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Marguerite-Molinos (voilier)

Le Marguerite-Molinos, est un voilier trois-mâts barque français, construit au Havre en 1896 et démoli en 1928.

Marguerite Molinos
Fonction Transport
Gréement trois-mâts barque
Histoire
Chantier naval Établissement de Graville de la Société des Forges et Chantiers de la Méditerranée
Lancement
Équipage
Équipage 22 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 81,70 m
Longueur de coque 76,86 m
MaĂ®tre-bau 11,70 m
Tonnage 2500 tonnes
Voilure 2 639 m2 ( voiles)
Propulsion Voiles
Vitesse 12 nœuds à 15 nœuds
Carrière
Propriétaire Société des Voiliers Français
Armateur LĂ©on Isidore Molinos
Port d'attache Le Havre (Drapeau de la France France)

Historique

Construit en 1897 au Havre par les Forges et chantiers de la MĂ©diterranĂ©e pour un coĂ»t de 515,082 francs pour lequel, l'État versa une prime , Ă  la construction de 130,325 francs Ă  ses armateurs. Il est en bois et acier.

Il tire son nom de la fille de Léon Isidore Molinos (1864-1944), et de Marie Hingray, son épouse. Molinos fut le fondateur en 1871, puis le président du Conseil d'administration de la Compagnie des forges et aciéries de la marine et d'Homécourt, ainsi que président de la Société des Voiliers Français fondée en 1896 et dont le premier bateau fut celui portant le nom de da fille. Cette société sera également propriétaire d'une dizaine de voiliers dont cinq de la même classe que le Marguerite: Marie-Molinos (1899), Geneviève Molinos du nom de ses filles, ainsi que le Marguerite-Dolfus, Jeanne-Cordonnier (1901), Emma-Laurans. Cette compagnie étant appelé aussi compagnie Molinos, parmi les administrateurs figurent : Dolfus-Galline, Fautrel, Dolfus, Roux, Laurans, Molinos ainsi que le comte Charles Walewski (1848-1916) qui donneront leur nom à plusieurs voiliers de la compagnie[1]. Ce dernier a rivalisé avec le cinq-mâts allemand Potosi connu pour sa vitesse.

Le premier grand voyage, de ce voilier, fut la traversĂ©e entre l'Angleterre et San Francisco, effectuĂ©e en 113 jours, et le retour jusqu'au Cap Lizard avec un chargement de 2,450 tonnes de blĂ© fut rĂ©alisĂ© en seulement 90 jours soit une moyenne de 7,44 nĹ“uds sur 16 087 milles. La moyenne Ă  cette Ă©poque pour la traversĂ©e Europe-San Francisco Ă©tait de 140 jours et dans le sens inverse de 130 jours. Ce voilier Ă©tait donc un des meilleurs puisqu'il battit de 11 jours le record prĂ©cĂ©dent du quatre-mâts : Clan Galbraith de 3 500 tonneaux, et de 14 jours l'autre quatre-mâts : PyrĂ©nĂ©es . Il effectua plusieurs voyages sur le mĂŞme parcours avec des temps lĂ©gèrement supĂ©rieurs :

  • 108 jours en 1900,
  • 103 jours en 1901,
  • 112 jours en 1904,

DĂ©sarmĂ© en 1921 Ă  Bordeaux, il est conduit au canal de la Martinière le , puis vendu Ă  l'armateur Marcel Potet no 108 rue du Faubourg-Saint-HonorĂ© Ă  Paris en pour effectuer des voyages aux Antilles, il est dĂ©sarmĂ© le , puis vendu pour la dĂ©molition le aux Pays-Bas pour la somme de 1 800 francs[2] - [1] - [3]. Il arrive Ă  Rotterdam le [4]

Caractéristiques

Selon un avis des douanes du

  • Jauge : 2016,41 tx jbt, 1927,51tx jb et 1774,81tx jn
  • Port en lourd : 2500 tonnes
  • Dimensions : 81,7 x 12,03 x 6,82 mètres

Voiles d'étais entre le mât d'artimon et le grand-mât


Équipage

L'équipage se composait en 1911 en partant des Açores de :

