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Guerre hungaro-roumaine de 1919

La guerre hungaro-roumaine désigne la guerre anticommuniste contre la République des conseils de Hongrie menée du au par les troupes roumaines, tchécoslovaques, serbes et françaises (Armée d'Orient dans le Banat et Armée du Danube en Transylvanie) épaulées par les conservateurs antibolchéviks hongrois de Gyula Peidl et Miklós Horthy.

Guerre hungaro-roumaine
Description de cette image, également commentée ci-après
Affiche de la Hongrie communiste par Mihály Bíró (1919) : « Canailles !, est-ce cela que vous vouliez ? » – Franchet d'Espèrey, Lloyd George et Wilson figurent à gauche, Clemenceau et le roi Ferdinand de Roumanie à droite de la table.
Informations générales
Date
Lieu Hongrie, Transylvanie, Slovaquie.
Issue Victoire de la coalition anticommuniste ;
Effondrement de la République des conseils de Hongrie.
Terreur blanche en Hongrie.
Forces en présence
10 000 à 80 000 hommes.10 000 à 96 000 hommes.
Pertes
~ 4 000 tués ; six divisions
se sont rendues, soit 41 328 hommes
dont 1235 officiers, avec 348 canons[2].
3 670 tués.
7 996 morts par typhus et dysenterie.
11 666 pertes au total[3].

Contexte régional

Groupes ethno-linguistiques du royaume de Hongrie en 1910.
Dislocation de l'Autriche-Hongrie en 1918-19, théâtre des opérations et situation au 1919.
Rouge : la république des conseils.
Ocre : territoire perdu en avril 1919 face à l'Armée française de Hongrie et aux troupes roumaines.
Rose : territoire repris en mai 1919 aux Tchécoslovaques.
Bleu-vert : territoires sous contrôle de l'armée franco-serbe commandée par Louis Franchet d'Espèrey.
Géopolitique régionale dans une perspective diachronique.
Timbre hongrois surchargé Occupation française en 1919.
Opérations de la coalition anticommuniste durant la première phase de la guerre, à partir de la mi-avril. En gris la zone démilitarisée proposée par le conseil inter-allié du 28 février.
Front le 3 mai 1919.
Patrouille roumaine à Budapest, juillet 1919.
Miklós Horthy entrant à Budapest à la tête de l'« armée nationale (hu) », le .
Monument aux morts de la coalition antibolchévique (1919) à Lippa. La mort d'un lieutenant et d'un soldat français de l'Armée française du Danube en ce lieu est mentionnée au-dessus de la liste, incluant un Georges Pellé[4].

À la fin de la Première Guerre mondiale, le , la dislocation de l'Autriche-Hongrie permet la proclamation, le d'union de la Transylvanie à la Roumanie. Côté hongrois, les décisions de la conférence de Paris au sujet de la nouvelle frontière hongro-roumaine étaient inacceptables pour la République démocratique hongroise, dont le gouvernement, dirigé par Mihály Károlyi démissionne[5] après avoir reçu le la « note de Fernand Vix », imposant à l'armée et l'administration hongroises de se retirer à l'ouest du massif transylvain du Bihor[6].

Les bolcheviks magyars prennent alors le pouvoir, espérant rétablir les frontières de la Hongrie d'avant les cessions territoriales imposées par l'Entente, tandis que dans une dernière tentative de sauver sa situation, une partie de la noblesse hongroise offre la couronne hongroise à Ferdinand Ier de Roumanie, préférant une union personnelle entre la Grande Hongrie et la Roumanie dans leurs frontières de 1918, plutôt qu'un rattachement pur et simple à la Roumanie des territoires austro-hongrois à majorité roumanophone (tel qu'il fut consacré en 1920 par le traité de Trianon)[7]. Confronté à la présence des troupes alliées, Béla Kun comprend l'impossibilité de retrouver les frontières hongroises d'avant 1918 et préfère soutenir la création de républiques communistes-sœurs[8] au Banat[9] et en Slovaquie[10].

