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Merckeghem

Merckeghem [mɛʁkəɡɛm] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement du Nord en rĂ©gion Hauts-de-France.

Merckeghem
Merckeghem
Blason de Merckeghem
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Nord
Arrondissement Dunkerque
Intercommunalité Communauté de communes des Hauts de Flandre
Maire
Mandat
Danielle Vanmaele
2020-2026
Code postal 59470
Code commune 59397
DĂ©mographie
Gentilé Merckeghemois
Population
municipale
603 hab. (2020 en augmentation de 3,25 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 56 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 51â€Č 44″ nord, 2° 17â€Č 48″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 63 m
Superficie 10,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Dunkerque
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Wormhout
LĂ©gislatives QuatorziĂšme circonscription
Localisation
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Merckeghem
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Merckeghem
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Merckeghem

    GĂ©ographie

    Merckeghem dans son canton et son arrondissement

    Situation

    Merckeghem est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement du Nord Ă  20 km environ du rivage de la mer du Nord. Elle est situĂ©e selon les coordonnĂ©es gĂ©ographiques suivantes Ă  : 2.296° E / 50.862° N (DD) 2° 17.76’ E / 50° 51.72’ N (DM) 2° 17’ 45” E / 50° 51’ 43” N (DMS)

    Le village est situĂ© sur une hauteur (point culminant 61 m, au « Galgenberg » ou « mont du Gibet », couvert par un bois) qui prolonge le mont Watten (72 m) situĂ© 5 km Ă  l’ouest. Il forme une rue couronnant le sommet du « talus » qui surplombe la plaine maritime, en contrebas, au nord. Cette plaine qui dĂ©passe Ă  peine le niveau de la mer fut l’objet, au cours de la pĂ©riode historique, de plusieurs invasions de la mer du Nord appelĂ©es «transgressions marines». Elle est naturellement marĂ©cageuse. Les tourbiĂšres de Merckeghem qu’on appelle ici « les vives » ou Eeckhout (= bois de chĂȘnes) sont un des derniers vestiges des marais qui couvraient jadis, avec les forĂȘts, toute la Flandre. La lĂ©gende dit que la ville d’Eeck y aurait Ă©tĂ© engloutie au Ve siĂšcle et qu’on entend sonner ses cloches la veille des grandes catastrophes

    Au XIIe siĂšcle, les terres incultes et marĂ©cageuses sont divisĂ©es en « cercles d’eau », les wateringues, drainĂ©s par un ensemble hiĂ©rarchisĂ© de canaux secondaires et de watergangs. Les eaux pluviales sont ainsi envoyĂ©es jusqu’à la mer, Ă  travers ces canaux artificiels et le rĂ©seau hydrographique naturel, au moyen notamment de puissantes pompes[1]). Les cours d’eau canalisĂ©s sont le canal de la Haute-Colme et le canal d’Oleet-Watergang.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Merckeghem
    Cappelle-Brouck Looberghe Eringhem
    Millam Merckeghem Bollezeele
    Volckerinckhove

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[2]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,8 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 817 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 13 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[6] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[7] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Watten », sur la commune de Watten, mise en service en 1970[8] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[9] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 792,6 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[10]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Boulogne-sur-Mer », sur la commune de Boulogne-sur-Mer, dans le dĂ©partement du Pas-de-Calais, mise en service en 1947 et Ă  50 km[11], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,6 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[12] Ă  10,8 °C pour 1981-2010[13], puis Ă  11,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Merckeghem est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (93,2 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (95,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (89,4 %), forĂȘts (4,4 %), prairies (2,5 %), zones urbanisĂ©es (2,3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (1,3 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le nom de Merckeghem signifierait « la terre de Mark ou de Marko ».

    1085 : Marchinchham

    1160 : Merchinhem (cartulaire de l'abbaye Notre-Dame de Bourbourg)

    Histoire

    Avant 1789

    Selon la tradition, un oppidum gaulois existait sur les hauteurs de Mercheghem avant la colonisation romaine. Il s’agissait sans doute des mĂ©napiens* dont la civitas Ă©tait organisĂ©e autour de l'oppidum de Cassel. Les MĂ©napiens Ă©taient sĂ©dentaires et vivaient de l'Ă©levage et de l'agriculture.

