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Honda NSX

La Honda NSX, ou Acura NSX, est une voiture sportive du constructeur automobile japonais Honda produite de 1990 à 2005. Une seconde génération reprend le nom NSX en 2015.

Honda NSX I
Honda NSX

Marque Honda/Acura
Années de production 1990 - 2005
Production 18 896 exemplaire(s)
Classe Sportive de prestige
Usine(s) d’assemblage Tochigi (Japon) (1990 - 2004)
Suzuka (Japon) (2004 - 2005)
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) Essence :
V6 DOHC VTEC 24 soupapes
Position du moteur Centrale arrière
CylindrĂ©e 2 977 et 3 179 cm3
Puissance maximale 274 Ă  294 ch
Automatique : 255ch
Japon : 280 ch
Couple maximal 303 N m
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses Manuelle à 5 rapports
Automatique Ă  4 rapports
Poids et performances
Poids Ă  vide 1 350 Ă  1 430 kg
Vitesse maximale 273[1] km/h
Accélération 0 à 100 km/h en 5,9 s
Consommation mixte 12,4 L/100 km
Émission de CO2 291 g/km
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Coupé ou targa 2 portes
Coefficient de traînée 0,32
Dimensions
Longueur 4 425 mm
Largeur 1 810 mm
Hauteur 1 170 mm
Empattement 2 530 mm
Volume du coffre 154 dm3
Chronologie des modèles

Présentation

La Honda NSX, voiture de grand tourisme conçue par le constructeur japonais Honda, est apparue en 1989 au salon de Chicago. Vendue sous la marque Honda dans le monde, elle est badgĂ©e Acura aux États-Unis, au Canada et Ă  Hong Kong. La seconde gĂ©nĂ©ration, dĂ©voilĂ©e au salon international de l'automobile de Genève 2015, est commercialisĂ©e en 2016. Populairement, le sigle NSX est l'abrĂ©viation de « New Sportscar eXperimental Â»[2] - [3]. Honda utilise l'abrĂ©viation « New Sports eXperience Â» dans sa communication commerciale pour la seconde gĂ©nĂ©ration[4] - [5]. Au dĂ©part, le sigle Ă©tait NS-X lors de la phase de dĂ©veloppement pour New, Sportscar et un « monde inconnu », X Ă©tant le symbole mathĂ©matique d'une valeur inconnue[6], soit « New Sportscar-X ».

Ă€ l’origine conçue pour concurrencer Porsche et Ferrari, la NSX est vite devenue une sportive atypique, proposant Ă  son volant des saveurs d’antan alors qu’elle Ă©tait, Ă  sa sortie, une vitrine technologique pour le constructeur nippon. Cette sportive prĂ©sente, en effet, de nombreuses innovations technologiques, comme son châssis en aluminium ou l’adoption de la distribution variable au niveau du moteur. De plus, son dĂ©veloppement avait Ă©tĂ© supervisĂ© par le pilote brĂ©silien Ayrton Senna. Sa production s’arrĂŞta fin 2005, avec un total de 18 896 exemplaires produits[7].

Bien que les ventes fussent satisfaisantes au Japon et aux États-Unis, la NSX n’a pas convaincu en Europe. On peut Ă©voquer, comme rĂ©ponse Ă  cet Ă©chec, son prix de vente Ă©levĂ© (au minimum 76 000 â‚¬), mais Ă©galement le manque d’image de Honda face aux constructeurs de prestige europĂ©ens tels que Porsche et Ferrari.

Elle s’est également illustrée en sport automobile avec une victoire dans sa catégorie aux 24 Heures du Mans 1995, ainsi qu’à une présence remarquée en Super GT. En effet, celle-ci ne fut remplacée par la HSV-010 GT qu’en 2010, soit 5 ans après que les derniers châssis furent sortis d’usine.

De nombreux projets ont essayé d’imaginer une descendante à la berlinette, notamment avec le concept-car HSC présenté à Tokyo en 2003, et plus particulièrement avec la présentation, en 2012, de l’Acura NSX Concept au salon de Détroit, préfigurant le modèle de série qui sera commercialisé quelques années plus tard.

DĂ©veloppement

Les années 1980 marquent l’apparition de nombreux supercars comme la Ferrari F40 ou bien la Porsche 959. Honda, fière de son expérience de motoriste en Formule 1, décide de concevoir une voiture de sport capable d’asseoir la notoriété de la firme au niveau mondial.

