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Pic Diamond (Oregon)

Le pic Diamond, en anglais : Diamond Peak, est un volcan Ă©teint s'Ă©levant Ă  2 665 mètres d'altitude dans la chaĂ®ne des Cascades, au centre de l'Oregon dans le Nord-Ouest des États-Unis. Il se trouve près du col Willamette, dans la rĂ©serve intĂ©grale Diamond Peak, Ă  cheval sur les forĂŞts nationales de Willamette et de Deschutes. Ces aires protĂ©gĂ©es conservent notamment la faune et la flore, cette dernière Ă©tant caractĂ©risĂ©e par de vastes forĂŞts de conifères. La montagne est un volcan bouclier composĂ© d'andĂ©site basaltique qui a cessĂ© d'ĂŞtre actif depuis plusieurs dizaines de milliers d'annĂ©es. Il a ensuite connu une Ă©rosion sensible au cours de la dernière glaciation, il y a 11 000 ans. Celle-ci a laissĂ© quelques cirques et lacs glaciaires sur ses versants et des glaciers dont subsistent, depuis le XXe siècle, uniquement des nĂ©vĂ©s alimentĂ©s par les importantes chutes de neige. Le sommet est dĂ©couvert puis gravi, en 1852, en compagnie de William Macy, par le pionnier John Diamond qui lui donne son nom. Depuis, de nombreux sentiers de randonnĂ©e sillonnent la montagne et plusieurs itinĂ©raires, praticables Ă  pied comme en ski de montagne ou en raquettes, permettent d'accĂ©der au sommet.

Pic Diamond
Vue du pic Diamond et du mont Yoran (Ă  droite) depuis l'est.
Vue du pic Diamond et du mont Yoran (Ă  droite) depuis l'est.
GĂ©ographie
Altitude 2 665 m[1]
Massif Chaîne des Cascades
CoordonnĂ©es 43° 31′ 14″ nord, 122° 08′ 58″ ouest[1] - [2]
Administration
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
État Oregon
Comtés Klamath, Lane
Ascension
Première , par John Diamond et William Macy
Voie la plus facile depuis le lac Corrigan(sud-ouest) ou le lac Marie (sud)
GĂ©ologie
Ă‚ge moins de 100 000 ans
Roches Andésite basaltique
Type Volcan de subduction
Morphologie Volcan bouclier
Activité Éteint
Dernière Ă©ruption plus de 11 000 ans
Code GVP 322826
Observatoire Observatoire volcanologique des Cascades
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Pic Diamond
GĂ©olocalisation sur la carte : Oregon
(Voir situation sur carte : Oregon)
Pic Diamond

Toponymie

La montagne a été baptisée en l'honneur du pionnier John Diamond, installé dans les environs de Coburg[3] en [4], juste au nord d'Eugene, à l'occasion de sa première ascension du sommet en compagnie de William Macy en [5] - [6].

GĂ©ographie

Situation

Le pic Diamond est situĂ© dans le Nord-Ouest des États-Unis, près du centre de l'État de l'Oregon, sur la limite entre les comtĂ©s de Klamath Ă  l'est et de Lane Ă  l'ouest[7] - [8]. Il s'Ă©lève Ă  respectivement 35 et 100 kilomètres au sud-est d'Oakridge et d'Eugene mais Ă©galement Ă  90 kilomètres au sud-ouest de Bend[9], tandis que Portland est Ă  environ 220 kilomètres au nord-nord-ouest. Les cĂ´tes de l'ocĂ©an Pacifique se trouvent Ă  170 kilomètres Ă  l'ouest. Le volcan le plus proche est le pic Maiden Ă  20 kilomètres au nord-est mais le sommet plus Ă©levĂ© le plus proche est le mont Thielsen, Ă  41 kilomètres au sud[8]. Il est visible depuis le mont Jefferson au nord jusqu'au mont McLoughlin au sud[5]. Ces sommets font partie de la chaĂ®ne des Cascades[8].

