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Mylène Demongeot

Mylène Demongeot est une actrice, auteur et productrice française née le à Nice (Alpes-Maritimes) et morte le dans le 15e arrondissement de Paris.

Mylène Demongeot
Description de cette image, également commentée ci-après
Mylène Demongeot au Festival du film historique de Waterloo en 2014.
Nom de naissance Marie-Hélène Demongeot
Surnom Mylène Demongeot
Naissance
Nice (France)
Nationalité Française
DĂ©cès (Ă  87 ans)
Paris 15e (France)
Profession Actrice
Productrice
Films notables Les Sorcières de Salem
Bonjour tristesse
Sois belle et tais-toi
La Bataille de Marathon
Les Trois Mousquetaires
FantĂ´mas
Camping
SĂ©ries notables Marion
Site internet mylene-demongeot.fr

Biographie

Enfance et famille

Marie-Hélène Demongeot naît le à Nice dans les Alpes-Maritimes[1]. Elle est la fille d'Alfred Jean Demongeot, né le à Nice et mort en 1961, et de Claudia Troubnikova[2], née le à Kharkov (Ukraine, empire de Russie), morte en 1986. Alfred Demongeot est un haut fonctionnaire au ministère de l'Économie nationale, lui-même fils de Marie Joseph Marcel Demongeot[3], militaire de carrière, commandant d'infanterie, chef de bataillon au 76e RI, né le à Langres, Haute-Marne, mort le [4] - [5], et de Clotilde Caroline Innocente Marie Faussone di Clavesana[6].

Mylène Demongeot a un demi-frère maternel, Léonide Ivantoff, né à Harbin (Mandchourie, Chine) le [7]. Sur ses papiers officiels est inscrite la date du , car il a été « rajeuni » de deux ans par sa mère et son beau-père pour compenser le retard qu'il avait pris à l'école à cause de leurs nombreux déménagements dans différents pays[7]. Sa date de naissance est changée par modification de ses papiers de naissance[7], qui le mentionnent comme apatride, statut des Russes blancs exilés et donc de ses parents – sa mère et le premier mari de celle-ci[7].

Mylène Demongeot passe son enfance à Nice[2], les quatre premières années dans une maison de la rue Frédéric-Passy chez sa grand-mère paternelle, ses parents vivant à Paris. Fin 1939, après la déclaration de guerre, ses parents la rejoignent à Nice.

Elle a 13 ans lorsque sa famille revient à Paris et s'y installe. Elle joue intensivement du piano[8], prenant des cours avec Marguerite Long et Yves Nat, et s'inscrit au cours Simon[2], qu’elle quitte pour suivre celui de Marie Ventura.

Carrière

Parallèlement à ses premiers petits rôles au cinéma à partir de 1953, elle pose pour des photos publicitaires[8] et tombe amoureuse du photographe Henry Coste (1926-2011), qu’elle rencontre en 1956. C’est d’ailleurs grâce à l’un de ces clichés qu’elle devra d’être remarquée par Raymond Rouleau à la recherche de « son Abigail » pour son prochain film Les Sorcières de Salem, rôle qui apporte le succès à Mylène en 1957[8], à l'âge de 21 ans. Henry Coste divorce et l'épouse en 1958[2].

À ses débuts sa blondeur et sa grâce mutine la font rivaliser avec une autre jeune actrice en vogue, Brigitte Bardot. Mais elle se démarque de BB, avec laquelle elle partage d'ailleurs une amitié et un même amour des animaux, en diversifiant ses emplois. Elle tourne très tôt dans des productions étrangères, notamment dans Bonjour tristesse de Preminger en 1958 et surtout en Italie. Dans ce pays elle se hisse au rang de star très populaire dès 1959 avec le péplum La Bataille de Marathon, et avec sa participation très remarquée auprès de Laurent Terzieff dans une mémorable séquence du film Les Garçons de Bolognini.

Mylène Demongeot en 1961.