À partir de , le centre de recherche et développement de Wakō commençait à concevoir un véhicule changeant radicalement les habitudes de Honda en termes de véhicule urbain. Afin d'améliorer la flexibilité des plates-formes automobiles, les ingénieurs de chez Honda vont réfléchir à une propulsion à moteur central, ce dernier étant placé sous le plancher. En , l’équipe de développement va construire un prototype basé sur la première génération de la Honda City. Bluffée par le comportement dynamique de la citadine, l’équipe pensera alors à abaisser le centre de gravité de la voiture, amenant l’idée de la conception d’une voiture de sport[8].

En 1984, le carrossier italien Pininfarina dĂ©veloppe pour le constructeur le prototype HP-X (Honda Pininfarina Xperimental), qui sera prĂ©sentĂ© la mĂŞme annĂ©e au Salon de Turin. Ce modèle est motorisĂ© par un V6 de 1 996 cm3 dĂ©rivĂ© d'un moteur de F2[7]. C’est pendant l’automne de l’annĂ©e 1985 que le dĂ©veloppement de la NSX prit son envol. Quatre ans plus tard, l'Acura NS-X est prĂ©sentĂ©e au Salon de Chicago[8].

Ce modèle est dessinĂ© par Ken Okuyama, qui rĂ©alisera Ă©galement le dessin de la Ferrari Enzo, tandis que la conception revient Ă  Shigeru Uehara[9], qui interviendra ensuite sur la conception de la Honda S2000. Ce dernier s'inspira du cockpit de l'avion de combat F-16 pour la conception de l'habitacle[10]. Le châssis monocoque en aluminium, qui constitue une première mondiale pour une voiture de sĂ©rie, permet de contenir le poids de la voiture tout en amĂ©liorant la rigiditĂ© par rapport Ă  l'acier[11]. En effet, la monocoque ne pèse que 210 kg.

Afin d'affiner les performances de ce modèle, Honda a laissé au pilote brésilien Ayrton Senna le soin de piloter un prototype de la NSX[12], notamment sur le circuit de Suzuka. Depuis, une légende urbaine circule sur la NSX voulant qu'elle ait été développée "en partenariat avec Ayrton Senna", alors qu'en réalité, il a seulement essayé un prototype et donné quelques axes d'amélioration possible.

Caractéristiques techniques

Design

Ken Okuyama s'est inspiré pour la NSX du concept MG EX-E présenté en 1985 au salon de l'automobile de Francfort[13], le groupe Austin Rover auquel MG appartenait depuis 1981 s'étant rapproché du constructeur nippon pour diverses collaborations[14].

Ce qui définit le mieux la sportive de Honda est sans nul doute son profil. La ligne de caisse, plantée dans le bitume à l’avant de la voiture, suit la courbe imposée par la roue puis se prolonge d’un seul trait vers l’arrière où elle remonte pour masquer l’aileron. Ce dernier est un des atouts majeurs de la NSX. En effet, les éléments aérodynamiques imposés par les performances de la machine sont ici totalement camouflés dans la carrosserie.

De même, le refroidissement du moteur est assuré par deux prises d’air courant le long des portières mais aussi, et de façon plus discrète, par une prise d’air se situant à la base de la lunette arrière. Celle-ci fait intégralement partie du canopy, cette verrière inspirée des avions de chasse. Cette origine stylistique est également renforcée par sa peinture noire, donnant l’impression d’une bulle.

Ce souhait d’intégration, aussi bien aérodynamique que stylistique, s’accompagne de poignées de porte situées dans les montants mais également, sur les premiers modèles, de phares rétractables. À l’arrière, les feux sont en forme de bandeau et se prolongent sur les montants de l'aileron. Le troisième feu de stop est, quant à lui, inclus dans l’aile de l’aileron.

Moteur et performances

Honda C30A positionné transversalement dans la baie moteur

La NSX a disposé de deux motorisations différentes au long de ses évolutions, le C30A et le C32B. Ils étaient tous les deux assemblés à la main dans l'usine de Tochigi.

Le C30A est un V6 Ă  90° de 2 977 cm3 disposant du système de distribution VTEC inaugurĂ© sur le B16A, ainsi que de l'injection PGM-FI de la marque. Également, le C30A reçoit le nouveau système VVIS (Variable Volume Induction System) fonctionnant grâce Ă  un collecteur d'admission spĂ©cifique, permettant d'augmenter la quantitĂ© d'air admise Ă  partir de 4 800 tr/min. Il dĂ©veloppe 274 ch Ă  7 300 tr/min et 294 N m Ă  5 400 tr/min[15]. La version Ă©quipĂ©e de la boĂ®te automatique Ă  4 rapports ne dĂ©veloppe, quant Ă  elle, que 255 ch Ă  6 800 tr/min, pour un couple inchangĂ©[16].