Topographie

Vue depuis le sommet du pic Diamond.
Vue depuis le sommet du pic Diamond vers le nord.
Carte topographique du pic Diamond (coin inférieur gauche) et ses environs.
Vue aérienne du pic Diamond (coin inférieur gauche) et ses environs.
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Le pic Diamond est un volcan Ă©teint. Il culmine Ă  2 665 mètres d'altitude[1]. Il possède plusieurs cirques rĂ©sultant de son Ă©rosion glaciaire prononcĂ©e[9] sur ses versants nord-ouest, nord-est et sud-est ayant effacĂ© toute trace de cratère[5] - [10]. Pour cette raison, il fait partie des sommets des High Cascades de l'Oregon qualifiĂ©s de « Matterhorns », en rĂ©fĂ©rence au nom allemand du Cervin, tout comme le mont Thielsen, le mont Washington, le Three Fingered Jack et le mont Bailey. La hauteur de culminance du pic Diamond est de 946 mètres par rapport au col Emigrant, Ă  1 719 mètres d'altitude au sud du sommet[8] - [11], ce qui en fait le seizième de l'État[11]. Son arĂŞte septentrionale se prolonge Ă  moins de cinq kilomètres au nord par le mont Yoran, Ă  2 164 mètres d'altitude[12], un neck sensiblement plus ancien et plus Ă©rodĂ© que le pic Diamond[9] - [13]. Ce dernier se prolonge Ă  l'ouest par la montagne Bear.

Hydrographie

Vue du pic Diamond et du mont Yoran.
Vue du pic Diamond et du mont Yoran depuis le lac Odell au nord-est.

Le versant occidental du pic Diamond appartient au bassin de la Willamette et plus précisément de la rivière Middle Fork Willamette, par le biais du ruisseau Swift et de son affluent le ruisseau Bear sur sa face nord-ouest, ainsi que des ruisseaux Scout et Emigrant sur sa face sud-ouest. Le versant oriental donne naissance au ruisseau Mountain au sud-est qui alimente le lac Crescent et, plus bas au nord-est, au ruisseau Trapper qui se jette dans le lac Odell. Ces deux étendues d'eau, tout comme le lac Summit au sud du pic Diamond, font partie du bassin de la rivière Deschutes[8]. La montagne abrite de nombreux autres lacs glaciaires en altitude[9] - [14], dont la taille ne dépasse pas quelques centaines de mètres de longueur, dont notamment les lacs Marie au sud, Corrigan, Blue et Happy à l'ouest, Yoran, Karen, Timberline et Bonnie au nord-est, ou encore Effie au sud-est[8]. Des névés sont présents sur le versant septentrional de la montagne. Ils constituaient encore des glaciers il y a moins de cent ans[5] - [15].

GĂ©ologie

Schéma de la zone tectonique de la chaîne des Cascades.
Schéma de la zone tectonique de la chaîne des Cascades.

L'arc volcanique des Cascades apparaĂ®t Ă  l'aplomb de Cascadia, une zone de subduction formĂ©e 36 millions d'annĂ©es BP par l'enfoncement d'un reliquat de la plaque Farallon, la plaque Juan de Fuca sous la plaque nord-amĂ©ricaine. L'activitĂ© volcanique diminue, entre 17 et 12 millions d'annĂ©es BP, au cours du Miocène. Toutefois, avec la sĂ©paration simultanĂ©e de la plaque Explorer et l'Ă©paississement de la zone de subduction, l'angle du plan de Wadati-Benioff augmente. Les frictions deviennent plus intenses, le relief s'accroĂ®t et le volcanisme reprend entre 7 et 5 millions d'annĂ©es BP, au dĂ©but du Pliocène[16] - [17]. Si le volcanisme apparaĂ®t dans la zone entre 0,52 et 0,33 million d'annĂ©es BP au mont Yoran et entre 0,73 et 0,25 million d'annĂ©es BP Ă  la montagne Lakeview, le pic Diamond naĂ®t moins de 100 000 ans BP[13] - [18].

