AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Muhammadu Buhari

Muhammadu Buhari, nĂ© le Ă  Daura (Nigeria britannique), est un militaire et homme d'État nigĂ©rian, prĂ©sident sortant du Nigeria.

Muhammadu Buhari
Illustration.
Portrait officiel de Muhammadu Buhari (2015).
Fonctions
Ministre fédéral des Ressources pétroliÚres
–
(7 ans, 6 mois et 18 jours)
PrĂ©sident Lui-mĂȘme
Prédécesseur Diezani Allison-Madueke
Président de la république fédérale du Nigeria[N 1]
–
(8 ans)
Élection 29 mars 2015
Réélection 23 février 2019
Vice-président Yemi Osinbajo
Gouvernement Buhari I et II
Prédécesseur Goodluck Jonathan
Successeur Bola Tinubu
PrĂ©sident du Conseil militaire suprĂȘme de la rĂ©publique fĂ©dĂ©rale du Nigeria
(chef de l'État, de facto)
–
(1 an, 7 mois et 27 jours)
Prédécesseur Shehu Shagari
(en tant que président de la république)
Successeur Ibrahim Babangida
(en tant que président du Conseil de gouvernement des forces armées
Commissaire fédéral chargé du Pétrole et des Ressources naturelles
–
(2 ans et 3 mois)
Chef de l'État Olusegun Obasanjo
Prédécesseur Mofia Tonjo Akobo
Gouverneur de l'État de Borno
–
(1 mois et 12 jours)
Prédécesseur Poste crée
Successeur Mustapha Amin
Gouverneur de l’État du Nord-Est
–
(6 mois et 2 jours)
Chef de l'État Murtala Muhammed
Prédécesseur Musa Usman
Successeur Poste supprimé
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Daura, RĂ©gion du nord (Nigeria britannique)
Nationalité Drapeau du Nigeria Nigeria
Parti politique ANPP (en) (2002-2010)
CPC (en) (2010-2013)
APC (depuis 2013)
Conjoint
Safinatu Yusuf (en) (m. 1971–1988)

Aisha Halilu (en) (m. 1989)
Enfants
DiplĂŽmĂ© de École des cadets de Mons (en)
United States Army War College
Profession Militaire
RĂ©sidence Aso Villa (en)

Muhammadu Buhari
Présidents de la République fédérale du Nigeria
Muhammadu Buhari
Naissance
Daura, RĂ©gion du nord (Nigeria britannique)
Allégeance Drapeau du Nigeria Nigeria
Arme Armée nigériane
Grade Major général
AnnĂ©es de service 1961 – 1985
Commandement 2e bataillon d'infanterie (1965-1967)
31e brigade d'infanterie (1970-1971)
4e division d'infanterie (1980-1981)
2e division d'infanterie mĂ©canisĂ©e (en) (1981)
3e division blindĂ©e (en) (1981-1983)
Conflits Guerre du Biafra
Conflit tchado-nigĂ©rian (en)

Major gĂ©nĂ©ral de l'armĂ©e nigĂ©riane Ă  la retraite, il a d'abord dirigĂ© le pays comme chef d'État militaire (en) de 1983 Ă  1985 Ă  la suite d'un un coup d'État (en). Le terme buharisme (en) renvoie aux politiques autoritaires de son rĂ©gime militaire.

AprĂšs le retour de la dĂ©mocratie, il est candidat malheureux aux Ă©lections prĂ©sidentielles de 2003 (en), 2007 et 2011 avant d'ĂȘtre finalement Ă©lu lors de celle de 2015 au cours de laquelle il devient le premier homme politique nigĂ©rian Ă  dĂ©faire un prĂ©sident sortant. Il est investi (en) le . En , il est rĂ©Ă©lu face Ă  l'ancien vice-prĂ©sident Atiku Abubakar.

PremiÚres années

Buhari est nĂ© le Ă  Daura dans une famille peule[1]. Son pĂšre, Mallam Hardo Adamu, est un chef de tribu peul originaire de Mai'Adua tandis que sa mĂšre, Zulaihat, est d'ascendance mixte haoussa et kanouri[2] - [3]. 23e enfant de son pĂšre, il est nommĂ© d'aprĂšs l'Ă©rudit musulman persan du IXe siĂšcle Mouhammad al-Boukhari[4]. ÂgĂ© de 3 ou 4 ans Ă  la mort de son pĂšre, il est Ă©levĂ© par sa mĂšre et suit une Ă©ducation primaire entre Daura et Mai'Adua avant d'ĂȘtre scolarisĂ© au collĂšge et au lycĂ©e de Katsina[5] - [6].

En 1971, il Ă©pouse Safinatu Yusuf (en)[7], avec laquelle il a cinq enfants et dont il divorce en 1988. En , Buhari se remarie avec Aisha Halilu (en)[8], avec qui il aura cinq autres enfants.

CarriĂšre militaire

Muhammadu Buhari rejoint l'armĂ©e nigĂ©riane en 1961 aprĂšs avoir Ă©tudiĂ© Ă  l'Ă©cole militaire de Kaduna. De 1962 Ă  1963, il suit une formation d'Ă©lĂšve-officier en Angleterre avant d'ĂȘtre nommĂ© en janvier 1963 sous-lieutenant puis commandant de peloton du deuxiĂšme bataillon d'infanterie Ă  Abeokuta, au Nigeria. De Ă  , il suit une nouvelle formation militaire au Royaume-Uni. Il sert finalement dans diffĂ©rents corps d'armĂ©e[9] - [10] :

  • commandant du deuxiĂšme bataillon d'infanterie (1965-1967) ;
  • major de brigade, deuxiĂšme secteur, 1re division d'infanterie ( - ) ;
  • major de brigade, 3e division d'infanterie ( - ) ;
  • commandant, 31e brigade d'infanterie (1970 - 1971) ;
  • adjudant gĂ©nĂ©ral adjoint, 1re division d'infanterie (1971 - 1972) ;
  • directeur par intĂ©rim des transports et de l'approvisionnement de l'armĂ©e nigĂ©riane (1974 - 1975) ;
  • secrĂ©taire militaire, QG de l'armĂ©e, et membre du Conseil militaire suprĂȘme (1978 - 1979) ;
  • colonel (1979 - 1980) ;
  • officier gĂ©nĂ©ral commandant, 4e division d'infanterie ( - ) ;
  • officier gĂ©nĂ©ral commandant de la 2e division d'infanterie mĂ©canisĂ©e ( - ) ;
  • officier gĂ©nĂ©ral commandant de la 3e division armĂ©e ( - ).

