Querqueville
Querqueville est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Cherbourg-en-Cotentin.
Querqueville | |
La grande rade. | |
Blason |
Logo |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Commune | Cherbourg-en-Cotentin |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Agnès Tavard 2020-2026 |
Code postal | 50460 |
Code commune | 50416 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Querquevillais |
Population | 4 998 hab. (2020) |
Densité | 899 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 39′ 48″ nord, 1° 41′ 43″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 115 m |
Superficie | 5,56 km2 |
Élections | |
DĂ©partementales | La Hague |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Cherbourg-en-Cotentin |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.cherbourg.fr |
Elle est peuplée de 4 998 habitants[Note 1].
GĂ©ographie
Localisation
La commune est au nord de la péninsule du Cotentin, à l'ouest de l'agglomération cherbourgeoise. Son bourg est à 7,5 km au nord-ouest de Cherbourg-Octeville et à 12 km à l'est de Beaumont-Hague[1].
Le point culminant (115 m) se situe en limite sud, près du lieu-dit la Grisetterie. La commune est littorale sur 3 km.
Le panorama maritime sur 180°, de la rade de Cherbourg à l'est à Omonville-la-Rogue à l'ouest, a marqué l'histoire de la ville et constitue aujourd'hui son atout touristique[2].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Kerkevilla et de Kirchevilla au XIIe siècle[4], Kerchevilla vers 1200[4] et Kierkevilla en 1250[4].
Ce toponyme est issu du norrois kirkja, « église »[5], et du terme ville adopté par les Normands qui signifie dans son ancienne acception « domaine agricole ».
Querqueville est donc, à l'instar de Cricqueville et Criquetot[5], littéralement « le domaine de l'église » (cf. aussi Criquebeuf et Carquebut, « la maison de l'église »[5]).
Le gentilé est Querquevillais.
Histoire
La ville s'est probablement développée à l'origine autour de la chapelle Saint-Germain, qui figure toujours sur le blason de la ville.
La paroisse eut pour dernier seigneur Jean Baptiste Barbou †1794 dit-on de frayeur à l'annonce de sa comparution devant le tribunal révolutionnaire[6].
En , un « monstre marin » découvert sur la plage intrigue la population et fait la une de la presse nationale[7].
Les cinq conseils municipaux de Cherbourg-Octeville, Équeurdreville-Hainneville, La Glacerie, Querqueville et Tourlaville ayant voté le la fusion de leurs communes respectives[8], Querqueville intègre le la commune de Cherbourg-en-Cotentin[9] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Cherbourg-Octeville, Équeurdreville-Hainneville, La Glacerie, Querqueville et Tourlaville deviennent des communes déléguées et Cherbourg-Octeville est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Politique et administration
Administration municipale
Le conseil municipal était composé de vingt-neuf membres dont le maire et sept adjoints[12]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Cherbourg-en-Cotentin le jusqu'en 2020 et Jean-Michel Maghe devient maire délégué.
Jumelages
- Allmendingen (Allemagne) depuis 1981.
- Gorom-Gorom (Burkina Faso) depuis 1988.
Population et société
DĂ©mographie
En 2020, la commune comptait 4 998 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Querqueville[15]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Sports
L'Association sportive querquevillaise Football fait Ă©voluer une Ă©quipe de football en ligue de Basse-Normandie et trois autres en divisions de district[18].
Économie
L'école des fourriers fondée en 1912 par la Marine nationale dépend depuis 2015 du Service du commissariat des armées[19]. Elle est renommée École des spécialités du Commissariat des armées en 2023.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Chapelle Saint-Germain, rue des Vigneres, elle est consacrée à saint Germain à la rouelle. Considérée comme le plus ancien monument de la commune elle est datée entre le IXe et le XIe siècle et remplace une construction mérovingienne[20], l'édifice est classé monument historique[21].
- Église paroissiale Notre-Dame, rue des Vigneres à côté de la chapelle Saint-Germain, elle est attestée au XIIIe et reconstruite au XVIIIe siècle[22]. Elle est aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Saint-Clair du doyenné de Cherbourg-Hague[23]. Sur deux clefs de voûte on peut voir des écus polychromes sur lesquels sont figurées les armes de François-Hyacinthe Lefèvre de La Grimonière, « d'azur à la fasce d'or accompagnée de deux croix fleurdelysées d'or en chef et en pointe d'une rose d'argent », et de Marie-Charlotte Barbou, « d'or à la bande de sable », et sur la seconde, celles d'Henri Lucas de Couville (1824-1899), « de gueules à trois chevrons d'argent », et de son épouse (1872), Françoise de Blic (1851-1923), « d'azur à la bande d'argent chargée de trois roses de gueules[24] ».
- Château de Querqueville (XVIIIe siècle), ancienne résidence de la famille Lucas de Couville, il abrite actuellement la mairie.
- Manoir de la Coquerie (XVIe siècle), il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [25].
- Manoir de Banville (XVIIe siècle).
- Ferme de la Rocambole (XVIIe siècle).
- Fort de Querqueville, il est construit au XVIIIe siècle[26]. Il est vendu à des investisseurs particuliers en [27] et revendu 500 000 euros à un investisseur privé en [28].
- Fort de Chavagnac (XVIIIe siècle), il est vendu en [29].