Il prĂ©sente une composition d'andĂ©site basaltique qui lui vaut d'ĂŞtre considĂ©rĂ© comme un volcan bouclier[18] - [13]. Le volume du pic Diamond, constituĂ© par un empilement de cendre et de scories formant localement de la palagonite et surmontĂ© par des coulĂ©es de lave, est estimĂ© Ă  15 km3[13] - [18]. Ses versants ont Ă©tĂ© sensiblement Ă©rodĂ©s par les glaciers prĂ©sents jusqu'Ă  la fin du petit âge glaciaire, au dĂ©but du XXe siècle[19] - [20].

Climat

Le pic Diamond se situe sur la crĂŞte principale des High Cascades[21] et agit comme une barrière face aux vents dominants d'ouest venant de l'ocĂ©an Pacifique. Il reçoit de ce fait une importante quantitĂ© de prĂ©cipitations qui se produisent sous forme de neige en hiver[5]. La station de Cascade Summit, qui a fonctionnĂ© entre 1927 et 1947 Ă  1 550 mètres d'altitude sur la rive nord-ouest du lac Odell, a enregistrĂ© plus de sept mètres de neige en moyenne par an, avec des chutes allant de septembre Ă  juin[22]. Elle perdure au sol parfois jusqu'au milieu de l'Ă©tĂ© au sommet du pic Diamond[5] et de novembre Ă  mai Ă  Cascade Summit avec une Ă©paisseur maximum d'un mètre et demi en fĂ©vrier[22]. Les moyennes pluviomĂ©triques annuelles chutent sur les piĂ©monts orientaux de la chaĂ®ne par le phĂ©nomène d'ombre pluviomĂ©trique. Les Ă©tĂ©s sont frais et les hivers très humides. Quelques influences continentales se font sentir, accentuant les variations saisonnières[23].

Faune et flore

Vue du pic Diamond enneigé.
Vue du pic Diamond enneigé en janvier depuis le nord-est, avec la limite des arbres bien marquée.

Le pic Diamond fait partie de l'Ă©corĂ©gion des Ă©tages alpin et subalpin des Cascades qui correspond aux plus hauts sommets volcaniques enneigĂ©s de la chaĂ®ne s'Ă©levant au-delĂ  de 2 000 mètres d'altitude, au-dessus des prairies d'altitude ; c'est aussi l'Ă©corĂ©gion des torrents, des cirques et des lacs glaciaires. Les glaciations du PlĂ©istocène ont fortement remodelĂ© le paysage et ont laissĂ© des moraines et des vallĂ©es « en U ». La vĂ©gĂ©tation est adaptĂ©e Ă  ces conditions d'altitude, de froid et de neige. Quelques spĂ©cimens de Pruche subalpine (Tsuga mertensiana), de Sapin subalpin (Abies lasiocarpa) et de Pin Ă  Ă©corce blanche (Pinus albicaulis) parsèment les prairies subalpines composĂ©es de plantes herbacĂ©es et de buissons au niveau de la limite des arbres[24] - [25], situĂ©e au-delĂ  de 2 100 mètres[5] - [9] - [14]. Un peu plus bas se rencontrent le Pin tordu (Pinus contorta), le Sapin noble (Abies procera), le Sapin blanc (Abies alba) et le Pin argentĂ© (Pinus monticola)[9]. Carex breweri, Carex heteroneura var. chalciolepis, Carex nigra et Aster alpinus peuplent les tourbières[24] - [25]. Les lupins[9] - [26], les lys, les asters, les phlox, les rhododendrons, les digitales[26], les mimules, les penstemons et les castillĂ©jies[9] reprĂ©sentent l'essentiel des plantes Ă  fleurs. Au-delĂ , la roche et les nĂ©vĂ©s sont très prĂ©sents[24] - [25].

