aussi mis en doute sur la réalité des multiples affirmations désignant Trump comme auteur d'agressions sexuelles[87]. Il a réitéré son allégeance à Farage, se disant « le plus faragiste des faragistes »[91] - [92]. Kassam a aussi obtenu le soutien personnel d'Arron Banks, le principal bailleur de fonds de l'UKIP et qui sera présenté comme le Banquier du Brexit[93].

Finalement, le 31 octobre 2016, quelques heures avant la clôture des candidatures, Kassam a été « suspendu » ou s'est retiré de la course à la tête du parti[7] - [94]. Invoquant une faible chance de gagner et des fonds insuffisants, il a contesté l'équité du scrutin au sein de l'UKIP[95], toute en critiquant le peu d'attention médiatique qu'il a reçu, et ce qu'il a prétendu être une intimidation de ses parents par des médias[96] (quand des journalistes du Times se « présentent à la maison de mes parents âgés pour les intimider, je trace la ligne », a-t-il dit)[97].

Développements ultérieurs

En janvier 2018, Kassam se fait remarquer en déclarant lors d'une interview à Sky News que Londres était devenue « une merde » sous le mandat de maire de Sadiq Khan ; ce faisant Kassam, reflétait, a priori intentionnellement, des commentaires similaires présumés du président américain Trump faits sur l'immigration peu auparavant[98] - [99], avec une vulgarité de discours inspirée par Steve Bannon et Breitbart, selon The Guardian[100].

Opinions sur l'Islam

Kassam a décrit l'islam comme une « idéologie fasciste et totalitaire »[101], et il a décrit le Coran comme « fondamentalement mauvais »[62] et déclaré « nous sommes en guerre contre la charia »[102] et a soutenu la réduction de l'immigration musulmane vers le Royaume-Uni[62].

Publications

En 2017, Kassam publie le livre No Go Zones: How Sharia Law Is Coming to a Neighbourhood Near You, avec un avant-propos écrit par Nigel Farage[103].

En 2018, Kassam auto-publie Enoch Was Right: «Rivers of Blood» 50 Years On, un essai dans lequel il soutient que le discours des « fleuves de sang » d'Enoch Powell a été réalisé[104].

Réputation internationale

En juillet 2019, le Parti travailliste australien a appelé à interdire à Kassam l'entrée dans le pays. La sénatrice Kristina Keneally déclarant : « Nous ne devrions pas permettre aux fanatiques de carrière - une personne qui répand des discours de haine sur les musulmans, sur les femmes, sur les homosexuels et les lesbiennes - d'entrer dans notre pays avec l'intention expresse de saper l'équité et l'égalité »[105].