Le bloc est entièrement en aluminium tandis que les bielles sont en titane - une première pour une automobile de sĂ©rie. Les culasses, contrairement aux autres V6 de la marque, reçoivent chacune deux arbres Ă  cames. Ces derniers actionnent les 24 soupapes du moteur. L'alĂ©sage est de 90 mm et la course de 78 mm, ce qui fait du C30A un moteur supercarrĂ©. Le diamètre de l'alĂ©sage est supĂ©rieur Ă  celui de la course, ce moteur jouit donc d'une gĂ©omĂ©trie particulièrement adaptĂ©e aux rĂ©gimes Ă©levĂ©s. En effet, l'entrĂ©e de la zone rouge est situĂ©e Ă  8 000 tr/min. Afin d'assurer le parfait allumage Ă  ces rĂ©gimes, chaque bougie possède sa propre bobine d'allumage. Le taux de compression, quant Ă  lui, est mesurĂ© Ă  10,2:1[17].

Ă€ partir de 1997, la Honda NSX est motorisĂ©e par le C32B. Ce moteur est une Ă©volution du C30A, par rapport auquel il gagne 202 cm3. Les culasses sont retravaillĂ©es dans le but de permettre une meilleure admission. Le papillon abandonne sa commande Ă  câble pour une gestion Ă©lectronique[18]. Grâce Ă  un nouveau matĂ©riau, les pistons gagnent en rigiditĂ© et s'Ă©largissent jusqu'Ă  93 mm tandis que leur Ă©paisseur diminue. Ce matĂ©riau, le FRM (Fiber Reinforced Metal), est composĂ© d'aluminium dans lequel on a introduit de la fibre de carbone.

Les soupapes d'admission gagnent Ă©galement en diamètre, passant de 35 Ă  36 mm. Afin de suivre l'augmentation de cylindrĂ©e, les injecteurs sont revus afin d'accroĂ®tre leur capacitĂ© d'injection de 15 %. On notera l'apparition d'un nouveau vilebrequin ayant un diamètre de 52 mm, soit mm de plus que sur le C30A, ainsi que de collecteurs d'Ă©chappement 3-en-1 en inox en lieu et place des anciens modèles en fonte. Grâce Ă  tout cela, le C32B pèse kg de moins que son prĂ©dĂ©cesseur et la puissance fait un bond de 20 ch, affichant dĂ©sormais 294 ch Ă  7 300 tr/min et 304 N m Ă  5 300 tr/min.

Une autre Ă©volution sur ce moteur est son association Ă  une boĂ®te Ă  6 rapports, contre 5 prĂ©cĂ©demment. La longueur de la nouvelle boĂ®te a cependant obligĂ© les ingĂ©nieurs de chez Honda Ă  rĂ©duire la longueur de l'embrayage, afin que celle-ci puisse ĂŞtre placĂ©e dans le compartiment moteur. Ainsi, l'embrayage passe d'un double-disque de 190 mm de diamètre Ă  un simple disque de 230 mm. Cependant, afin d'Ă©galer les performances de l'ancien, un matĂ©riau plus adhĂ©rent est retenu. Le volant moteur suit quant Ă  lui l'Ă©volution inverse, en passant d'un simple masse Ă  un double masse afin de rĂ©duire les Ă -coups dus Ă  la transmission[19].

Châssis et comportement

« À partir du moment où j’ai conduit la petite NSX, toutes les voitures de référence - Porsche, Ferrari, Lamborghini - que j’utilisais pour développer ma voiture se sont effacées. Bien sûr, la voiture que nous allions créer, la McLaren F1, devait être plus rapide que la NSX, mais la qualité du comportement de la NSX allait devenir notre nouvel objectif. »

— Gordon Murray, [20]

La NSX est la première automobile de sĂ©rie Ă  ĂŞtre basĂ©e sur un châssis monocoque en aluminium. Celui-ci fut dessinĂ© par Takanobu Ito, qui deviendra par la suite prĂ©sident de Honda[21]. Afin d’obtenir une grande rigiditĂ© tout en contenant le poids de la coque, diffĂ©rentes techniques de fabrication sont utilisĂ©es. La base est en aluminium extrudĂ© tandis que le plancher est en aluminium embouti. Les berceaux sont moulĂ©s et le tout est ensuite recouvert par des feuilles d’aluminium qui donnent Ă  la coque sa forme dĂ©finitive[22]. Chose rare pour une automobile de cette Ă©poque, les diffĂ©rentes pièces sont soudĂ©es Ă  la main dans l’usine de Tochigi. Les berceaux, auxquels sont fixĂ©es les suspensions, sont accouplĂ©s au reste de la coque avec des manchons en caoutchouc, permettant de rĂ©duire les vibrations dans l’habitacle. La rĂ©partition des masses est Ă©quilibrĂ©e avec 48 % sur l'avant et 52 % sur l'arrière[23]. MalgrĂ© cette lĂ©gère prĂ©pondĂ©rance sur l'arrière, la voiture manque parfois de motricitĂ©[24].

