Maquis de Saffré
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le maquis de Saffré est un maquis de résistance à l'armée allemande, situé dans un triangle formé par les communes de Héric, Nort-sur-Erdre et Saffré en Loire-Inférieure.
Date | 28 juin 1944 |
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Lieu | Saffré (Loire-Inférieure) |
Issue | Victoire allemande |
FFI | Reich allemand Milice française |
280 Ă 350 hommes | 2 500 hommes |
13 morts 35 prisonniers (dont 27 fusillés)[1] |
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Coordonnées | 47° 30′ 09″ nord, 1° 34′ 39″ ouest |
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Organisation
Constitué progressivement au cours de l'année 1943 par des habitants des alentours de Nort-sur-Erdre, en parallèle à l'établissement d’autres groupes de résistance en Loire-Inférieure, le maquis de Saffré se mobilise effectivement en comme l'ensemble des Forces françaises de l'intérieur[2]. Le regroupement des différents éléments de Résistance dans la région nortaise se fait sous la direction du commandant Yacco (nom de guerre de Briac Le Diouron)[3].
Un groupe de 73 hommes, provenant du maquis de la Maison rouge, s'installe le en forêt de Saffré, lieu jugé favorable pour son potentiel de dissimulation ainsi que pour les opérations de parachutage d'armes qui étaient cruciales à la poursuite de l'ensemble du mouvement de résistance en Loire-Inférieure[4]. Ils sont rapidement rejoints par d'autres jeunes gens des environs, souvent des moins de 20, et leur nombre s'élève à 280 une semaine après l'installation en forêt de Saffré[5]. À ce nombre s'ajoutent les officiers, ainsi que le groupe de la Meilleraye où se tient l'état-major, ce qui mène à un nombre total de 330 hommes. Malgré un encadrement militaire sérieux, notamment sous la conduite du capitaine Maurice Guimbal, dit « capitaine Maurice », ces déplacements de dizaines de personnes manquent de discrétion et vont concourir à la perte du maquis.
Chute du maquis
Une des dernières opérations allemandes, peu après la chute du maquis de Saint-Marcel, consiste à détruire ce maquis, avec l'active collaboration de miliciens français. Les jeunes maquisards, peu ou pas entraînés ni suffisamment équipés, tiennent tête le — avant de se disperser — à l'attaque conduite par 2 500 Allemands. 13 maquisards meurent au combat à Saffré (dont 9 blessés qui sont achevés à coups de crosse et de bottes, notamment par des miliciens[6]), puis 5 autres dans des circonstances similaires quelques jours après. 27 prisonniers sont fusillés le au château de la Bouvardière.
Après la bataille de Saffré, les maquisards survivants continuent la résistance au sein dudit maquis de Nort-sur-Erdre. Ils sont rejoints en par des évadés du convoi de Saint-Mars-du-Désert.
Photographies
- Ancien QG du maquis.
- Le cimetière du maquis.
- Oratoire du maquis.
- Monument commémoratif du maquis.
- Charles de Gaulle à Saffré.
Bibliographie
- André Perraud-Charmantier, Le Drame du Maquis de Saffré, Éditions du Fleuve, Nantes,
- Briac Le Diouron, Soldats de l'Ombre 1939-1944
Notes et références
- Pierre Montagnon, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale, 2011
- La BBC transmet le 7 juin le message qui donne ordre à la Résistance bretonne de prendre le maquis : « Le Canal de Suez est en feu. » Perraud-Charmantier 1946, p. 21
- Perraud-Charmantier 1946, p. 20
- Perraud-Charmantier 1946, p. 29
- Perraud-Charmantier 1946, p. 33
- Perraud-Charmantier 1946, p. 89