Parmi les mammifères présents au pic Diamond figurent l'Ours noir (Ursus americanus), le puma (Puma concolor), le Renard roux (Vulpes vulpes), le Lièvre d'Amérique (Lepus americanus), la Martre d'Amérique (Martes americana), la Marmotte des Rocheuses (Marmota caligata) ou encore l'Écureuil roux (Sciurus vulgaris)[9] - [14]. Le Wapiti de Roosevelt (Cervus canadensis roosevelti), le Cerf à queue noire (Odocoileus hemionus columbianus) et le Cerf mulet des montagnes Rocheuses (Odocoileus hemionus hemionus) se rencontrent également à la belle saison. Si ce dernier migre vers les déserts de l'Est de l'Oregon en hiver, les précédents descendent vers l'ouest[9] - [14]. Les oiseaux les plus répandus sont le Grand Corbeau (Corvus corax), le Cassenoix d'Amérique (Nucifraga columbiana), la sous-espèce Perisoreus canadensis obscurus de Mésangeai du Canada, endémique de l'Oregon, et le Cincle d'Amérique (Cinclus mexicanus)[9]. Les principaux lacs qui entourent le pic Diamond sont peuplés de l'Omble de fontaine (Salvelinus fontinalis) et de la Truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss)[9].

Histoire

Histoire Ă©ruptive

L'âge du volcan n'est pas connu avec prĂ©cision. Il est sans conteste plus ancien que la dernière glaciation, qui s'est terminĂ©e vers 11 000 BP, mais a vraisemblablement moins de 100 000 ans[13] - [18]. Sa première phase Ă©ruptive se dĂ©roule au niveau de son pic septentrional et Ă©met une coulĂ©e de lave qui comble la vallĂ©e de Pioneer Gulch au sud-ouest. L'activitĂ© se dĂ©place ensuite rapidement vers un cĂ´ne satellite au sud, qui deviendra le pic principal[9] - [13]. Avec le temps, la lave se fait plus siliceuse et donc moins effusive mais toujours riche en olivine[9] - [13].

Histoire humaine

Randonneurs près du pic Diamond.
Randonneurs suivant les ornières creusées par la Free Emigrant Road près du pic Diamond à l'occasion du 150e anniversaire de son ouverture.

Le premier Occidental Ă  dĂ©couvrir la montagne est John Diamond Ă  l'occasion de son exploration de la rĂ©gion, en 1848, quelques mois après s'ĂŞtre installĂ© en Oregon[4]. Il rĂ©alise, avec William Macy, la première ascension du pic Diamond en , ce qui en fait le premier sommet de la chaĂ®ne des Cascades Ă  ĂŞtre atteint[5], un an avant celui du mont Saint Helens, dont l'ascension marque le dĂ©but de l'âge d'or de l'alpinisme dans les High Cascades[27]. Les deux hommes mènent une Ă©tude prĂ©liminaire au sein d'une Ă©quipe connue sous le nom de « Road Viewers » (littĂ©ralement les « visionneurs de route »). Ils gravissent le sommet dans le but de dresser les plans d'une piste. Celle-ci est achevĂ©e fin et, quelques jours plus tard, devient fameuse sous le nom de Free Emigrant Road (« route de l'Ă©migrant libre »), avec l'arrivĂ©e sur les bords de la rivière Deschutes, Ă  l'actuelle ville de Bend, de 1 027 hommes et femmes Ă  bord de 250 chariots Ă  bâche. Ces Ă©migrants, dĂ©sormais connus en tant que « convoi perdu de 1853 », suivent alors un certain Elijah Elliott Ă  travers la partie centrale dĂ©sertique de l'Oregon, ce qui vaudra Ă  la piste d'ĂŞtre renommĂ©e Elliott Cutoff (le « raccourci d'Elliott »). Étant situĂ©e trente kilomètres en amont de la Deschutes, ils mettent du temps Ă  la repĂ©rer mais elle les mène finalement au lac Summit, au sud du sommet, avant qu'ils franchissent le col Emigrant vers le versant de la Middle Fork Willamette River Ă  l'ouest. Ă€ la mi-octobre, ils sont dĂ©couverts par des colons de la haute vallĂ©e de la Willamette et une vaste opĂ©ration de sauvetage se met en place afin d'aider les Ă©migrants Ă  atteindre les colonies de peuplement avant l'hiver. Par la mĂŞme occasion, ils contribuent Ă  doubler la population du comtĂ© de Lane[6]. En 1854, William Macy dirige lui-mĂŞme un convoi de 121 chariots par l'itinĂ©raire choisi par Elliott[28]. En , William Holden Odell et B.J. Pengra ont la responsabilitĂ© de reconnaĂ®tre la rĂ©gion du pic Diamond en vue de la construction d'une route militaire adaptĂ©e au passage des chariots, l'Oregon Central Military Wagon Road, en direction de la Middle Fork Willamette River. Le 26 du mois, Odell dĂ©couvre le lac qui porte son nom, au nord-est du sommet[29] - [30] - [31]. La Free Emigrant Road est progressivement abandonnĂ©e dans les annĂ©es 1860 au profit de la route militaire[28].

