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Plestiodon fasciatus

Scinque pentaligne

Le Scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus) est une espĂšce de sauriens de la famille des Scincidae[1] - [2]. Ce lĂ©zard se rencontre dans une large moitiĂ© est des États-Unis, du Texas Ă  la cĂŽte est au sud (Ă  l'exclusion de la Floride) et jusque dans le sud de l'Ontario au Canada.
Ce reptile peut atteindre entre 12,5 Ă  21,5 cm de longueur, queue comprise qui peut ĂȘtre aussi longue que le corps. Les jeunes sont brun Ă  noir avec 5 bandes longitudinales blanches et la queue de couleur bleu, ces couleurs s'attĂ©nuant avec l'Ăąge − en particulier chez les mĂąles. Il a un corps Ă©lancĂ© aux pattes fines, Ă  5 doigts. Le dimorphisme sexuel est visible par la tĂȘte plus large des mĂąles ainsi qu'une coloration orange-rouge au niveau du cou, surtout en pĂ©riode de reproduction.
Le Scinque pentaligne est un animal diurne apprĂ©ciant les milieux semi-ouverts oĂč il peut facilement se chauffer au soleil et se cacher. Il chasse principalement des insectes divers mais peut aussi consommer des escargots, de petits lĂ©zards, grenouilles et mĂȘme souriceaux.
AprĂšs un hiver passĂ© en hibernation cette espĂšce se reproduit au mois de mai et les femelles, ovipares, pondent de 15 Ă  18 Ɠufs qu'elles vont couver et protĂ©ger contre les prĂ©dateurs. De 4 Ă  6 semaines plus tard les petits naissent et la femelle cesse de s'en occuper.

Description

DĂ©tails de la tĂȘte et des pattes avant

Plestiodon fasciatus est un scinque de taille modĂ©rĂ©e, atteignant de 12,5 Ă  21,5 cm de longueur totale (queue comprise, qui peut ĂȘtre quasiment aussi longue que le corps).
Les juvĂ©niles sont brun foncĂ© Ă  noir avec 5 bandes longitudinales blanches Ă  jaunĂątres d'Ă©gales largeur, courant sur tout le corps, et une queue bleu vif. Cette couleur bleu disparait avec l'Ăąge et mĂȘme les bandes peuvent s'attĂ©nuer chez les individus ĂągĂ©s, qui tendent Ă  devenir brun, gris ou olive une fois adulte. Cette attĂ©nuation est plus rapide et marquĂ©e chez les mĂąles que chez les femelles[3]. La bande centrale se divise en deux au niveau de la tĂȘte et rejoint les narines de chaque cĂŽtĂ©.

Le corps est mince, élancé. Les pattes sont fines, avec 5 doigts aux griffes bien développées, ceux des pattes postérieures étant plus longs[3].

Le dimorphisme sexuel se constate par la tĂȘte plus large des mĂąles ainsi qu'une couleur nettement orange voire rouge au niveau de la gorge, en particulier durant la saison des amours, mĂȘme si la taille est identique[3].

Confusion possible avec d'autres lézards

Plestiodon fasciatus est assez similaire d'apparence avec les espĂšces Plestiodon inexpectatus et Plestiodon laticeps, dont les aires de rĂ©partition recoupent la sienne. Il se distingue de la premiĂšre par la disposition de ses Ă©cailles[4] et de la seconde Ă©galement par ses Ă©cailles − deux larges Ă©cailles postlabiales caractĂ©ristiques[5] − et par une taille adulte diffĂ©rente.

  • EspĂšces proches
  • Plestiodon inexpectatus, d'aspect similaire
    Plestiodon inexpectatus, d'aspect similaire
  • Plestiodon inexpectatus mĂąle adulte : la taille et la coloration sont trĂšs diffĂ©rentes
    Plestiodon inexpectatus mùle adulte : la taille et la coloration sont trÚs différentes
  • Plestiodon laticeps, assez similaire Ă  Plestiodon fasciatus (mais pas aux jeunes, aux bandes nettement marquĂ©es)
    Plestiodon laticeps, assez similaire à Plestiodon fasciatus (mais pas aux jeunes, aux bandes nettement marquées)

RĂ©partition

RĂ©partition de l'espĂšce.