Durant les guerres antibolchéviques soviéto-polonaise de 1919-1921 et hungaro-roumaine de l'été 1919, les autorités polonaises et roumaines, soutenues respectivement par les missions françaises Faury et Berthelot, participent à l'intervention alliée pendant la guerre civile russe, craignent que le Russie soviétique et la Hongrie bolchévique ne fassent leur jonction à travers la Pocoutie et la Ruthénie[11] : la 8e division roumaine des généraux Jacob Zadik et Nicolae Petala et la 4e division polonaise du général Franciszek Kraliczek-Krajowski prennent donc position en Pocoutie, tout en déclarant qu'elles n'intervenaient pas contre la République populaire d'Ukraine occidentale (qui n'en sera pas moins annexée par la Pologne en 1921)[12].

Déroulement du conflit

Pour récupérer les territoires perdus par la République démocratique hongroise, les bolcheviks hongrois décrètent la mobilisation générale et forment l'Armée rouge hongroise qui entre en conflit en contre les troupes tchécoslovaques dans l'ex-Haute-Hongrie devenue la Slovaquie. Cette offensive victorieuse débouche sur la prise de la majeure partie de la Slovaquie où une République slovaque des conseils est proclamée, Béla Kun étant fédéraliste. La République houtsoule ukrainienne est également prise. Au même moment, l'architecte et écrivain hongrois Károly Kós, avec le soutien de 40 000 partisans du multiculturalisme transylvain, proclame à Huedin la république socialiste de Kalotaszeg[13] - [14] - [15] - [16]. Plus au sud, dans le Banat, les bolcheviks locaux dirigés par Otto Roth proclament aussi une république des Conseils[17] - [18], mais ne parviennent pas à s'imposer car ils n'ont pas assez de partisans ; les Roumains, par la voix de leur député Sever Bocou de Lipova, préfèrent proclamer leur union avec la Roumanie, et les Serbes avec la Serbie (dont les troupes occupaient le pays depuis )[19].

Le , sous la présidence de Gyula Peidl, un gouvernement hongrois opposé à la République des conseils est formé à Szeged, dont l'amiral Miklós Horthy est l'homme fort et le ministre de la Guerre. En juin, la conférence de la paix de Paris met un terme au conflit hungaro-tchèque, en rendant la Slovaquie à la Première République tchécoslovaque. Malgré la « terreur rouge » qu'ils pratiquent, les Alliés sont divisés sur l'attitude à adopter face au régime de Béla Kun. David Lloyd George et Woodrow Wilson adoptent des positions modérées, mais Georges Clemenceau est intransigeant face aux « complices de Lénine ».

Le Sud-Africain Jan Smuts est envoyé pour parlementer avec Béla Kun, mais pour ce dernier, le retrait de l'armée roumaine au sud de la rivière Mureș est un préalable à toute négociation : cela lui aurait permis des jonctions avec la Russie soviétique. Pour empêcher cette jonction et « contenir la menace rouge » en Transylvanie et en Bessarabie, la France maintient la mission Berthelot en Roumanie, « tête de pont de l'Entente » destinée à empêcher la jonction entre ses deux voisins communistes : la Hongrie à l'ouest et la Russie à l'est. Le plan du maréchal Foch de faire donner directement la troupe alliée contre la Hongrie, est écarté car de nombreux soldats français sympathisent avec l'idéal communiste. Ce seront les armées franco-serbe dirigées par Louis Franchet d'Espèrey et roumaine soutenue par Henri Berthelot qui sont réorganisées pour intervenir en Hongrie et chasser les communistes du pouvoir[20].

Les 15 et , le régime de Béla Kun lance une offensive préventive contre l'armée roumaine, mais l'armement hérité de l'armée austro-hongroise et les munitions sont insuffisants ; quant aux bolchéviks russes, ils sont engagés dans la guerre civile russe. L'Armée rouge hongroise avance néanmoins dans le Körösvidék car les Roumains aussi sont exsangues. Le front se stabilise dans les Carpates occidentales roumaines. L'armée roumaine reçoit armes et munitions de France par la mer Noire et fin avril, elle brise les lignes hongroises, met fin à la petite république de Károly Kós et atteint la rivière Tisza. Le , le gouvernement de Béla Kun demande la trêve.