  • 1 capitaine,
  • Lieutenant, puis capitaine en second: Louis Constant Lesage (1887), dĂ©barquĂ© Ă  Hambourg
  •  1 chef mĂ©canicien et 2 lieutenants
  • 1 bosco encadrant les marins: Jean-Marie Gildas Le Delin (1868) dĂ©barquĂ© disciplinairement le Ă  Angra, rapatriĂ© Ă  Marseille dĂ©but dĂ©cembre 1911.
  • 3 matelots : dĂ©barquĂ©s Ă  Angra disciplinairement, le
  • 8 gabiers instructeurs 
  • 1 charpentier : Joseph ClĂ©ment Marie Lorec (1875) rapatriĂ© Ă  Marseille dĂ©but dĂ©cembre 1911
  • 1 cuisiniers : Laurent Jean-Marie Ezanno (1883), dĂ©barquĂ© Ă  Angra, rapatriĂ© Ă  Marseille dĂ©cembre 1911
  • 1 novice : Georges François Madec (1895), dĂ©barquĂ© Ă  Hambourg
  • 1 mousse :Joseph Armand Pelloquet (1895), dĂ©barquĂ© Ă  Hambourg

Commandants

Liste des capitaines extrait de la liste des capitaines au long cours cap-horniers[5]:

  • 1897-1899 : Jean-Baptiste MahĂ© (1852), second Stanislas Porcher (NA.402)[6]
  • 1899-1901 : Stanislas Porcher (NA.402), second: Pierre Édouard Lefevre (LH.263)[1]
  • 1901-1902 : Louis Charles Auffray (LC & Bern) (Montoire)[1]avec du au Mot J.M. Maillet (SM5213IP)
  • 1903-1904 : Ferdinand Eugène Ficheux[1]
  • 1905-1905 : Julien David (1861-1912) (SN.198)[1] - [3]
  • 1906-1906 : Ferdinand Eugène Ficheux, voyage Ă  San-Francisco avec Mme Ficheux[1]
  • 1907-1911 : Étienne Bouvier, second Charles Boivin (DN.83)[1]
  • 1911-1911 : Charles Arsène Boivin (1875), (DN.83), second Eugène Viterbe. Boivin embarquĂ© Ă  Cardiff le et dĂ©barquĂ© le Ă  Hambourg
  • 1912-1916 : Eugène François Viterbe, (DN.88), jusqu'en 1919 selon Picard[7]
  • 1918-1918 : Arsène Mathieu (PL.213)
  • 1920-1921: RenĂ© Lehuede (Batz DK.3571)
  • 1919-1920 : Jean Gilles LainĂ© (1878) (DN.56) pour le compte de Marcel Potet[1]
  • 1923-1924 : Jean-Marie Legall (1881), voilier vendu Ă  Marcel Potet pour voyages aux Antilles[1]
  • 1923-1924 : Frelon[1]
  • 1924-1925 : Alfred Tranchant, (DN.105-SM.788)