Principe de la suspension à double triangulation dont la NSX est équipée

Au niveau des suspensions, la NSX se veut en adéquation avec les technologies utilisées sur les Formules 1. Elle est ainsi pourvue de suspensions à double triangulation fabriquées en aluminium forgé et dispose de barres antiroulis à l’avant comme à l’arrière. Les rotules de direction et les porte-moyeux arrière sont également en aluminium forgé. Les amortisseurs disposent de la technologie HPV (pour Honda Progressive Valve), spécialement développée pour la sportive nippone. Ces derniers sont remplis d’azote et, contrairement à une suspension classique à valve binaire, la valve HPV dispose d’une large palette d’ouverture[25]. Très confortable à vitesse modérée, cette suspension s'avère en revanche trop souple en cas d'usage sportif[24], le roulis étant très prononcé.

Le freinage, composĂ© de quatre disques ventilĂ©s de 282 mm de diamètre, est le point noir de la NSX. Bien que dotĂ© d'Ă©triers Ă  4 pistons Ă  l'avant, il manque de mordant[24] et d'endurance[26]. Il sera revu Ă  plusieurs reprises lors de la carrière de la sportive, mais ne s'amĂ©liorera pas significativement. La principale Ă©volution sera le passage Ă  des disques de 298 mm Ă  l'avant et 303 mm Ă  l'arrière en 2002[27].

Habitabilité - Confort

Alors que les éléments mécaniques font directement référence à la compétition, l’habitacle de la NSX renvoie plutôt à celui d’une confortable berline. Scindé en deux parties, de part et d’autre de la console centrale, ce dernier est totalement adapté à la morphologie humaine et ménage un espace suffisant entre les deux occupants. Le ciel de toit est également creusé pour permettre aux personnes de grande taille de pouvoir s’installer à bord. Le conducteur est installé très bas dans l’habitacle afin d’abaisser le centre de gravité mais également diminuer la surface frontale, contribuant directement à la finesse aérodynamique. Cependant, afin d’éviter un sentiment de claustrophobie, les ingénieurs ont abaissé le tableau de bord grâce à un travail sur la suspension. La visibilité fut aussi l’une des priorités lors de la conception de ce modèle, il en résulte une visibilité 311,8° à partir du siège conducteur[28]. Le coffre, situé derrière le moteur, possède une capacité de 154 dm³[29], ce qui permet d'y loger deux sacs de golf[30].

Versions

Phase 1 (1990 - 1997)

Le modèle NA1 est la première version de la NSX. Elle est distribuée au Japon à partir de dans le réseau Verno, où elle remplace la Honda Prelude comme porte-étendard de la marque[31]. Elle est dotée du moteur C30A de 3,0 litres de cylindrée et est disponible soit avec une boîte de vitesses manuelle à 5 rapports, soit une automatique à 4 rapports.

NSX-R (1992 - 1995)

La NSX-R se pare d'un blanc spécifique en hommage à la RA 272 de 1965

Cette version encore plus sportive de la Honda NSX se prive de nombreux Ă©lĂ©ments de confort afin d'abaisser son poids de façon drastique. Outre la classique suppression de l'insonorisation, cette NSX fait Ă©galement l'impasse sur la direction assistĂ©e, la climatisation, l'autoradio ainsi que l'antipatinage. Disparaissent Ă©galement les airbags conducteur et passager ainsi que les antibrouillards alors qu'apparaissent de nouvelles jantes plus lĂ©gères fabriquĂ©es en magnĂ©sium par Enkei. Cependant, afin d'obtenir un poids encore plus contenu, les ingĂ©nieurs de chez Honda ont fait la part belle aux matĂ©riaux lĂ©gers comme la fibre de carbone prĂ©sente dans les capots avant et arrière, dans l'aileron ou bien dans les sièges baquets, mais aussi le titane composant la tringlerie de boĂ®te de vitesses. Finalement, cette NSX perd une centaine de kilogrammes et pèse dĂ©sormais 1 230 kg Ă  sec[7].

Les suspensions sont profondément retouchées. En effet, les triangles sont redessinés et les amortisseurs raffermis, tandis que le diamètre des barres antiroulis augmente. Afin de parfaire le châssis, Honda a également majoré la taille des freins et utilisé des plaquettes de frein plus tendres pour plus de mordant.