Béla Kun vise cependant à reprendre le terrain perdu et prépare une contre-attaque : le , l'Armée rouge hongroise attaque et repousse les troupes franco-serbes, tchécoslovaques et roumaines. Mais, faute de munitions, cette seconde attaque de Kun contre les coalisés, menée entre le 17 et le , tourne au désastre : le 26, l'armée roumaine atteint de nouveau la rive est (gauche) de la Tisza et, dans la nuit du 29 au , traverse cette rivière et avance sur Budapest mettant l'Armée rouge hongroise en déroute. L'armée nationale hongroise (hu) et les troupes roumaines sont à Budapest en , évinçant le régime communiste au profit du gouvernement hongrois de Gyula Peidl, dont le ministre conservateur Miklós Horthy met en place une « terreur blanche » qui durera environ un an[21].

Résumé chronologique

  • Préalable (décembre 1918) : à la suite de l'union de la Transylvanie à la Roumanie, l'armée roumaine prend position en Transylvanie et dans le Nord-Est du Banat.
  • Première phase (avril 1919) : l'Armée rouge hongroise tente de récupérer ces régions mais les Roumains contre-attaquent et atteignent la rivière Tisza.
  • Seconde phase (août 1919) : les Roumains et l'Armée nationale hongroise (hu) défont l'Armée rouge hongroise et prennent Budapest.

Historiographies hongroise et roumaine

Le laps de temps allant de l'union de facto des Roumains transylvains à la Roumanie () au traité de Trianon de jure (1920) est présenté de manière différente selon les sources secondaires :

  • Pour l'historiographie nationaliste hongroise et, à sa suite, internationale, toute cette période est une guerre nationale et territoriale d'une durée de deux ans et demi (1918-1920) entre la Hongrie et la Roumanie ayant pour enjeu l'appartenance de la Transylvanie à la « Grande Hongrie » ou à la « Grande Roumanie » et, entre le et le traité de Trianon, la Transylvanie est un « territoire hongrois sous occupation militaire roumaine » : c'est le point de vue adopté dans les ouvrages en magyar, et dans nombre de textes anglais et allemands entre autres[22].
  • Pour l'historiographie roumaine, il n'y a eu ni déclaration de guerre, ni opérations militaires avant et après , donc la guerre ne s'inscrit qu'entre ces deux dates. Pour ces auteurs, le laps de temps entre le et le traité de Trianon est, en Transylvanie, une « période de collaboration hungaro-roumaine » puisque ce territoire a été conjointement administré par le « Conseil national des Roumains de Transylvanie, Banat, Crișana et Maramureș » (Consiliul Dirigint), le gouvernement hongrois d'Oszkár Jászi (en) et l'état-major du général roumain Alexandru Averescu[23] - [24]. Quant à la prise de Budapest, elle marque la fin de l'« oppression séculaire » des Roumains d'Autriche-Hongrie[25] et le « début d'une nouvelle ère »[26].

Dans une perspective géopolitique élargie, la guerre d'avril- apparaît comme une intervention militaire opposant au gouvernement bolchévik de Béla Kun une coalition anti-communiste comprenant l'armée roumaine principalement, mais aussi des troupes tchécoslovaques, serbes et françaises, ainsi que le gouvernement contre-révolutionnaire de Gyula Peidl dont le véritable maître était Miklós Horthy[27] - [28] - [29] - [30].