Vue depuis Logger Butte, au sud-ouest du pic Diamond, vers 1922.
Vue depuis Logger Butte, au sud-ouest du pic Diamond, vers 1922.

À partir de 1883, une équipe de l'United States Geological Survey (littéralement l'« Institut d'études géologiques des États-Unis ») menée par J. S. Diller commence l'étude systématique des montagnes de la chaîne des Cascades, en les longeant par l'est et en réalisant des incursions vers chacun des sommets notables, y compris le pic Diamond dont il réalise à son tour l'ascension. Il y rapporte la présence de « glaciers d'une ampleur considérable »[19] - [32]. En 1938, Harry L. Clark et Kenneth N. Phillips confirment encore l'existence du glacier Diamond[15].

Le , le pic Diamond fait l'objet d'un classement par le service des forĂŞts du dĂ©partement de l'Agriculture des États-Unis en zone sauvage (wild area en anglais) sur une superficie de 148,3 km2[14] - [33]. Avec la ratification du Wilderness Act en 1964, elle intègre le National Wilderness Preservation System et elle est Ă©tendue[14] - [33].

Activités

Randonnée

Vue du pic Diamond depuis la station de sports d'hiver du col Willamette.
Vue du pic Diamond depuis la station de sports d'hiver du col Willamette.

Le pic Diamond est accessible essentiellement depuis la route 58[9] - [14] tandis qu'un dense rĂ©seau de routes forestières l'approche par l'ouest[5] - [9]. Il offre des aires de camping, au bord des lacs Marie, Divide ou Rockpile[9] - [14]. Il est arpentĂ© du nord au sud, Ă  hauteur approximative de la limite des arbres sur son versant oriental, par la piste du Pacific Crest Trail dont 23 kilomètres de sentiers traversent sa rĂ©serve intĂ©grale[9] - [14] - [33]. Le tronçon entre le col Willamette et le col Emigrant, considĂ©rĂ© comme ardu, est nommĂ© Shuttle Hike (littĂ©ralement « promenade de la navette ») et totalise 29 kilomètres, entre les altitudes de 1 550 et 2 160 mètres[9]. D'autre part, plus de soixante kilomètres de sentiers sillonnent le versant occidental de la montagne, en particulier le Diamond Peak Trail qui s'Ă©tend sur seize kilomètres[9] - [14].

Vue depuis l'arĂŞte ouest vers le sommet.
Vue depuis l'arĂŞte ouest vers le sommet.