Notes et références

  1. (en) « The rise of Raheem Kassam, Nigel Farage’s back-room boy » [archive], sur www.newstatesman.com (consulté le )
  2. (en) « Right-wing provocateur who wanted female politician's legs 'taped shut' on his way to Australia », sur www.abc.net.au, (consulté le )
  3. (en) « Labor wants Australia to refuse visa for 'career bigot' Raheem Kassam », sur the Guardian, (consulté le )
  4. (en) « Today programme gives far-right Raheem Kassam a platform to defend Tommy Robinson », sur www.newstatesman.com (consulté le )
  5. (en) Jason Beattie, « UKIP's bitter leadership war just got even nastier… », sur mirror, (consulté le )
  6. (en-GB) « UKIP's Steven Woolfe and Raheem Kassam to stand for leadership », sur BBC News, (consulté le )
  7. « Raheem Kassam drops out of Ukip leadership race », sur web.archive.org, (consulté le )
  8. (en-US) « What Is The National Pulse? », sur The National Pulse (consulté le )
  9. (en-US) « FACTSHEET: Raheem Kassam », sur Bridge Initiative (consulté le )
  10. (en) « The rise of Raheem Kassam, Nigel Farage’s back-room boy », sur www.newstatesman.com (consulté le )
  11. (en) « Thank you, Mr. Hitchens - The Commentator », sur www.thecommentator.com (consulté le )
  12. (en) « Rainbow Tories: The geek, the fundraiser and the Tanzanian immigrant's son », sur web.archive.org, (consulté le )
  13. (en) Jo Littler, « NORMCORE PLUTOCRATS in GOLD ELEVATORS », Cultural Politics, vol. 15, no 1, , p. 15–28 (ISSN 1743-2197 et 1751-7435, DOI 10.1215/17432197-7289458, lire en ligne, consulté le )
  14. profil Linkedin de Raheem Kassam
  15. « Raheem Kassam - Powerbase », sur powerbase.info (consulté le )
  16. Raheem Kassam sur Linkedin
  17. (en-GB) « Forget Tory Boy, Conservatives are now cool », sur telegraph.co.uk (consulté le )
  18. (en) « Conservative conference | The restrained children of Cameron | Rowenna Davis », sur the Guardian, (consulté le )
  19. (en) « The Commentator », sur thecommentator.com (consulté le )
  20. à titre d'archive : lien vers l'article (supprimé) Why there are no bomb shelters in gaza http://www.thecommentator.com/article/2076/why_there_are_no_bomb_sh elters_in_gaza
  21. à titre d'archive : http://www.trendingcentral.com/about/, cité par la Motion de condamnation déposée contre ‘Student Rights’ par Alex Brooks (President, Students’ Union University of Greenwich), secondé par Owais Chishty (VP Education and Welfare, SUUG)
  22. Lien donné à titre d'archive : http://www.studentrights.org.uk/about_us
  23. Lien donné en guise d'archive : http://www.studentrights.org.uk (Site internet fermé), cité par la Motion de condamnation déposée contre ‘Student Rights’ par Alex Brooks (President, Students’ Union University of Greenwich), secondé par Owais Chishty (VP Education and Welfare, SUUG
  24. (en) « QUOTES », sur Students for Real Student Rights, (consulté le )
  25. (en) « SUPPORTERS & MOTIONS PASSED », sur Students for Real Student Rights, (consulté le )
  26. « UGM Motion - LSESU says no to Islamophobia and calls for Real Student Rights », sur LSE Students' Union (consulté le )
  27. (en) « Search », sur Times Higher Education (THE) (consulté le )
  28. (en) « Douglas Murray, the EDL, Dodgy Videos and Me », sur HuffPost UK, (consulté le )
  29. (en-GB) « Far Right targets Islamic events », sur Institute of Race Relations (consulté le )
  30. « Private Site », sur casualsunited.wordpress.com (consulté le )
  31. (en) « University of Reading », sur University of Reading (consulté le )
  32. (en-GB) « Professional staff », sur Henry Jackson Society (consulté le )
  33. (en) « THE FORMATIONS COMPANY LIMITED - Overview (free company information from Companies House) », sur find-and-update.company-information.service.gov.uk (consulté le )
  34. (en) « COMMENTATOR MEDIA LIMITED - Overview (free company information from Companies House) », sur find-and-update.company-information.service.gov.uk (consulté le )
  35. « Raheem Kassam: Meet The Right-Wing Ex-Muslim Who Wants To Save UKIP », sur web.archive.org, (consulté le )
  36. (en) « ConservativeHome Diary Week 15: Can Kevin Rudd Imitate Lazarus? », sur www.iaindale.com (consulté le )
  37. Le rapport 2017 de l'ONG antiraciste Hope not Hate (basée au Royaume-Uni) cite la Young Britons Foundation comme un « groupe de jeunes conservateurs controversé, ayant des liens étroits avec les mouvements néoconservateurs américains » (voir p. 14 et 22)
