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Marie de Bulgarie

Marie de Bulgarie (morte aprĂšs 1081), protovestiaria, Ă©tait l’épouse du protovestiarios et domestikos ton scholon Andronic Doukas et la mĂšre d’IrĂšne Doukas.

Marie de Bulgarie
Titre de noblesse
Princesse
Biographie
DĂ©cĂšs
AprĂšs
Nom dans la langue maternelle
ÎœÎ±ÏÎŻÎ± Î”ÎżÏÎșαÎčΜα
Famille
PĂšre
MĂšre
Konstostéphanie de Bulgarie (d)
Conjoint
Enfants
Michel Doukas
Jean Doukas
Constantin Doukas (d)
IrĂšne Doukas
Anne Doukas (d)
Stéphane Doukas (d)
Théodora Doukas (d)

Biographie

Marie Ă©tait la fille de Troijan de Bulgarie (nĂ© vers 990 Ă  Ohrid (Bulgarie), prince Ă  la cour de Byzance et mort Ă  Constantinople en 1038) et de Konstostephane Aballantia (nĂ©e vers 1003 Ă  Ohrid , morte Ă  Constantinople)[1]. Elle Ă©tait la petite-fille d’Ivan (ou Jean) Vladislav de Bulgarie qui dut faire soumission Ă  Basile II en 1018.

Elle Ă©pousa Andronic Doukas[N 1] Ă  une date inconnue mais antĂ©rieure Ă  1066. Son Ă©poux Ă©tait le fils du cĂ©sar Jean Doukas, un des principaux acteurs de la politique byzantine de l’époque, et d’IrĂšne PĂ©lagonitissa. Il Ă©tait Ă©galement neveu de Constantin X et premier cousin de Michel VII.

La longue guerre qui opposa l’empire bulgare de Samuel Ier Ă  l’Empire byzantin de Basile II de 980 Ă  1018 fut marquĂ©e dans un premier temps par une expansion de l’Empire bulgare, puis par l’avancĂ©e de Basile II qui vainquit ses ennemis Ă  la bataille de la Passe de Kleidion en 1014. Pendant les quatre annĂ©es qui suivirent, Basile consolida son avance facilitĂ©e par la guerre civile mettant aux prises les successeurs de Samuel, et ce jusqu’à la prise de Dyrrachium en 1018 et la reddition d'Ivan Vladislav. Basile fit ensuite tout ce qui Ă©tait en son pouvoir pour faciliter l’intĂ©gration de l’ancien empire rival dans l’Empire byzantin : il autorisa ses nouveaux sujets Ă  payer leur impĂŽt en nature, l’Église bulgare, si elle perdit son patriarcat, demeura autocĂ©phale, et Basile attira les derniers grands nobles bulgares par l’octroi de titres et de dignitĂ©s[2] - [3]. Faisant partie des derniers descendants de la Maison des ComitopouloĂŻ de Bulgarie, Marie alla vivre Ă  Constantinople oĂč elle Ă©pousa le protoproedros, protovestiarios et megas domestikos Andronic Doukas, pendant que ses filles IrĂšne et Anne Ă©pousaient, l’une Alexis ComnĂšne, l’autre Georges PalĂ©ologue, ce qui contribua Ă  Ă©tablir la lĂ©gitimitĂ© de l’autoritĂ© byzantine sur la Bulgarie tout en rĂ©duisant l’influence de la grande noblesse d’Asie Mineure[4] - [5].