Au chapitre mécanique, la puissance du moteur n'évolue pas, seule la présence d'une boîte de vitesses à l'étagement rapproché diffère des autres modèles.

D'un point de vue esthétique, cette version se démarque par sa couleur White Championship, un blanc identique à la couleur de la RA 272, la première Honda à s'être imposée en Formule 1. Les écussons rouges rendent également hommage à la victoire au Grand Prix du Mexique de 1965.

La production atteint 483 exemplaires[32] avant de s’arrêter, 3 années après l'assemblage du premier modèle, en .

NSX-T (1995 - 1997)

La NSX s'équipe d'un toit escamotable pendant l'année 1995. Disponible en option en Europe et au Japon, cette version targa sera l'unique déclinaison disponible aux États-Unis. On notera la présence d'éléments permettant de rigidifier la monocoque amputée de son toit, mais également afin de convenir aux attentes des standards américains en cas de choc latéral[33].

Phase 2 (1997 - 2001)

En 1997, la NSX (GH-NA2/GH-NA1) Ă©volue significativement sur le plan mĂ©canique. Elle dispose maintenant du moteur C32B de 3,2 litres de cylindrĂ©e accouplĂ© Ă  une nouvelle boĂ®te de vitesses Ă  6 rapports. Cependant, les versions automatiques se contentent de l'ancien C30A et sa boĂ®te Ă  4 vitesses. La monocoque est produite selon de nouveaux procĂ©dĂ©s permettant d'en amĂ©liorer la rigiditĂ© ainsi que d'en abaisser le poids Ă  208 kg au lieu de 210 prĂ©cĂ©demment[19]. Elle dispose Ă©galement de nouveaux freins.

NSX Type S (1997 - 1999)

Honda NSX 3.0 Type S (NA1).

Ce modèle est intermĂ©diaire entre la NSX et la Type S Zero. En effet, celle-ci pèse 45 kg de moins que le modèle de base et dispose de suspensions raffermies. En termes d'Ă©quipements, cette version se dote de jantes BBS et de sièges baquets Recaro. Le volant et le levier de vitesse diffèrent des autres versions. Ce modèle uniquement vendu au Japon se caractĂ©rise par son toit de la mĂŞme couleur que la carrosserie. Elle Ă©tait disponible Ă  la vente au prix de 10 357 000 yens (environ 100 000 â‚¬) en 1997[34].

NSX Type S Zero (1997 - 1999)

La NSX Type-S Zero se veut encore plus extrĂ©miste que la Type S. Celle-ci s'allège d'encore 51 kg, ce qui fait passer le gain Ă  96 kg par rapport au modèle de base. Pour parvenir Ă  cela, l'air conditionnĂ© ainsi que l'installation audio sont supprimĂ©s. Les airbags ne font Ă©galement plus partie de la dotation d'origine tout comme la direction assistĂ©e, le verrouillage centralisĂ© ou l'antipatinage. De plus, la vitre de sĂ©paration entre l'habitacle et le moteur est affinĂ©e et une batterie plus lĂ©gère fait son apparition. Les suspensions sont encore raffermies, mais restent plus souples que ceux de la Type R. La NSX Type S Zero bouclait, aux mains de Motoharu Kurosawa de l'Ă©mission Best Motoring, un tour du circuit de Suzuka en 2 min 34 s 69/100, tandis que la Type R de Takashi Ohi demandait 2 min 34 s 19/100. En 1997, elle s'Ă©changeait au Japon contre 9 857 000 yens (environ 99 000 â‚¬).

NSX Alex Zanardi Edition (1999)

Cette édition, exclusivement destinée au marché américain, célèbre les deux sacres d'Alex Zanardi en CART par le biais de modifications techniques et esthétiques. En effet, cette NSX reprend les spécifications de la Type S japonaise, bien que son châssis soit celui d'une NSX-T. Son poids est également plus élevé à cause d'un équipement plus important, comme les airbags. Alors que l'extérieur est identiques aux Type S, hormis les feux de gabarit obligatoires aux États-Unis, l'intérieur lui est spécifique. Ainsi, les surpiqûres sont de couleur rouge et la console centrale est en titane. Une plaque numérotée comprenant la signature du pilote identifie chaque modèle[35].

