AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Marie d'Alanie

Marie d’Alanie (nĂ©e Martha Bagrationi de GĂ©orgie ; en gĂ©orgien : მართა ; nĂ©e vers 1050 - morte aprĂšs 1103) est impĂ©ratrice de l’Empire byzantin. RenommĂ©e pour sa grande beautĂ©, elle est l’épouse de l’empereur Michel VII, puis aprĂšs que celui-ci a Ă©tĂ© renversĂ©, du nouvel empereur NicĂ©phore III BotaniatĂšs. TombĂ©e en disgrĂące pour avoir, semble-t-il, participĂ© au complot de NicĂ©phore DiogĂšne contre Alexis Ier, elle quitte Constantinople. Sa vie est consacrĂ©e Ă  protĂ©ger les droits au trĂŽne de son fils, Constantin Doukas.

Marie d'Alanie
Titres de noblesse
Impératrice consort (d)
Princesse (royaume de GĂ©orgie)
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nom de naissance
მარიამი
PĂšre
MĂšre
Borena of Alania (en)
Fratrie
Conjoints
Michel VII Doukas (de Ă  )
Nicéphore III BotaniatÚs (de à )
Enfant

Biographie

Jeunesse et premier mariage

Fille du roi Bagrat IV de GĂ©orgie[N 1], et de Borena, sa deuxiĂšme Ă©pouse, Marthe comme elle s’appelait alors, venait en deuxiĂšme position dans l’ordre de succession au trĂŽne aprĂšs son frĂšre, le futur Georges II de GĂ©orgie [1] - [2].

Le surnom « d’Alanie » qui lui est attribuĂ© dans les sources byzantines fait probablement rĂ©fĂ©rence au royaume mĂ©diĂ©val d’Alanie (aujourd’hui Circassie et OssĂ©tie-du-Nord-Alanie) qui exista du VIIIe siĂšcle jusqu'Ă  sa destruction par les Mongols en 1238-1239. Jean TzĂ©tzĂšs, lui-mĂȘme gĂ©orgien par sa mĂšre, se rĂ©fĂšre Ă  Marie « d’Abasgia », expliquant dans ses commentaires « qu’IbĂ©riens (GĂ©orgiens), Absgiens et Alains sont un mĂȘme peuple[3] ».

En 1056, vers la fin du rĂšgne de l’impĂ©ratrice ThĂ©odora PorphyrogĂ©nĂšte, elle fut envoyĂ©e Ă  la cour de Constantinople, peut-ĂȘtre comme otage pour garantir la conduite de son pĂšre ; elle devait avoir environ trois ans. ThĂ©odora mourut cependant la mĂȘme annĂ©e et Marthe, renommĂ©e Marie, retourna en GĂ©orgie[2].

IcÎne médiévale géorgienne commémorant le mariage de la princesse Mart'a et du futur Michel VII.

Elle devait revenir Ă  Constantinople entre 1066 et 1071 pour Ă©pouser le futur empereur Michel Doukas (nĂ© 1050, mort vers 1090), fils de Constantin X Doukas ; elle devint impĂ©ratrice lorsque Michel VII monta sur le trĂŽne en 1071[4]. Ce mariage Ă©tait exceptionnel, car la tradition voulait que les membres de la famille impĂ©riale n’épousent que des Grecques. Seule, dans les derniĂšres trois cents annĂ©es, une autre Ă©trangĂšre avait Ă©pousĂ© l’hĂ©ritier du trĂŽne : IrĂšne, fille d’un khagan khazar, qui avait Ă©pousĂ© Constantin V en 732, mariage qu’avait sĂ©vĂšrement condamnĂ© Constantin VII dans son De administrando imperio[5]. Cet abandon d’une politique sĂ©culaire devait sans doute sceller l’union des forces de Byzance et du royaume de GĂ©orgie face aux Turcs seldjoukides qu’elles avaient vaincus Ă  la bataille de Kapretou en 1048. De cette union naquit un fils, Constantin[6] ; Marie devait faire du maintien des droits au trĂŽne du jeune prince le but ultime de sa vie.