DĂ©buts en politique

Coup d'État de 1966

En , Muhammadu Buhari participe Ă  un coup d'État dirigĂ© par le lieutenant-colonel Murtala Muhammed qui renversera et assassinera le Premier ministre du pays, Aguiyi Ironsi[11]. Le coup d'État est considĂ©rĂ© comme sanglant, ayant menĂ© Ă  la mort de la plupart des officiers Igbos[12].

Gouverneur de l'État du Nord-Est

En , alors que le gĂ©nĂ©ral Murtala Muhammed vient de prendre le pouvoir, il nomme Buhari gouverneur de l'État du Nord-Est, afin qu'il supervise les amĂ©liorations sociales, Ă©conomiques et politiques de la zone[13].

Commissaire fédéral chargé du Pétrole et des Ressources naturelles

En , le nouveau dirigeant du Nigeria, le gĂ©nĂ©ral Olusegun Obasanjo, nomme Muhammadu Buhari commissaire fĂ©dĂ©ral chargĂ© du PĂ©trole et des Ressources naturelles. La mĂȘme annĂ©e, est crĂ©Ă©e la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) que Buhari dirige Ă©galement jusqu'en 1978[14].

Coup d'État de 1983

En , Muhammadu Buhari, alors qu'il est officier gĂ©nĂ©ral commandant (OGC) de la 3e division blindĂ©e de Jos, dirige un coup d'État dont le but est de renverser le prĂ©sident dĂ©mocratiquement Ă©lu, Shehu Shagari[15]. Ce coup d'État met fin Ă  la DeuxiĂšme RĂ©publique, mise en place peu de temps avant, en 1979. Muhammadu Buhari, qui prendra le pouvoir dans le pays Ă  l'issue de ce putsch, justifie ce coup d'État en fustigeant le gouvernement civil « corrompu ». Sa premiĂšre mesure sera de suspendre la Constitution de 1979.

PrĂ©sident du Conseil militaire suprĂȘme

Politique Ă©conomique

Désireux de réformer l'économie, Buhari décide de reconstruire les systÚmes socio-politique et économique du Nigeria et de lutter contre l'austérité. Pour cela, il encourage l'industrialisation par substitution aux importations[16] basée en grande partie sur l'utilisation de matériaux locaux et le resserrement du développement national.

Il centre également sa politique économique sur le rééquilibrage des finances publiques, mais la limitation des importations a finalement pour conséquence de nombreuses pertes d'emplois et la fermeture d'entreprises[17].

Buhari met rapidement un terme aux relations du pays avec le Fonds monétaire international (FMI) qui lui demande de dévaluer le naira de 60 %, ce qu'il refuse[18]. Malgré cela, les réformes engagées par Buhari restent tout autant, voire plus rigoureuses que celles demandées par le FMI[19].

Le , Buhari présente son budget national, accompagné d'une série de mesures complémentaires :

  • interdiction temporaire de recruter des travailleurs dans le secteur public ;
  • relĂšvement des taux d'intĂ©rĂȘt ;
  • arrĂȘt des projets immobiliers ;
  • interdiction d'emprunt pour les gouvernements d'État ;
  • rĂ©duction de 15 % du budget par rapport Ă  1983 ;
  • rĂ©alignement des droits d'importation ;
  • rĂ©duction du dĂ©ficit de la balance de paiement en rĂ©duisant les importations ;
  • prioritĂ© Ă  l'importation de matiĂšres premiĂšres et de matĂ©riel utile pour l'agriculture et l'industrie.

Buhari est Ă©galement connu pour sa gestion de la crise alimentaire de 1984 et 1985, oĂč, pour des raisons populistes, il expulse le million de NigĂ©riens vivant alors au Nigeria, alors que les ressources alimentaires au Niger Ă©taient encore plus rares qu'au Nigeria. La grande famine est ainsi appelĂ©e au Niger « El-Buhari »[20].

Politique extérieure

Le gouvernement militaire de Buhari est peu ou prou restĂ© sur la mĂȘme ligne politique que Shehu Shagari concernant les relations internationales. En , dans son discours annuel radiodiffusĂ©, Buhari dĂ©clare en effet qu'il maintiendra, voire renforcera, les relations diplomatiques avec des organisations telles que l'OUA, l'ONU, l'OPEP ou encore la CEDEAO. Il indique Ă©galement qu'il honorera les obligations conventionnelles contractĂ©es par les gouvernements prĂ©cĂ©dents.

En 1985, alors que la criminalitĂ© augmente et que l'Ă©conomie du pays est en berne, le gouvernement de Buhari ouvre ses frontiĂšres avec le BĂ©nin, le Niger, le Tchad et le Cameroun (fermĂ©es depuis ) afin d'accĂ©lĂ©rer l'expulsion de 700 000 Ă©trangers et travailleurs migrants[21].

Droits de l'homme

En 20 mois Ă  la tĂȘte du Nigeria, Muhammadu Buhari a adoptĂ© nombre de dĂ©crets, dont certains constituent une atteinte aux droits de l'homme. Son rĂ©gime est la cible de nombreuses critiques dans le monde, Ă  l'image de la piĂšce de thĂ©Ăątre Ă©crite par le premier laurĂ©at nigĂ©rian du prix Nobel, Wole Soyinka, intitulĂ©e Les Crimes de Buhari[22] qui dĂ©crit un grand nombre de violations menĂ©es sous son rĂ©gime militaire.

