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Parti Rhinocéros (1963-1993)

Le Parti Rhinocéros du Canada, également connu sous le nom de Parti Rhino, était un parti politique canadien ayant existé de 1963 à 1993, voué à la satire de la politique conventionnelle.

Le Parti Rhinocéros utilisait la célèbre gravure de Dürer (1515) dans son matériel électoral.

Le credo de base du parti Rhinocéros était de « ne jamais tenir ses promesses électorales », bien qu'en fait, il ait plus souvent promis des arrangements plutôt impossibles conçus pour amuser et offrir un divertissement aux électeurs. En 2005, un parti similaire a été recréé, d'abord sous le nom de neorhino.ca, puis de Parti Rhinocéros.

Plateforme politique

Bryan Gold a décrit la plateforme du parti Rhino comme étant de deux pieds de haut et faite en bois. « Ma plateforme est celle sur laquelle je me tiens. »

Les membres du Rhino ont également promis de briser chaque promesse (une planche de plateforme qui, selon eux, a été copiée et mise à exécution par les partis traditionnels) et d'exiger immédiatement, s'ils étaient élus, un recompte des votes.

Les promesses contenues dans la plateforme du parti de Rhinocéros incluaient :

  • Abolir la loi de la gravitĂ©.
  • RĂ©duire la vitesse de la lumière parce qu'elle va beaucoup trop vite.
  • Paver la province du Manitoba pour crĂ©er le plus grand stationnement du monde.
  • Fournir une Ă©ducation plus Ă©levĂ©e aux Canadiens en construisant des Ă©coles plus hautes.
  • Instituer l'anglais, le français et l'analphabĂ©tisme comme les trois langues officielles du Canada.
  • Offrir de recycler les Ă©lecteurs qui veulent devenir illettrĂ©s en les inscrivant dans un Ă©tablissement Ă©ducatif d'État.
  • DĂ©molir les montagnes Rocheuses de sorte que les Ă©lecteurs de l'Alberta puissent voir le coucher du soleil du Pacifique, ou les dĂ©placer d'un mètre vers l’ouest comme projet de crĂ©ation d’emploi.
  • Raser les montagnes Rocheuses et les transporter dans les Grands Lacs, pour aplanir les disparitĂ©s rĂ©gionales et obtenir un Canada uni.
  • LĂ©galiser le « pot Â». Et les casseroles. Et les spatules. Et d'autres ustensiles de cuisine.
  • Construire des routes et pistes cyclables en pente Ă  travers le pays, de sorte que les Canadiens puissent librement « rouler d'un ocĂ©an Ă  l'autre » (NDT : « coast from coast to coast Â»).
  • Mettre fin Ă  la crise de l'Ă©nergie, en rĂ©duisant les coĂ»ts du transport en dĂ©plaçant les villes de MontrĂ©al de 50 km vers l’ouest et Toronto de 50 km vers l’est.
  • Supprimer le pompage du pĂ©trole de la terre parce que ce pĂ©trole est lĂ  pour permettre Ă  la Terre de se dĂ©placer sur son axe et que si vous retirez le pĂ©trole, la chose entière s'arrĂŞtera.
  • Abolir l'environnement parce qu'il est trop difficile de le garder propre et qu'il prend trop d'espace.
  • Annexer les États-Unis, qui prendraient place comme troisième territoire (après le Yukon et les territoires du Nord-Ouest, le Nunavut n'existant pas encore) du Canada, afin d'Ă©lever la tempĂ©rature moyenne du Canada d'un degrĂ© Celsius.
  • Remplacer les forces armĂ©es canadiennes par des clones de Vladislav Tretiak.
  • Faire de la gomme balloune la nouvelle monnaie nationale, pour qu'on puisse en faire l’inflation ou dĂ©flation Ă  volontĂ©.
  • CrĂ©er un moustique qui naĂ®t seulement en janvier de sorte que « le maudit criss de tabarnak meure gelĂ© ».
  • Rendre le vert fluo la couleur nationale du Canada.
  • Fermer la rue Sainte-Catherine de MontrĂ©al pour en faire la plus longue allĂ©e de quilles au monde.
  • Adopter le système britannique de la conduite du cĂ´tĂ© gauche ; ceci devant ĂŞtre mis en place graduellement, en cinq ans, en commençant avec les gros camions lourds d'abord, puis les autobus, et les petites voitures et bicyclettes en tout dernier.
  • Pour Ă©conomiser l'Ă©nergie, mettre de grandes roues Ă  l’arrière de toute voiture de sorte qu’elles roulent toujours en descendant une pente.
  • Vendre le SĂ©nat canadien au marchĂ© d’enchères d’antiquitĂ©s en Californie.
  • Mettre la dette nationale sur une carte Visa et la dĂ©clarer volĂ©e par la suite.
  • DĂ©clarer la guerre Ă  la Belgique car Tintin a tuĂ© un rhinocĂ©ros dans Tintin au Congo (page 58).