Ses premiĂšres annĂ©es Ă  Constantinople se passĂšrent dans l’ombre de sa belle-mĂšre, l’impĂ©ratrice Eudocie Makrembolitissa, Ă©pouse de Constantin X Doukas. À la mort de celui-ci, Eudocie dĂ©cida d’assumer la rĂ©gence au nom de son fils Michel. Elle se remaria alors prenant pour consort Romain DiogĂšne qui devint empereur pour un court rĂšgne de trois ans (1068-1071) et dont les deux fils furent couronnĂ©s coempereurs, mettant ainsi en pĂ©ril les droits au trĂŽne de Michel. Toutefois, la dĂ©faite de Manzikert et les intrigues de la famille Doukas devaient marquer la fin du rĂšgne de Romain IV et l’éloignement d’Eudocie, relĂ©guĂ©e dans un couvent. Michel put alors accĂ©der au trĂŽne (1071) et Marie devenir impĂ©ratrice[7].

Les sept ans de rĂšgne de Michel VII furent assombris par de nombreuses dĂ©faites militaires en Anatolie aux mains des Turcs seldjoukides et dans les autres provinces d’Asie et des Balkans aux mains de rebelles comme Roussel de Bailleul et NicĂ©phore BotaniatĂšs. Il devait en rĂ©sulter une dĂ©prĂ©ciation de la monnaie qui devait faire croitre le mĂ©contentement dans la population et causer le renversement de Michel VII par NicĂ©phore III BotaniatĂšs (nĂ© 1001/1002, mort vers 1081) en 1078[N 2]. Psellus dĂ©crit Maria comme discrĂšte et en retrait durant cette pĂ©riode, affirmant qu’elle ne parlait guĂšre qu’à son mari[8]. CouronnĂ© coempereur dĂšs sa naissance en 1074, leur fils Constantin fut fiancĂ© Ă  Olympia, fille du conquĂ©rant normand Robert Guiscard, laquelle fut amenĂ©e Ă  Constantinople pour y ĂȘtre Ă©duquĂ©e et confiĂ©e aux soins de Marie[7]. Lorsque Michel dut abdiquer en faveur de BotaniatĂšs et se faire moine au monastĂšre du Studion, Marie trouva refuge au couvent de Petrion avec son fils oĂč elle vĂ©cut sans se faire religieuse[9].

DeuxiĂšme mariage

Nicéphore III et Marie d'Alanie

NicĂ©phore III entra Ă  Constantinople le et fut couronnĂ© le . Son Ă©pouse Vevdene, Ă©tant morte peu avant ou aprĂšs son accession au trĂŽne, il annonça son intention de se remarier ce qui provoqua une fiĂšre compĂ©tition entre les personnes Ă©ligibles de Constantinople, notamment Marie d’Alanie, la belle-mĂšre de celle-ci, Eudokia Makrembolitissa, et la fille de celle-ci, ZoĂ©. Le nouvel empereur semblait pencher pour Eudokia, mais Marie d’Alanie reçut l’appui de la famille Doukas, laquelle rĂ©ussit Ă  convaincre NicĂ©phore de la choisir non seulement en raison de sa grande beautĂ©, mais aussi Ă  cause du fait qu’épouser une Ă©trangĂšre sans autres liens familiaux avec Byzance mettrait NicĂ©phore Ă  l’abri des conspirations toujours prĂ©sentes Ă  Constantinople[10] - [11] - [12] - [13].

Sceau de plomb de l'impératrice Marie - années 1070.

