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Processus d'oxydation avancé

Les processus d'oxydation avancĂ©s (abrĂ©viation POA), au sens large, sont un ensemble de procĂ©dures de traitement physicochimique conçues pour dĂ©truire des matiĂšres organiques (et parfois inorganiques) en suspension ou en solution dans l'eau d'effluents domestiques, urbains ou industriels, par oxydation via des rĂ©actions avec des radicaux hydroxyle (HO‱)[1].

Dans le domaine de la chimie du traitement des eaux usĂ©es[2] - [3], cette expression dĂ©signe plus spĂ©cifiquement un sous-ensemble de ces processus chimiques basĂ©s sur l'ozone (O3), le peroxyde d'hydrogĂšne (H2O2) et/ou la lumiĂšre UV[4] et plus rarement sur les ultrasons (sonochimie) ; dans tous ces cas, on parle aussi d’« oxydation chimique in situ ».
Les contaminants organiques ou semi-organiques sont convertis — dans une large mesure — en composĂ©s inorganiques stables (eau et dioxyde de carbone principalement, et sels de mĂ©taux ou de mĂ©talloĂŻdes). Il s’agit donc d’un processus accĂ©lĂ©rĂ© de minĂ©ralisation[5]. Le POA cherche Ă  rĂ©duire la pollution organique et la toxicitĂ© de l’effluent au point qu’il puisse ĂȘtre potable ou rĂ©introduit sans risque dans le milieu rĂ©cepteur ou, au pire, dans un traitement conventionnel des eaux usĂ©es. Le POA ne peut Ă©liminer Ă  lui seul les toxiques minĂ©raux et mĂ©talliques qui nĂ©cessitent un traitement complĂ©mentaire. Il dĂ©truit des polluants qui rĂ©sistent sans cela aux stations d’épuration comme les rĂ©sidus de pesticides, d'antibiotiques et d'autres rĂ©sidus de mĂ©dicaments et de nombreux perturbateurs endocriniens.

Histoire

On blanchissait autrefois le linge (draps, nappes
) en l’étendant au soleil (en l’exposant Ă  ses UV) sur des prairies (oĂč les vĂ©gĂ©taux produisent par photosynthĂšse de l’oxygĂšne natif), mais on ne comprenait pas comment l’oxydation pouvait chimiquement blanchir et dĂ©sinfecter le linge encore humide.

Des processus d'oxydation impliquant HO‱ sont connus et utilisĂ©s depuis la fin du XIXe siĂšcle (comme dans le rĂ©actif de Fenton (qui Ă©tait toutefois alors utilisĂ© comme rĂ©actif analytique).

Dans les années 1960, on comprend l'effet microbicide de systÚmes chimiques générateurs du radical libre hydroxyle[6]. Certains aquariophiles, élevages de poissons et aquariums publics utilisent des lampes UV pour désinfecter leur eau (non sans produire quelques molécules secondaires parfois indésirables).

Le peroxyde d’hydrogĂšne est testĂ© dans la rĂ©action de Fenton contre des polluants de type pesticides, mais il nĂ©cessite des intrants et n’est pas toujours efficace contre certains polluants[7] - [8]. La « rĂ©action de Fenton Ă©lectrochimiquement assistĂ©e Â» permet de dĂ©grader et de minĂ©raliser[5] des polluants organiques variĂ©s dont les chlorophĂ©nols, les produits phytosanitaires (insecticides, herbicides, fongicides), les polluants industriels (nitrophĂ©nols ou benzĂšne par exemple[9]).

En 1987, Glaze et al. suggĂšrent que l’on puisse gĂ©nĂ©rer in situ dans l’eau HO‱ « en quantitĂ© suffisante pour affecter la purification de l'eau », tout en dĂ©finissant le terme « processus d'oxydation avancĂ©s » pour la premiĂšre fois en 1987[1].

Les POA se dĂ©veloppent ensuite peu Ă  peu, surtout dans les pays riches en raison de coĂ»ts d’investissement et d’exploitation relativement Ă©levĂ©s et d’une complexitĂ© plus importante que l’épuration par oxygĂ©nation.