  38. « Wayback Machine », sur web.archive.org, (consulté le ).
  39. Gray, « Steve Bannon Ally Raheem Kassam Leaves Breitbart - The Atlantic », sur web.archive.org, (consulté le ).
  40. « Raheem Kassam - Powerbase », sur powerbase.info Public interest investigations (consulté le ).
  41. (en) « It's Time to Crash the High-Tax, Non-Growth, Pseudo-Green Party - Who's Coming With Me? », sur HuffPost UK, (consulté le ).
  42. « The Official Yellow Pages Directory ®: - Yellow Pages Directory Inc. », sur www.yellowpagesdirectory.com (consulté le ).
  43. (en) « greencease », sur HuffPost UK (consulté le ).
  44. ex : GreenCEASE a relayé des usagers tels que @globalwarminghoax, @skepticscience, @ClimateScam, @AGW_IS_A_HOAX et bien d'autres
  45. (en) « Radicalised Tories ready to take on Labour's big guns », sur the Guardian, (consulté le ).
  46. (en-GB) « Right-wing students 'suffer 'bias' », (consulté le ).
  47. (en) « Rightwing group targets 'campus bias' », sur the Guardian, (consulté le ).
  48. (en) « Tory youth group accused of take-over plot », sur the Guardian, (consulté le ).
  49. (en) Billy Kenber, « ‘Madrassa’ for Tory activists may close after leader quits » (ISSN 0140-0460, consulté le ).
  50. « Raheem Kassam: If you want to see what a Conservative conference should really look like, you should have been in Washington last week », sur web.archive.org, (consulté le ).
  51. (en-GB) « What is the Young Britons' Foundation? », sur BBC News, (consulté le ).
  52. « Radicalised Tories ready to take on Labour's big guns », sur web.archive.org, (consulté le ).
  53. (en-GB) « Site report for http://ybf.org.uk », sur What's that site running? (consulté le ).
  54. (en-US) Stacy Meichtry and Noemie Bisserbe, « Le Pen Family Drama Splits France’s Far Right National Front Party », sur Wall Street Journal, (ISSN 0099-9660, consulté le ).
  55. Catherine Lagrange, « L'école de Marion Maréchal : du business et de la culture (très à droite) - Le Point », sur web.archive.org, (consulté le ).
  56. (en-US) Erik Wemple, « Opinion | Breitbart alum to resuscitate Human Events », sur Washington Post (ISSN 0190-8286, consulté le )
  57. Manfredi, « Why conservative censorship on social media has become an all-out assault », sur web.archive.org, (consulté le )
  58. Guaglione, « Salem Media Group Acquires Conservative Site PJ Media 03/21/2019 », sur web.archive.org, (consulté le )
  59. Events, « Human Events Announces Changes to Leadership Team » [archive du ], Human Events, (consulté le )
  60. (en-US) Jeremy W. Peters, « Steve Bannon Has Some Impeachment Advice for Trump », sur The New York Times, (ISSN 0362-4331, consulté le )
  61. (en) Raheem Kassam, « Raheem Kassam: Twitter » [archive du ], Twitter, (consulté le )
  62. (en) Kaz Ross, « Who is Raheem Kassam? Calls to ban the far-right speaker blur line between free speech and hate speech », sur The Conversation (consulté le )
  63. (en) « BBC accused of giving former Breitbart London editor 'platform to spout bile' over Tommy Robinson case », sur The Independent, (consulté le )
  64. (en) « The dark stars of the far right compete to bask in the glory of Tommy Robinson », sur the Guardian, (consulté le )
  65. (en) Ed Pertwee, « Donald Trump, the anti-Muslim far right and the new conservative revolution », Ethnic and Racial Studies, vol. 43, no 16, , p. 211–230 (ISSN 0141-9870 et 1466-4356, DOI 10.1080/01419870.2020.1749688, lire en ligne, consulté le )
  66. « Forget Milo Yiannopoulos: These are the faces of London's young alt-Right », sur web.archive.org, (consulté le )
  67. « What Happened When I Trolled an Alt Right Hero - VICE », sur web.archive.org, (consulté le )
  68. (en) « The Aggregate IQ Files, Part One: How a Political Engineering Firm Exposed Their Code Base », sur www.upguard.com (consulté le )
  69. House of Commons Digital, Culture, Media and Sport Committee (2019) Disinformation and ‘fake news’: Final Report ; Eighth Report of Session 2017–19 ; Report, together with formal minutes relating to the report ; rapport commandé par the House of Commons, Ref HC 1791, publié le 18 février 2019, imprimé le 14 février 2019 pour le Gouvernement britannique. Voir notamment paragraphe 152.
  70. (en) Kenneth P. Vogel et Tarini Parti, « Cruz partners with donor's 'psychographic' firm », sur POLITICO (consulté le )