DĂ©but 1984, par le biais du dĂ©cret no 2 et pour des raisons de sĂ©curitĂ© d'État, le chef de cabinet de Buhari peut infliger jusqu'Ă  3 mois de dĂ©tention, sans procĂšs ni charges, Ă  n'importe quel individu considĂ©rĂ© comme un risque pour la sĂ©curitĂ© du pays[23]. Le dĂ©cret interdit de plus les manifestations populaires et donne des pouvoirs sans prĂ©cĂ©dent aux services secrets nigĂ©rians. Ces derniers jouent un grand rĂŽle dans la rĂ©pression de la dissidence publique en intimidant, harcelant et emprisonnant chaque personne qui brise l'interdiction de manifester ou de faire la grĂšve. En , plus de 200 000 fonctionnaires sont ainsi licenciĂ©s[24]. De nombreux opposants politiques sont Ă©galement emprisonnĂ©s. Parmi eux, un des artistes les plus populaires du Nigeria, ancien candidat Ă  la prĂ©sidentielle : Fela[25]. Il est arrĂȘtĂ© pour exportation illĂ©gale de devises le Ă  l'aĂ©roport alors qu'il s'apprĂȘtait Ă  partir pour une tournĂ©e aux États-Unis. Amnesty International dĂ©crit les accusations portĂ©es contre lui comme « intempestives ». BĂ©nĂ©ficiant d'un pouvoir largement Ă©tendu par le dĂ©cret no 2, le gouvernement condamne Fela Ă  10 ans de prison. Il sera finalement libĂ©rĂ© en 1985 aprĂšs 18 mois de prison[25], lorsque le gouvernement de Buhari est renversĂ©.

Toujours en 1984, il adopte le dĂ©cret no 4 pour la protection contre les fausses accusations[26], considĂ©rĂ© par les spĂ©cialistes comme la loi sur la presse la plus rĂ©pressive jamais adoptĂ©e au Nigeria[27]. L'article 1 de la loi Ă©tablit que « toute personne qui publie, qu'importe la forme, un message, une rumeur, un rapport ou une dĂ©claration [...] non vĂ©ridique sur un point important ou qui pourrait ridiculiser ou discrĂ©diter l'État, se rend coupable d'une infraction en vertu du prĂ©sent dĂ©cret »[28]. La loi dĂ©clare en outre que les journalistes et Ă©diteurs incriminĂ©s seront jugĂ©s par un tribunal militaire, dont le jugement est dĂ©finitif et sans appel. Les coupables sont admissibles Ă  une amende d'un minimum de 10 000 nairas et une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'Ă  deux ans[27].

Le dĂ©cret no 20 sur le soutage illĂ©gal des navires et le trafic de drogues constitue un autre exemple de la lutte sĂ©vĂšre de Buhari contre la criminalitĂ©[29]. L'article 3 (2) (K) Ă©tablit que « toute personne qui, sans autorisation, vend, fume ou inhale une drogue comme la cocaĂŻne ou toute autre drogue similaire, est coupable en vertu de l'article 6 (3) (K) d'infraction et encourt, sur dĂ©claration de culpabilitĂ©, la peine de mort par peloton d'exĂ©cution ». Dans le cas de Bernard Ogedengebe, le dĂ©cret a Ă©tĂ© appliquĂ© rĂ©troactivement[30] et l'homme a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©, mĂȘme si au moment de son arrestation, il avait Ă©tĂ© jugĂ© et condamnĂ© Ă  6 mois d'emprisonnement[30]. En , 6 autres NigĂ©rians sont condamnĂ©s Ă  mort en vertu du mĂȘme dĂ©cret : Sidikatu Tairi, Sola Oguntayo, Oladele Omosebi, Lasunkanmi Awolola, Jimi Adebayo et Gladys Iyamah[7].

Le , Muhammadu Buhari dĂ©clenche une guerre contre l'indiscipline, connue aujourd'hui sous l'acronyme WAI (War against indiscipline) afin de lutter contre le manque de moralitĂ© publique et de responsabilitĂ© civique de la sociĂ©tĂ© nigĂ©riane. Les NigĂ©rians considĂ©rĂ©s comme indisciplinĂ©s doivent former des files d'attente devant des soldats Ă©quipĂ©s de fouets. Les fonctionnaires arrivant en retard au travail sont humiliĂ©s et forcĂ©s Ă  faire des sauts de grenouille[17]. Toujours en vertu de la lutte contre l'indiscipline, tout Ă©tudiant ĂągĂ© de plus de 17 ans surpris en train de tricher Ă  un examen peut ĂȘtre condamnĂ© Ă  21 ans de prison. La contrefaçon et les incendies criminels sont quant Ă  eux passibles de la peine de mort[31].

En 20 mois de présidence, environ 500 hommes politiques, fonctionnaires et hommes d'affaires ont été emprisonnés et accusés de corruption[32].

Coup d'État de 1985 et renversement

En , Muhammadu Buhari est renversĂ© par un coup d'État dirigĂ© par le gĂ©nĂ©ral Ibrahim Babangida et d'autres membres du Conseil militaire suprĂȘme[33]. Parmi les alliĂ©s de Babangida figure le frĂšre de Fela Kuti, Olukoye Ransome-Kuti, un mĂ©decin qui avait menĂ© une grĂšve contre Buhari quelques mois plus tĂŽt pour protester contre la baisse des services de soins de santĂ©. AprĂšs le coup d'État, Buhari est dĂ©tenu dans une prison Ă  Benin City jusqu'en 1988[34].