Phase 3 (2001 - 2005)

L'apparition de phares fixes est la grande nouveauté de l'année 2001

En , la NSX (LA-NA2/LA-NA1) subit un profond restylage afin d'actualiser la ligne de la voiture, alors âgée de 12 ans. Les modifications sont nombreuses mais celle qui est la plus frappante est la présence de phares fixes disposant d'un éclairage au xénon au lieu des phares escamotables, qui ne sont plus adaptés aux pays obligeant à rouler de jour phares allumés[36]. À l'arrière, les feux sont également modifiés. Cette nouvelle carrosserie est plus fine que la précédente et le Cx passe ainsi de 0,32 à 0,30[37]. Les éléments techniques sont également remis au gout du jour et on peut voir l'apparition de jantes de 17 pouces à l'avant comme à l'arrière.

Ce modèle est également sorti dans une version R profondément remaniée, mais également une version marquant la fin de production de la sportive, la NSX-R GT.

NSX Type S (2001 - 2005)

La deuxième génération de Type S reprend les caractéristiques de sa devancière. À l'extérieur, seuls le logo "Type S" sur la malle arrière et le toit peint couleur carrosserie permettent de la différencier d'une NSX de base. À l'intérieur, les différences sont plus nombreuses. En effet, Recaro fournit de somptueux sièges baquets basés sur une coque entièrement en carbone. Un volant à trois branches dépourvu d'airbag et un pommeau de levier de vitesse spécifique font aussi partie de la dotation de série.

NSX-R (2002 - 2003)

Honda NSX-R (NA2).

Cette version reprend les Ă©lĂ©ments qui ont fait le succès de la version de 1992, Ă  savoir : un poids en baisse, de meilleurs trains roulants et une aĂ©rodynamique optimisĂ©e. Accusant 1 270 kg sur la balance, elle se rĂ©vèle plus lourde que son ancĂŞtre de 40 kg, bien que le capot avant et l'aileron arrière soient en fibre de carbone. Cependant, les diffĂ©rentes amĂ©liorations rendent ce modèle encore plus performant. La caisse est rigidifiĂ©e, les suspensions raffermies et les barres stabilisatrices gagnent en diamètre. La carrosserie est revue et permet de gagner en appui aĂ©rodynamique. L'habitacle se pare de rouge, de la moquette jusqu'aux baquets Recaro. Le conducteur aura Ă©galement le droit Ă  un volant Momo de faible diamètre et Ă  un pommeau de levier de vitesse en titane. Au niveau du moteur, les Ă©volutions sont peu nombreuses. NĂ©anmoins, en plus de bĂ©nĂ©ficier d'un Ă©quilibrage de l'Ă©quipement mobile, le moteur est associĂ© Ă  une boĂ®te de vitesses Ă  l'Ă©tagement rapprochĂ©[38]. Elle Ă©tait vendue Ă  partir de 11 957 000 yens, soit environ 100 000 â‚¬.

NSX-R GT (2005)

La NSX-R GT est la voiture de sĂ©rie la plus chère jamais commercialisĂ©e par Honda, les 5 exemplaires disponibles ayant Ă©tĂ© vendus pour 50 millions de yens[39], soit environ 376 000 â‚¬ chacun. CrĂ©Ă©e afin de rĂ©pondre aux règles d'homologation en Super GT, elle dispose d'un kit carrosserie amĂ©liorant l'appui aĂ©rodynamique ainsi que de nouvelles suspensions. En effet, un nouveau diffuseur fait partie de l'offre, tandis que le bouclier avant et les bas de caisses sont remodelĂ©s. Les prises d'air latĂ©rales sont Ă©galement plus larges que sur la NSX-R. Le moteur, quant Ă  lui, ne subit pas de modifications[40]. La production dĂ©buta en [41] et marque l'arrĂŞt des chaĂ®nes d'assemblage consacrĂ©es Ă  la sportive nippone.

Sport automobile

24 Heures du Mans

La NSX gagnante de l'Ă©preuve de 1995

En 1993, Honda Allemagne aligne déjà trois NSX aux épreuves de l’ADAC GT Cup, aux mains d’Armin Hahne notamment[42]. Au vu des résultats réguliers, d’une troisième place aux 24 Heures du Nürburgring et d’une victoire à Zolder[43], il semblait normal que la japonaise s’attaque à la classique sarthoise. Ce sera chose faite l’année suivante, lorsque les frères Erwin et Manfred Kremer, deux habitués des Hunaudières, décidèrent en janvier de l’engagement de la NSX aux 24 Heures du Mans[44].