Cette espĂšce se rencontre dans une large moitiĂ© est des États-Unis. Sa limite ouest correspond Ă  une ligne verticale coupant le Texas en deux et sa limite est est la cĂŽte Atlantique. Au sud depuis la cĂŽte nord du golfe du Mexique (Ă  l'exception de la Floride) et jusqu'au nord du pays, dans le sud de l'Ontario au Canada[6]. Il existe de plus quelques populations isolĂ©es dans le nord-ouest de sa rĂ©partition, dans l'Iowa et le Minnesota[3]. Les populations sont gĂ©nĂ©ralement plus abondantes dans les plaines proches des cĂŽtes.

Cette rĂ©partition recoupe les États suivant[1] :

Biologie et mƓurs

Queue en cours de repousse

Plestiodon fasciatus est un lézard diurne et terrestre qui apprécie les milieux semi-boisés leur fournissant à la fois de nombreuses cachettes ainsi que des lieux pour se chauffer au soleil. Il passe l'hiver en hibernation.

Les mĂąles adultes sont extrĂȘmement territoriaux. Ils peuvent tolĂ©rer des femelles et des jeunes mais ils dĂ©fendent activement leur territoire contre tout autre mĂąle. Les mĂąles semblent plutĂŽt dĂ©tecter les phĂ©romones par contact direct que par olfaction de molĂ©cules dans l'air pour reconnaĂźtre des membres de leur espĂšce − y compris des mĂąles Ă  repousser[3].

L'espÚce est capable d'autotomie pour détourner l'attention d'un prédateur et s'enfuir, et la queue est capable de repousser. Elle est également capable de mordre[3].

Cette espĂšce peut vivre environ 6 ans dans la nature, mĂȘme si le taux de mortalitĂ© des jeunes est probablement Ă©levĂ©[3].

Nourriture

Ce scinque est principalement insectivore, se nourrissant d'araignées, de termites, de mille-pattes, de coléoptÚres et de larves. Il peut également consommer des escargots ainsi que de petits vertébrés tels que de petites grenouilles, de petits lézards et des souriceaux[3].

Reproduction

Femelle surveillant ses Ɠufs

Cette espĂšce est ovipare. La saison des amours dĂ©bute en mai, et le mĂąle immobilise la femelle en l'attrapant par le cou avec ses mĂąchoires puis utilise sa queue pour aligner leur cloaques pour y insĂ©rer l'un de ses hĂ©mipĂ©nis. La copulation dure en gĂ©nĂ©ral de 4 Ă  8 minutes[7]. AprĂšs un peu plus d'un mois de gestation les femelles pondent de 15 Ă  18 Ɠufs dans des cavitĂ©s existantes comme des terriers abandonnĂ©s, des trous dans un arbre ou anfractuositĂ© de rochers[7].
L'humiditĂ© Ă©tant importante pour le dĂ©veloppement des Ɠufs les femelles choisissent un site de ponte, cherchant par exemple des trous plus profonds dans les milieux secs. Plusieurs femelles peuvent utiliser le mĂȘme site de ponte, mĂȘme lorsque ceux-ci sont en grand nombre. Ceci permet une meilleure surveillance du nid et leur permet Ă©galement de partir Ă  la recherche de nourriture sans laisser celui-ci sans surveillance[6].

Les Ɠufs ont une coquille trĂšs mince. Ils sont ronds ou lĂ©gĂšrement ovales et mesurent environ 1,3 cm de long. Blancs lorsqu'ils sont pondus ils prennent petit Ă  petit la couleur du sol, et durant son dĂ©veloppement l'Ɠuf absorbe l'humiditĂ© du sol. Les Ɠufs incubent en gĂ©nĂ©ral de 4 Ă  6 semaines[8], plus prĂ©cisĂ©ment de 24 Ă  55 jours, la durĂ©e pouvant varier selon la tempĂ©rature[9].