  • Offrir de mettre fin Ă  la guerre Belgique-Canada si la Belgique livre une boĂ®te de moules et une caisse de bière belge au « quartier arrière » RhinocĂ©ros de MontrĂ©al. (Ce qu'a fait l'ambassade de Belgique Ă  Ottawa.)
  • Indiquer des limites cĂ´tières maritimes du Canada en peinture de sorte que les poissons canadiens sachent oĂą ils sont Ă  tout moment.
  • Compter les Mille-ĂŽles pour s'assurer que les AmĂ©ricains n'en ont volĂ© aucune.
  • Poser la candidature d’un monsieur Ted « pas si » Malin (Ted "not so" Sharp) dans la circonscription de Flora MacDonald sous le slogan « faune, au lieu de flore », promettant de donner Ă  la faune la reprĂ©sentation Ă©gale. La plateforme de Ted sur la question controversĂ©e de l'avortement Ă©tait carrĂ©ment « si je suis Ă©lu, je promets de ne jamais me faire un avortement ».
  • Poser plus d'une candidature par circonscription, car le salaire d'un membre du parlement doit certainement ĂŞtre plus que suffisant pour soutenir plus d'une personne.
  • Exploiter la pluie acide comme source d'Ă©nergie Ă©lectrique en plaçant des Ă©lectrodes de mĂ©taux dissimilaires dans les piscines canadiennes afin de les employer comme piles ou batteries.
  • Rendre les Canadiens plus forts en mettant des stĂ©roĂŻdes dans l'eau.
  • Interdire l'hiver.
  • DĂ©mĂ©nager le Vatican Ă  Saint-Bruno-de-Montarville pour promouvoir le tourisme.
  • Construire un miroir gĂ©ant sur le Fleuve Saint-Laurent afin que les habitants de la ville de QuĂ©bec voient Ă  quel point QuĂ©bec est belle vue de LĂ©vis.
  • Transformer le tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine en lave-auto gratuit en perçant des trous au plafond.
  • Rouler l'asphalte l'hiver pour ne pas la briser.
  • Remplacer l'eau des abreuvoirs par du jus d'orange.
  • Envelopper l'Alberta dans du plastique pour Ă©tudier l'effet de serre.
  • Faire un sous-sol fini au QuĂ©bec en l'Ă©levant avec des grues au-dessus de l'Ontario.
  • Construire un pont de macramĂ© allant de MontrĂ©al Ă  QuĂ©bec pour donner du fil Ă  retordre aux artisans en chĂ´mage.
  • Construire un pont allant de l'Ă®le JĂ©sus Ă  la rive sud du St-Laurent passant par-dessus l'Ă®le de MontrĂ©al.
  • Offrir une goupille Ă  l'Ă®le de la Grenade.
  • Ouvrir davantage la rĂ©gion du Saguenay aux nouveaux arrivants pour faire en sorte que son arbre gĂ©nĂ©alogique soit plus qu'un tronc.
  • Éliminer la faim et l'obĂ©sitĂ© en donnant les gros Ă  manger aux pauvres.
  • Asphalter le fond du lac Saint-Jean pour que les hameçons arrĂŞtent de s'y accrocher.
  • Transformer l'aĂ©roport de Mirabel en aĂ©roport souterrain pour rendre les terres aux cultivateurs expropriĂ©s.
  • DĂ©verser de la poudre de Kool-Aid en amont des chutes Niagara pour faire des chutes de jus colorĂ© dĂ©licieuses.
  • Creuser des mines de cretons Ă  ciel ouvert.
  • Construire des « jumps Â» au dĂ©but des ronds points pour les gens qui veulent continuer tout droit dans le but d'Ă©viter les accidents.
  • CrĂ©er un dĂ©sert Ă  l'aide d'un dĂ´me entre Rouyn-Noranda et Val d'Or en Abitibi afin d'y offrir des tours de chameaux.
  • DĂ©mĂ©nager le Stade olympique de MontrĂ©al Ă  Boucherville.
  • Re-Peinturer le pont Jacques-Cartier en Rose fluo afin qu'il figure dans les 7 merveilles du monde.
  • Renverser le Mont Chaudron pour y faire cuire des fèves au lard.
  • Unifier Cuba et le QuĂ©bec pour former un pays appelĂ© Cubec.
  • Vider le fleuve saint-Laurent afin d'augmenter nos rĂ©serves en sels.
  • Couler du bĂ©ton dans le fleuve St-Laurent afin d'en Ă©liminer la pollution.
  • Monter le prix du baloney.
  • Rembourser la dette du QuĂ©bec Ă  chaque semaine des quatre jeudis.
  • Modifier le fromage kraft afin d'en faire du caoutchouc comestible.
  • Éliminer le mot dictionnaire du dictionnaire afin que lorsque nous consultions le dictionnaire, en rĂ©alitĂ©, nous feuilletions quelque chose qui n'existe pas.
  • Enlever le mot corruption du dictionnaire afin que la communautĂ© italienne s'exile.
  • EmpĂŞcher les jeunes d'aller Ă  l'Ă©cole pour ainsi rĂ©duire le taux de dĂ©crochage scolaire.
  • Obliger les fabricants automobiles Ă  vendre des vĂ©hicules en caoutchouc et des pneus en mĂ©tal pour que les accidents soient moins sĂ©vères et les crevaisons bannies.
  • Donner le droit de grève aux chĂ´meurs.
  • Et la promesse qui rĂ©sume toutes les promesses : Ne respecter aucune promesse, mĂŞme celle-ci.