Les partisans de Buhari dĂ©clarent qu'il a Ă©tĂ© renversĂ© par des personnes corrompues de son gouvernement qui avaient peur d'ĂȘtre traduites en justice alors que sa politique commençait Ă  montrer des rĂ©sultats en matiĂšre de discipline publique, de lutte contre la corruption, de rĂ©duction de l'inflation et de productivitĂ©. Ibrahim Babangida justifie de son cĂŽtĂ© son coup d'État en Ă©voquant l'Ă©chec de Buhari dans la rĂ©solution des problĂšmes Ă©conomiques du pays et promet de « revitaliser l'Ă©conomie ravagĂ©e par des dĂ©cennies de mauvaise gestion du gouvernement et de corruption »[35].

Durant son premier passage au pouvoir, Muhammadu Buhari laisse une réputation d'homme intÚgre[36].

Président du Petroleum Trust Fund

Muhammadu Buhari a été président du Petroleum Trust Fund (PTF), un organisme fondé par le gouvernement du général Sani Abacha et financé par les recettes du marché pétrolier. Un rapport de 1998 du New African salue la transparence de la PTF sous la présidence de Buhari, mais note également que certains critiquent la répartition des ressources de la PTF dont 20 % vont à l'armée[37].

Retour en politique

Élection prĂ©sidentielle de 2003

Le , Muhammadu Buhari, aprĂšs s'ĂȘtre prĂ©sentĂ© Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle nigĂ©riane comme candidat du All Nigeria People's Party (ANPP), perd cette derniĂšre face au candidat du People's Democratic Party, Olusegun Obasanjo, avec plus de 11 millions de voix d'Ă©cart. Buhari contestera les rĂ©sultats[38].

Élection prĂ©sidentielle de 2007

Le , il est de nouveau désigné comme candidat de l'ANPP pour la prochaine élection présidentielle. Son principal concurrent selon les sondages est le candidat PDP, Umaru Yar'Adua, également originaire de Katsina. Lors de l'élection, 18 % des voix sont pour Buhari contre 70 % pour Yar'Adua, mais Buhari conteste ces résultats[39]. AprÚs la prise de fonction de Yar'Adua, l'ANPP rejoint son gouvernement, un accord que Buhari dénonce.

En , Muhammadu Buhari quitte l'ANPP pour le CongrÚs progressiste (APC), un parti qu'il a contribué à fonder. Il déclare soutenir l'APC, qui est selon lui "une solution aux conflits débilitants, éthiques et idéologiques de (son) ancien parti, l'ANPP"[40].

Élection prĂ©sidentielle de 2011

Le , Muhammadu Buhari est candidat CPC Ă  la prĂ©sidentielle du Nigeria face Ă  20 autres candidats, parmi lesquels le candidat sortant Goodluck Jonathan du PDP, Mallam Nuhu Ribadu d'Action Congress of Nigeria (ACN) et Ibrahim Shekarau de l'ANPP[41]. Il axe sa campagne sur la lutte contre la corruption et s'engage contre l'immunitĂ© qui protĂšge les reprĂ©sentants du gouvernement. Il se positionne Ă©galement en faveur de l'application de la charia dans les États du nord du Nigeria, une position qui lui cause des difficultĂ©s politiques parmi les Ă©lecteurs chrĂ©tiens du sud du pays[41].

Des partisans de Buhari attaquent des colonies chrétiennes dans le centre du pays et ces élections sont entachées par la violence sectaire généralisée, qui coûte la vie à 800 personnes à travers le pays[42]. Muhammadu Buhari perd ces élections et affirme que le scrutin est truqué. Alors que Human Rights Watch les classe "parmi les plus belles de l'histoire du Nigeria"[42], Buhari déclare que "si ce qui est arrivé en 2011 se produit à nouveau en 2015, par la grùce de Dieu, le chien et le babouin seront tous trempés de sang"[42].

Il reste cependant populaire grùce à son opposition marquée à la corruption, mais ne remporte qu'un total d'environ 12 millions de votes à l'élection présidentielle, terminant deuxiÚme derriÚre Goodluck Jonathan du PDP et ses 22 millions de votes[43].

Élection prĂ©sidentielle de 2015

Pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle se tenant en 2015, l'Ă©quipe de campagne du prĂ©sident sortant, Goodluck Jonathan, demande la disqualification de Muhammadu Buhari, affirmant qu'une telle candidature serait contraire Ă  la constitution[44]. Selon le document, pour se prĂ©senter Ă  une Ă©lection prĂ©sidentielle, le futur candidat doit au minimum avoir obtenu son certificat d'Ă©tudes secondaires ou un Ă©quivalent et Buhari n'a pas donnĂ© de preuve de l'obtention de ce diplĂŽme, affirmant avoir perdu les originaux dans le pillage de sa maison lors du renversement du pouvoir en 1985[45]. Il se prĂ©sente finalement Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle, comme candidat de l'APC et axe une nouvelle fois sa campagne sur la lutte contre la corruption, se construisant une image d'homme honnĂȘte. Il a cependant dĂ©clarĂ© dans une interview vouloir, s'il Ă©tait Ă©lu, donner l'amnistie aux fonctionnaires emprisonnĂ©s pour vol s'ils se repentent[46]. En , le groupe d'insurgĂ©s MEND (Mouvement pour l'Ă©mancipation du delta du Niger) se positionne en faveur de la candidature de Buhari dans la course prĂ©sidentielle[47] (cependant, devenu prĂ©sident, et ayant promis de lutter contre la corruption, Government Ekpemupolo, l'un des chefs historiques du MEND, est condamnĂ©[48]).

Le , il est élu face au président sortant, Goodluck Jonathan, avec 54 % des voix[49] - [50].

Président de la République

Buhari Ă  Washington avec le secrĂ©taire d'État amĂ©ricain John Kerry.

Muhammadu Buhari prend ses fonctions de président de la République le .