Dans les annĂ©es 1990, dans le cadre de recherche de solutions alternatives aux systĂšmes alors disponibles d'Ă©puration de l'eau[10], on cherche Ă  utiliser le radical libre hydroxyde, car il est trĂšs hautement rĂ©actif, et caractĂ©risĂ© par une demi-vie de seulement environ 10−9 seconde[11] - [12] et un potentiel d’oxydorĂ©duction extrĂȘmement Ă©levĂ© (2,81 V par rapport Ă  l’électrode normale Ă  hydrogĂšne) ce qui en fait, l’un des oxydants les plus puissants utilisables en traitement des eaux.

Alors que la dĂ©mographie mondiale continue Ă  fortement progresser, que les besoins en eau augmentent et que le dĂ©rĂšglement climatique perturbe la gestion de la ressource en eau, la rĂ©utilisation de l'eau intĂ©resse de plus en plus de monde. Par ailleurs, les rĂ©glementations se font plus strictes concernant les contaminants. Ce contexte fait que les POA sont de plus en plus apprĂ©ciĂ©s pour le traitement tertiaire de l’eau, face Ă  un grand-public qui exige de plus en plus une eau indemne des contaminants dits rĂ©calcitrants (tels que pesticides et perturbateurs endocriniens que l'on peine Ă  Ă©liminer de l'eau potable).

Les annĂ©es 1980/1990 voient apparaitre de nouvelles expressions comme « procĂ©dĂ©s avancĂ©s d’oxydation Â», « Ă©lectrodĂ©pollution Â»[13] ou « dĂ©sinfection Ă©lectrochimique Â»[14], d'aĂ©ration Ă©lectrolytique[15], « oxydation anodique Â»[16].

Des groupes commerciaux ont installĂ© environ cinq cents grandes installations POA dans le monde, principalement en Europe et aux États-Unis, mais d'autres pays (Chine
) montrent un intĂ©rĂȘt croissant pour les POA.

Processus

Les processus d'oxydation avancĂ©s (POA) reposent sur la production in situ (dans l’eau) de radicaux hydroxyle (radical libre notĂ© HO‱).
Dans la nature, HO‱ se forme spontanĂ©ment dans la vapeur d'eau atmosphĂ©rique sous l’effet des UV solaires ou de l'ozone ou d'oxyde nitreux, mais il est si rĂ©actif qu’il disparait presque aussitĂŽt aprĂšs son apparition.

Les « dĂ©rivĂ©s rĂ©actifs de l’oxygĂšne Â» (DRO) que l’on nomme aussi « espĂšces rĂ©actives de l’oxygĂšne Â» (ERO) sont les oxydants les plus puissants connus pouvant ĂȘtre gĂ©nĂ©rĂ©s et utilisĂ©s directement dans l'eau : ils peuvent pratiquement dĂ©grader par oxydation tout composĂ© prĂ©sent dans la matrice de l'eau, souvent Ă  une vitesse de rĂ©action contrĂŽlĂ©e par diffusion.

Efficacité

Correctement appliquĂ© dans le domaine de l’épuration de l'eau, les POA peuvent rĂ©duire la teneur en contaminants de plusieurs centaines de ppm Ă  moins de ppb et donc rĂ©duire considĂ©rablement la DCO et le COT, ce qui lui a valu le titre de « processus de traitement de l'eau du XXIe siĂšcle Â»[17] et de susciter beaucoup d'espoir[18].

Les radicaux libres hydroxyle oxydent un grand nombre de composĂ©s organiques presque instantanĂ©ment (vitesse d’oxydation 109 fois plus Ă©levĂ©e que l’ozone pourtant considĂ©rĂ© comme l’un des oxydants les plus puissants dans la nature[19] - [20]). Ils rĂ©agissent y compris avec les doubles liaisons -C–C- et attaquent les noyaux aromatiques, composants majeurs de nombreux composĂ©s rĂ©fractaires toxiques, cancĂ©rigĂšnes et/ou mutagĂšnes[21].

Production de radicaux hydroxyle

Ils sont fabriqués au moyen d'un ou de plusieurs oxydants primaires qui sont par exemple :

Ces super-oxydants peuvent ĂȘtre produits par :