En 1994, Honda participe pour la première aux 24 Heures du Mans. La marque, en association avec Kremer Racing, aligne trois NSX engagées dans la catégorie LM GT2 : la n° 46 pilotée par le trio Okada/Favre/Shimizu, la n° 47 conduite par les Japonais Tsuchiya/Lida/Takahashi et enfin la n° 48 pilotée par Bouchut/Gachot/Hahne. L’équipe se composait d’environ 60 personnes, dont vingt détachées par Honda. Deux des autos étaient équipées de pneus Dunlop tandis que la n° 47 chaussait des pneus Yokohama[44]. Les trois autos ont démontré leur fiabilité en finissant la course 14e (6e de la catégorie GT2) pour la n° 48, 16e (7e en GT2) pour la n° 46 et enfin 18e (9e en GT2) pour la n° 47.

En 1995, la marque japonaise s’engage de nouveau pour l’épreuve d’endurance. Trois voitures sont encore au départ, deux en catégorie GT1 soutenues par l’équipe d’usine, et une en GT2 engagée par le Team Kunimitsu Honda. Alors que cette dernière remporta brillamment sa catégorie en se plaçant au 8e rang du classement général, les deux autres souffriront au long de la course. En effet, la n° 47 de Gachot/Capelli/Hahne abandonne au bout de 2 h 20 de course en cassant sa boîte de vitesses, tandis que la n° 46 de Okada/Favre/Hattori sortit de la piste à 17 h 43. Elle ne sera pas classée, bien qu’elle soit repartie sur la piste au bout de 9 h 22 de réparation[44].

L’année suivante, l’équipe Honda se retire, laissant au Team Kunimitsu le soin de représenter la sportive pendant l’épreuve mancelle. La n° 75 de l’habituel trio nippon Lida/Takahashi/Tsuchiya finira sur une 16e place au général, tandis qu’elle monte sur la dernière marche du podium dans sa catégorie.

Super GT

La Honda NSX a été le modèle engagé par Honda dans le championnat japonais de voitures de Grand Tourisme pendant 13 ans. Elle commença sa carrière dans le championnat pendant l'année 1996[45], et s'arrêta à la fin de la saison 2009. La sportive s'illustra à de nombreuses reprises dans les deux catégories du championnat, le GT300 et le GT500.

GT300

Avant 2003, les NSX engagées dans la catégorie GT300 sont motorisées par un C32B développant 390 ch et 353 N m de couple. La voiture pèse 1 050 kilogrammes. En 2003, elles ne développent plus que 360 ch et 344 N m. Ce nouveau moteur, dérivé du C32B, a une cylindrée de 3,4 litres.

GT500

La NSX Castrol-Mugen ayant fini Ă  la 5e place du JGTC en 1998.

En GT500, les NSX disposent d'un moteur V6 de 3,5 litres de cylindrée, délivrant pas moins de 450 ch et un couple de 390 N m. La voiture est, par rapport à la version de GT300, plus lourde de 100 kilogrammes. Elle atteint donc 1 150 kilogrammes à vide. Cette voiture de course était construite autour d'une monocoque en carbone réalisée par l'entreprise japonaise Dome, tandis que la confection du moteur revenait au préparateur attitré de Honda, Mugen. Après 2003, conformément à la nouvelle réglementation, le châssis devient tubulaire et le moteur est placé en position longitudinale avec une boîte de vitesses séquentielle Hewland à 6 rapports montée en avant de ce dernier. Ce moteur développe désormais 500 ch et 589 N m.

En 1996, pour sa première année dans le championnat, une seule équipe avait engagé une NSX. De plus, les résultats furent timides, la Yokohama Advan BP NSX n° 100 du Team Kunimitsu ne se classant, par exemple, que 11e au Sendai Hi-Land et au Mine Circuit. Elle finira la saison classée 10e après avoir marqué seulement 8 points[46].

En 2002, une Raybrig NSX était engagée en GT500 par le Team Kunimitsu.

Dès l'année suivante, deux NSX sont présentes en GT500. Cette fois-ci, les résultats sont plus probants et les voitures du Team Kunimitsu et du Dome+Mugen PROJECT terminent la saison respectivement à la 6e et à la 9e place[47].

En 1998, la Mobil 1 NSX engagée par le Nakajima Racing échouera à une place de la victoire. Les autres NSX des équipes Castrol Mugen, Team Kunimitsu et Dome finiront 5e, 8e et 12e[48].

L'année précédant leur premier sacre, trois NSX sont présentes dans les six premières places du classement, les autres places étant partagées entre Nissan et Toyota[49].

En 2000, la Dome Mugen NSX de Ryō Michigami s'empare du titre en GT500, en laissant derrière elle les Nissan Skyline GT-R et autres Toyota Supra GT. C'est le début d'une longue série de victoires, pouvant être illustrée par le sacre de Ralph Firman et Daisuke Itō au volant d'une ARTA NSX en 2007 et par la victoire, en GT300 cette fois ci, de la M-TEC NSX pilotée par Tetsuya Yamano et Hiroyuki Yagi. Elle est remplacée depuis 2010 par la HSV-010 GT, le règlement du Super GT interdisant désormais les voitures à moteur central[50].

