HMAS Dechaineux (SSG 76)
Le HMAS[Note 1] Dechaineux (pennant number : SSG 76, le sigle SSG signifiant Guided Missile Submarine[1]) est le quatrième des six sous-marins de classe Collins exploités par la Royal Australian Navy (RAN).
HMAS Dechaineux | |
Type | Sous-marin d'attaque conventionnel |
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Classe | classe Collins |
Fonction | militaire |
Histoire | |
A servi dans | Royal Australian Navy |
Constructeur | Australian Submarine Corporation Osborne Australie |
Fabrication | acier |
Quille posée | |
Lancement | |
Commission | |
Équipage | |
Équipage | À l’origine : 42 hommes (plus jusqu’à 12 stagiaires) Porté à 58 en 2009 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 77,42 m |
Maître-bau | 7,80 m |
Tirant d'eau | 7,01 m |
Déplacement | 3 051 tonnes en surface 3 353 tonnes en plongée |
Propulsion | 1 moteur principal à courant continu Jeumont-Schneider de 7 200 ch (5,25 MW) 3 moteurs diesels Garden Island-Hedemora HV V18b/15Ub (VB210) à 18 cylindres de 4,42 MW 3 générateurs électriques Jeumont-Schneider de 440 volts en courant continu de 1 400 kW chacun (soit 4,2 MW au total) 1 moteur hydraulique rétractable de secours MacTaggart Scott DM 43006 1 propulseur d'étrave 1 hélice à sept pales de 4,22 m de diamètre |
Vitesse | 10,5 nœuds (19,4 km/h) en surface et en immersion au schnorchel 21 nœuds (39 km/h) en plongée |
Profondeur | Plus de 180 m (profondeur réelle classifiée) |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 6 tubes lance-torpilles d’étrave de 21 pouces (533 mm) 22 torpilles, mélange de Mark 48 modèle 7 CBASS ou missiles antinavires UGM-84C Sub-Harpoon, ou 44 mines Stonefish Mark III |
Électronique | Après mise à jour des sonars et du système de combat de toute la classe, achevée en 2010 : |
Rayon d'action | 11 000 milles (20 000 km) à 10 nœuds (19 km/h) en surface 9 000 milles (17 000 km) à 10 nœuds au schnorchel 32,6 milles (60,4 km) à 21 nœuds (39 km/h) en plongée 480 milles (890 km) à 4 nœuds (7,4 km/h) en plongée autonomie de 70 jours |
Carrière | |
Port d'attache | Fleet Base West, Perth |
Indicatif | SSG 76 |
Nommé ainsi en mémoire du captain Emile Dechaineux, le bateau a eu sa quille posée en 1993 et il été lancé en 1998. Le Dechaineux et son sister-ship Sheean ont été modifiés pendant la construction dans le cadre du programme « fast track », une tentative de résoudre les problèmes affectant la classe Collins, et de mettre en service au moins deux sous-marins pleinement opérationnels avant que le dernier sous-marin de classe Oberon ne soit mis hors service.
En 2003, une conduite d’eau de mer a éclaté alors que le HMAS Dechaineux était immergé en profondeur, entraînant presque la perte du sous-marin.
Conception
La classe Collins est une version agrandie du sous-marin de classe Västergötland conçu par Kockums[2]. Avec une longueur hors-tout de 77,42 mètres, un maître-bau de 7,8 mètres et un tirant d'eau de 7 mètres, ainsi qu’un déplacement de 3 051 tonnes en surface et 3 353 tonnes en immersion , ils sont les plus grands sous-marins à propulsion conventionnelle au monde[3] - [4]. La coque est construite en acier à haute résistance et est recouverte d’une couche de tuiles anéchoïques pour minimiser le risque de détection par sonar[5] - [6]. La profondeur à laquelle ils peuvent plonger est classifiée, mais la plupart des sources affirment qu’elle est supérieure à 180 mètres[7] - [8].
Le sous-marin est armé de six tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm) et transporte une charge utile standard de 22 torpilles : à l’origine un mélange de torpilles Gould Mark 48 Modèle 4 et UGM-84C Sub-Harpoon. Plus tard les Mark 48 furent mises à niveau vers la version Modèle 7 Common Broadband Advanced Sonar System (CBASS)[9] - [10] - [11].