Toutefois, ce mariage fit scandale puisque le premier Ă©poux de Marie Ă©tait encore vivant et que, Ă©tant devenu moine contre son grĂ©, il ne pouvait y avoir matiĂšre Ă  divorce ; Jean Doukas dut mĂȘme dĂ©mettre le prĂȘtre qui se refusait Ă  officialiser un mariage considĂ©rĂ© comme adultĂšre et en trouver un autre qui n’eut pas les mĂȘmes scrupules[10]. D’autant plus, si l’on en croit NicĂ©phore Bryenne, que la deuxiĂšme Ă©pouse de BotaniatĂšs, Vevdene, Ă©tait encore vivante, ce qui rendait le mariage doublement adultĂšre [14]. Le mariage eut toutefois lieu en 1078 ou 1079 ; NicĂ©phore s’engageait Ă  reconnaitre Constantin comme son hĂ©ritier, promesse sur laquelle il revint par la suite pour dĂ©signer son parent, NicĂ©phore Synadenos[15] - [9].

À cette exception prĂšs, Marie, impĂ©ratrice pour la deuxiĂšme fois, fut bien traitĂ©e pendant le rĂšgne de NicĂ©phore qu’elle lĂ©gitimait, apparaissant avec son Ă©poux sur les piĂšces d’argent du rĂšgne[16], recevant de nombreuses propriĂ©tĂ©s et domaines dont un palais du complexe des Manganes et le monastĂšre du Hebdomon, alors que son frĂšre, le futur Georges II de GĂ©orgie recevait le titre de cĂ©sar pour reconnaitre ses liens avec la famille impĂ©riale[17] - [18] - [19].

Selon Anne ComnĂšne, le refus de BotaniatĂšs de reconnaitre Constantin comme successeur Ă©loigna Marie de son Ă©poux pour la rapprocher de la famille des ComnĂšne[20] - [21]. DĂ©jĂ  liĂ©e Ă  cette famille par le mariage d’Isaac (frĂšre ainĂ© d’Alexis) Ă  une de ses cousines IrĂšne, Marie avec la bĂ©nĂ©diction d’Anne DalassĂšne, adopta Alexis ComnĂšne qui avait Ă  peu prĂšs son Ăąge (il Ă©tait nĂ© vers 1057), en faisant ainsi le frĂšre et le protecteur de Constantin[22]. Il semble qu’assez rapidement le jeune gĂ©nĂ©ral et Marie devinrent amants bien qu’Alexis ait lui-mĂȘme Ă©tĂ© mariĂ© depuis avec IrĂšne Doukas. D’aprĂšs Anne ComnĂšne, Marie aurait jouĂ© un rĂŽle crucial dans le coup d’État qui devait renverser NicĂ©phore III et son remplacement par Alexis Ier[23].

Quand en 1081 Alexis prit le pouvoir, il semble avoir pensĂ© Ă  rĂ©pudier sa femme pour Ă©pouser Marie d’Alanie. AprĂšs qu’il se fut emparĂ© de la ville, il fut seul couronnĂ©, contrairement Ă  la tradition qui voulait que sa femme devienne impĂ©ratrice lors de la mĂȘme cĂ©rĂ©monie. Il s’installa au BoucolĂ©on, le grand palais du domaine des Manganes oĂč se trouvait dĂ©jĂ  Marie, relĂ©guant sa femme IrĂšne, sa mĂšre, Marie de Bulgarie, et ses autres filles dans un palais plus petit en contrebas du mĂȘme domaine[N 3]. La raison allĂ©guĂ©e par Anne ComnĂšne pour expliquer le maintien de Marie au grand palais, Ă  savoir les liens qu’elle-mĂȘme avait tissĂ©s avec l’impĂ©ratrice et la solitude de celle-ci, sans parents ni amis Ă  Constantinople[24] est peu convaincante. Cette insulte gratuite provoqua la colĂšre de la famille Doukas dont le patriarche, le cĂ©sar Jean Doukas, grand-pĂšre de sa femme, avait appuyĂ© son coup d’État.