  • des sources intenses d'Ă©nergie (par exemple, la lumiĂšre ultraviolette) ;
  • des catalyseurs (par exemple, du dioxyde de titane en poudre, irradiĂ© par une lumiĂšre UV avec certaines conditions de pH[24]) ;
  • des ultrasons : Ă  haute frĂ©quence, les ultrasons gĂ©nĂšrent des radicaux libres (HO‱, HO2‱ et O‱) par rupture homolytique de la molĂ©cule d’eau ou d’oxygĂšne[25] - [26] - [27]. Et Ă  haute frĂ©quence, ils gĂ©nĂšrent des peroxydes dans l'eau. Ils dĂ©truisent ainsi les mauvaises odeurs de l'effluent[28] (on les utilise mĂȘme pour dĂ©sodoriser des boues d'Ă©puration[29]). En crĂ©ant des bulles de cavitation, les ultrasons gĂ©nĂšrent des micro-jets de liquide et des forces de cisaillement extrĂȘmes au moment de leur implosion. Ceci contribue Ă  mĂ©langer le milieu rĂ©actionnel, et Ă  dĂ©truire plus rapidement les virus et microorganismes[30]. Chaque implosion d'une bulle de cavitation fait localement monter Ă  plusieurs milliers de degrĂ©s la tempĂ©rature de l'eau (2 000 Ă  5 000 °C, bien assez pour des microrĂ©actions de pyrolyse), avec un point de pression de plusieurs centaines d’atmosphĂšre (500 atm). Ce point Ă©jecte des radicaux (issus de la sonolyse de l’eau) qui rĂ©agiront avec les composĂ©s en solution qu'ils rencontreront. Le pH a une importance[31].

Inconvénients et limites

Le procédé présente les lacunes et les inconvénients[32] suivants :

  • Il exige un contrĂŽle fin et constant de la rĂ©action et de son rendement : la rĂ©action n’est pas sĂ©lective ; HO‱ rĂ©agit dĂšs qu’il est formĂ© au contact de la plupart des contaminants organiques qui seront alors rapidement et efficacement fragmentĂ©s et convertis en petites molĂ©cules inorganiques. Elle ne peut ĂȘtre contrĂŽlĂ©e que par les dosages, le choix de sĂ©quences et combinaisons prĂ©cises et pertinentes (prĂ©programmĂ©es) de deux ou trois rĂ©actifs (oxydants) afin de produire des radicaux hydroxyle pour obtenir un rendement maximum de production de radicaux ‱OH. Ceci demande une grande technicitĂ© et implique des coĂ»ts significatifs.
  • Les radicaux libres ne sont pas anodins ; les POA nĂ©cessitent de produire, manipuler et contrĂŽler des processus et des produits dangereux (ozone, UV, radicaux libres[33]).
  • Si le traitement n’est pas complet, des rĂ©sidus mal dĂ©gradĂ©s Ă©galement dangereux persistent dans l’eau. En prĂ©sence de polluants, organomĂ©talliques ou de mĂ©taux, mĂ©talloĂŻdes ou radionuclĂ©ides inertĂ©s par des chĂ©lateurs naturels ou synthĂ©tiques, les POA peuvent libĂ©rer ces mĂ©taux indĂ©sirables dans l’eau (et les rendre immĂ©diatement libres) ; de mĂȘme pour des mĂ©talloĂŻdes toxiques (ex : arsenic), des radionuclĂ©ides, des mĂ©taux volatils (mercure) ou Ă  fort pouvoir catalytiques (mĂ©taux du groupe du platine, titane susceptible de favoriser juste aprĂšs et en aval du traitement des recombinaisons polluantes d’atome ou molĂ©cules libĂ©rĂ©es par le processus de POA) qui auraient Ă©tĂ© antĂ©rieurement complexĂ©s dans une matrice organique. Ces mĂ©taux ou mĂ©talloĂŻdes doivent ensuite ĂȘtre traitĂ©s dans l’effluent avant d’ĂȘtre libĂ©rĂ©s dans la nature (tout particuliĂšrement si l’eau doit ĂȘtre rĂ©utilisĂ©e pour des usages agricoles ou d’eau potable). Dans le cas de la photocatalyse, si l'eau est trĂšs turbide l'effet de l'irradiation UV sur le catalyseur diminue, car les UV sont absorbĂ©s par la matiĂšre opaque en solution ou en suspension dans l'eau.
  • Le coĂ»t des AOP est Ă©levĂ©, car nĂ©cessitant dans la plupart des cas une installation sophistiquĂ©e et un apport continu de rĂ©actifs chimiques coĂ»teux. Ces AOP consomment en outre des radicaux hydroxyle et d'autres rĂ©actifs, proportionnellement Ă  la quantitĂ© de contaminants Ă  Ă©liminer. La production d'ozone et de peroxyde d'hydrogĂšne consomme de l'Ă©nergie.
  • Certains types d’AOP impliquent de prĂ©traiter des eaux usĂ©es pour atteindre une performance fiable, ce qui augmente les coĂ»ts et est exigeant en termes techniques et de personnels. Par exemple, la prĂ©sence d'ions bicarbonate (HCO3−) rĂ©duit sensiblement la concentration des radicaux ‱OH en raison de processus de nettoyage qui produisent H2O et une espĂšce beaucoup moins rĂ©active, ‱CO3−[17]. Le bicarbonate doit donc ĂȘtre Ă©liminĂ© avant le processus d’AOP qui sinon sera compromis.
  • Un excĂšs de peroxyde d'hydrogĂšne H2O2 dans l'eau permet de conserver un pouvoir dĂ©sinfectant, mais il ne faut pas en Europe dĂ©passer la valeur maximale autorisĂ©e de 0,5 mg/L dans l’eau traitĂ©e, et ce H2O2 peut ĂȘtre source de rĂ©actions parasites ou indĂ©sirables.
  • Il n'est pas rentable de n'utiliser que des AOP pour traiter une grande quantitĂ© d'eaux usĂ©es ; il est prĂ©fĂ©rable de les dĂ©ployer en Ă©puration au stade final (dit tertiaire) aprĂšs qu'un ⁣⁣primaire⁣⁣ et un ⁣⁣secondaire⁣⁣ ont dĂ©jĂ  Ă©liminĂ© une grande partie des contaminants.