Le sommet lui-mĂŞme offre un remarquable panorama sur les alentours[9] - [14]. Les itinĂ©raires dĂ©marrent pour la plupart entre 1 500 et 1 600 mètres d'altitude, impliquant un dĂ©nivelĂ© d'Ă  peine plus de 1 000 mètres[5]. Le pic Diamond est gĂ©nĂ©ralement gravi par le sud ; son ascension est infĂ©rieure Ă  dix kilomètres de longueur et ne prĂ©sente aucune difficultĂ© majeure, tout au plus le franchissement de quelques rochers[9] - [14]. L'ascension de l'arĂŞte sud peut ĂŞtre rĂ©alisĂ©e depuis le lac Marie. Dans ce cas, il est possible de redescendre dans le cirque au sud-est du sommet, pour une boucle de 18 kilomètres[5]. L'approche la plus directe, en revanche, se fait par le lac Corrigan, sur le versant sud-ouest du sommet, puis en suivant l'arĂŞte ouest pour une ascension de 6,5 kilomètres. Il est possible de faire le chemin de retour par la mĂŞme voie dans la mĂŞme journĂ©e, y compris en hiver en ski de montagne, auquel cas l'enneigement nĂ©cessite de parcourir quelques kilomètres supplĂ©mentaires jusqu'au point de dĂ©part de la randonnĂ©e en aval du lac. Toutefois, au printemps, ce versant exposĂ© Ă  l'ensoleillement et aux vents dominants d'ouest perd rapidement son manteau neigeux. Il s'avère alors prĂ©fĂ©rable de redescendre Ă  ski par le cirque nord-ouest, mĂŞme si celui-ci prĂ©sente des pentes importantes et des corniches dans sa partie supĂ©rieure[5] - [34]. Dans ce cas, pour Ă©viter le long retour jusqu'au lac Corrigan, une variante permet de dĂ©marrer la randonnĂ©e Ă  Bear Mountain, Ă  1 800 mètres d'altitude, pour une boucle de 16 kilomètres[5]. Le pic Diamond peut Ă©galement ĂŞtre gravi depuis Hemlock Butte, au nord-ouest, soit par le cirque nord-ouest, soit par l'arĂŞte nord, pour des distances aller-retours respectives de 16 et 24 kilomètres[5]. Cette mĂŞme arĂŞte nord peut ĂŞtre escaladĂ©e depuis le col Willamette. Il s'agit de l'itinĂ©raire le plus Ă©prouvant, avec une distance totale de 34 kilomètres[5]. La redescente peut ĂŞtre effectuĂ©e Ă  ski par la face nord-est de la montagne en prenant gare aux risques d'avalanche[5]. Il est en outre possible de pratiquer les raquettes en hiver et au printemps[14].

Protection environnementale

Vue aérienne du pic Diamond et du lac Crescent.
Vue aérienne du pic Diamond et du lac Crescent en direction de l'est.

Le pic Diamond est protĂ©gĂ© depuis 1964 au sein de la rĂ©serve intĂ©grale Diamond Peak qui s'Ă©tend sur 211,8 km2[9] - [14] - [33], depuis 1 460 mètres d'altitude jusqu'Ă  la cime de la montagne[9] - [14]. La rĂ©serve a pour but de garantir la puretĂ© de l'air et de l'eau, ainsi qu'un habitat prĂ©servĂ© pour les plantes et les animaux rares et menacĂ©s[35]. Elle autorise la pratique de la randonnĂ©e pĂ©destre, du trekking, de l'escalade, du canoĂ«-kayak, du rafting, de la randonnĂ©e Ă©questre, de l'observation ornithologique ou encore de l'astronomie amateur mais interdit gĂ©nĂ©ralement tout type de vĂ©hicule Ă  moteur et les groupes de plus de douze personnes[35]. La rĂ©serve est gĂ©rĂ©e conjointement par les autoritĂ©s de la forĂŞt nationale de Willamette[14], sur le versant occidental du volcan appartenant au comtĂ© de Lane[8], qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1933[36] et couvre 6 790 km2[37], et par celles de la forĂŞt nationale de Deschutes[14], sur son versant oriental appartenant au comtĂ© de Klamath[8], qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1908[36] et couvre 6 462 km2[37].

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Charles A. Wood et JĂĽrgen Kienle, Volcanoes of North America : United States and Canada, Cambridge, Cambridge University Press, , 1re Ă©d., 357 p., poche (ISBN 978-0-521-43811-7, LCCN 90001516, lire en ligne), p. 189-191
  • (en) Stephen L. Harris, Fire Mountains of the West : The Cascade and Mono Lake Volcanoes (3rd ed.), Missoula (Mont), Mountain Press Publishing Company, , 3e Ă©d., 454 p., poche (ISBN 978-0-87842-511-2, LCCN 2005015629), p. 157-165