Annexes

Notes et références

  1. Molnár 2004, p. 338.
  2. Virgil Arifeanu, (ro) Răsboiul nostru contra Ungurilor, annales du IIe corps d'armée n° 9508 du 30 Sept. 1924, Institutul de Arte Grafice “Mihail Eminescu” S.A., Bucarest 1924.
  3. V. Arifeanu, Op. cit.
  4. À vérifier s'il y a un lien de parenté avec Maurice Pellé également engagé dans la région.
  5. Yves de Daruvar, Le Destin Dramatique de la Hongrie — Trianon ou la Hongrie écartelée, Éd. Albatros, Paris 1971.
  6. Peter Pastor, « La mission Vix en Hongrie, 1918-1919 : un réexamen », in : Slavic Review, vol. 29, 1970, éd. 3, pp. 481–498, .
  7. Michel Sturdza, ancien ministre des Affaires étrangères de Roumanie, The Suicide of Europe, Western Islands Publishers, 1968, p. 22, Belmont, Massachusetts, États-Unis, Library of Congress Catalog Card Number 68-58284.
  8. József Breit, (en) « Hungarian Revolutionary Movements of 1918-19 and the History of the Red War », Vol. I of Main Events of the Károlyi Era, Budapest 1929, pp. 115-16.
  9. Jean-Paul Bled, art. « Le Banat : panorama historique » dans Études germaniques n° 267, vol. 3, 2012, pp. 415-419, doi=10.3917 - eger.267.0415, .
  10. Romsics 2015, p. 99.
  11. Jonction ordonnée par Lénine dans son câble à Joachim Vatzetis, commandant de l'Armée rouge : “Une avance à travers la Galicie et la Bucovine est essentielle pour l'objectif d'établir un contact avec la Hongrie soviétique“, télégramme du 22 avril 1919 cité dans J. M. Meyer (dir.): The Trotsky Papers, 1917-1922, vol. 1, La Haye 1964, p. 375, et trois jours plus tard, via Rakovsky et Vatzetis, le Bureau politique du Comité central du Parti communiste russe ordonne au commandant du front ukrainien Antonov-Ovseïenko l'“établissement d'une jonction avec la Hongrie soviétique“, télégramme du 25 avril cité dans M. Gorky et al.: Histoire de la guerre civile, vol. 4, Moscou 1959, p. 71.
  12. Philippe Henri Blasen, « Pocuce, injuste prius detractum, recepit… Rumänische Ansprüche auf die südostgalizische Gegend Pokutien ? » dans Analele Bucovinei, 1/2014.
  13. http://www.adatbank.ro/inchtm.php?akod=3086 (hu).
  14. http://home.hu.inter.net/kortars/0106/kantor.htm (hu).
  15. http://www.hhrf.org/nepujsag/09maj/9nu0521t.htm (hu).
  16. http://lexikon.katolikus.hu/K/Kalotaszegi%20K%C3%B6zt%C3%A1rsas%C3%A1g.html (hu).
  17. J.P. Bled, « Le Banat », 2012, Op. cit.
  18. À l'issue de la guerre, c'est dans toute l'Europe que des Conseils de soldats et d'ouvriers se forment et proclament, de façon éphémère, la révolution socialiste : voir par exemple Novembre 1918 en Alsace. Comme en Hongrie, la plupart échouent, les positions des socialistes les plus radicaux effrayant la bourgeoisie et les classes moyennes.
  19. Article (de) « Die Banater Republik », in : Heimatortsgemeinschaft Groß-Jetscha, p. 33 - jetscha.de (PDF; 8,4 MB)
  20. Miklós Molnár, Histoire de la Hongrie, Paris, Hatier, coll. « Nations d'Europe », (ISBN 978-2-743-80076-5), p. 337
  21. Molnár 2004, p. 338-339.
  22. La guerre contre Béla Kun de la coalition antibolchévique a été ultérieurement qualifiée par les sources hongroises révisionnistes grand-public de « guerre entre la Hongrie et la Roumanie pour la Transylvanie » mais « sans opérations militaires » en dehors de la période allant de mars à août 1919, et en occultant les autres intervenants et le contexte géopolitique décrits par József Breit, Hungarian Revolutionary Movements of 1918-19 and the History of the Red War, Vol. I : Main Events of the Károlyi Era, Budapest 1929, p. 115-16.
  23. Jean-Noel Grandhomme, La Roumanie de la Triplice à l’Entente, éd. Soteca, Paris 2009
