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Puits-Châtel

Le Puits-Châtel, également appelé Puits-du-Quartier, est un quartier historique de Blois, qui correspond aujourd'hui à la partie orientale du centre-ville, dans la ville basse et à l'est de l'actuelle rue du Commerce.

Puits-Châtel (Blois)
Puits-Châtel
La cathédrale Saint-Louis vue depuis la rue Henri Drussy
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Centre-Val de Loire
DĂ©partement Loir-et-Cher
Ville Blois
Code postal 41000
DĂ©mographie
Gentilé blésois, -e
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 35′ 08″ nord, 1° 20′ 00″ est
Superficie 250 ha = 2,5 km2
Transport
Bus 5 lignes régulières (A, D, G, N1, N2)
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Puits-Châtel (Blois)

    GĂ©ographie

    Le quartier s'est développé sur la rive droite de la Loire et sur la rive gauche de l'Arrou, et au pied de l'actuelle cathédrale Saint-Louis.

    Le Puits-Châtel est entouré par le ruisseau à l'ouest, qui le sépare de Bourg-Moyen, par le vallon de l’Arrou qui le contourne par le nord et le sépare du Haut-Bourg et du Bourg-Neuf, et par le faubourg Saint-Jean à l'est, et par la Loire qui le contourne par le sud.

    Origines

    Bien que les plus anciennes traces d'occupation humaine aient été retrouvées en Vienne[1], le Puits-Châtel constitue l'un des deux bourgs à l'origine de la formation de Blois en tant que commune, avec le quartier de Bourg-Moyen, établi sur l'autre rive de l'Arrou.

    Histoire et Ă©volution

    Moyen Ă‚ge

    Au Moyen Âge, le bourg était rattaché sous l'autorité religieuse de la paroisse Saint-Pierre, établie dans le Haut-Bourg, et qui devint l'église Saint-Solenne au Xe siècle sous l'impulsion de la comtesse Liutgarde, puis la cathédrale Saint-Louis depuis 1700.

    La collégiale Saint-Jacques est fondée en 1366 par le comte Louis II de Blois-Châtillon.

    Pendant le deuxième quart du XIIIe siècle, le bourg se retrouve à l'intérieur des remparts de la ville, à l’instar de Bourg-Moyen, mais également de hameaux construits entre-temps comme le Bourg-Neuf et le faubourg Saint-Jean[2]. Certains coteaux sont aménagés en degrés, à l'image des Petits et Grands degrés Saint-Louis, et les degrés Saint-Honoré.

    Renaissance

    Après l'avènement du blésois Louis XII en 1498, de plus en plus de ponts et passerelles sont installés pour traverser l'Arrou, qui commence par ailleurs progressivement à être recouvert. Pendant la Renaissance et le règne de Louis XII, le quartier accueille de nombreux membres de la cour, comme en témoignent les nombreux hôtels particuliers qui ont subsisté jusqu'à nos jours (exemple : l'hôtel d'Alluye). Plusieurs fontaines publiques sont également mises en place, comme la fontaine Saint-Jacques ou la fontaine des Élus en 1518[3].

    Vers 1550, un Port Neuf est également construit sur la rive ligérienne, juste en face de la Creusille[4]. Il s'agit aujourd’hui de la promenade inférieure du mail Pierre Sudreau.

    Époque moderne

    L'inauguration en 1724 du nouveau pont Jacques-Gabriel[5] conduit au renforcement des digues tout au long du XVIIIe siècle. En 1789, les échevins votent le démantèlement des remparts médiévaux de la ville pour réutiliser leurs matériaux afin de renforcer la digue du Port Neuf mais également pour recouvrir l'Arrou. Les travaux débutent alors depuis l'ancienne Porte Côté en direction de la Loire.

    En 1848, l'entrepreneur Auguste Poulain fait acquisition de l'ancienne maison familiale du magicien Jean-Eugène Robert-Houdin, située au 4 rue Porte Chartraine, afin d'y ouvrir sa première chocolaterie[6].

    En 1850, la dernière portion de l'Arrou qui n'était pas recouverte (au niveau du point de confluence) est faite souterraine[7] - [8] : les deux rives, et donc le Puits-Châtel et Bourg-Moyen, sont alors connectées.