ProblÚmes de santé

Muhammadu Buhari

En , Buhari quitte Abuja pour raisons de santé et se rend en Grande-Bretagne. Yemi Osinbajo assure l'intérim en tant que vice-président. Il y reste pour des analyses médicales à propos d'une maladie non spécifiée. Son retour est annoncé à deux reprises puis reporté. Des rumeurs de décÚs circulent aussi. Il fait son retour à Abuja le [51] - [52]. Le 13 mars, il reprend ses fonctions[53].

Le , il est de nouveau hospitalisé à Londres[54]. Osinbajo assure de nouveau l'intérim[55] alors que Muhammadu Buhari n'apparaßt plus en public pendant des semaines, alimentant les rumeurs sur son état de santé[55] - [54]. Le , cent jours aprÚs son départ pour Londres, éclatent, au Sud, des manifestations demandant sa démission ou son retour[56]. Le 19 août, il retourne au Nigeria[57].

Fin , il effectue un remaniement au sein du gouvernement et des agences gouvernementales, et nomme par mégarde des personnalités décédées[58].

Politique internationale

Le , il est le premier dirigeant d’Afrique subsaharienne invitĂ© Ă  la Maison Blanche depuis l'arrivĂ©e au pouvoir de Donald Trump[59].

Situation Ă©conomique

Le pays entre en rĂ©cession en 2016, puis renoue avec la croissance Ă  partir de l’annĂ©e suivante avec des taux environnant 1,75 %[60]. Entre son arrivĂ©e au pouvoir et , le chĂŽmage passe de 8 % Ă  23 %[61]. MalgrĂ© la politique de rigueur, la dette publique augmente Ă©galement, de 13 Ă  21 % du PIB[62], tandis que le dĂ©ficit passe de 1,5 Ă  5 % du PIB[63]. L’inflation s’accroĂźt pour approcher des 20 %, avant de connaĂźtre un recul Ă  partir de 2017, bien qu'elle reste supĂ©rieure Ă  10 %[64].

Élection prĂ©sidentielle de 2019

Le , en vue de l’élection prĂ©sidentielle de 2019, il annonce sa candidature Ă  la primaire de l'APC[65]. Le , il dĂ©pose officiellement sa candidature Ă  la primaire[66]. Le , seul candidat, il est officiellement dĂ©signĂ© candidat de l'APC[67].

Son bilan est jugĂ© mitigĂ© : alors qu'il avait fait campagne en 2015 sur la lutte contre Boko Haram, quatre ans plus tard, celui-ci est certes repliĂ© mais pas dĂ©fait, des centaines de militaires nigĂ©rians ayant Ă©tĂ© tuĂ©s par le groupe terroriste durant les derniĂšres annĂ©es. Des heurts violents entre pasteurs nomades et agriculteurs continuent par ailleurs de ronger une partie du pays. Et si aucune affaire de corruption ne l'a visĂ©, Muhammadu Buhari n'a pas tenu sa promesse de la rĂ©sorber dans le pays, Ă©chouant Ă  faire adopter une loi sur le commerce et de pĂ©trole, secteurs Ă  l'origine de dĂ©tournements de fonds. Comme celle de son vice-prĂ©sident Yemi Osinbajo dans le sud du pays, sa popularitĂ© reste toutefois forte dans le nord, mais son opposant Atiku Abubakar l'accuse dans le cadre de la campagne Ă©lectorale de prĂ©parer des fraudes, aprĂšs que le prĂ©sident de la Cour suprĂȘme, susceptible de trancher des problĂšmes Ă©lectoraux, a Ă©tĂ© limogĂ© par le prĂ©sident un mois avant le scrutin[68].

Le , il est réélu dÚs le premier tour[69]. Atiku Abubakar conteste les résultats[70].

Le , Buhari prĂȘte serment pour un deuxiĂšme mandat[71].

Controverses

Scandale des 2,8 milliards de dollars de la NNPC

Pendant son mandat de commissaire fĂ©dĂ©ral au PĂ©trole et aux Ressources naturelles, 2,8 milliards de dollars amĂ©ricains auraient disparu des comptes de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC). Alors que l'ancien prĂ©sident, Ibrahim Babangida, accuse Buhari d'ĂȘtre responsable de cette fraude, l'administration Shagari inaugure un tribunal spĂ©cialisĂ© dans les ventes de pĂ©trole brut[72]. Celui-ci enquĂȘte sur ce dĂ©tournement de fonds et prĂ©cise ne pas pouvoir confirmer ces accusations, bien qu'il ait remarquĂ© quelques dĂ©faillances dans les comptes de la NNPC[73].

Attitude pendant le conflit tchado-nigérian

En 1983, lorsque le Tchad envahi le Nigeria par l'État de Borno, le major gĂ©nĂ©ral Muhammadu Buhari reçoit du prĂ©sident Shehu Shagari la consigne de repousser les envahisseurs sans traverser la frontiĂšre dans l'autre sens. MalgrĂ© cela, il s'avance de plus de 50 km en territoire tchadien. SommĂ© de s'expliquer sur cet acte qui s'apparente Ă  de l'insubordination, il dĂ©clare que, pris dans le feu de l'action, il ne s'est pas rendu compte de son franchissement de la frontiĂšre[74] - [75].

Affaire Umaru Dikko

L'affaire Umaru Dikko est un autre moment marquant de la dictature militaire de Muhammadu Buhari (1983-1985). Le ministre des Transports du gouvernement prĂ©cĂ©dent, Umaru Dikko, qui rĂ©side Ă  l'Ă©tranger, est accusĂ© d'avoir dĂ©tournĂ© plus d'un milliard de dollars de profits pĂ©troliers. AidĂ©s par le Mossad, les services secrets nigĂ©rians (en) le localisent Ă  Londres (Royaume-Uni) et tentent d'organiser clandestinement son extradition en l'enfermant dans un sac plastique, lui-mĂȘme dissimulĂ© dans une caisse estampillĂ©e « valise diplomatique ». Les caisses n'Ă©tant pas considĂ©rĂ©es comme des valises diplomatiques par la convention de Vienne, le complot est mis au jour par un agent des douanes de l'aĂ©roport de Stansted avant que Dikko ne puisse embarquer, contraint, dans un Boeing 707 de Nigeria Airways Ă  destination de Lagos[76].