Histoire

Résumé

Le parti Rhinocéros a été créé en 1963 par Jacques Ferron, médecin et écrivain aux sympathies socialistes et pacifistes[1], qui s'est autoproclamé « Éminence de la Grande Corne du parti Rhinocéros »[2]. Son but était de se moquer du régime fédéral ainsi que du Canada en général, considéré comme une résurgence du colonialisme britannique. Il se serait inspiré de la pièce de théâtre d'Eugène Ionesco. Paul Ferron, frère de Jacques, et Robert Millet sont aussi comptés parmi les fondateurs du parti[3].

Le parti se disait le descendant spirituel de Cacareco, un rhinocéros femelle du zoo de São Paulo au Brésil qui avait été "élu" conseiller municipal de São Paulo en 1959[4]. Le parti a choisi le rhinocéros comme symbole, puisque les politiciens ont, par leur nature, la peau « épaisse, se déplacent lentement, ont l’intellect faible, peuvent se déplacer très vite lorsqu'ils sont en danger, ils aiment se vautrer dans la boue et ils ont de grandes cornes velues poussant au milieu de leurs visages et qui obstruent leur vision ». À ses débuts, l'intention était de s'attaquer au système fédéral canadien par la « guérilla intellectuelle » et la dérision. Par exemple, Ferron proposait de créer une École de la pendaison pour railler le ministre québécois Claude Wagner, partisan de la peine de mort.

À partir de 1978 environ, le fondateur Jacques Ferron prend du recul par rapport à son parti. Celui-ci est pris en charge par une nouvelle génération, plus ludique et clownesque[2]. Selon Martin Jalbert, « L'humour est moins orienté politiquement et les critiques, moins ciblées. »[5] Symboliquement, Jacques Ferron a laissé la direction du parti à Cornélius Premier, un rhinocéros du zoo de Granby (à l'est de Montréal), en 1980. Cette époque est aussi celle où le parti a connu sa plus grande popularité, un de ses candidats, Sonia "Chatouille" Côté, obtenant la deuxième place dans Laurier avec 12,6 % des voix, tout comme Jean "Obélix" Lefebvre, deuxième dans Langelier avec 8,1 % des votes[6].

Il y a pour la première fois des candidats dans d'autres provinces que le Québec aux élections de 1979[7].