IntĂ©rĂȘts, avantages

Les AOP présentent plusieurs avantages inégalés dans le domaine du traitement de l'eau.

En raison de la rĂ©activitĂ© remarquable du radical HO‱ qui rĂ©agit immĂ©diatement et sans discrimination avec presque tous les polluants aqueux, les AOP sont utilisables dans de nombreux scĂ©narios (quand et lĂ  oĂč de nombreux contaminants organiques doivent ĂȘtre Ă©liminĂ©s en mĂȘme temps). Ils sont particuliĂšrement utiles pour dĂ©truire en phase aqueuse des molĂ©cules ou des matiĂšres organiques Ă©cotoxiques difficilement dĂ©gradables par d’autres moyens, et en particulier les nombreux polluants Ă©mergents dits rĂ©fractaires ou biorĂ©calcitrants Ă  la biodĂ©gradation et qui tendent Ă  ĂȘtre bioaccumulĂ©s dans le rĂ©seau trophique et notre chaine alimentaire et dont certains sont perturbateurs endocriniens Ă  trĂšs faible dose[34] (dont certains surfactants[35], paracĂ©tamol[36], hormones contraceptives ou issues d'Ă©levage[37], bisphĂ©nol[38] - [39] - [40] - [41]) sans nĂ©cessitĂ© de les collecter, ni de transfĂ©rer ces polluants dans une autre phase (solide ou gazeuse). Il est ainsi possible de dĂ©truire directement dans les eaux usĂ©es (Ă©ventuellement Ă  potabiliser), des polluants aromatiques, la plupart des pesticides ou de leurs rĂ©sidus (hors mĂ©taux et mĂ©talloĂŻdes dans le cas des pesticides Ă  base de cuivre, plomb, arsenic
)[42] ; de mĂȘme pour de nombreux composants pĂ©troliers et les composĂ©s organiques volatils[43].

Le traitement permet d’oxyder les anions nitrite, sulfite, cyanure et bromate pour les convertir en d’autres composĂ©s inoffensifs tels que NO3−, SO2–
4
, CO2 et Br−, respectivement[44].

Le processus de rĂ©duction complet du radical HO‱ aboutit Ă  H2O. Si le processus s’est dĂ©roulĂ© dans son intĂ©gralitĂ©, les AOP n'introduisent donc thĂ©oriquement pas de « nouvelle Â» substance dangereuse dans l’eau (au contraire des traitements basĂ©s sur l’ajout de dĂ©sinfectants chlorĂ©s, par exemple, oĂč du chlore rĂ©siduel persiste, ce qui est un effet recherchĂ© dans le cas de l’eau Ă  transporter dans le rĂ©seau d’eau potable). Les POA peuvent aussi assurer un traitement tertiaire, c’est-Ă -dire conclure un premier traitement d’eaux usĂ©es (effluents secondaires)[45].