Comme elle est facilement étiquetée, à l'époque, de « blonde sensuelle », ses louables prestations dramatiques dans les films L'Inassouvie de Risi (1960) ou Le Cavalier noir (1961) de Baker seront souvent ignorées. Même quand elle change radicalement de registre avec ses rôles espiègles et attendrissants dans les élégants marivaudages de Deville (À cause, à cause d'une femme, L'Appartement des filles), il semble que producteurs et public la préfèrent dans des séries populaires comme Les Trois Mousquetaires ou celle des Fantômas[2]

Mylène Demongeot a eu comme partenaires à l'écran quelques-uns des acteurs les plus réputés du cinéma : Jean Marais (à plusieurs reprises, dont la trilogie Fantômas), Yves Montand, Henri Vidal (dans Une manche et la belle et Sois belle et tais-toi), Curd Jürgens, David Niven, Steve Reeves, Roger Moore, Dirk Bogarde (dans Le Cavalier noir et Docteur en détresse), Jeffrey Hunter (dans L'Or des Césars et La Marine en folie), Sami Frey, Jean-Paul Belmondo, Michel Piccoli, Gérard Depardieu et des affinités avec de grandes figures comiques de l'écran et de la scène : Louis de Funès, Francis Blanche, Henri Salvador et Pierre Richard.

En 1966, lors du tournage pour la télévision d'un des épisodes des Dossiers de l'agence O, Mylène Demongeot rencontre Marc Simenon, réalisateur et fils de l'écrivain Georges Simenon, et l'épouse la même année, avec comme témoins Marcel Achard et Henri Salvador. Pour lui, elle met sa carrière professionnelle au second plan pour le seconder dans ses productions. Dans leur maison de Porquerolles, ils recueillent de nombreux animaux[2].

Mylène Demongeot en octobre 2013 à Waterloo.

Marc Simenon meurt accidentellement le . Mylène Demongeot partage son temps entre l'écriture[2] et l'engagement pour différentes causes.

Le cinéma redécouvre sa dualité d'actrice populaire et avant-gardiste. Elle est capable de tourner aussi bien avec Michel Gérard qu'avec des auteurs comme Bertrand Blier ou Cédric Kahn ou encore de s'impliquer dans des productions comme La Piste du télégraphe de Liliane de Kermadec ou Victoire de Stéphanie Murat. Les années 2000 et 2010 continuent à lui offrir une grande diversité de rôles[8] : elle alterne films à succès, comme 36 Quai des Orfèvres d'Olivier Marchal, la série des Camping de Fabien Onteniente[2], avec les films de Hiner Saleem, qui l’emploie successivement dans Les Toits de Paris (2007)[8] et Si tu meurs, je te tue (2011).

Entre et Mylène Demongeot est un membre régulier de l'émission radiophonique Les Grosses Têtes de Philippe Bouvard sur RTL.

Vie privée et engagements

Mylène Demongeot au festival de Cannes 1990.

Mylène Demongeot se marie deux fois[2], en 1958 avec le photographe Henry Coste et en 1968 avec le réalisateur Marc Simenon, qui meurt en 1999. Avec Marc Simenon, elle habite à Poigny-la-Forêt dans les Yvelines, puis ils achètent en 1981 sur l'île de Porquerolles, dans le Var, la villa « Les Myriades », tout en conservant un appartement à Paris[9]. Après la mort de son mari elle vend la villa de Porquerolles (2009). Elle s'installe en Mayenne angevine en 2011, dans une longère de Châtelain, près de Château-Gontier et du Refuge de l'Arche. C'est le fondateur de ce parc animalier spécialisé dans l'accueil d'animaux saisis ou recueillis qui l'incite à venir dans la région et lui trouve sa maison, une ancienne ferme entourée d'un grand terrain avec un étang. L'actrice s'implique dans la vie du refuge et devient présidente d'honneur de l'association qui gère le site[10].

Mylène Demongeot se présente comme candidate aux élections régionales de 1992 en Provence-Alpes-Côte d'Azur sur la liste Énergie Sud de Bernard Tapie dans les Bouches-du-Rhône.

Elle s'engage en faveur de la cause animale, de la lutte contre la pollution et contre les mines anti-personnel (elle est marraine fondatrice de l'ONG HAMAP)[11]

Elle est membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD)[12].

L'actrice est victime pendant de longues années d'une escroquerie financière montée par son gestionnaire de comptes. Elle déclare avoir été volée d'une somme de deux millions d'euros, comme d'autres personnalités du cinéma telles qu'Isabelle Adjani, Alexandre Arcady, Monica Bellucci, Juliette Binoche, Olivier Martinez ou Samy Naceri[13]. La justice s'est saisie du dossier en [14] - [13]. Elle relate ces années de procédure dans le livre Très chers escrocs… (2019).

Mort et obsèques

Mylène Demongeot meurt le [15] en soins palliatifs à l’hôpital Cognacq-Jay (15e arrondissement de Paris[16]) des suites d'un cancer du péritoine[17].