Ă€ la mort de son fondateur Jacques Ferron en 1985 le parti annonce qu'il se saborde, mais prĂ©sente tout de mĂŞme des candidats aux Ă©lections suivantes, en 1988. Le coup de grâce pour le parti survient en 1993 lorsque Élections Canada change les règles de reconnaissance des partis politiques en exigeant 1 000 $ de dĂ©pĂ´t et au moins 50 candidats pour avoir le statut de parti officiel. Devant ainsi disposer de 50 000 $ pour respecter les règles, le parti proteste mais doit abandonner son statut[2].

Chronologie

Un soir d'octobre 1963, Jacques Ferron, son frère Paul Ferron, Robert Lynch, Robert Millet dit Bagnolet, Robert Cliche, Rénald Savoie, Pierre Gascon, Otto Bengle, André Goulet et d'autres obscurs, lèvent leurs verres, lancent la charge et fondent « Le parti Rhinocéros du Canada ».

En 1964, le Parti Rhinocéros présente pour la première fois des candidats à des élections :

  • AndrĂ© Goulet dans la circonscription de Laurier ;
  • Paul Ferron dans la circonscription de Saint-Denis.

En 1965, le Parti Rhinocéros est présent pour une deuxième élection partielle, avec pour candidat Lucien Rivard dans la circonscription de Papineau.

En 1968, le Parti RhinocĂ©ros prĂ©sente le plus jeune candidat du pays : le chanteur Robert Charlebois dans la circonscription de Longueuil. Il a alors 23 ans.

En 1972, 12 apôtres sont dans la course pour le Rhinocéros :

  • Monique L'Hostie dans la circonscription d’Ahuntsic
  • Michel E Trudeau dans la circonscription d’Argenteuil
  • Lucien Rivard dans la circonscription de Chambly
  • Jacques Ferron dans la circonscription de Hochelaga
  • Raoul WĂ©ziwĂ©zo Duguay dans la circonscription de Longueuil
  • Gaston le poète Mirron dans la circonscription de Mount-Royal
  • RĂ©ginald Rhino Martel dans la circonscription d’Outremont
  • Maurice Gilbeau dans la circonscription de Saint-Jean
  • Louisette La Souris Verte Dusseault dans la circonscription de Sainte-Marie
  • Pierre Drolet dans la circonscription de Saint-Maurice
  • Jean Simoneau dans la circonscription de Sherbrooke
  • Claude Banville dans la circonscription de TĂ©miscamingue

En 1974, il y a 12 candidats en 1972 et 14 en 1974 :

  • Yves Limoges dans la circonscription d’Abitibi
  • Claude Grenier dans la circonscription de Beauce
  • Guy Rhino Fortier dans la circonscription de Beauharnois
  • Victor LĂ©vy-Beaulieu dans la circonscription de Bourassa
  • Raymond Gaboriault dans la circonscription de Chambly
  • Micheline Roberge dans la circonscription de Langelier
  • Fernand Boucher dans la circonscription de Laurier
  • Jacques Ferron dans la circonscription de Longueuil
  • Ghyslain Valade dans la circonscription de Longueuil Ouest
  • Robert Corneau dans la circonscription de Rimouski
  • Louise GrĂ©goire dans la circonscription de Saint-Henri
  • Gaston Caron dans la circonscription de Saint-Hyacinthe
  • Pierre Rousseau dans la circonscription de Saint-Maurice
  • GaĂ©tan Boyer dans la circonscription de Sherbrooke

En 1974, le romancier Victor Lévy-Beaulieu (candidat dans Bourassa) et les éditions de l'Aurore publient l'opuscule Le Rhinocéros Programmé.

En 1979, le Parti Rhinocéros est reconnu parti officiel par Élections Canada. La même année, il présente 62 candidats, dont 4 hors Québec.

PrĂ©sent au QuĂ©bec, en Ontario et en Colombie-Britannique, les rĂ©sultats sont surprenants : 61 000 votes pour le Rhino en 1979, c'est 10 fois plus qu'Ă  l'Ă©lection de 1974.

  • Jacques Ferron se prĂ©sente contre Pierre Elliott Trudeau.
  • Sonia Chatouille CĂ´tĂ© arrive deuxième dans la circonscription de Laurier.
  • Serge Beauchemin dans la circonscription d’Outremont obtient 2564 votes.
  • Simonne Monet-Chartrand dans la circonscription de Longueuil obtient 2556 votes.
  • Victor LĂ©vy-Beaulieu dans la circonscription de Bourassa obtient 1492 votes.
  • Michel Rivard de Beau Dommage dans la circonscription Argenteuil obtient 699 votes.