    Les invasions des IIIe et Ve siĂšcles ainsi que les transgressions marines vont bouleverser totalement l’habitat et la vie des populations. La situation se stabilise progressivement sous les dynasties carolingienne et capĂ©tienne, avec la crĂ©ation du comtĂ© de Flandre au IXe siĂšcle. La Flandre est rattachĂ©e, depuis le traitĂ© de Verdun de 843, au Royaume de France (la Francie) de Charles le Chauve. Puis, par le jeu des mariages, le comtĂ© de Flandre deviendra bourguignon au XIVe siĂšcle, fera partie des possessions de la maison d’Autriche au XVe siĂšcle et enfin du royaume d’Espagne au XVIe siĂšcle. Ce n’est qu’au XVIIe siĂšcle, sous le roi Louis XIV, que les armĂ©es françaises feront la conquĂȘte dĂ©finitive de la partie ouest de la Flandre (TraitĂ© d’Aix-la-Chapelle en 1668 et de NimĂšgue en 1678). Si depuis elle restĂ©e française, sa population fut longtemps de langue et de culture germanique.

    Avant la Révolution française, la paroisse était incluse dans le diocÚse de Thérouanne, puis à la disparition de celui-ci dans le diocÚse de Saint-Omer[22].

    Au Moyen Ăąge, il est fait mention de plusieurs Seigneuries : celle de Gheere (cf lieu-dit : le Gergraght), le chĂąteau d’Eeckhout (lieu-dit : l’Eechkout Veld), une partie de la Seigneurie d’Holque et la seigneurie de Ravensberg Ă©rigĂ©e en baronnie en 1610. Elles faisaient partie des « Quatre Vassaux » (dont les Seigneurs de Ravensberghe, et la Seigneurie de Zinneghem) qui avait le droit de haute justice (justice seigneuriale) Ă©chappant ainsi Ă  la justice de la chĂątellenie de Bourbourg, pour dĂ©pendre directement du celle du comte.
    La paroisse dĂ©pendait de 2 chĂątellenies : la partie sud (environ 1/3 du territoire) avec le bourg et l’église dĂ©pendait de la chĂątellenie de Cassel, la partie nord (les 2/3 restants) dĂ©pendait de celle de Bourbourg.
    Au XIIe siĂšcle, le sas de Lynck appartient aux seigneurs de Drincham puis aux barons d’Esquelbecq. Des droits de tonlieu Ă©taient perçus pour le passage de l’Overdragt (l'overdaght (porter au-delĂ ) est un procĂ©dĂ© ingĂ©nieux et relativement rare qui permettait aux bateaux de passer les barrages, les premiĂšres traces Ă©crites des Overdraghs datent de cette Ă©poque. AncĂȘtres de nos Ă©cluses,il s'agissait d un plan inclinĂ© situĂ© Ă  cĂŽtĂ© du barrage et sur lequel on glissait les bateaux pour passer les ruptures de pentes, les bateaux Ă©tant, il est vrai, Ă  fond plat.

    La premiĂšre trace Ă©crite du village date de 1085 Ă  l’occasion de l’érection d’une chapelle, donnĂ©e Ă  l'abbaye de Watten.

    Il est fait mention pour la premiÚre fois en 1142, dans les textes, d'un seigneur de Ravensberghe, seigneurie située sur la commune actuelle de Merckeghem (Seigneurs de Ravensberghe).

    L’abbaye de Ravensberghe est fondĂ©e en 1191-1194 sur la terre de la seigneurie d’Houthove. Christine, dame de Ravensberghe, de haute noblesse est considĂ©rĂ©e comme la fondatrice de l’abbaye en raison des dons qu’elle lui fit.
    Cette abbaye dĂ©pendait de celle de Clairmarais, mais nommait elle-mĂȘme son chapelain et son abbesse.

