Accueil🇫🇷Chercher

Christopher Wylie

Christopher Wylie, nĂ© le 19 juin 1989[1] Ă  Victoria[2], est un lanceur d'alerte canadien, ancien directeur de recherche Ă  Cambridge Analytica.

Christopher Wylie
Autres informations
A travaillé pour
Distinction
Time 100 ()

Biographie

Christopher Wylie a travaillé environ un an et demi pour SCL, la maison mère de Cambridge Analytica, dont il participé à la création, et d'AggregateIQ, avant d'apprendre que son travail était utilisé à des fins politiques et non éthiques.

Il a également découvert que son prédécesseur était mort dans des circonstances nébuleuses à Nairobi dans sa chambre d'hôtel, alors qu'il travaillait pour Uhuru Kenyatta, le président du Kenya et que la thèse de l'empoisonnement avait été avancée[3].

Christopher Wylie a expliqué que SCL travaillait dans le but d'orienter les élections se jouant dans les pays émergents, dénonçant un « colonialisme des temps modernes »[3].

En 2018, il transmet des documents au journal The Guardian[1]. Ces documents dĂ©crivent certaines mĂ©thodes de Cambridge Analytica et notamment l'usage de donnĂ©es personnelles volĂ©es dans 50 millions de comptes d'utilisateurs Facebook. Ces donnĂ©es ont Ă©tĂ© utilisĂ©es pour optimiser certaines des campagnes politiques. Ce fut par exemple le cas lors de la campagne de l'Ă©lection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine de 2016[4] - [5], par le biais de mĂ©thodes de manipulations inspirĂ©es de celles de la guerre psychologique, conduisant Ă  la victoire du candidat rĂ©publicain Donald Trump, tout en discrĂ©ditant son adversaire dĂ©mocrate Hillary Clinton.

L'alerte lancée par Christopher Wylie est à l'origine du scandale Facebook-Cambridge Analytica/AggregateIQ et d'enquêtes conduites au Royaume-Uni concernant les irrégularités relevées durant la campagne du référendum ayant résulté au Brexit, avec la diffusion des fausses nouvelles (fake news) ou encore de messages jouant sur la peur des réfugiés et une crainte entretenue vis-à-vis de l'Union Européenne. Ces méthodes auraient grandement contribuées à la victoire du camp pro-Brexit et du Vote Leave.

Le 27 mars 2018, plusieurs journaux internationaux que sont LibĂ©ration, Le Monde, Die Welt, El PaĂ­s et La Repubblica, ont interviewĂ© Christopher Wylie. Ces cinq journaux rapportent que selon le lanceur d'alerte, AggregateIQ (AIQ), la sociĂ©tĂ©-sĹ“ur de Cambridge Analytica basĂ©e au Canada, a collaborĂ© avec cette dernière pour permettre Ă  Leave.EU de contourner son plafond de dĂ©penses, et d'investir « près d'un million de livres pour cibler Â» certains Ă©lecteurs afin de faire basculer la campagne en faveur du Brexit. « sans AggregateIQ, le camp du Brexit aurait perdu le rĂ©fĂ©rendum, qui s'est jouĂ© Ă  moins de 2 % des votes » affirme Christopher Wylie[3]. Wyllie y a rĂ©affirmĂ© que Cambridge Analytica Ă©tait liĂ© Ă  Steve Bannon, ancien conseiller et proche de Donald Trump, et aussi ancien patron de Breitbart, un portail internet de l'ultra-droite amĂ©ricaine. Selon Wylie, Banon se rendait Ă  Londres chaque mois ou plus[3].

Wylie ne pense pas qu'il soit nĂ©cessaire de « supprimer Â» Facebook, mais qu'il faut le « rĂ©parer Â» pour que les donnĂ©s personnelles soient mieux protĂ©gĂ©es, et qu'il ne soit pas vecteurs de pseudo-informations manipulĂ©es ou manipulatrices[3].

InterrogĂ© par un comitĂ© parlementaire britannique enquĂŞtant sur les fake news, il avait aussi dit qu'il Ă©tait « absolument Â» certain qu'AIQ a utilisĂ© les bases de donnĂ©es de Cambridge Analytica pour faire pencher la campagne du rĂ©fĂ©rendum en faveur du Brexit[3]. Il a ajoutĂ© qu'AIQ a aussi influencĂ© la campagne prĂ©sidentielle de 2015 au Nigeria (via des vidĂ©os et informations compromettantes distribuĂ©es par les rĂ©seaux sociaux pour intimider les partisans de Muhammadu Buhari (candidat Ă  la prĂ©sidentielle)[3]. De mĂŞme, Ă  TrinitĂ©-et-Tobago, AIQ a aussi tentĂ© de collecter des donnĂ©es privĂ©es sur la population du pays, via l'Internet. Wylie a suggĂ©rĂ© aux membres du comitĂ© de « presser les autoritĂ©s et les soutenir pour enquĂŞter sur cette entreprise »[3]. Devant ce comitĂ© parlementaire britannique le , il dĂ©clare que « Sans Cambridge Analytica, il n'y aurait pas eu de Brexit »[6].

Publication

En octobre 2019, il publie Mindf*ck: Cambridge Analytica and the Plot to Break America, qui est traduit en français en mars 2020[7].

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Christopher Wylie » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « Christopher Wylie: The whistleblower in the Cambridge Analytica scandal », The Straits Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en-US) « Who is Christopher Wylie? How a B.C. high school dropout set out on path to political data harvesting | CBC News », CBC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Le Point magazine, « Cambridge Analytica a joué un "rôle crucial" dans le Brexit, selon le lanceur d'alerte Wylie », sur Le Point, (consulté le )
  4. Arjun Kharpal, « Facebook and Cambridge Analytica whistleblower: Donald Trump's election made me speak out », CNBC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en-US) Craig Timberg et Karla Adam, « How Cambridge Analytica’s whistleblower became Facebook’s unlikely foe », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
  6. « "Sans Cambridge Analytica, il n'y aurait pas eu de Brexit", affirme le lanceur d'alerte Christopher Wylie », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Christopher Wylie : « Cambridge Analytica a fermé, mais ses tactiques n’ont pas disparu » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.