Le CRTC accorde 4 minutes de temps d'antenne au Rhino dans le cadre des pĂ©riodes mises Ă  la disposition des partis politiques. D'une mare Ă  l'autre.

Quelques noms de candidats vedettes de 1979 : Guy LalibertĂ©, Guy Caron, Rodrigue Chocolat Tremblay, François Yo Gourd, Jacques Ferron, Sonia Chatouille CĂ´tĂ©, Simone Monet-Chartrand, Victor LĂ©vy-Beaulieu, Michel Rivard, Jacques Hurtubise (quelques mois avant le 1er numĂ©ro de son magazine, Croc), François Straight Favreau.

En 1980, « Cornélius premier », véritable rhinocéros blanc, est nommé chef du parti. Né au Jardin zoologique de Granby, il est le premier rhinocéros à naître en captivité au Canada. Au cours d'une célébration organisée par les membres du parti, il est nommé chef à vie du parti Rhinocéros du Canada.

Michel Rivard affronte Pierre Elliott Trudeau dans la circonscription de Mount-Royal.

En 1984, le Parti Rhinocéros présente 87 candidats dans tout le Canada : Nouvelle-Écosse, Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan, Alberta, Colombie-Britannique et Yukon.

Le Rhino perce dans le monde syndical, des syndicats donnent leur appui au parti RhinocĂ©ros : le Syndicat de l'imprimerie et des communications local 145 FTQ, syndicat du TNM, syndicat du cimetière CĂ´te-des-Neiges CSN.

Le chanteur Renaud donne son appui au parti Rhinocéros. Le Rhino rencontre Coluche en France. Boy George démontre un intérêt pour le Rhino.

Quelques noms de candidats vedettes de 1984 : Richard Z. Sirois, François Yo Gourd, Dominique Langevin, Ben 97, Claude Hamel, Serge Lemoyne, Serge Lafortune, Jean-Claude Gouin, Jean Frenette, Brien Flynn, Hank Fisher, Nora Green, Christian Jolicoeur.

En 1985, Jacques Ferron, le vice-président et fondateur du parti, meurt.

En 1988, Bill Lee, ancien joueur de baseball des Expos de MontrĂ©al, est le premier candidat RhinocĂ©ros aux États-Unis, en fondant « The Rhino's of America ». Il se prĂ©sente Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle. Son slogan est « Bill Lee as president! »

Renaud est nommé ambassadeur Rhino en France.

Le Parti RhinocĂ©ros compte des centaines de bĂ©nĂ©voles partout dans le pays. Une centaine d'Ă©vĂ©nements spĂ©ciaux ont lieu : dĂ©filĂ©s, cabale, confĂ©rences de presse, spectacles, fĂŞtes, soirĂ©es-bĂ©nĂ©fices, assemblĂ©es publiques, participation Ă  plusieurs Ă©missions de tĂ©lĂ©vision, minutes Rhino en français et en anglais Ă  la tĂ©lĂ©vision pan canadienne.

Quelques noms de candidats vedettes de 1988 : Marie Chouchou Chouinard, Sylvie Legs Legault, François Yo Gourd, Sonia Chatouille CĂ´tĂ©, Charlie Le Concièrge McKenzie, Uncle Bill Harrison, John Turner, Milenko P MiljĂ©vic, Christian Nettoyeur Jolicoeur, Ben 97, Irène Maman Mayer.

Le parti a plus de 200 000 votes Ă  travers le Canada. Il est le cinquième dans les intentions de vote, il est fidèle Ă  ses engagements de dĂ©part, c'est-Ă -dire ne rien faire une fois au pouvoir et surtout de ne jamais tenir ses promesses Ă©lectorales.

En 2006, quelques anciens membres du parti Rhinocéros ont créé un nouveau parti politique, neorhino.ca (parti officiel en 2007), aussi appelé le Parti Néorhino, et qui se veut le successeur du défunt parti Rhinocéros.

Candidats notables

Au cours de l'existence du parti, un certain nombre de personnalités, en particulier artistes ou écrivains, se sont portés candidats rhinocéros, même si leur candidature n'était pas considérée « sérieuse » et qu'ils n'avaient pas réellement de chance d'être élus. Par exemple :

Jacques Ferron a lui-même été candidat en 1972, 1974, 1979 et 1980.