    En 1248, Adeline, dame de Drincham confirme le droit de libre passage par " l'overdragh de Lynke" au profit de l'Ă©glise de Watten

    En 1383, Charles VI, roi de France, vient au secours de son vassal le comte de Flandre (croisade d'Henri le Despenser) et loge à l’abbaye de Ravensberghe.

    Des troubles religieux Ă©clatent : apparition du protestantisme et furie iconoclaste : en 1568, l’abbaye et l’église paroissiale sont pillĂ©es par les « gueux ».

    En 1644, les Espagnols construisent à Lynck un fort important pour défendre le passage de la Colme de Bourbourg. Il sera conquis par le maréchal de Gassion en 1645, repris par les Espagnols en 1657, rasé en 1678.

    Seigneurie et Vierschaere de Merckeghem

    La seigneurie et vierschaere de Merckeghem, est un fief noble, relevant du Wythof, principale possession du chùtelain-vicomte de Bourbourg qui dirige la chùtellenie de Bourbourg, mais située dans la chùtellenie de Cassel. Elle recouvre une surface de 360 mesures de terre, soit environ 160 hectares, située sur la partie sud du territoire de Merckeghem, au sud de la route de Watten à Bollezeele, qui limite en partie le territoire de la chùtellenie de Bourbourg. Elle possÚde toute la justice seigneuriale, et dispose d'un bailli, d'un greffier, de sept échevins et d'un amman (personnel de justice)[23].

    • En 1481, le seigneur est Jean d'Ongnies (Oignies) Ă©poux de Marie de Ghistelles. Il cĂšde la seigneurie Ă  Jean d'Ongnies, fils du seigneur de Watten.
    • En 1532, Louis van Ongnies, prĂȘtre, dĂ©tient la seigneurie. Lui succĂšde Marguerite d'Ongnies qui Ă©pouse Philippe I de Merode (Maison de Merode), grande famille belge, qui dĂ©cĂšde en 1625, puis leur fils Philippe II de Merode qui meurt en 1629.
    • En 1634, est retrouvĂ©e Marguerite de Merode, sƓur du prĂ©cĂ©dent, Ă©pouse de Philippe Lamoral de Gand, dit Vilain (Philippe Lamoral Vilain de Gand[24]) comte d'Isenghien (voir ChĂąteau d'Isenghien). Elle dĂ©cĂšde en 1679[23].
    • En 1680, lui succĂšde Philippe Balthazar d'Isenghien, prince de Masmines, et aprĂšs celui-ci en 1683, son fils Jean de Gand, comte d'Isenghien, puis encore en 1687, Louis de Gand, comte d'Isenghien.
    • Est retrouvĂ© en 1719, Louis de Gand de Merode de Montmorency, grand militaire français, lieutenant gĂ©nĂ©ral des armĂ©es du roi, prince d'Isenghien. Il la transmet en 1721 Ă  son frĂšre Alexandre Balthazar, comte de Gand et de Middelbourg.
    • En 1722, le fief est rachetĂ© par François Joseph Germain, marquis de la Viesville, (ou Viefville) et en 1768, elle passe Ă  son fils Louis Auguste de la Viesville, seigneur de Steenvoorde[23].

    A priori, tous les possesseurs ou la grande majorité d'entre eux furent seigneurs de Watten[23].

    AprĂšs 1789

    Au moment de la RĂ©volution française, un ancien moine frĂšre mineur capucin de Bourbourg, Basile Joseph Wyckaert, accepte de prĂȘter le serment de fidĂ©litĂ© Ă  la Constitution civile du clergĂ© et devient prĂȘtre constitutionnel de Merckeghem[25].

    1792. L’abbaye de Ravensberg est fermĂ©e, les 28 religieuses expulsĂ©es, l’ensemble des bĂątiments dĂ©molis, les biens immeubles (terres, fermes, moulins) vendus comme biens nationaux. Le lieu-dit le «Champ du couvent» rappelle encore aujourd’hui son existence.