Liens externes

Notes et références

  1. Visualisation sur l'USGS.
  2. (en) The NGS Data Sheet
  3. (en) Lewis A. McArthur, Lewis L. McArthur, Oregon Geographic Names, 7e Ă©d., Oregon Historical Society Press, Portland, 2003 (ISBN 0875952771), pages 288-289
  4. (en) [PDF] Coburg History Highlights
  5. (en) Skiing the Cascade Volcanoes - Diamond Peak
  6. (en) William L. Sullivan, Paula Thurman, Exploring Oregon's Wild Areas, 3e Ă©d., The Mountaineers Books, 2002
  7. (en) Feature Detail Report for: Diamond Peak, Geographic Names Information System, United States Geological Survey
  8. (en) Diamond Peak, Oregon, peakbagger.com
  9. (en) George Wuerthner, Oregon's Wilderness Areas - The Complete Guide, Big Earth Publishing, 2003 (ISBN 9781565794344), pages 96-100
  10. (en) Harris 2005, p. 157-165
  11. (en) Diamond Peak, bivouac.com
  12. (en) Mount Yoran, Oregon, peakbagger.com
  13. (en) Description: Diamond Peak Shield Volcano and Vicinity, United States Geological Survey, Observatoire volcanologique des Cascades, Vancouver
  14. (en) Diamond Peak Wilderness Area
  15. (en) Glaciers of Oregon
  16. (en) Catherine L. Townsend, John T. Figge, Northwest Origins - An Introduction to the Geologic History of Washington State, The Burke Museum of natural history and culture
  17. (en) The Cascade Episode (37 million years ago to present) - Evolution of the Modern Pacific Northwest, The Burke Museum of natural history and culture
  18. (en) Wood et Kienle 1992, p. 189-191
  19. (en) Jim E. O'Connor, Jasper H. Hardison III, John E. Costa, « Debris Flows from Failure of Neoglacial-Age Moraine Dams in the Three Sisters and Mount Jefferson Wilderness Areas, Oregon », U.S. Geological Survey Professional Paper, no 1606, U.S. Government Printing Office, Reston, 2001 (ISBN 0607967196), page 9
  20. (en) Description: Central Oregon High Cascades, United States Geological Survey, Observatoire volcanologique des Cascades, Vancouver
  21. (en) Central Oregon High Cascades, United States Geological Survey, Observatoire volcanologique des Cascades, Vancouver
  22. (en) Cascade Summit, Oregon (351415), Western Regional Center
  23. (en) Margaret Bundy Callahan, « The last frontier », in Roderick Peattie, The Cascades - Mountains of the Pacific Northwest, Vanguard Press, New York, 1949, réédition 2007 (ISBN 1406757101), page 26
  24. (en) [PDF] T.D. Thorson, S.A. Bryce, D.A. Lammers, et al., Ecoregions of Oregon (recto)/(verso)
  25. (en) [PDF] D. Pater, S.A. Bryce, J. Kagan, et al., « Ecoregions of Western Washington and Oregon (recto) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)/« (verso) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  26. (en) Harry W. Hagen, « The flowers in our bit of paradise », in Roderick Peattie, op. cit., pages 218, 221, 259
  27. (en) Grant McConnel, « Mountaineering », in Roderick Peattie, op. cit., pages 341-342
  28. (en) The Free Emigrant Trail, Huntington, Oregon
  29. (en) Lewis A. McArthur, Lewis L. McArthur, Oregon Geographic Names, 6e Ă©d., Oregon Historical Society Press, Portland, 1992 (ISBN 0875952372), page 632
  30. (en) Oregon Historical Society, Oregon historical quarterly, Volume 46, 1945, page 345
  31. (en) Jeffrey P. Schaffer, Andy Selters, Pacific Crest Trail: Oregon And Washington: From The California Border To The Canadian Border, Wilderness Press, coll. « Pacific Crest Trail », 7e éd., 2004 (ISBN 0899973752), page 132
  32. (en) J. S. Diller, USGS Geological Survey 8th Annual Report (Part I): Geology of the Lassen Peak District - Introduction
  33. (en) Donna Aitkenhead, Central Oregon Wilderness Areas (Cascades to the Coast), pages 4, 14-15
  34. (fr)/(en) Diamond Peak Standard Summit Route : Via Corrigan Lake and the Northwest Ridge with optional ski descent
  35. (en) Diamond Peak Wilderness - Rules and regulation
  36. (en) [PDF] The National Forests of the United States
  37. (en) Table 4 - Areas by State
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