- Frégate Lucifer II : échouée sur la plage de la Saline, l'ancienne frégate anti-sous-marine, construite en Écosse en , est transférée aux Forces navales françaises libres en par la Royal Navy et, rebaptisée Découverte, participe au débarquement de Normandie. Désarmée en 1959, elle sert entre 1967 et 2002 de terrain d'exercices à l'École des marins électriciens-sécurité (EMES), devenant sous le nom de Lucifer II un symbole de la rade de Cherbourg par ses régulières volutes de fumées noires. Sa déconstruction et la dépollution de la plage commencées le se terminent en .
- Aérodrome de Querqueville, ancien aérodrome militaire aujourd'hui disparu il abritait des hydravions de la marine nationale. Construit à la fin des années 1920[30], il sert de base à la Luftwaffe pendant l'Occupation. Remis en état par les troupes américaines du génie après la prise de Cherbourg, il est opérationnel dès le [31] mais peu utilisé par les Alliés. Mais le , pour accompagner l'avancée rapide des troupes alliées dans l'est de la France et faire face aux difficultés d'approvisionnement en carburant, un pont aérien entre Querqueville et l'aéroport de Reims[31] est mis en place pendant cinq jours et cinq nuits avec une rotation de 200 Douglas C-47 Skytrain transportant des jerrycans d'essence[31]. À la fin de la guerre, le terrain est utilisé par les Alliés dans le cadre de l'opération Lusty, pour recevoir, entre autres, neuf Messerschmitt Me 262 et un Arado Ar 234 venant du terrain de Lechfeld, près d'Augsbourg en Allemagne, via Saint-Dizier et Melun, avant leur embarquement à Cherbourg sur le porte-avions britannique HMS Reaper à destination des États-Unis[32] - [33]. Le site est désormais débarrassé des pistes et des bâtiments associés, et occupé par l'école des spécialités du commissariat des armées[34].
Personnalités liées à la commune
- Charles Trigan (1694-1764) : historien et ecclésiastique, né à Querqueville.
- Nicétas Périaux (1801-1877) : libraire et éditeur, maire de Querqueville de 1834 à 1864.
- Jean Simon (1912-2003) : compagnon de la Libération, général d'armée, résistant, chancelier honoraire de l'ordre de la Libération, inhumé au cimetière de Querqueville[35].
- René Dupont (1918-1981) : compagnon de la Libération, inhumé au cimetière de Querqueville.
HĂ©raldique
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Les armes de la commune de Querqueville se blasonnent ainsi : |
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Logotype
Depuis l'incorporation de la commune dans Cherbourg-en-Cotentin en 2016, le logo reprend celui de cette dernière (le « C » de Cherbourg-en-Cotentin) précédé du nom de la commune déléguée concernée.
- Logo de la commune déléguée de Querqueville depuis 2016.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique de Querqueville sur le site de l'Insee
- La 9th U.S. Army Air Force en Normandie, construction des aérodromes militaires US en 1944, dont celui de Querqueville.
- Les terrains d'aviation abandonnés (en anglais)
- Querqueville sur Wikimanche
- Querqueville Airfield en anglais
- Le jerrycan du pont aérien de septembre 1944, et le déchargement d'un des C47 à Reims
- Lucifer II sur Wikimanche, avec une vidéo de sa déconstruction
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- Dold et Dufournier 1978, p. 96.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1019
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 156
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 473.
- « Fiche Document : PJ 1934 226 5 - Un monstre marin », sur gaumontpathearchives.com, Les cinémas Gaumont Pathé (consulté le ).
- « Commune nouvelle. Bye bye Cherbourg, vive Cherbourg-en-Cotentin », sur Ouest-France.fr (consulté le ).
- « Recueil des actes administratifs de décembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
- « Nécrologie : Maurice Grimal », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2014 : « Jean-Michel Maghe a été réélu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Querqueville (50460) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Premier conseil municipal pour Cherbourg-En-Cotentin
- Cherbourg-en-Cotentin : qui fera quoi dans le nouvel exécutif municipal ?
- Date du prochain recensement à Querqueville, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – AS querquevillaise Football » (consulté le )
- Philippe Chapleau, « L’École des fourriers rejoint le Service du Commissariat des armées », sur Ouest-France, (consulté le ).
- Robert Dold et Daniel Dufournier, « La chapelle Saint-Germain de Querqueville (Manche) : Les vestiges d’un édifice paléochrétien sur le littoral bas-normand », Archéologie médiévale, no 8,‎ , p. 95-116 (lire en ligne).
- « Chapelle Saint-Germain », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Dold et Dufournier 1978, p. 97.
- Site du diocèse.
- Collectif, Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 112-113.
- « Manoir de la Coquerie », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les forts de Querqueville », sur Cherbourg en Cotentin site officiel de la commune (consulté le ).
- .
- .
- .
- fiche sur anciens-aerodromes.com.
- Cherbourg, port de la Liberté dans la bataille de Normandie de Robert Lerouvillois, page 437, éd. Isoète, 2009, (ISBN 978-2-9139-2090-3).
- Voir en:Operation Lusty#Watson's "Whizzers".
- Voir Les terrains d'aviation abandonnés (en anglais).
- « L'École des fourriers de Querqueville », sur Défense.gouv.fr (consulté le ).
- « Site de la chancellerie de l'ordre de la Libération - Jean Simon » (consulté le ).