    1914-1918

    En , l’inondation par les Belges de la vallĂ©e de l’Yser empĂȘche les troupes allemandes de continuer leur avance vers Dunkerque. Elles resteront bloquĂ©es pendant toute la guerre entre Nieuport et Dixmude. La plus grande partie de la Flandre française restera sous contrĂŽle des troupes alliĂ©es et connaĂźtra peu de dĂ©gĂąts.

    En juin 1917, la commune va recevoir quelques masques à gaz (une centaine) pour la population civile, a priori, surtout pour les autorités[26].
    Mais de nombreux soldats merckeghemois tomberont sur le champ de bataille : le monument aux morts mentionne 34 noms, soit environ 5 % de la population et entre 15 et 20 % des hommes jeunes.

    1940-1945


    La commune comme toute la Flandre est envahie en (bataille de Dunkerque).
    En , de nombreuses victimes civiles sont tuĂ©es lors d’un bombardement alliĂ©. En effet, l’armĂ©e allemande avait installĂ© une rampe de lancement pour les V1 (les « bombes volantes ») Ă  Volckerinckhove distant de 3 km. Le , puis la nuit du , plusieurs vagues de bombardiers qui visaient cette rampe dĂ©versĂšrent leurs soute sur Merckeghem (soit environ un millier de bombes). Le centre de la commune fut touchĂ© et 14 civils tuĂ©s (dont le curĂ©).

    HĂ©raldique

    Les armes de Merckeghem se blasonnent ainsi : "D'or à deux crosses de gueules, affrontées et passées en sautoir, accompagnées en chef et en flancs de trois corbeaux de sable, et en pointe d'un mont de sinople."

    Ce blason est la copie presque conforme de celui de l’abbaye de Ravensberg : les crosses en sautoir sont un emblĂšme abbatial. Les oiseaux de sable sont des corneilles (= ravens) et la montagne (= berg) indique le lieu oĂč fut Ă©tabli le monastĂšre.

    Politique et administration

    Maire de 1897 Ă  1913 : J. Vantorre[27].
    Maire Ă  partir de 1913-1914 : Alfred Robitaille[28].

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1947 1974 date de son décÚs Albert Baudens
    1974 1976 Roger Beekandt
    1976 1983 Georges Moreau
    1983 1995 David Paccou
    1995 2001 Roger Sterckeman
    2001 2017 Guy Deram DĂ©mission en septembre 2017
    2017 En cours Danielle Vanmaele
    RĂ©Ă©lue pour le mandat 2020-2026[29]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Organisation administrative:
    Canton : Wormhout.
    Arrondissement : Dunkerque.

    Depuis le , Merckeghem fait partie de la communautĂ© des Hauts de Flandre (41 communes) dont le siĂšge est Ă  Bergues. Auparavant, elle Ă©tait membre de la communautĂ© des communes de l’Yser qui comprenait 11 communes et dont le siĂšge Ă©tait fixĂ© Ă  Wormhout.

    Superficie : 1073 hectares dont 101 de bois.

    Notes sur le hameau de Lynck.

    La commune de Merckeghem prĂ©sente une forme inhabituelle : une longue et Ă©troite laniĂšre rattache un espace isolĂ© au reste du village, comme une presqu’ile. Il s’agit du hameau de Lynck (orthographiĂ© autrefois Linck et Link).
    Lynck est devenu un hameau important qui avec l’augmentation de la population est rĂ©parti dĂ©sormais sur 5 communes diffĂ©rentes : Merckeghem, Cappellebrouck, Looberghe, Eringhem et Millam et, de ce fait, sur 3 cantons : Bergues, Bourbourg et Wormhout.
    Cette situation complexe ne facilite pas l’organisation administrative, ni la mise en Ɠuvre des manifestations communes à l’ensemble du hameau.

    Population et société

    Évolution dĂ©mographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[31].