Marie devint veuve en 1077, son mari, Andronic Doukas, Ă©tant mort d’un ƓdĂšme Ă  la suite de son emprisonnement par les rebelles de Roussel de Bailleul. Toutefois, elle habitait encore Constantinople en 1081 puisqu’elle fut relĂ©guĂ©e avec sa fille IrĂšne, pourtant Ă©pouse lĂ©gitime de l’empereur, ainsi que les sƓurs de celle-ci, dans un palais en contrebas du complexe des Manganes alors qu’Alexis s’installait avec Marie d'Alanie, prĂ©cĂ©demment Ă©pouse de Michel VII puis de NicĂ©phore III (que sa mĂšre poussait Ă  Ă©pouser Ă  son tour) dans le palais plus prestigieux du BoucolĂ©on[6] - [7]. Toutefois, elle disparaĂźt par la suite des textes et ne dut guĂšre jouer un rĂŽle important Ă  la cour aprĂšs que sa fille eut Ă©tĂ© couronnĂ©e une semaine plus tard impĂ©ratrice lĂ©gitime, sinon Anne ComnĂšne, qui traite abondamment du rĂŽle jouĂ© par les femmes dans l’entourage d’Alexis, aurait certainement tracĂ© d’elle un portrait comme elle le fit pour la toute puissante mĂšre de l’empereur, Anne DalassĂšne[8], l’impĂ©ratrice Marie d’Alanie[9], IrĂšne Doukas[10] et Anne ComnĂšne elle-mĂȘme[11]. On croit gĂ©nĂ©ralement qu’elle choisit plutĂŽt de quitter la cour impĂ©riale pour aller vivre sur ses terres du lac d’Ohrid.

Famille et descendance

Marie de Bulgarie et Andronic Doukas eurent quatre fils et trois filles[12] :

Notes et références

Notes

  1. En 1071, celui-ci commandait une section de l’armĂ©e byzantine lors de la campagne de Romain IV DiogĂšne contre les Turcs d’Alp Arslan. La rumeur qu’il rĂ©pandit selon laquelle l’empereur avait Ă©tĂ© tuĂ© fut l’un des facteurs de la dĂ©faite de Manzikert.

Références

  1. « Troian, Tsar of Bulgaria », sur https://www.geni.com (consulté le ).
  2. Cheynet 2006, p. 37.
  3. Ostrogorsky 1983, p. 336-337.
  4. Fine 1983, p. 198-199.
  5. Ostrogorsky 1983, p. 338-339.
  6. Alexiade, III, 1.
  7. Norwich 1994, p. 10.
  8. Alexiade, III, 7, para 5.
  9. Alexiade, III, 2.
  10. Alexiade, III, 3.
  11. Alexiade, Prologue.
  12. Kouroupou et Vannier 2005, p. 50.
  13. Polemis 1968, p. 64–65.
  14. Skoulatos 1980, p. 203.
  15. Kouroupou et Vannier 2005, p. 54.
  16. Kouroupou et Vannier 2005, p. 48-49.
  17. Kouroupou et Vannier 2005, p. 53.
  18. Kouroupou et Vannier 2005, p. 52.
  19. Kouroupou et Vannier 2005, p. 56.

Bibliographie

  • Jean-Claude Cheynet (dir.), Le Monde byzantin, t. II : L’Empire byzantin (641-1204), Paris, Presses universitaires de France, coll. « Nouvelle Clio », (ISBN 978-2-13-052007-8).
  • (en) John V. A. Fine, The Early Medieval Balkans, A Critical Survey from the Sixth to the Late Twelfth Century, Ann Harbour, The University of Michigan Press, (rĂ©impr. 1991), 336 p. (ISBN 978-0-472-08149-3, lire en ligne).
  • (en) John Julius Norwich, Byzantium, vol. 2 : The Apogee, New York, Alfred A. Knopf, , 389 p. (ISBN 978-0-394-53779-5).
  • Georges Ostrogorsky (trad. de l'allemand), Histoire de l’État byzantin, Paris, Payot, , 649 p. (ISBN 2-228-07061-0).
  • (en) Demetrios I. Polemis, The Doukai : A Contribution to Byzantine Prosopography, Londres, Athlone Press, (ISBN 978-0-485-13122-2).
  • Basile Skoulatos, Les personnages byzantins de l’Alexiade, Louvain, Presses universitaires de Louvain, (ISBN 978-2-87463-436-9).
  • Matoula Kouroupou et Jean-François Vannier, « CommĂ©moraisons des ComnĂšnes dans le typikon liturgique du monastĂšre du Christ Philanthrope (ms. Panaghia Kamariotissa 29) », Revue des Ă©tudes byzantines, vol. 63,‎ , p. 41-69 (DOI 10.3406/rebyz.2005.2305, lire en ligne).

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