Voyages

  • Le armĂ© au Havre pour San Francisco via Cardiff chargement de charbon Ă  l'aller le de Perth Ă  San Francisco
  • du au chargement de blĂ© pour Falmouth le au Havre le après un voyage de 8 mois et quinze jours.
  • Le chargement de briquettes Ă  destination de Majunga Ă  Madagascar - Nouvelle-CalĂ©donie, retour le sous le commandement d'Eugène MahĂ©, et de son second Stanislas Porcher.
  • Le de Swansea Ă  San Francisco du au du Cap Horn le Ă  Lizard le sous le commandement de Stanislas Porcher et de son second Pierre Édouard Lefevre
  • De San Francisco Ă  Falmouth le Capitaine: Porcher.
  • Dunkerque le , bâtiment armĂ© pour DiĂ©go-Suarez Ă  Madagascar et Ă  l'Ă®le de La RĂ©union (IXe voyage),
  • Le La Pallice Ă  destination de la Pointe des Galets Ă  Saint-Denis-de-la-RĂ©union y arrive le , et y dĂ©pose Ă  l'hĂ´pital le matelot Louis-Marie Le Minoux (1879-1905), qui y est mort le originaire de Pleubian. DĂ©sarmĂ© au Havre le
  • 1906 voyage du capitaine et madame Ficheux Ă  San Francisco
  • 1910-1911. XVIe voyage. En date du armĂ© au long-cours Ă  Cardiff, puis dĂ©sarmĂ© le au Consulat de France Ă  Hambourg. Il appareille de Cardiff le Ă  destination de Pisuagua au Chili, via Brest, pour chercher du nitrate. C'est sur la route du retour qu'il dĂ©mâta de son mât de misaine et de son grand mât, suite Ă  un coup de vent venant de Mejillones au Chili, il dĂ©riva pendant huit jours et s'approcha de l'Ă®le de Terceira, dont les habitants avec une quarantaine de barques vinrent lui prĂŞter assistance et le remorquèrent au bout de huit heures d'effort pour qu'il relâche Ă  l'abri, le Ă  Angra do Heroismo aux Açores[8] et repartit le avec un Ă©quipage de 13 hommes remorquĂ© jusqu'Ă  Hambourg ou il arrive le .
  • XVIIe voyage, toujours pour du nitrate rĂ©armĂ© le Ă  Hambourg, commandĂ© par Viterbe et dĂ©sarmĂ© au Havre le .
  • Du effectue un voyage au Chili chargĂ© de charbon, puis au retour de nitrate, le le matelot Émile Julien Pivaut (1887) qui embarque Ă  Newcastle a Ă©tĂ© dĂ©barquĂ© disciplinairement le au bout de quatorze jours
  • 1917. En , les États-Unis entrent en guerre. AndrĂ© Tardieu (1876-1945), devient commissaire aux affaires de guerre franco-amĂ©ricaines, et nĂ©gocie l'Ă©change de vapeurs amĂ©ricains contre des voiliers français dĂ©volus alors aux transports de diffĂ©rents produits et seront restituĂ©s Ă  la fin du conflit pour reprendre leur activitĂ© sous pavillon français. C'est ainsi que le Marguerite-Molinos, attend en en compagnie de neuf autres voiliers qui vont quitter la rade du Verdon remorquĂ© par le Pingouin, car l'entrĂ©e de la Gironde est barrĂ©e par des filets de la Pointe de Grave Ă  Royan pour empĂŞcher toutes intrusions de navires ennemis. Et le le Marguerite-Molinos, met Ă  la voile Ă  8 heures du matin[9]
  • Le Ă  Nantes, puis dĂ©sarmĂ© le Ă  Bordeaux ou il demeure dans ce port toute l'annĂ©e 1921, puis descend la Gironde pour rejoindre le canal de la Martinière.
  • RĂ©armĂ© au long-cours le Ă  Saint-Nazaire Ă  destination de Port-Castries Ă  Sainte-Lucie, et Ă  la JamaĂŻque en passant par Lorient le voyage dura 6 mois et 19 jours, l'armateur Ă©tait du voyage Ă  l'aller ainsi que les trois enfants du capitaine et leur bonne. DĂ©sarmĂ© le au Havre.

Notes et références

Notes

    Références

    1. Grands Voiliers, op. cit.
    2. Le Courrier maritime Nord-Africain, n°83 du 26 novembre 1928, p. 6
    3. Marguerite-Molinos Forum 14-18
    4. La Dépêche de Brest, n°:16.307, du vendredi 17 août 1928, p. 5
    5. Liste des capitaines au long cours cap-horniers au XIXe et XXe siècle
    6. Les Grands Voiliers de A Ă  Z
    7. Henri Picard, op. cit.
    8. Ouest-Éclair, n°4660 du 27 octobre 1911
    9. Brigitte et Yvonnick Le Coat, Mission Tardieu, 2020

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Georges Aubin, L'empreinte de la voile, Flammarion, 1955
    • Henri Picard, Marseille et Marine en bois 1860-1925, Éditions M. Schefer, 1983, (ISBN 2903856060)
    • Henri Picard, La fin des cap-horniers, les dernières aventures des long-courriers français, Edita-Vilo, 1976.
    • Louis Lacroix, Les derniers cap-horniers français aux voyages de nickel, de salpĂŞtre et du Pacifique, les premiers voiliers pĂ©troliers, Imprimerie S.Pacteau, 1940.
    • Archives de la Loire-Atlantique Geneviève-Molinos, 5 P 219; Marguerite-Molinos, 5 P 931; Marie-Molinos, 5 P 223.

    Iconographie

    • Grand Diorama reprĂ©sentant quatre voiliers dont deux trois-mâts sur un fond peint reprĂ©sentant une ville en arrière plan et en relief le Marie-Molinos de la mĂŞme sĂ©rie que le Marguerite-Molinos, bois et peinture fait par Jean LevĂŞque, marin Ă  bord de ce navire en 1912 dim : 50cm x 73,5cm x 18cm,
    • Marguerite-Molinos, quittant le port de Nantes devant la Butte Sainte-Anne, gouache de RenĂ© Goullet (1921)

    Articles connexes

    Liens externes

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