    En 2020, la commune comptait 603 habitants[Note 8], en augmentation de 3,25 % par rapport Ă  2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    544573689664742732783828791
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    785806814850867838801761784
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    765763726630608627645646602
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    603560489546531540570571578
    2014 2019 2020 - - - - - -
    584606603------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee Ă  partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Jusqu'au dĂ©but du XXe siĂšcle, le flamand Ă©tait la langue d'usage courant de l'ensemble de la population. Au cours du XIXe siĂšcle, l'enseignement en flamand est progressivement interdit (1833). Aujourd’hui, le français est devenu la langue vernaculaire.

    La commune fait partie des communes les moins peuplĂ©es de l'arrondissement avec 56,2 hab./km2 car elle est restĂ©e essentiellement rurale et ne comporte pas de site industriel.

    En outre, elle est à l'écart des grands axes puisque située sur la départementale 226 qui relie Bollezeele à Watten.

    Pyramide des Ăąges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  31,1 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans est de 26,9 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 22,5 % au niveau dĂ©partemental.

    En 2018, la commune comptait 303 hommes pour 296 femmes, soit un taux de 50,58 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).

    Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[34]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,0
    90 ou +
    1,0
    6,2
    75-89 ans
    9,7
    18,2
    60-74 ans
    18,7
    23,1
    45-59 ans
    21,1
    20,8
    30-44 ans
    18,7
    13,7
    15-29 ans
    11,4
    17,9
    0-14 ans
    19,4
    Pyramide des ùges du département du Nord en 2018 en pourcentage[35]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,5
    90 ou +
    1,3
    5,1
    75-89 ans
    8,1
    14,3
    60-74 ans
    15,6
    19,2
    45-59 ans
    18,6
    19,6
    30-44 ans
    18,7
    20,7
    15-29 ans
    19,1
    20,7
    0-14 ans
    18,5

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Merckeghem ne contient plus d’importants bĂątiments anciens prĂ©sentant un intĂ©rĂȘt particulier : l’église dĂ©diĂ©e Ă  saint Pierre a Ă©tĂ© entiĂšrement reconstruite au XIXe siĂšcle sur l’édifice des XVIIe et XVIIIe siĂšcles.
    L’abbaye de Ravensberghe a Ă©tĂ© presque totalement dĂ©truite en 1792. Il n’en subsiste que deux pilastres de la grande porte sur la route de Bollezeele et une imposante grange (en mauvais Ă©tat) datant de 1661.

    Chapelles rurales.

    • Au bas du Ravensberg, se dresse un trĂšs ancien oratoire en brique dĂ©signĂ© sous le nom de chapelle Notre-Dame-des-Crampes (Koorse capelle) oĂč la Vierge est vĂ©nĂ©rĂ©e sur le site de la ville engloutie. Avant sa restauration, on voyait de nombreux linges liĂ©s Ă  la grille : la tradition voulait que le malade soit guĂ©ri lorsque le chiffon avait quittĂ© le devant de la chapelle pour tomber Ă  terre.

    (Dimensions : 230x150x200, sur l’Aerde Straete. Mention sur une plaque : « Onze lieve Vrouwer van Krampen »)

    • Notre Dame de la Consolation : elle Ă©tait frĂ©quentĂ©e et visitĂ©e par les femmes qui dĂ©siraient obtenir une heureuse dĂ©livrance.
    • PrĂšs du Pont l’Abbesse, une chapelle permettait de prier saint Benoit pour Ă©loigner les mauvais sorts.

    Motte féodale.

    (Eeckhout Veld, Haut Moyen Âge) Cette motte est en fait un groupe de trois mottes juxtaposĂ©es, Ă©difiĂ©es dans la bordure marĂ©cageuse des wateringues de la plaine maritime. La plus grosse motte (flanquĂ©e de deux petites, au sud et Ă  l’est) est Ă  peu prĂšs circulaire avec un diamĂštre moyen de 100 mĂštres. La motte sud, sondĂ©e en 1864, fit apparaĂźtre Ă  60 cm de profondeur des dĂ©bris de carreaux rouges, puis plus bas des ossements humains, des clous et des tessons de vase d’argile Ces mottes portaient vraisemblablement au Moyen-Âge le chĂąteau d’Eeckhout, que des cartes du XVIIe siĂšcle situent Ă  cet endroit.