Dans certains modĂšles d'AOP, les Ă©lĂ©ments traces mĂ©talliques (ETM) ne peuvent ĂȘtre Ă©galement dĂ©truits, mais le processus peut aider Ă  en Ă©liminer certains sous forme de M(OH)x prĂ©cipitĂ©. La dĂ©sinfection peut Ă©galement ĂȘtre obtenue en dĂ©truisant au passage les virus, bactĂ©ries, cyanophycĂ©es, et tous les organismes vivants (exceptĂ© s’ils sont protĂ©gĂ©s dans des biofilms suffisamment rĂ©sistants pour que le traitement n’ait pas le temps de les dĂ©truire intĂ©gralement). Ceci fait de ces AOP une solution intĂ©grĂ©e possible Ă  certains problĂšmes de qualitĂ© de l'eau.

Principes

Principes chimiques

De maniĂšre simplifiĂ©e, la chimie des POA peut ĂȘtre divisĂ©e en trois parties[46] :

  • formation de HO‱ ;
  • attaque chimique initiale des molĂ©cules cibles par HO‱, entrainant leur dĂ©composition en fragments ;
  • attaques ultĂ©rieures (toujours par HO‱) des rĂ©sidus, jusqu'Ă  minĂ©ralisation ultime.

Principes physiques

À ce jour, les POA peuvent ĂȘtre subdivisĂ©s en quatre groupes[34] sur la base du mĂ©canisme de production d'HO‱ :

  • les procĂ©dĂ©s d’oxydation chimique en phase homogĂšne (H2O2/Fe2+ et H2O2/O3) : le couplage H2O2/Fe2+ est le systĂšme d’oxydation avancĂ©e le plus connu et le moins complexe, surtout employĂ© dans le traitement des effluents industriels ; le couplage H2O2/O3 est lui plutĂŽt utilisĂ© pour dĂ©truire des pesticides et leurs rĂ©sidus[34] ;
  • les procĂ©dĂ©s photocatalytiques en phase homogĂšne et/ou hĂ©tĂ©rogĂšne (H2O2/UV, O3/UV et Fe2+/H2O2/UV ; TiO2/UV)[34] - [47] ;
  • les procĂ©dĂ©s d’oxydation sonochimique[34] ;
  • les procĂ©dĂ©s d’oxydation Ă©lectrochimique[34].

Ces procĂ©dĂ©s diffĂšrent considĂ©rablement ; par exemple, la production d’ozone pour l'ozonation, la production d’UV/H2O2 et l'oxydation photocatalytique reposent sur des processus physicochimiques trĂšs diffĂ©rents de gĂ©nĂ©ration de HO‱ :

  • processus de POA basĂ© sur les UV/H2O2[45] :
H2O2 + UV → 2 HO‱ (le clivage homolytique de la liaison O—O de H2O2 conduit à la formation de deux radicaux HO‱) ;
  • processus de POA basĂ© sur l’ozone[48] - [49] ; on nomme peroxonation le couplage ozone plus peroxyde d’hydrogĂšne qui produit beaucoup plus de radicaux libres qu'avec l'ozonation seule) :
O3 + HO− → HO2− + O2 (la rĂ©action entre l’ozone (O3) et un ion hydroxyle conduit Ă  la formation de H2O2 (sous forme chargĂ©e))
O3 + HO2− → HO2‱ + O3−‱ (une deuxiĂšme molĂ©cule d’ozone rĂ©agit avec le HO2− pour produire le radical ozonure)
O3−‱ + H+ → HO3‱ (ce radical donne HO‱ lors de la protonation)
HO3‱ → HO‱ + O2

Les étapes de réaction ici présentées ne sont en fait qu'une partie de la séquence de réaction (voir la référence pour plus de détails) ;

TiO2 + UV → e− + h+ (l'irradiation de la surface photocatalytique conduit Ă  un Ă©lectron excitĂ© (e−) et Ă  un entrefer Ă©lectronique (h+)
Ti(IV) + H2O ⇌ Ti(IV)-H2O (l'eau s’adsorbe sur la surface du catalyseur)
Ti(IV)-H2O + h+ ⇌ Ti(IV)-HO‱ + H+ (l'espace Ă©lectronique hautement rĂ©actif rĂ©agira avec l’eau).
Les étapes de réaction présentées ici ne sont qu'une partie de la séquence de réaction (voir la référence pour plus de détails).