Ce dernier fit pression sur le patriarche Cosmas et, une semaine plus tard, IrĂšne fut couronnĂ©e impĂ©ratrice ; Marie dut quitter le palais en Ă©change d’un chrysobulle qui confirmait les droits de son fils en l’associant au trĂŽne, le plaçant mĂȘme au-dessus d’Isaac ComnĂšne qui n’avait que le titre de sebastocrator[25] - [21] - [26] - [27]. De plus, comme garantie de ses droits, Constantin fut fiancĂ© Ă  Anne ComnĂšne dĂšs la naissance de celle-ci, laquelle comme le voulait la coutume, alla habiter chez Marie alors qu’elle n’avait pas huit ans[N 4]. Marie fut ainsi chargĂ©e de l’éducation de la jeune princesse qui l’adorait et avec qui elle partageait ses secrets ; elle y restera d’environ 1090 jusqu’à la mort de Constantin peu aprĂšs 1094[28].

MonastĂšre d'Iviron sur le Mont Athos.

Marie s’installa alors dans un palais adjacent au monastĂšre de Saint-Georges des Manganes qui devint une cour parallĂšle Ă  celle du palais impĂ©rial. Elle dut prendre le voile, car ThĂ©ophylacte mentionne son vĂȘtement austĂšre et son train de vie ascĂ©tique, et Zonaras affirme qu’elle Ă©tait religieuse lorsqu’elle visita Michel VII sur son lit de mort (vers 1090) pour lui demander pardon d’avoir Ă©pouser BotaniatĂšs[29]. Elle Ă©tait rĂ©putĂ©e pour sa piĂ©tĂ© (donations au monastĂšre georgien de Iviron sur le mont Athos et crĂ©ation du couvent de Kappatha Ă  JĂ©rusalem[30]) et sa gĂ©nĂ©rositĂ© envers les pauvres et les orphelins[31] - [32]. Ceci ne l’empĂȘcha pas de devenir le centre d’un cercle d’écrivains comprenant ThĂ©ophylacte d’Ohrid, tuteur de Constantin et futur archevĂȘque de Bulgarie, et Eustratios de NicĂ©e, Ă©lĂšve du philosophe Jean Italos[33]. C’est Ă  sa demande que ThĂ©ophylacte Ă©crivit ses commentaires sur les Ă©vangiles de Marc et de Luc ainsi que des petits prophĂštes[34] - [35].

La situation devait changer drastiquement lorsque Alexis eut un fils, Jean, le : couronnĂ© lors de son baptĂȘme, il fut proclamĂ© coempereur en 1092, alors que Constantin avait 18 ans. Les fiançailles entre Anne et Constantin ne furent toutefois pas rompues et ne furent interrompues que par la mort de celui-ci en 1094 ou peu aprĂšs[36]. Selon NicĂ©phore Bryenne qui devait Ă©pouser Anne quelques mois plus tard, ce n’était pas tant la naissance de Jean que la grave maladie qui devait emporter Constantin qui aurait Ă©tĂ© la raison pour laquelle il perdit ses droits de succession[37].

Les derniÚres années

Serait-ce la raison qui aurait poussĂ© Marie Ă  agir Ă  l’endroit d’Alexis comme elle l’avait fait Ă  l’égard de NicĂ©phore III ? Quoi qu’il en soit, on lui reprocha d’avoir Ă©tĂ© associĂ©e Ă  un complot ourdi par NicĂ©phore DiogĂšne (son beau-frĂšre et le fils de l’ancien empereur Romain DiogĂšne). Selon Anne ComnĂšne, on aurait trouvĂ© sur DiogĂšne des documents tĂ©moignant que Marie Ă©tait au courant de la conspiration, quoiqu’elle n’aurait pas approuvĂ© le meurtre d’Alexis, tentant d’en dissuader DiogĂšne[38] - [39].