AprĂšs la ponte les femelles couvent et surveillent les Ɠufs et les dĂ©fendent contre les prĂ©dateurs de petite taille. Toutefois une fois les petits nĂ©s la mĂšre ne s'en occupe pas[9]. Les petits atteignent la maturitĂ© sexuelle au bout de 2 ou 3 ans[6].

Menaces

L'espÚce est classée en « Préoccupation mineure » (LC) sur la liste rouge de l'UICN et n'est donc pas considérée comme menacée dans son ensemble[6].

Ce lézard est toutefois la proie de plusieurs grands oiseaux comme des crécerelles, corbeaux, faucons. Il est également chassé par des renards, opossums, serpents, ratons laveurs ainsi que par les chats domestiques[6].

Il semble de plus qu'il existe une « sous-population » gĂ©nĂ©tiquement discernable qui est adaptĂ©e aux forĂȘts caroliniennes de nord de l'AmĂ©rique[10]. Cette sous-population, moins adaptĂ©e aux conditions qu'elle rencontre au Canada, est considĂ©rĂ©e comme « En danger » (Endangered) par le Committee on the Status of Species at Risk in Ontario[11] et l'autre sous-population est considĂ©rĂ©e comme « D'intĂ©rĂȘt particulier » (Special Concern) car elle n'est pas en danger mais pourrait l'ĂȘtre Ă  terme, en particulier par l'extension des activitĂ©s humaines[11].

Taxinomie

Cette espÚce a été décrite par le naturaliste suédois Linnaeus en 1758 sous le nom de Lacerta fasciata. L'espÚce a ensuite été placée dans le genre Eumeces en 1888 par Angelo Heilprin puis enfin dans le genre Plestiodon en 2004, par Andreas Schmitz[12] - [1].

Carl von Linné a également décrit quelques années plus tard une espÚce Lacerta quinquelineata, maintenant généralement considérée comme un synonyme de P. fasciatus mais qui pourrait en fait correspondre à l'espÚce Plestiodon laticeps[1].

Il n'existe pas de sous-espĂšce reconnue pour cette espĂšce[1]. Toutefois Il semble qu'il existe une « sous-population » gĂ©nĂ©tiquement discernable qui est adaptĂ©e aux forĂȘts caroliniennes de nord de l'AmĂ©rique[10] sans que cette sous-population n'atteigne le statut de sous-espĂšce.

Voir aussi

Publication originale

  • Linnaeus, 1758 : Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, ed. 10 (texte intĂ©gral).

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Plestiodon fasciatus » (voir la liste des auteurs).
  1. Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. « Scinque pentaligne », sur Réseau canadien de conservation des amphibiens et reptiles (consulté le )
  3. Myers, P., R. Espinosa, C. S. Parr, T. Jones, G. S. Hammond, and T. A. Dewey. The Animal Diversity Web (online). Accessed at https://animaldiversity.org, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  4. J.F. Breen, 1992 : Encyclopedia of Reptiles and Amphibians. TFH Publications
  5. W.M. Palmer, A.L. Braswell & R Kuhler, 1995 : Reptiles of North Carolina. Chapel Hill: University of North Carolina Press. (ISBN 0-8078-2158-6)
  6. UICN, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  7. J. Harding, 1997 : Amphibians and Reptiles of the Great Lakes Region. Ann Arbor, Michigan: University of Michigan Press
  8. "Common five-lined skink" - Plestiodon fasciatus sur le site de la Virginia Herpetological Society. Consulté le 2 août 2015
  9. (en) « Plestiodon fasciatus (Five-lined Skink) », sur Animal Diversity Web (consulté le ).
  10. K.C. Quirt, G. Blouin-Demers, B.J. Howes & S.C. Lougheed, 2006 : Microhabitat Selection of Five-lined Skinks in Northern Peripheral Populations. Journal of Herpetology, vol. 40, no 3, p. 335-342. DOI 10.1670/0022-1511(2006)40[335:MSOFSI]2.0.CO;2
  11. Five lined skink sur le site Ontario.ca. Consulté le 30 octobre 2015.
  12. A. Schmitz et al., 2004 : Molecular studies on the genus Eumeces Wiegmann, 1834: phylogenetic relationships and taxonomic implications. Hamadryad vol. 28, no 1-2, p. 73-89
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