Scandale des 53 valises

Alors qu'il est chef de l'État, Buhari est impliquĂ© dans un scandale concernant 53 valises, contenant prĂ©tendument 700 millions de dollars et dĂ©tenues par l'Ă©mir du Gwandu, qui ont Ă©tĂ© dĂ©douanĂ©es sans inspection sur le vol de l'Ă©mir en provenance d'Arabie saoudite[77].

Charia au Nigeria

Le , Ahmed Sani Yerima, gouverneur de Zamfara, annonce le rĂ©tablissement du droit pĂ©nal musulman dans son État. Dans les deux annĂ©es qui suivent, 11 autres États fĂ©dĂ©rĂ©s du nord du pays le rĂ©tablissent Ă  leur tour[78]. Le , lors d'un sĂ©minaire organisĂ© Ă  Kaduna par le Conseil suprĂȘme pour la charia au Nigeria, Buhari apporte son soutien Ă  ce mouvement et affirme son souhait de le voir s'Ă©tendre aux autres États Ă  majoritĂ© musulmane ainsi qu'aux États Ă  majoritĂ© chrĂ©tienne du sud, dĂ©clarant : « Je continuerai Ă  montrer ouvertement et en moi-mĂȘme l'engagement total envers le mouvement de la charia qui balaie tout le Nigeria. Si Dieu le veut, nous n'arrĂȘterons pas l'agitation pour l'implĂ©mentation totale de la charia dans le pays »[79] - [80]

Le , il se dĂ©clare cependant en faveur de la libertĂ© de religion, dĂ©clarant que « la religion ne doit jamais ĂȘtre utilisĂ©e comme une excuse pour diviser, opprimer les autres ou obtenir des avantages injustes », ajoutant que toute sa vie, il a « exprimĂ© la conviction que tous les NigĂ©rians doivent adorer Dieu selon leur souhait »[81]. Le , il rappelle de plus n'avoir jamais imposĂ© la charia lorsqu'il Ă©tait Ă  la tĂȘte du pays.

MĂ©diation avec Boko Haram

En 2012, le nom de Buhari est ajoutĂ© sur une liste constituĂ©e par l'organisation terroriste Boko Haram et Ă©numĂ©rant les personnes de confiance avec qui il est possible de nĂ©gocier[82]. Un an plus tard, Muhammadu Buhari est l'auteur d'une sĂ©rie de dĂ©clarations litigieuses concernant Boko Haram. Il demande notamment au gouvernement fĂ©dĂ©ral d'arrĂȘter le massacre des membres de l'organisation terroriste[83] et critique la prĂ©valence de militants chrĂ©tiens dans le sud du pays. Il dĂ©clare que la « responsable des problĂšmes de sĂ©curitĂ© dans le pays »[84] est « l'activitĂ© militante du delta du Niger »[83]. Il remet Ă©galement en cause le traitement spĂ©cial accordĂ© Ă  ces militants par le gouvernement fĂ©dĂ©ral et dĂ©plore le fait que les membres de Boko Haram soient tuĂ©s. Des dĂ©clarations qui suscitent de nombreuses rĂ©actions, notamment celle du prĂ©sident de l'Association chrĂ©tienne du Nigeria, le pasteur Ayo Oritsejafor, qui demande son arrestation[83].

En , aprÚs l'enlÚvement des lycéennes de Chibok, Buhari dénonce toutefois les actions de Boko Haram et demande aux Nigérians de « mettre de cÎté la religion, la politique et toutes autres divisions afin d'écraser l'insurrection, attisée par des fanatiques insensés déguisés en musulmans »[85]. Quelques mois plus tard, il échappe à un attentat à la bombe revendiqué par Boko Haram à Kaduna, qui fait 82 morts[86].

En novembre 2020, au moins 110 civils sont tuĂ©s par des jihadistes prĂ©sumĂ©s, confirmant l'incapacitĂ© de Muhammadu Buhari Ă  sĂ©curiser le nord-est du pays, en dĂ©pit du fait qu’il avait Ă©tĂ© Ă©lu en 2015 notamment sur la promesse de sĂ©curiser ce territoire[87].

Distinctions

Muhammadu Buhari a reçu plusieurs prix et médailles :

  • Congo Medal (CM) ;
  • Defense Service Medal (DSM) ;
  • Forces Service Star (FSS) ;
  • General Commander of the Federal Republic of Nigeria (GCFR) ;
  • Loyal Service and Good Conduct Medal (LSGCM) ;
  • National Service Medal (NSM) ;
  • Super Prix Grand BĂątisseur–TrophĂ©e Babacar NDiaye.