Elle tomba alors en disgrĂące Ă  l’étĂ© 1094 et son fils mourut la mĂȘme annĂ©e ou peu aprĂšs[40] - [41]. Plusieurs historiens affirment qu’elle aurait alors Ă©tĂ© exilĂ©e dans un couvent de l’ile de PrinkipĂŽ, la plus grande de neuf iles des Princes dans la mer de Marmara oĂč se trouvaient de nombreux couvents. Toutefois, selon Garlan et Rapp, cette affirmation n’est basĂ©e que sur le fait que ThĂ©ophylacte d’Ohrid lui aurait Ă©crit vers 1095 alors qu’elle se trouvait dans l’ile. Ceci ne prouve pas qu’elle y rĂ©sidait ; elle pouvait ĂȘtre simplement en visite dans l’une de ses nombreuses fondations. Outre le palais du domaine des Manganes Ă  Constantinople, Maria possĂ©dait des domaines appelĂ©s Petritzos entre le monastĂšre gĂ©orgien de la Theotokos Petritzonissa (aujourd’hui Bachkovo) et la ville de Stenimachos (sud de la Bulgarie) ainsi que Pernikos, prĂšs du port de Christoupolis (Kavala). Selon Garland et Rapp, il est plus probable que, brisĂ©e par le chagrin d’avoir perdu ce fils auquel elle avait consacrĂ© sa vie, elle se soit retirĂ©e de son plein grĂ© dans l’un de ses nombreux domaines situĂ©s dans une rĂ©gion oĂč l’influence gĂ©orgienne Ă©tait trĂšs forte, possiblement au monastĂšre du Mont Papikion, Ă  quelque 100 kilomĂštres de celui de la Thotokos Petritzonissa, qu’elle avait probablement fondĂ©[42].

On ignore la date de sa mort, sans doute aprĂšs 1113. On sait qu’elle vivait toujours en 1103 alors que son nom est mentionnĂ© dans les Actes du concile convoquĂ© par le roi David II de GĂ©orgie comme « notre reine Marta, l’Auguste ». Son influence continua Ă  se faire sentir et contribua Ă  renforcer les liens entre Byzance et la GĂ©orgie comme en tĂ©moigne le mariage des deux fils d’Anne ComnĂšne Ă  des princesses gĂ©orgiennes, l’ainĂ©, Alexis Bryenne ComnĂšne Ă©pousant Kata, fille de David II et Andronic Ier ComnĂšne (1183-1185) mariant vers 1145 la sƓur de Georges III[43].

Portrait

Dans l’Alexiade, Anne ComnĂšne trace le portrait suivant de l’impĂ©ratrice-mĂšre [44] :

« Elle avait la taille Ă©lancĂ©e comme un cyprĂšs, la peau blanche comme la neige, un visage ovale et vraiment le teint d’une fleur printaniĂšre ou d’une rose. Quant Ă  l’éclat de son regard, quel mortel le dĂ©crira jamais ? Ses sourcils Ă©taient bien dĂ©finis et d’un rouge-or alors que ses yeux Ă©taient bleus. Les mains de plus d’un peintre ont tentĂ© d’imiter les couleurs de diverses fleurs qu’amĂšnent les saisons, mais la beautĂ© de cette reine, l’éclat de sa grĂące, le charme et la douceur de ses maniĂšres dĂ©passaient toute description et tout art. Ni Apelles, ni PhĂ©dias, ni aucun autre sculpteur ne put produire une aussi merveilleuse statue. On dit que la tĂȘte de la Gorgone pouvait transformer en pierre ceux qui la regardaient ; mais tous ceux qui voyaient la reine marcher ou qui la rencontraient par hasard Ă©taient saisis et demeuraient pĂ©trifiĂ©s, comme s’ils avaient perdu l’esprit. On n’avait jamais vu chez les mortels une telle harmonie entre les membres et les traits, une relation aussi parfaite entre les parties aussi bien qu’entre les parties et le tout ; elle Ă©tait une statue vivante, une joie pour tous les amateurs de beautĂ©. En un mot, elle Ă©tait l’incarnation de l’Amour descendu des cieux sur notre terre. »

Notes et références

Note

  1. Celui-ci avait vĂ©cu deux ans Ă  Constantinople comme otage alors qu’il n’avait que cinq ans en 1023, mais put retourner dans son pays peu avant la mort de Basile II (Garland (2006) « Maria’s origins »).
  2. La diminution du « modios » de grain d’un quart sans diminution de prix devait valoir Ă  Michel VII le surnom de « ParapinakĂšs » (moins un quart).
  3. Le palais des Manganes, Ă  l’instar de ce qu’est aujourd’hui le Kremlin de Moscou, Ă©tait en fait un domaine sur lequel Ă©taient Ă©difiĂ©s de nombreux palais et pavillons, couvrant la pente s’étendant de Sainte-Sophie Ă  la mer de Marmara. Le BoucolĂ©on Ă©tait le palais le plus important et avait son propre port.
  4. Les fiançailles précédentes avec Olympia (renommée HélÚne) de Haute-Rive avaient été rompues lors du renversement de Michel VII par Nicéphore BotaniatÚs.

