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Andronic Doukas (fils du césar Jean Doukas)

Andronic Doukas (en grec : ΑΜΎρόΜÎčÎșÎżÏ‚ Î”ÎżÏÎșας ; nĂ© en 1036, mort le ) est protovestiarios et protoproedros de l’Empire byzantin sous les rĂšgnes de Romain IV DiogĂšne et Michel VII Doukas.

Andronic Doukas
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Activité
Famille
PĂšre
MĂšre
IrĂšne Pegonitissa (d)
Fratrie
Constantin Doukas (d)
Conjoint
Enfants
Michel Doukas
Jean Doukas
Constantin Doukas (d)
IrĂšne Doukas
Anne Doukas (d)
Stéphane Doukas (d)
Théodora Doukas (d)
Autres informations
Grade militaire

Biographie

Andronic Doukas Ă©tait le fils du cĂ©sar Jean Doukas et d’IrĂšne PĂ©gonitissa. Son pĂšre Ă©tait le frĂšre de l’empereur Constantin X Doukas. Son grand-pĂšre maternel Ă©tait NicĂ©tas PĂ©gonitĂšs. Il Ă©tait lui-mĂȘme cousin de Michel VII.

En 1071, Andronic commandait une section de l’armĂ©e byzantine lors de la campagne de Romain IV DiogĂšne contre les Turcs seldjoukides d’Alp Arslan. Lors de la bataille de Manzikert, Andronic, qui commandait Ă  ce moment l’arriĂšre-garde, fit courir la rumeur que l’empereur avait Ă©tĂ© touchĂ© et que la bataille Ă©tait perdue. Ce sur quoi il quitta le champ de bataille, suivi d’autres contingents. On le blĂąme gĂ©nĂ©ralement pour avoir ainsi causĂ© la dĂ©faite humiliante des forces byzantines et la capture subsĂ©quente de Romain IV par l’ennemi[1] - [2].

Alp Arslan devait cependant relĂącher rapidement Romain IV aprĂšs avoir nĂ©gociĂ© une alliance, une rançon, un tribut annuel et la cession de Manzikert, Édesse, Manbij et Antioche. Toutefois, Ă  Constantinople, le cĂ©sar Jean Doukas, adversaire acharnĂ© de Romain IV, aidĂ© de la garde varĂšgue, proclama la dĂ©chĂ©ance de Romain, relĂ©gua l’impĂ©ratrice Eudocie dans un couvent et proclama Michel VII seul empereur. Andronic et son frĂšre Constantin furent envoyĂ©s pour barrer la route du retour Ă  Romain IV. Ils vainquirent celui-ci et le pourchassĂšrent jusqu’en Cilicie. Andronic obtint finalement la reddition de Romain qu’il ramena Ă  Constantinople[3]. On croit qu’en dĂ©pit de sa haine profonde de l’ancien empereur, Andronic s’est opposĂ© Ă  l’aveuglement de celui-ci le , des suites duquel il devait finalement mourir.

Dans un acte en date de 1073, on lui donne les titres de protoproedros, protovestiarios et megas domestikos[N 1]. Michel AttaleiatĂšs indique que ce dernier titre correspond Ă  celui de domestique des scholes d’Orient, titre qui lui avait Ă©tĂ© donnĂ© lorsqu’il avait Ă©tĂ© envoyĂ© contre Romain DiogĂšne[4].

En 1074, Andronic commandait avec son pĂšre l’armĂ©e impĂ©riale envoyĂ©e contre les mercenaires rebelles de Roussel de Bailleul. Tous deux furent capturĂ©s par les rebelles, Andronic subissant de sĂ©rieuses blessures. Les rebelles le relĂąchĂšrent pour qu’il puisse ĂȘtre soignĂ© Ă  Constantinople. Sa santĂ© s’amĂ©liora, mais il devait mourir d’un ƓdĂšme trois ans plus tard, en 1077.

Famille

Andronic Doukas Ă©pousa Marie de Bulgarie, fille de Troijan et petite-fille de l’empereur Ivan Vladislav de Bulgarie. Ils eurent au moins eurent quatre fils et trois filles[5] :

Notes et références

Notes

  1. Pour les titres et les fonctions, voir l’article « Glossaire des titres et fonctions dans l’Empire byzantin ».

Références

Voir aussi

Sources primaires (bataille de Manzikert)

  • Michel AttaliatĂšs, Histoire, 159 et sq.
    L’Histoire fut originellement publiĂ©e par Immanuel Bekker dans le Corpus Script. Byz. (Bonn, 1853). Une nouvelle Ă©dition en grec avec traduction en espagnol fut publiĂ©e par I. PĂ©rez MartĂ­n, Miguel Ataliates, Historia (Nueva Roma, 15, Madrid, 2002).
  • NicĂ©phore Bryenne, Histoire, coll. « Patrologiae cursus completus Migne, Series graeco-latina » (no CXXVII), livre I, 16-17.
  • Michel Psellos, Chronographie, Paris, Les Belles Lettres, , livre X, 19-22.

Sources secondaires

  • Jean-Claude Cheynet, « Manzikert : Un dĂ©sastre militaire ? », Byzantion, vol. 50,‎ , p. 410-438.
  • Rodolphe Guilland, « Le grand domestique », dans Recherches sur les institutions byzantines, vol. 1, Berlin, Akademie Verlag, , p. 405-425.
  • (en) John Julius Norwich, Byzantium, vol. 2 : The Apogee, New York, Alfred A. Knopf, , 389 p. (ISBN 978-0-394-53779-5).
  • Georges Ostrogorsky (trad. de l'allemand), Histoire de l’État byzantin, Paris, Payot, , 649 p. (ISBN 2-228-07061-0).
  • (en) Demetrios I. Polemis, The Doukai : A Contribution to Byzantine Prosopography, Londres, Athlone Press, , 228 p. (ISBN 978-0-485-13122-2).
  • (en) Warren Treadgold, A History of Byzantine State and Society, Stanford University Press, , 1019 p. (ISBN 0-8047-2630-2, lire en ligne).
  • Matoula Kouroupou et Jean-François Vannier, « CommĂ©moraisons des ComnĂšnes dans le typikon liturgique du monastĂšre du Christ Philanthrope (ms. Panaghia Kamariotissa 29) », Revue des Ă©tudes byzantines, vol. 63,‎ , p. 41-69 (DOI 10.3406/rebyz.2005.2305, lire en ligne).

Articles connexes

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