    L'inauguration du pont Jacques-Gabriel, plus en amont que le pont médiéval, mènera également, dans les années 1860 et sous l'impulsion du maire Eugène Riffault (alors proche du maire de Paris, ledit "Baron Haussmann"), au percement de nouvelles rues, à l'image de la rue du Prince Impérial (actuelle rue Denis Papin)[9], au détriment de rues plus anciennes comme la Grande-Rue qui longeait jadis le cours de l'Arrou[10]. L'escalier monumental fut également inauguré dans la foulée, en 1865[11]. Depuis ces travaux de réaménagement, le Puits-Châtel comprend l'axe principal du centre-ville de Blois.

    Contrairement au Bourg-Moyen qui a largement souffert des guerres et des bombardements du XXe siècle, c'est la Loire et ses crues à répétition qui ont causé des dommages au Puits-Châtel. Malgré le renforcement des digues au XVIIIe siècle, le quartier fut partiellement inondé en 1846, en 1856, en 1866 ainsi qu'en 1907.

    Entre 1888 et 1934, la rue Denis Papin est parcourue par le tramway à vapeur du Loir-et-Cher, reliant le quartier au reste du département, à l'instar du réseau municipal de tramway électrique de 1910 à 1934[12].

    Malgré la violente destruction de l'ancien hôtel de ville par des bombardements allemands le , deux jours après la mort du maire en exercice, Émile Laurens (aujourd'hui odonyme), le quartier souffrit relativement peu de la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il soit important de noter qu'il a quand même été occupé par l'Allemagne Nazie pendant 4 ans et 2 mois jusqu'à sa libération, le [13].

    Époque actuelle

    L'hôtel de ville, établi en bord de Loire après la Révolution, figure néanmoins parmi les quelques bâtiments détruits par les forces allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est désormais établi au sein de l'ancien palais épiscopal, dans le Haut-Bourg.

    En 2018, les quais ainsi que les rues Porte Côté et Denis Papin ont été rénovées, dans le cadre de projet de l'Aménagement Cœur de Ville–Loire (ACVL).

    Monuments

    Monuments existant encore

    Monuments aujourd’hui disparus

    Anciens odonymes

    Naturellement, de nombreuses rues ont changé de nom au cours de l'histoire, dont :

    • la place du Puiseau, devenue la place Ave Maria,
    • la rue Neuve, devenue la rue Pardessus,
    • la rue de la Pierre de Blois, devenue la rue Pierre-de-Blois,
    • la rue du Prince ImpĂ©rial, devenue la rue Denis Papin,
    • la rue du Puits Guichard, devenue la rue du Puits-Châtel,
    • la rue , devenue la rue Émile Laurens,
    • la rue , devenue la rue Henri Drussy.

    D'autres rues ont tout simplement disparues, comme :

    • la Grande-Rue.

    Notes et références

    1. collectif, BLOIS de la préhistoire à nos jours, Éditions Petit à Petit, , 82 p., p. 10 et 11.
    2. Marie Lafont, « L’enceinte médiévale de Blois : quelques précisions sur un ensemble méconnu », Revue archéologique du centre de la France, vol. 56,‎ (lire en ligne Accès libre [doc])
    3. Marie Menard, « À la découverte des rues de Blois », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne Accès limité)
    4. Alain Vildart, « Les ports "pullulaient" sur les rives de Blois », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne Accès limité)
    5. Nourrisson et Sauvage 2013, p. 63.
    6. Nourrisson et Sauvage 2013, p. 127.
    7. Blois de Vienne-lez-Blois, « Le ravin de l'Arrou » Accès libre, sur Google (consulté le )
    8. « Une vallée dans la ville », Vallée de la Loire,‎ non daté, p. 131 (lire en ligne Accès libre [PDF])
    9. Annie Cosperec, Blois, la forme d'une ville, Paris, Imprimerie Nationale, , 408 p. (ISBN 2110813229, lire en ligne)
    10. Site officiel de la Ville de Blois, « Pont Jacques-Gabriel » Accès libre, sur blois.fr (consulté en )
    11. « http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/mersri_fr », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
    12. Michel Lomba, « La belle époque des tramways de Blois », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne Accès limité)
    13. « En vidéo : Blois pendant la Seconde Guerre mondiale » Accès libre, sur site officiel de la ville de Blois,
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