Références

  1. Kazhdan (1991) « Maria of ‘Alania’ », vol. 2, p. 1298..
  2. Garland (2006) « Maria’s origins » .
  3. TzétzÚs, Chiliades, lignes 591-601.
  4. Psellos, Chronographie, « Michel VII », IX.
  5. Garland (2006) « Maria, the ‘Alan’ ».
  6. Psellos, Chronographie, XII, « Constantin, fils de l’empereur Michel Doukas Â».
  7. Garland (2006) « Maria and Michel VII Doukas ».
  8. Psellos, Chronographie, 7.9.
  9. Garland (2006) « Maria and Nicephorus III Botaniates ».
  10. Alexiade, III, 2, 3-5.
  11. Bryenne, Historia 253-5.
  12. ScylitzĂšs Continuatus 181 .
  13. Zonaras Epitome 3.722.
  14. Bryenne, Historia, 253-255.
  15. Treadgold (1997) p. 610.
  16. Zonaras 3.722.
  17. Rapp (1997) pp. 567-570.
  18. Zonaras 3.733.
  19. Alexiade, III, 4.
  20. Alexiade 3.2.1.
  21. Bryenne, Historia, 221.
  22. Alexiade, II, 2, 1-2.
  23. Alexiade, II.3.4 ; II.4.5.
  24. Alexiade, III, 1.2.
  25. Alexiade, III, 2.3. et 6.7.
  26. Zonaras, Epitome, 3.734.
  27. Angold (1995) p. 46.
  28. Alexiade, III, 1.4.
  29. Theophilacte, Oratio 4, 1.187.
  30. Lefort (1990) pp. 8,33..
  31. Alexiade III, 4 .
  32. Malamut (2007) p. 144..
  33. Garland (2006) « Maria as Monastic and Literary Patron ».
  34. Patrologia Graeca, 123.35, 487-1126 ; 126..559-119 .
  35. Mullett, (1997) p. 243..
  36. Garland (2006) « Maria as Emperess-mother ».
  37. Bryenne, Historia, 65-67.
  38. Alexiade, IX, 5.5, IX, 7.2, IX, 8.2.
  39. Cheynet, J.C. (1990) p. 98..
  40. Alexiade, III, 6 .
  41. Zonaras XVIII, 21.
  42. Garland (2006) « Maria’s later career » et « Maria as Empress-mother ».
  43. Garland (2006) « Maria’s later career ».
  44. Alexiade, III, 2.

Bibliographie

Sources primaires

  • Bryenne, Nicephorios. Histoire. Bruxelles, ed. P. Gauthier. Corpus Fontium Historiae Byzantinae (CFHB) IX, sĂ©ries Bruxellensis. 1975.
  • (en) Choniates, Nicetas. Chronike Diegesis. Berlin/New York, ed. J.-A. van Dieten. CFHB
  • (en) Choniates, Nicetas. O City of Byzantium : Annals of Niketas Choniatas. Detroit, Wayne State University Press, 1984.
  • (en) Comnena, Anna. The Alexiad. [on line] http://legacy.fordham.edu/Halsall/basis/AnnaComnena-Alexiad.asp
  • Constantin PorphyrogĂ©nĂšte. Le livre des cĂ©rĂ©monies (en 3 vol.). Paris, Les Belles-Lettres, 1967.
  • Gauthier, Paul. NicĂ©phore Bryennos : Histoire, Bruxelles, Byzantion, (CFHB) IX, sĂ©ries Bruxellensis. 1975
  • Psellos, Michel. Chronographie ou Histoire d’un siĂšcle de Byzance. Paris, Les Belles-Lettres, 1967.
  • SkylitzĂšs, Jean. Empereurs de Constantinople, texte traduit par Bernard Flusin et annotĂ© par Jean-Claude Cheynet, Ă©ditions P. Lethiellieux, 2003, (ISBN 2-283-60459-1).
  • Zonaras, Jean. Histoire des Romains, Create Space, 2015 (ISBN 978-1-511-69256-4).
  • (en) Zonaras, John (trad. M. Pinder (vol. 1 et 2), Theodor BĂŒttner-Wolbst (vol. 3)), Epitome of Histories, Bonn, 1841-1897.