Notes et références

Notes

  1. Le vice-président, Yemi Osinbajo, assure l'intérim du au , du au et du au .

Références

  1. (en) David Smith, « Muhammadu Buhari: reformed dictator returns to power in democratic Nigeria », The Guardian, (consulté le )
  2. (en) « Muhammadu Buhari Presidential Candidate » [archive du ], sur thisisbuhari.com
  3. (en) Amy McKenna, « Muhammadu Buhari » [archive du ], sur EncyclopÊdia Britannica Online (consulté le )
  4. (en) Farooq Kperogi, « Buhari's surname not his father's name; how he dumped it », PM News (en), (consultĂ© le )
  5. (en) « Buhari speaks to The Sun Newspaper », sur Facebook
  6. (en) « Major General Muhammadu Buhari (retd.) Archives », The Punch (en) (consultĂ© le )
  7. (en) « Muhammadu Buhari, Nigeria’s Strictest Leader », sur abiyamo.com,
  8. (en) Clément Ejlofor, « 5 Facts You Need To Know About Aisha Buhari », sur naij.com,
  9. Muhammed Kabir Hassan, « Nigeria: The Mess 'Full Literates' Have Put Us All In! », sur http://allafrica.com,
  10. (en) DR. M.K. Hassan, « A Rejoinder To 'Semi-Illiterate' PDP Secretary Prof. Wale Oladipo By Dr. M.K. Hassan », http://saharareporters.com,
  11. (en) Siollun Max, Oil, Politics and Violence : Nigeria's Military Coup Culture (1966-1976), Algora, , 268 p. (ISBN 978-0-87586-709-0, lire en ligne), p.97
  12. (en) « Political History of Nigeria », crawfordsworld.com
  13. « Muhammadu Buhari », allafrica.com,
  14. « Grandes figures Peuhles d'Afrique », sur lavoixpeuhle.info
  15. (en) « 1983 Coup », globalsecurity.org
  16. (en) « Muhammadu Buhari - APC Presidential Election candidate », nigeriadecide.org
  17. (en) « Nigeria's Muhammadu Buhari in profile », BBC,
  18. (en) Vreeland James Raymond, The International Monetary Fund : Politics of Conditional Lending, Routledge, , 172 p. (ISBN 978-0-415-37463-7), "Buhari proved his independence by pushing through economic austerity so severe it went beyond what many advised -- all the while he refused IMF assistance."
  19. (en) Mathews Martin, Nigeria : Current Issues and Historical Background, Nova Science Publishers, , 206 p. (ISBN 978-1-59033-316-7, lire en ligne), p.122
  20. Mathieu Olivier, « Présidentielle nigériane : Muhammadu Buhari affrontera Goodluck Jonathan », Jeune Afrique, .
  21. (en) « Expelled Foreigners Pouring Out of Nigeria, By The Associated Press », The New York Times,
  22. (en) « The Crimes of Buhari-Wole Soyinka », http://saharareporters.com,
  23. (en) « Nigeria: Repeal of Decree 2 », sur refworld.org,
  24. (en) « The Untold Tales of Gen. Buhari [a must read] » [archive du ], naijapolitica.com,
  25. (en) « Amnesty International at 50 », sur Amnesty International,
  26. (en) Chris Ogbondah, « Origins and Interpretation of Nigerian Press Laws », Africa Media Review, no Vol 2 No 2,‎ (lire en ligne)
  27. (en) « Millitary Degree 4 The Repressive Anti People's Law Of Grandpa Buhari- Ifeduba - Politics - Nairaland », nairaland
  28. (en) « My Stance On 'Non Disclosure' Remains Unshakable – Tunde Thompson », nationalnetworkonline.com
  29. (en) « Nigeria - Security and Anticrime Measures », country-data.com
  30. (en) Shaka Momodu, « Buhari: History and the Wilfully Blind », thisdaylive.com,
  31. (en) « Nigeria's discipline campaign not sparing the rod », The New York Times,
  32. « Nigeria: Human Rights Watch Africa », africa.upenn.edu,
  33. (en) « Ibrahim Babangida 1941– », sur encyclopedia.com,
  34. (en) Toyin Falola, A history of Nigeria : Cambridge University Press, , p. 271
  35. (en) Cyr Ruth, Twentieth Century Africa, iUniverse (lire en ligne)
  36. « Muhammadu Buhari, président du Nigéria, amaigri et fragile », sur La Libre Belgique (consulté le )
  37. (en) « Nigerian 2015 elections: Not about Jonathan or Buhari », modernghana.com,
  38. AFP, « Les Nigérians se mobilisent pour une élection présidentielle historique », sangonet.com,
  39. Michelle Nougoum, « Nigeria : la violence éclabousse le triomphe de Goodluck Jonathan », afrik.com,
  40. (en) Emeka Mamah, « Nigeria: Buhari Joins Congress for Progressive Change », http://allafrica.com,
  41. AFP, « Nigeria: Les autorités tentent de rétablir l'ordre aprÚs les violences », 20 minutes,
  42. John Campbell, « Nigerian Religious Leaders Advise Political Candidates », cfr.org,
  43. « Nigeria: Muhammadu Buhari conteste les résultats de la présidentielle », RFI,
  44. Sani Tukur, « Nigeria2015: Jonathan wants Buhari disqualified », premiumtimesng.com,
  45. (en) « Buhari: Certificate nuisance! », Vanguard,
  46. (en) « Buhari will not probe past corrupt Nigerian leaders if they repent – APC », premiumtimesng.com,
  47. (en) Chukwudi Akasike, « MEND replies PDP, says Buhari best candidate », punchng.com,
  48. Mannon QuĂ©roul-Bruneel, « Nigeria, l’or noir du dĂ©sespoir », Paris Match, semaine du 27 octobre au 2 novembre 2016, pages 125-128.
  49. « Afrique - L'opposant Muhammadu Buhari remporte la présidentielle nigériane », France 24, (consulté le )
  50. USA Today
  51. « Buhari est rentré au Nigéria », BBC News,
  52. MĂ©lanie Gonzalez, « Nigeria : l’absence prolongĂ©e du prĂ©sident encourage les folles rumeurs », Le Monde,
  53. « Buhari reprend ses fonctions - BBC Afrique », sur BBC Afrique (consulté le )
  54. « Nigéria : le président Buhari de nouveau hospitalisé à Londres », sur La Tribune (consulté le )
  55. ome, « Publication d'une photo du président nigérian hospitalisé », sur Le Figaro (consulté le )
  56. « Absence du prĂ©sident du Nigeria : « Donnez-nous quelqu’un qui peut faire le job ! » », sur Le Monde, (consultĂ© le )
  57. « Nigeria : retour du prĂ©sident Muhammadu Buhari aprĂšs trois mois d’absence », sur Le Monde.fr (consultĂ© le )
  58. « Nigeria : des morts nommés au gouvernement », sur BBC Afrique (consulté le )
  59. Muhammadu Buhari, premier dirigeant d’Afrique subsaharienne reçu par Donald Trump, Le Monde, 30 avril 2018
  60. https://tradingeconomics.com/nigeria/gdp-growth-annual
  61. https://tradingeconomics.com/nigeria/unemployment-rate
  62. https://tradingeconomics.com/nigeria/government-debt-to-gdp
  63. https://tradingeconomics.com/nigeria/government-budget
  64. https://tradingeconomics.com/nigeria/inflati