  71. (en) « Robert Mercer: the big data billionaire waging war on mainstream media », sur the Guardian, (consulté le )
  72. Cadwalladr C (2017) The great British Brexit robbery: how our democracy was hijacked, The Guardian, 7 mai 2017.
  73. « Ce qu’il faut savoir sur Cambridge Analytica, la société au cœur du scandale Facebook », sur Le Monde.fr, (consulté le )
  74. « Raheem Kassam » [archive du ], BBC Three (consulté le )
  75. « Raheem Kassam: UKIP is in an 'existential crisis' - BBC News », sur web.archive.org, (consulté le )
  76. (en) « Nigel Farage becomes first UK politician to meet Donald Trump », sur Sky News (consulté le )
  77. (en-GB) Jim Waterson, « Raheem Kassam: I Want A Job In Donald Trump's White House », sur BuzzFeed (consulté le )
  78. (en-US) Kellen Browning et Ben Decker, « Twitter Clamped Down on Trump, but Army of Accounts Spread His Message », sur The New York Times, (ISSN 0362-4331, consulté le )
  79. (en) Nick Lowles, « Breitbart: A rightwing plot to shape Europe's future » [archive du ], Hope Not Hate, (consulté le )
  80. Matthew Goodin, UKIP, Inside the Campaign to Redraw the Map of British Politics, Oxford University Press, (ISBN 9780191054808), p. 241
  81. (en) « If Farrakhan is Banned, Why Aren’t Snoop Dogg and Sadiq Khan? », sur Human Events, (consulté le )
  82. (en-GB) « Leadership candidate on UKIP fighting », sur BBC News (consulté le )
  83. (en-GB) Rowena Mason (Deputy political editor), « Ukip leadership contest: five likely contenders to succeed Diane James », sur theguardian.com, (ISSN 0261-3077, consulté le )
  84. Rob Merrick, « Ukip at war again as two more leadership candidates put themselves forward », sur web.archive.org, (consulté le )
  85. (en) « Ukip's 'Frontrunner' For Leader Is Sparking Outrage For This Now-Deleted Post », sur HuffPost UK, (consulté le )
  86. (en) Hannah McGrath Fisher, « Abusive tweets were a silly joke, says Ukip contender » (ISSN 0140-0460, consulté le )
  87. Walker, « Ukip leadership candidate defends Trump and calls for niqab referendum », sur web.archive.org, 28 october 2016 (archivé le 2016-10-29) (consulté le )
  88. Asa Bennett, « Nigel Farage is Ukip's Tony Blair. After historic success, it is tearing itself apart over his legacy », sur web.archive.org, The Daily Telegraph, 24 octobre 2016, archivé 2016-10-27 (consulté le )
  89. (en) Georgie Keate, « Ukip hopeful too right wing, says rival » (ISSN 0140-0460, consulté le )
  90. (en) « If Raheem Kassam Is The Best UKIP Can Offer, It's Screwed », sur HuffPost UK, (consulté le )
  91. (en-GB) « 'Farage-ist' Raheem Kassam launches UKIP leadership bid » [archive du ], sur BBC News, (consulté le )
  92. (en) « UKIP Leadership Contender Launches Bid As “Faragest Of The Faragists” », sur HuffPost UK, (consulté le )
  93. (en) Billy Kenber, Lucy Fisher, « Ukip contender is quick to show his bitter credentials » (ISSN 0140-0460, consulté le )
  94. (en) Lucy Fisher, Senior Political Correspondent, « Ukip leadership contender launches bid on Friday — quits on Monday » (ISSN 0140-0460, consulté le )
  95. (en) « Raheem Kassam pulls out of Ukip leadership contest », sur theguardian.com, (consulté le )
  96. Hartley-Parkinson, « Raheem Kassam pulls out of leadership race for Ukip » [archive du ], Metro, (consulté le )
  97. (en) « Oxford University students called 'inbred' by ex-Ukip leadership candidate Raheem Kassam », sur The Independent, (consulté le )
  98. « Raheem Kassam Blasts Sky News, Sadiq Khan Over 'Shithole London' »
  99. (en) « London Is A 'S***hole,' Breitbart London Editor Raheem Kassam Claims [Video] », sur The Inquisitr, (consulté le )
  100. (en) « After Bannon: the new faces of the hard right », The Guardian, (consulté le )
  101. (en) « Raheem Kassam calls Islam 'fascistic' as he defends Tommy Robinson », sur inews.co.uk, (consulté le )
  102. (en) « FACTSHEET: RAHEEM KASSAM: Are these the faces of London's young 'alt-right'? » [archive du ], Bridge: A Georgetown University Initiative, (consulté le )
  103. Raheem Kassam, No Go Zones: How Sharia Law Is Coming to a Neighborhood Near You, Washington, Regnery Publishing, (ISBN 9781621576808)
  104. Raheem Kassam, Enoch Was Right: 'Rivers of Blood' 50 Years On, Self-published, (ISBN 978-1980818823)
  105. (en) « Right-wing provocateur who wanted female politician's legs 'taped shut' on his way to Australia » [archive], sur www.abc.net.au, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.