Sources secondaires

  • John Julius Norwich: Histoire de Byzance (trad. de l'anglais), Paris, Perrin, coll. « Tempus », (rĂ©impr. 2002), 506 p. (ISBN 2-262-01890-1)
  • (en)Angold. Church and Society in Byzantium under the Comneni, 1081-1261, Cambridge, Cambridge University Press, 1995. (ISBN 978-0-521-26986-5).
  • Cheynet, J.-C. Pouvoir et Contestations Ă  Byzance (963-1210). Paris, Sorbone, 1990. (ISBN 978-2-859-44168-5).
  • (en) Garland, Lynda & Rapp, Stephen H.” Martha-Maria of ‘Alania’ ”, De Imperatoribus Romanis, updated 2006 [on line] http://www.roman-emperors.org/maryal.htm [retrieved 2016.06.23]
  • (en) Garland, L. “The Life and Ideology of Byzantine Women: A Further Note on Conventions of Behaviour and Social Reality as Reflected in Eleventh and Twelfth Century Historical Sources” (in) Byzantion, 1958, pp. 361-393..
  • (en) Garland, Lynda. Byzantine Empresses: Women and Power in Byzantium AD 527-1204, first edition (1999), Routledge, (ISBN 0-415-14688-7).
  • Gautier, P. (dir.), ThĂ©ophylacte d’Achrida : Discours, TraitĂ©s, PoĂ©sies, introduction, texte et notes, Thessalonique, coll. « Corpus Fontium Historiae Byzantinae » (no 16.1), 1980.
  • Gautier, P. (dir.), ThĂ©ophylacte d’Achrida, Lettres, Thessalonique, coll. « Corpus Fontium Historiae Byzantinae » (no 16.2), 1986.
  • (en) Gouma-Peterson, Thalia (ed). Anna Komnene and Her Times. New York & London, Garland Publishing, 2000. (ISBN 978-0-815-33851-2).
  • (en) Hill, Barabara. Patriarchy and power in the Byzantine Empire from Maria of Alania to Maria of Antioch, 1080-1180. doctoral thesis, Queen's University, Belfast, 1994.
  • (en) Alexander Kazhdan (dir.), Oxford Dictionary of Byzantium, New York et Oxford, Oxford University Press, , 1re Ă©d., 3 tom. (ISBN 978-0-19-504652-6 et 0-19-504652-8, LCCN 90023208).
  • Lefort, J. & N. Oikonomides et Papachryssanthou, D. Actes d’Ivron, II : Du milieu du XIe siĂšcle Ă  1204, Paris, 1990.
  • Malamut, Élisabeth. Alexis Ier ComnĂšne. Paris, Ellipse, 2007. (ISBN 978-2-729-83310-7).
  • (en) Mullett, Margaret. Theophylact of Ochrid, Reading the Letters of a Byzantine Archbishop. Routledge, 1997. (ISBN 978-0-860-78549-1).
  • (en) Rapp, Stephen H. Imagining History at the Crossroads : Persia, Byzantium and the Architects of the Written Georgian Past. Unpublished PhD. Dissertation. University of Michigan, 1997.
  • (en) Treadgold, Warren. A History of the Byzantine State and Society. Stanford (California), The University of Standford Press, 1997. (ISBN 978-0-804-72630-6).

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.