Nouvelle génération

Honda NSX II
Image illustrative de l’article Honda NSX
Le Honda NSX II dévoilé au Salon international de l'automobile de Genève 2015

Appelé aussi Acura NSX
Marque Honda
Années de production 2016 -
Classe Sportive de prestige/Supercar
Moteur et transmission
Énergie Hybride essence
Moteur(s) Essence :
V6 3.5 L Biturbo
Position du moteur Centrale arrière
CylindrĂ©e 3 493 cm3
Puissance maximale 581 ch DIN
Couple maximal 550 Ă  645 N m
Transmission Intégrale
Boîte de vitesses Automatique à 9 rapports
Poids et performances
Poids Ă  vide 1 725 kg
Vitesse maximale 307 km/h
Accélération 0 à 100 km/h en 3 s
Consommation mixte 10,3 L/100 km
Consommation Sportive: 22,5 L/100 km
Émission de CO2 228 g/km
Châssis - Carrosserie
Freins Disques ventilés en acier
Dimensions
Longueur 4 470 mm
Largeur 1 941 mm
Hauteur 1 214 mm
Empattement 2 628 mm
Voies AV/AR 1 656 mm / 1 618 mm
Volume du coffre 110 dm3
Chronologie des modèles

Malgré sa longévité exceptionnelle pour une voiture de sport, la NSX a initié de nombreux projets pour la remplacer.

La Honda HSC, qui initie le remplacement de la NSX

En 2003, Honda présente au salon automobile de Tokyo la HSC, un concept-car de voiture de sport reprenant les grandes lignes de la NSX. En effet, celle-ci est une berlinette motorisée par un moteur V6 en position centrale arrière. Cependant, le président de Honda, Takeo Fukui, annonça deux ans plus tard que la HSC resterait à l’état de concept[51], mettant ainsi un terme aux spéculations sur une deuxième génération de la sportive nippone.

En revanche, l’idée d’une nouvelle sportive est toujours très présente dans le groupe Honda. Ainsi, en 2007, l’Acura ASCC est présentée au salon de Détroit[52]. Cette sportive est foncièrement différente de la NSX, notamment par son architecture. En effet, elle délaisse le moteur central arrière pour une bien plus classique architecture à moteur avant. Cependant, la vraie nouveauté venait du moteur V10 que l’ASCC cachait sous son capot.

La même année, le président de Honda pour les États-Unis, Tetsuo Iwamura, confirmait qu’une nouvelle sportive était en préparation, basée sur le concept présenté à Détroit. Les rumeurs s’intensifièrent lorsque des prototypes de test furent remarqués en sur le Nürburgring[53]. Le de la même année, Takeo Fukui annonça l’annulation du projet en raison de la conjoncture économique très peu favorable à la commercialisation d’une voiture de sport[54]. Les recherches ne seront cependant pas vaines, le projet devenant alors la HSV-010 GT représentant le constructeur en Super GT.

Honda NSX Concept

Cinq ans après l’Acura ASCC, en 2012, la division luxe de Honda présente au salon de Détroit le premier concept portant le nom de sa devancière. Il s’agit de l’Acura NSX Concept. Elle est motorisée par un moteur V6 en position centrale arrière, lui-même assisté par trois moteurs électriques, rendant motrices les quatre roues de la berlinette. Une version cabriolet fut dévoilée pour l'avant-première du film Avengers à Los Angeles[55].

La seconde génération de la Honda NSX, dévoilée au Salon international de l'automobile de Genève 2015, est commercialisée en 2016 et dérivée du concept dévoilé en 2012[56]. La NSX II est une voiture hybride. Elle est disponible sur le marché français depuis 2018.

La nouvelle NSX possède 581 ch, ce qui lui permet d'atteindre 100 km/h en 3 secondes. Le rapport poids / puissance est de 3,2 kg/ch et le rapport couple / poids 346 N m/T.

Voir aussi

Bibliographie

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Notes et références

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  4. Émission « Top Gear France Â» du 28/12/2016, diffusĂ©e sur RMC DĂ©couverte
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  52. (fr)Présentation de l'Acura ASCC, sur caradisiac.com
  53. (en)Le prototype de l'Acura NSX vu sur le NĂĽrburgring, sur jalopnik.com
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  55. (fr)Le concept Acura NSX Roadster se pavane Ă  Hollywood, sur caradisiac.com
  56. « Salon de Genève 2015 : Honda NSX », sur Autonews, (consulté le )
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