  24. Michel Sturdza, ancien ministre des Affaires étrangères de Roumanie, The Suicide of Europe, Western Islands Publishers 1968, p. 22, Belmont, Massachusetts, États-Unis, Library of Congress Catalog Card Number 68-58284.
  25. En Transylvanie, en 1366, l’édit de Torda émis par le roi Louis Ier de Hongrie, redéfinit l’accessibilité à la congregatio generalis (société transylvaine) et à la Diète (assemblée transylvaine), désormais conditionnée par l’appartenance à l’Église catholique. Bien que l’édit de Torda ne le mentionne pas ouvertement, cela en exclut les orthodoxes, obligeant les joupans et boyards roumains à se convertir et se magyariser, ou à s’exiler en Moldavie ou Valachie. La fin des franchises roumaines et de la plupart des duchés autonomes valaques (țări ou vlachfölds) abandonnés par cette noblesse, place les Roumains orthodoxes de Transylvanie en situation de servage : en 1437 ils se joignent à la jacquerie de Bobâlna. La répression exercée par la noblesse hongroise l’année suivante scelle l’« Union des trois nations » qui exclut la noblesse roumaine de la vie politique transylvaine et crée un ordre social foncièrement inégalitaire où la religion orthodoxe n'est plus que tolerata et non recepta, de sorte que seuls les catholiques (magyars, sicules et saxons) sont reconnus comme « nations », tandis que les orthodoxes roumains sont asservis : cf. Alexandru Cihac, Dictionnaire d'étymologie daco-romane, Volume 1, éd. Rudolf St-Giar, Frankfurt am Main 1870-1879.
  26. Constantin Kirițescu, Istoria războiului pentru întregirea României 1916-1919 (« Histoire de la guerre pour l'unification de la Roumanie 1916-1919 »), vol. III, chap. 3, éd. “Cartea Românească”, Bucarest 1929 et Editura Științifică și Enciclopedică, 1989. « Eram, între toți aliații noștri, singurii, pe cari Dumnezeu îi învrednicise să cucerească prin luptă capitala dușmanului lor de căpetenie. Ceeace nu fusese îngăduit marilor noștri prieteni, ne fusese nouă, celor mici și crud încercați. Ne-a fost dat nouă, urmașii iloților valahi, să avem satisfacția supremă de a răsbuna umilințele și suferințele atâtor generații de strămoși, să putem intra ca stăpâni în capitala trufașului opresor, și, ținându-l îndoit subt genunchiul nostru, să-l silim să recunoască venirea vremurilor nouă. Când visurile sunt întrupate, nedreptățile de veacuri sunt răsbunate. » (« Nous étions, parmi les Alliés, les seuls auxquels Dieu permit d'entrer par le combat dans la capitale de notre principal ennemi. Ce qui ne fut pas donné à nos grand amis, nous fut permis à nous, les petits durement éprouvés. Il nous fut donné à nous, les descendants des hilotes valaques, d'avoir la satisfaction suprême de venger l'humiliation et les souffrances de tant de générations d'ancêtres, de pouvoir entrer en maîtres dans la capitale de l'orgueilleux oppresseur et, le tenant courbé sous notre genou, de l'obliger à reconnaître l'avènement d'une nouvelle ère. Quand les rêves se réalisent, les injustices séculaires sont vengées »).
  27. József Breit, Hungarian Revolutionary Movements of 1918-19 and the History of the Red War, Vol. I : Main Events of the Károlyi Era, Budapest 1929, p. 115-16
  28. Jean Bernachot, Les armées françaises en Orient après l'armistice de 1918, tome 1 « L'armée française d'Orient, l'armée française de Hongrie », Service historique de l'armée de terre, 1970
  29. Jean-Claude Dubois, Souvenirs de la Grande Guerre du général Henri-Mathias Berthelot, éd. Paraiges Histoire, Paris 2018
  30. Jean-Noel Grandhomme, Op.cit.

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