    Ces mottes, aujourd’hui situĂ©es sur une pĂąture privĂ©e, ont Ă©tĂ© classĂ©es par les monuments historiques en 1982.

    Si ce dispositif de trois mottes accolĂ©es est unique en Flandre française, il existe Ă  Werken, prĂšs de Dixmude en Flandre belge, un ensemble de mottes comparable : les fouilles y ont prouvĂ© qu’il s’agissait d’une terre refuge pour le bĂ©tail, Ă©difiĂ©e avant le Xe siĂšcle.

    Merckeghem, les collines qui limitent les 2 Flandres

    Circuits pédestres.

    Merckeghem a la chance d'ĂȘtre placĂ© dans un site exceptionnel. Du haut des collines qui limitent les 2 flandres, on bĂ©nĂ©ficie d’un point de vue unique sur cette rĂ©gion, notamment Ă  l'emplacement de l'ancien moulin. Sur les pentes de ces mĂȘmes collines croissent encore quelques bois fort agrĂ©ables mais tous privĂ©s (Merckeghem compte aujourd'hui une centaine d'hectares de bois regroupĂ©s essentiellement sur les collines, mais quelques minuscules bosquets parsĂšment Ă©galement la plaine au Nord du village).
    Loin des grandes routes, Merckeghem demeure un village paisible, connu surtout des cyclistes qui apprécient ses coteaux escarpés.

    Il existe diverses randonnées possibles :

    • Le « Circuit de l'Eeckout Veld » de 7,1 km[36] et sa variante de 4 km[37].
    • Le circuit « Autour de Sainte Mildrede » de 8,7 km qui part de la commune de Volckerinckhove[38].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Histoire des provinces françaises du Nord par Jeanine Desmulliez et Ludo Milis. Artois presses universitĂ© (1988).
    • Armorial des communes du dĂ©partement du Nord par T. Leuridan (rĂ©Ă©dition 1996)
    • Ici Merckeghem, par Charles Paccou, dĂ©putĂ© honoraire (2005). (fascicules 1 & 2)
    • « histoire de l’abbaye de Ravensberg », La Voix du Nord, .
    • site internet : Office de tourisme de Watten (site internet : watten.fr/office-de-tourisme) : les sentiers de l’Eckhout Veld, Millam : autour de sainte MildrĂšde, etc.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. A l’origine, des moulins Ă©taient Ă©difiĂ©s Ă  cet effet.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    8. « Station Météo-France Watten - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Merckeghem et Watten », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Watten - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Merckeghem et Boulogne-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Boulogne-sur-Mer - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Boulogne-sur-Mer - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Boulogne-sur-Mer - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dunkerque », sur insee.fr (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    22. Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuviÚme volume, p. 66, lire en ligne.
    23. Georges Dupas, Seigneuries et seigneurs de la chĂątellenie de Bourbourg, Coudekerque-Branche, Galaad Graal, , p. 243.
    24. « Chùtelains de Gand », p. 14.
    25. Georges Lefebvre, « La Société populaire de Bourbourg », sur persée.fr, p. 194.
    26. Journal de marche du commandement d'Ă©tapes de Gravelines, fin juin 1917, p. 36, lire en ligne.
    27. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1898 à 1913
    28. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Année 1914
    29. https://reader.cafeyn.co/fr/1926576/21598579
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    34. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Merckeghem (59397) », (consultĂ© le ).
    35. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - DĂ©partement du Nord (59) », (consultĂ© le ).
    36. « Circuit de l'Eeckout Veld », sur Cirkwi (consulté le ).
    37. « Circuit de L'Eeckout Veld variante », sur Cirkwi (consulté le ).
    38. « Autour de Sainte Mildrede », sur Cirkwi (consulté le ).
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