  65. « Nigeria : le président Buhari veut briguer un second mandat en 2019 », sur Le Monde, (consulté le )
  66. « Nigeria : le prĂ©sident Buhari officiellement candidat Ă  sa succession – JeuneAfrique.com », sur JeuneAfrique.com (consultĂ© le )
  67. « Nigeria : le président Muhammadu Buhari candidat à sa propre succession », sur Le Monde.fr (consulté le )
  68. Tanguy Berthemet, « Entre Buhari et Abubakar : le duel des contraires pour la présidence du Nigeria », Le Figaro, 16-17 février 2019, p. 9.
  69. Le Point, magazine, « Muhammadu Buhari rĂ©Ă©lu pour un second mandat Ă  la tĂȘte du Nigeria », sur Le Point (consultĂ© le )
  70. La-Croix.com, « Nigeria: large victoire pour Buhari, l'opposition conteste et saisit la justice », sur La Croix (consulté le )
  71. « Nigeria: le président Buhari investi pour un second mandat - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )
  72. (en) Luckinson Akpos, « IBB Hits Buhari Harder: Over $2.8Billion Was Stolen By Buhari and Seen In His UK Bank », brimtime.com,
  73. (en) Frynas Jedrzej Georg, Oil in Nigeria (Politics and Economics in Africa), Lit Verlag, , 263 p. (ISBN 978-3-8258-3921-5, lire en ligne), p.41
  74. (en) Lere Amusan, chap. 17 « Nigeria and Its Neighbour in the Age of Climate Change An Assessment of the Lake Chad Basin Area », dans Adeoye A. Akinsanya et John A. Ayoade, An Introduction to Political Science in Nigeria, Lanham, University Press of America, , 388 p. (ISBN 978-0-7618-5744-0 et 0-7618-5744-3, OCLC 857365437, lire en ligne), p. 272
  75. (en) dĂčrĂ©l, « See what lead to the three days war between Nigeria and Chad. », sur Opera News Nigeria (consultĂ© le )
  76. (en) Alex Last, « The foiled Nigerian kidnap plot », BBC, (consulté le )
  77. (en) Nzeribe Enz, « S-H-O-C-K-I-N-G!!! 5 strange things you never knew about Buhari », transparentnigeria.com,
  78. (en) Abdul Raufu Mustapha, « Sharia implementation in northern Nigeria after 15 years », Oxford Department of International Development (en) (consultĂ© le )
  79. (en) Marcin Stonawski, Michaela PotančokovĂĄ, Matthew Cantele et Vegard Skirbekk (en), « The changing religious composition of Nigeria : causes and implications of demographic divergence », Journal of Modern African Studies, Cambridge University Press, vol. 54, no 3,‎ , p. 361-387 (lire en ligne)
  80. (en) « Calls for 'total' Sharia in Nigeria », sur News24, (consulté le )
  81. (en) Femi Akinola, « Every Nigerian has right to freedom of religion —Buhari », dailytrust.com.ng,
  82. (en) « Boko Haram names Buhari, 5 others as mediators », Vanguard,
  83. (en) « Stop Killing Boko Haram Members – Buhari Tells FG », pointblanknews.com
  84. (en) « Why we’re yet to crush Boko Haram – Jonathan », Vanguard,
  85. (en) « Buhari to Boko Haram: You’re bigots masquerading as Muslims », Vanguard,
  86. (en) Reuters, « Suicide bombs in Nigeria's Kaduna kill 82, ex-leader Buhari targeted », Reuters,
  87. Nigeria: au moins 110 civils tuĂ©s par des jihadistes prĂ©sumĂ©s dans l’État de Borno, selon l’ONU, rfi.fr, 29 novembre 2020

Annexes

Bibliographie

  • (en) Tamunoemi Sokari David-West, The Sixteen 'sins' of General Muhammadu Buhari, Shola-Wale Printers, Mokola, Ibadan, 2010, 151 p. (ISBN 9789783857612)
  • (en) Tyodzua Atim Dzungwe, Muhammadu Buhari: The Making of a Legend, Homogeneous Books, Makurdi, 1998, 192 p. (ISBN 9789783138513)
  • (en) Toyin Falola et Ann Genova, « Buhari, Major General, Muhammadu », in Historical Dictionary of Nigeria, Scarecrow Press, 2009, p. 68 (ISBN 9780810863163)
  • (en) Solomon Williams Obotetukudo, « Major General Muhammadu Buhari », in The Inaugural Addresses and Ascension Speeches of Nigerian Elected and Non-elected Presidents and Prime Minister, 1960-2010, University Press of America, 2010, p. 90-96 (ISBN 9780761852742)
  • (en) Rosaline Odeh, Muhammadu Buhari: Nigeria's Seventh Head of State, Federal Department of Information, Domestic Publicity Division, Lagos, 1984, 95 p.
  • (en) David Seddon, « Buhari, Maj.-Gen. Muhammadu », in A Political and Economic Dictionary of Africa, Routledge, 2013, p. 86-87 (ISBN 9781135355555)
  • (en) Max Siollun, Soldiers of fortune : Nigerian politics under Buhari and Babangida (1983-1993), Cassava Republic Press, Abuja, 2013, 336 p. (ISBN 9789785023824)
  • (en) Adamu Kyuka Usman, Muhammadu Buhari: the spirit of a man : an epic on former head of state of Nigeria, General Muhammadu Buhari, Amana Publishers Ltd., Zaria, 2002, 222 p. (ISBN 9789780562595)

Liens externes

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.