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Le parti Rhinocéros n'a jamais réussi à faire élire des parlementaires, mais en 1984, le parti était le quatrième parti politique du Canada en nombre total des voix reçues.

Avant 1979, le parti n'était pas reconnu officiellement par les autorités électorales et ses candidats étaient identifiés comme indépendants ou « sans affiliation », ce qui rend difficile l'obtention de données sûres.

Malgré la dérision qui caractérise ses actions, on doit noter la popularité du parti. Par exemple, aux élections de 1979 et de 1980, il remporte plus de voix que les quatre autres partis marginaux de l'époque.

Élection Chef du parti Nombre de
candidats[14]
Sièges Nombre de voix % des voix
1964 (Ă©lections partielles) 2[15] - [16] 0 399
1965 2[17] 0 618
1968 1[18] 0 354
1972 12[9] - [7] 0 10 337
1974 14 0
1979[19] 60 0 60 133
1980[20] 121 0 110 597

1,01 %

1981-1982 (Ă©lections partielles) 4[21] 0 2 890
1984[22] 89 0 99 178 0,79 %
1987 (Ă©lections partielles) 2[23] 0 843
1988[24] 74 0 52 173
1990 (Ă©lection partielle) 1[25] 0 246

Archives

Il y a un fonds d'archives Parti Rhinocéros à Bibliothèque et Archives Canada[26].

Notes et références

  1. Biographie de Jacques Ferron, sur le site Jacques Ferron, Ă©crivain
  2. Jean-Simon Gagné, « Ne tirez par sur le rhinocéros! », Le Soleil,‎ , p. 20-21 (lire en ligne)
  3. Utopie réalisable, manifeste neorhino, section La petite histoire du parti Rhinocéros du Canada
  4. (en) Cacareco the Rhinoceros, 1959, sur Museumofhoaxes.com
  5. Jacques Ferron, Éminence de la grande corne du Parti rhinocéros, Lanctôt éditeur 2003. Cité dans l'article de Jean-Simon Gagné.
  6. Résultats électoraux de 1980 au Québec, sur le site du Parlement du Canada
  7. Historique du Parti rhinocéros par année, sur neorhino.ca]
  8. Résultats électoraux de 1968 au Québec, sur le site du Parlement du Canada
  9. Résultats électoraux de 1972 au Québec, sur le site du Parlement du Canada
  10. Résultats électoraux de 1974 au Québec, sur le site du Parlement du Canada
  11. Résultats électoraux de 1979 au Québec, sur le site du Parlement du Canada
  12. Résultats électoraux de 1984 au Québec, sur le site du Parlement du Canada
  13. Résultats électoraux de 1988 au Québec, sur le site du Parlement du Canada
  14. Fonds Parti rhinocéros, sur Bibliothèque et Archives Canada
  15. Paul Ferron et André Goulet sont les candidats Élections partielles du 10 février 1964, sur le site du Parlement du Canada
  16. Chronologie 1964, sur le site Jacques Ferron Ă©crivain
  17. Lucien Rivard dans Papineau et Denis Bossé dans Beauharnois-Salaberry (Résultats électoraux de 1965 au Québec, sur le site du Parlement du Canada
  18. Robert Charlebois dans Longueuil (Résultats électoraux de 1968 au Québec, sur le site du Parlement du Canada
  19. RĂ©sultats Ă©lectoraux de 1979, sur le site du Parlement du Canada
  20. RĂ©sultats Ă©lectoraux de 1980, sur le site du Parlement du Canada
  21. Claude Forget, Aurélien Thériault, Terry Roche et John Douglas sont les candidats Élections partielles durant la 32e législature, sur le site du Parlement du Canada
  22. RĂ©sultats Ă©lectoraux de 1984, sur le site du Parlement du Canada
  23. Martin O'Hanlon et Peter Francis Quinlan sont les candidats Élections partielles durant la 33e législature, sur le site du Parlement du Canada
  24. RĂ©sultats Ă©lectoraux de 1988, sur le site du Parlement du Canada
  25. Bryan Gold est le candidat Élections partielles durant la 34e législature, sur le site du Parlement du Canada
  26. « Fonds Parti Rhinocéros, Bibliothèque et Archives Canada » (consulté le )

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