Chaque sous-marin est équipé de trois moteurs diesel à 18 cylindres Garden Island-Hedemora HV V18b/15Ub (VB210), qui sont chacun connectés à un générateur Jeumont-Schneider de 1 400 kW et 440 volts à courant continu[9][10]. L’électricité produite est stockée dans des batteries, puis fournie à un seul moteur à courant continu Jeumont-Schneider, qui fournit 7 200 ch et actionne à une hélice à sept pales, à inclinaison unique, de 4,22 mètres de diamètre[9] - [12]. La classe Collins a une vitesse maximale de 10,5 nœuds (19,4 km/h) en surface ou en immersion au schnorchel, et peut atteindre 21 nœuds (39 km/h) sous l’eau[9]. Les sous-marins ont un rayon d'action de 11 000 milles marins (20 000 km) à 10 nœuds (19 km/h) en surface, et 9 000 milles marins (17 000 km) à 10 nœuds en immersion au schnorchel[9]. Lorsqu’il est complètement immergé, un sous-marin de classe Collins peut parcourir 32,6 milles marins (60,4 km) à la vitesse maximale de 21 nœuds, ou 480 milles marins (890 km) à la vitesse économique de 4 nœuds (7,4 km/h)[9]. Chaque bateau a une autonomie de 70 jours[9].
Les problèmes avec la classe Collins, mis en évidence dans le rapport McIntosh-Prescott, et le besoin urgent d’avoir des sous-marins prêts au combat dans la flotte de la RAN en dépit du déclassement imminent du Otama, le dernier sous-marin de classe Oberon encore en service en Australie, ont incité à la mise en place d’un programme d'un milliard de dollars australiens pour amener le Dechaineux et son navire jumeau HMAS Sheean à un niveau opérationnel le plus rapidement possible. Appelé programme « fast track » ou « get well »[13], ce programme accéléré nécessitait l’installation de moteurs diesel fiables, la résolution des problèmes hydrodynamiques, sources de bruit, en modifiant la conception de la coque et de l’hélice, et la fourniture d’un système de combat fonctionnel[14]. Le système de combat original conçu par Rockwell International avait été annulé, mais comme il n’y avait pas assez de temps pour évaluer le système de remplacement afin de l’inclure dans le programme « fast track », les deux sous-marins ont été équipés de composants de l’ancien système Rockwell, qui ont été complétés par du matériel et des logiciels commerciaux prêts à l’emploi[15]. Même avec le système Rockwell amélioré, on croyait que les capacités des bateaux de classe Collins « fast track » n’étaient équivalentes qu’à celles des Oberon[16].
Construction et essais
La quille du HMAS Dechaineux a été posée par l’Australian Submarine Corporation le , il a été lancé le et mis en service dans la RAN le [4]. Le Dechaineux a été nommé ainsi en mémoire du captain Emile Dechaineux, tué par une attaque kamikaze le alors qu’il commandait le HMAS Australia[17].
Engagements
Le , les HMAS Dechaineux et Sheean arrivent à HMAS Stirling, après l’achèvement de leurs essais en mer[18].
Le , le HMAS Dechaineux opérait près de sa profondeur de plongée maximale, au large des côtes de l’Australie-Occidentale, lorsqu’un tuyau d’eau de mer a éclaté[19]. L’eau de mer à haute pression a inondé la salle des machines inférieure avant que le tuyau ne soit scellé : on a estimé que si la voie d'eau avait continué pendant encore vingt secondes, le poids de l’eau aurait empêché le HMAS Dechaineux de revenir à la surface[19]. La RAN a rappelé tous les sous-marins de classe Collins à la base après cet incident et, après que les ingénieurs n'eurent pas été en mesure de déterminer le défaut dans les tuyaux à l’origine de l’incident, a ordonné que la profondeur de plongée maximale de la classe soit réduite, par sécurité[19].
Le HMAS Dechaineux a subi une période de maintenance en 2009 et début 2010. Le sous-marin a été remis en service à la fin du mois de [20] - [21].
Le , le HMAS Dechaineux a été endommagé après qu’un remorqueur, qui l’aidait à manœuvrer depuis son poste d’amarrage au HMAS Stirling, ait enfoncé sa poupe[22]. Le sous-marin a été envoyé au complexe maritime australien à Henderson, en Australie-Occidentale, pour des réparations. Celles-ci ont été achevées en une semaine et le HMAS Dechaineux était opérationnel à la fin du mois de novembre[23].