Ses obsèques ont lieu le au crématorium du cimetière du Père-Lachaise à Paris, en présence de plusieurs personnalités du monde du cinéma, dont Pierre Richard, Daniel Prévost et Dominique Besnehard[18]. Les cendres de l'actrice sont dispersées à plusieurs endroits.

Théâtre

Filmographie

Mylène Demongeot en 2008.
Mylène Demongeot en 2011 au festival du film de Cabourg.

Cinéma

Années 1950
Années 1960
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
Années 2020

Télévision

Publications

Autobiographies

RĂ©cits et essais

Préfaces

Distinctions

À la cérémonie des Césars 2005.

DĂ©corations

RĂ©compenses

Nominations

Notes et références

  1. Extrait de naissance 2317/1935 (source : Les Gens du Cinéma). Dans ses mémoires Tiroirs secrets, Mylène Demongeot précise elle-même son jour de naissance dans sa fiche d'état-civil, soit le 29 septembre.
  2. Sandrine Leconte, « Mylène Demongeot, actrice connue pour ses rôles dans « Fantômas » et « Les Sorcières de Salem », est morte », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  3. « Généalogie de Marie Joseph Marcel DEMONGEOT », sur Geneanet (consulté le ).
  4. Soit tombé au combat comme en témoigne une stèle à la ferme Mennejean à Nanteuil-la-Fosse (mais le site Mémoire des hommes du ministère des Armées ne le recense pas comme mort pour la France), soit mort à Saint-Jean-de-Luz, à l’âge de 47 ans.
  5. Il a écrit un livre, Citoyen et soldat ; voir « Mémoires 52 », sur memoires52.blogspot.com (consulté le ).
  6. Clotilde Faussone di Clavesana appartenait à une famille de noblesse piémontaise, installée à Nice, et était la fille du comte Alfred Faussone di Clavesana et de son épouse, née Marie Laurenti-Roubaud.
  7. « Mylène Demongeot : pourquoi la date de naissance de son frère a été modifiée ? », sur closermag.fr, (consulté le )
  8. Nathalie Simon, « Mylène Demongeot, bonjour tristesse », Le Figaro, supplément Le Figaro et vous,‎ , p. 33 (lire en ligne).
  9. Laurent Amalric, « Brigitte Bardot pleure son amie Mylène Demongeot: "Nous étions jumelles" », Var Matin, (consulté le ).
  10. « Décès de Mylène Demongeot : quel lien l'actrice entretenait avec la Mayenne ? », Haut-Anjou, (consulté le ).
  11. Créée le 8 mai 1999 au lendemain de la convention d'Ottawa, cette ONG française assure une présence dans plus de 40 pays afin de réaliser des actions de déminage humanitaire et de reconstruction d'infrastructures, de mettre en œuvre des unités médicales fixes et mobiles, et de former des démineurs locaux aux techniques de déminage (cf. le site officiel de HAMAP (Halte aux mines antipersonnel)).
  12. « Comité d'honneur », sur le site de l'ADMD.
  13. « Deux banques condamnées », Paris Match, 8 juin 2014.
  14. « Un banquier soupçonné d'avoir escroqué des stars » sur lerepublicain-lorrain.fr (consulté le 27 décembre 2012).
  15. « Mort de Mylène Demongeot : de Sartre à Camping, la blonde qui ne se prenait pas pour une star », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  16. « Mort de Mylène Demongeot : Ses derniers jours racontés, l'actrice a "imploré" les médecins de tout arrêter », sur www.purepeople.com (consulté le ).
  17. « La célèbre actrice Mylène Demongeot est décédée d'une longue maladie à 87 ans », midilibre.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. Léa Bitton, « Pierre Richard, Daniel Prévost… Le cinéma français aux obsèques de Mylène Demongeot », sur parismatch.com, (consulté le ).
  19. Voir sur unifrance.org.
  20. Projection en avant-première à Jérusalem le 23 décembre 2014. Source de la société de production Outside Films (diffusion prévue sur France 2).
  21. IMDb.
  22. Artmédia.
  23. (en) « BAFTA - Film in 1958 », sur awards.bafta.org (consulté le ).
  24. « Mylène Demongeot », sur academie-cinema.org (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Mylène Demongeot : dans l'Ĺ“il d'Henry Coste (prĂ©f. Henry-Jean Servat, 200 photos prises par Henry Coste de 1959 Ă  1968), Pionnat, Éditions Abbate-PiolĂ©, coll. « Livres d'art », , 160 p., brochĂ©, 24 x 32 cm (ISBN 978-2-917500-16-3, prĂ©sentation en ligne)

Liens externes

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