Georges II (roi de GĂ©orgie)
Georges II (en gĂ©orgien : áááá áá II, Giorgi II) est un roi de GĂ©orgie de la dynastie des Bagratides ayant rĂ©gnĂ© de 1072 Ă 1089.
Georges II | |
Monnaie de Georges II, vers 1081-1089. | |
Titre | |
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Roi de GĂ©orgie | |
â | |
Prédécesseur | Bagrat IV |
Successeur | David IV |
Biographie | |
Dynastie | Bagratides |
PĂšre | Bagrat IV |
MĂšre | BorĂ©na dâOssĂ©tie |
Conjoint | Elene |
Enfants | David IV |
Biographie
Georges II est le fils unique du roi Bagrat IV. Pendant le second voyage de son pĂšre Ă Constantinople, il est roi associĂ© de 1054 Ă 1059 sous lâautoritĂ© de Liparti IV OrbĂ©liani. Il est nommĂ© Curopalate vers 1060 puis Noblissime et CĂ©sar vers 1081 par l'empereur byzantin.
DĂšs 1073, il doit comme son pĂšre faire face Ă lâopposition des puissants fĂ©odaux : Niania, fils de Kvabouli, occupe la capitale Kutaisi, pendant quâIwanĂ© Ier OrbĂ©liani, alliĂ© au roi de KakhĂ©tie, sâempare de la vallĂ©e de Ksani et lâEristavi Vardan de la SvanĂ©tie. Georges II choisit de nĂ©gocier avec les rebelles et leur accorde dâimportantes concessions. NĂ©anmoins, les OrbĂ©liani nâhĂ©sitent pas Ă faire leur soumission au sultan seldjoukide Malik Shah Ier qui a organisĂ© une expĂ©dition en Transcaucasie. Le Turc se saisit de leur forteresse de SamchwildĂ©, quâils ont prĂ©cĂ©demment arrachĂ©e au royaume armĂ©nien de Lorri vers 1064[1].
AprĂšs le dĂ©part des envahisseurs, Georges II, alliĂ© au roi Aghsartan Ier de KakhĂ©tie, dĂ©fait la troupe dâoccupation turque Ă Fartzkhisi. Lâeffondrement de la puissance byzantine aprĂšs la bataille de Manzikert permet au roi de GĂ©orgie de rĂ©cupĂ©rer la forteresse dâAnakopia en Abkhazie, jadis aliĂ©nĂ©e par son oncle le prĂ©tendant DemetrĂš ; il occupe mĂȘme temporairement Kars, une des anciennes capitales armĂ©niennes ruinĂ©e par les envahisseurs.
Ces succĂšs sont sans lendemain car le sultan Malik Shah pille le Karthli dĂšs 1074, et lâarmĂ©e gĂ©orgienne est mise en dĂ©route en 1080 Ă KvelistsikhĂ© dans le SamtskhĂ© (GĂ©orgie du sud) par un retour offensif des Seldjoukides commandĂ©s par lâĂ©mir Ahmad. Le pays est cette fois ravagĂ© jusquâĂ la cĂŽte de la mer Noire et les Turcs brĂ»lent mĂȘme Kutaisi, la rĂ©sidence royale. Georges II doit se rendre Ă Ispahan et se reconnaĂźtre vassal de Malik Shah, qui lui concĂšde le statut de roi tributaire. Les tribus turques sâoctroient alors le droit de venir pĂąturer en GĂ©orgie, ce qui a pour effet de dĂ©truire lâĂ©conomie essentiellement rurale du pays. Enfin, un tremblement de terre dĂ©truit villes et forteresses gĂ©orgiennes en 1088[2].
Georges II, dĂ©sespĂ©rĂ© par cette accumulation de malheurs, abdique en 1089 en faveur de son fils David [3]. Cyrille Toumanoff estime que le roi retirĂ© reste roi-associĂ© et ne disparaĂźt quâen 1112.
Notes et références
- Nodar Assatiani et Alexandre Bendianachvili, Histoire de la Géorgie, Paris, l'Harmattan, , 335 p. [détail des éditions] (ISBN 2-7384-6186-7, présentation en ligne), p. 115.
- Nodar Assatiani et Alexandre Bendianachvili, op. cit., p. 116.
- Selon Marie-Félicité Brosset « Ceci n'implique qu'une association au trÎne ; mais comme il n'est plus question du roi Giorgi II, on en conclut avec assez de raison, la mort de ce prince » Histoire de la Géorgie p. 351 note n°1
Bibliographie
- Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l'Antiquité jusqu'au XIXe siÚcle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, , p. 134-135 & 525.
- Nodar Assatiani et Alexandre Bendianachvili, Histoire de la Géorgie, Paris, l'Harmattan, , 335 p. [détail des éditions] (ISBN 2-7384-6186-7, présentation en ligne).
- René Grousset, L'Empire du Levant : Histoire de la Question d'Orient, Paris, Payot, coll. « BibliothÚque historique », (réimpr. 1979), 648 p. (ISBN 978-2-228-12530-7), p. 417-418.
- Marie-FĂ©licitĂ© Brosset, Histoire de la GĂ©orgie depuis lâAntiquitĂ© jusquâau XIXe siĂšcle, v. 1-7, Saint-PĂ©tersbourg, 1848-58 (lire ce livre avec Google Books : , ), p. 341-345.
Lien externe
- (en) Mariam Lordkipanidze, Georgia in the XI - XII centuries, « The Seljuk invasion of the Transcaucasus », (consulté le ).