En 2012, le HMAS Dechaineux a subi une période de maintenance intermédiaire, a assisté le HMAS Warramunga lors des essais de la torpille MU90 Impact et a participé à plusieurs exercices d’entraînement[24].
Voir aussi
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « HMAS Dechaineux (SSG 76) » (voir la liste des auteurs).
Notes
- Dans la marine des forces britanniques, HMAS signifie Her Majesty's Australian Ship ou His Majesty's Australian Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin
Références
- SSG - Site RAN
- Woolner (2001), p. 7.
- Jones (2001), p. 244.
- Wertheirm (ed.), Combat Fleets of the World, p. 18
- Yule et Woolner (2008), p. 165–174.
- 'Built in Australia' Collins rolls out, Jane's Defence Weekly
- Wertheim (2013), p. 19.
- Grazebrook (1995), p. 88–99.
- Wertheim (2013), p. 18.
- (en) « SSK Collins Class (Type 471) Submarine », sur Naval Technology.com (consulté le )
- (en) « Fact File: MK 48 - Heavyweight Torpedo », sur United States Navy, (consulté le )
- Grazebrook (1998).
- Yule & Woolner, The Collins Class Submarine Story, p. 288–9
- Yule & Woolner, The Collins Class Submarine Story, p. 291–4
- Yule & Woolner, The Collins Class Submarine Story, p. 292–4
- Yule & Woolner, The Collins Class Submarine Story, p. 294
- Yule & Woolner, The Collins Class Submarine Story, p. 340
- Yule & Woolner, The Collins Class Submarine Story, p. 298
- Australian Associated Press, Navy forced to reduce subs' diving depth
- Oakes, Two subs out of action for 9 years
- Martin, Rebuilt submarine HMAS Dechaineux returns to service
- Nicholson, Collision grounds submarine
- (en) « Navy submarine fleet on the prowl off the coast of Western Australia », Department of Defence, (consulté le )
- (en) Paul Berry, « This year in review », Navy News, Directorate of Defence News,‎ , p. 6–7
Ouvrages
- (en) Peter Jones et David Stevens, The Royal Australian Navy, vol. III, South Melbourne, VIC, Oxford University Press, coll. « The Australian Centenary History of Defence », (ISBN 0-19-555542-2, OCLC 50418095), « A Period of Change and Uncertainty ».
- (en) Eric Wertheim, The Naval Institute Guide to Combat Fleets of the World: Their Ships, Aircraft, and Systems, Annapolis, MD, Naval Institute Press, , 15th Ă©d. (ISBN 978-1-59114-955-2, OCLC 140283156, lire en ligne).
- (en) Peter Yule et Derek Woolner, The Collins Class Submarine Story: Steel, Spies and Spin, Port Melbourne, VIC, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-86894-5, OCLC 213111359, lire en ligne).
Articles
- (en) Australian Associated Press, « Navy forced to reduce subs' diving depth », The Age,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (en) A.W. Grazebrook, « RAN prepares for Collins class », Jane's Navy International, Jane's Information Group, vol. 100, no 6,‎ .
- (en) A.W. Grazebrook, « Collins class comes up Down Under », Jane's Navy International, Jane's Information Group, vol. 103, no 1,‎ .
- (en) « 'Built in Australia' Collins rolls out », Jane's Defence Weekly, Jane's Information Group, vol. 20, no 6,‎ .
- (en) Sarah Martin, « Rebuilt submarine HMAS Dechaineux returns to service », The Advertiser, Adelaidenow.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Brendan Nicholson, « Collision grounds submarine », The Australian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Dan Oakes, « Two subs out of action for 9 years », The Age,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Derek Woolner, « Procuring Change: How Kockums was Selected for the Collins Class Submarine », Research Paper, Canberra, Department of the Parliamentary Library, vol. 2001–02, no 4,‎ (ISSN 1328-7478, lire en ligne [archive du ], consulté le ).
Liens externes
- (en) « SSK Collins Class (Type 471) Attack Submarine », sur Industry Projects, naval-technology.com, SPG Media (consulté le )
- (en) « HMAS Dechaineux », sur site officiel de la Royal Australian Navy.
- (en) « Captain Emile Dechaineux », sur Australian War Memorial.