Actuellement, il n'y a pas de consensus sur les mécanismes détaillés du troisiÚme stade du processus, mais des chercheurs ont mis en lumiÚre les processus des attaques initiales (au second stade).

HO‱ est une espĂšce radicale, devant se comporter comme un Ă©lectrophile hautement rĂ©actif. Ainsi, deux types d'attaques initiales sont supposĂ©es ĂȘtre une abstraction d'hydrogĂšne et une rĂ©action d'addition (rĂ©action organique oĂč au moins deux molĂ©cules se combinent pour en former une autre, plus grande).
Le schĂ©ma ci-dessous dĂ©crit un mĂ©canisme possible de l'oxydation du benzĂšne (polluant cancĂ©rigĂšne) par les radicaux hydroxyle HO‱ (proposĂ© en 1994)[50].

HypothÚse de mécanisme pour l'oxydation du benzÚne par les radicaux hydroxyle.

Les premiĂšre et deuxiĂšme Ă©tapes sont une addition Ă©lectrophile qui brise le cycle aromatique du benzĂšne (A) et forme deux groupes hydroxyle (–OH) dans l'intermĂ©diaire C.
Ensuite un HO‱ saisit un atome d'hydrogĂšne dans l'un des groupes hydroxyle, produisant une espĂšce radicalaire (D) qui est sujette Ă  subir un rĂ©arrangement pour former un radical plus stable (E). E, d'autre part, est facilement attaquĂ© par HO‱ et forme Ă©ventuellement du 2,4-hexadiĂšne-1,6-dione (F).
Tant qu'il y a assez de radicaux HO‱, les attaques subsĂ©quentes contre le composĂ© F se poursuivront jusqu'Ă  ce que les fragments soient tous convertis en petites molĂ©cules stables comme H2O et CO2 in fine ; mais en rĂ©alitĂ© ces processus peuvent encore ĂȘtre soumis Ă  une myriade de mĂ©canismes possibles et partiellement inconnus.

Remarques :

  • les mĂ©thodes Ă©lectrochimiques, photocatalytiques et sonochimiques consomment gĂ©nĂ©ralement moins de rĂ©actif et sont plus faciles Ă  automatiser que les autres types de POA[34] ;
  • une autre mĂ©thode de production du radical hydroxyde HO‱ est la radiolyse de l'eau[34] par une source fortement radioactive, qui n’est utilisĂ©e que dans le cadre de certaines recherches en raison de sa dangerositĂ©.

Prospective

Depuis 1987 (dĂ©finition du principe des AOP), cette technique s’est rapidement dĂ©veloppĂ©e (en thĂ©orie et via des applications concrĂštes). Elle pourrait peu Ă  peu remplacer les technologies conventionnelles lĂ  oĂč ces derniĂšres sont peu efficaces en termes d’épuration de contaminants organiques « rĂ©fractaires Â» (inorganiques et microbiens).

Les systÚmes basés sur le catalyseur TiO2, ou utilisant les UV (H2O2/UV) ou encore les systÚmes de type Fenton, photo-Fenton et électro-Fenton, ont été les plus étudiés, mais de nombreux besoins de recherche persistent sur ces AOP, dont pour les optimiser et en réduire les couts.

On cherche à développer de nouveaux AOP modifiés, fiables, efficaces et plus économiques avec par exemple :

  • des procĂ©dĂ©s hybrides couplĂ©s Ă  des traitements biologiques conventionnels, pour contourner les contraintes spĂ©cifiques des POA et alors les intĂ©grer dans les filiĂšres de traitement des effluents domestiques, urbains industriels (et parfois agricoles ?)[34] ;
  • des procĂ©dĂ©s utilisant la lumiĂšre solaire naturelle plutĂŽt que des lampes Ă  UV[51] ;
  • un dopage TiO2 par des Ă©lĂ©ments non mĂ©talliques qui pourraient amĂ©liorer l'activitĂ© photocatalytique du titane[52] ;
  • l’adjonction d’un traitement par ultrasons pourrait augmenter la production de radicaux hydroxyle et ajouter des effets de cavitation au processus[53] - [54].

Précautions

Les sources de radicaux libres et les radicaux libres eux-mĂȘmes sont hautement toxiques (cytotoxiques notamment) et Ă©cotoxiques et donc Ă  utiliser avec prĂ©cautions. Les effluents rejetĂ©s dans le milieu naturel ne doivent plus contenir de radicaux libres.

Notes et références

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Voir aussi

Articles connexes

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