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Traian Moșoiu

Traian Moșoiu (nĂ© le Ă  Tohanu Nou (en Transylvanie du sud) et dĂ©cĂ©dĂ© le Ă  Bucarest) est un gĂ©nĂ©ral lĂ©gendaire de l'armĂ©e roumaine, ayant jouĂ© un rĂŽle essentiel dans la libĂ©ration de la Transylvanie durant la pĂ©riode 1918-1919, soit pendant la deuxiĂšme moitiĂ© de la PremiĂšre Guerre mondiale. StratĂšge remarquable, il est considĂ©rĂ© comme le fer de lance de la reconquĂȘte roumaine de la Transylvanie[1]. Au lendemain de la PremiĂšre Guerre mondiale, il fut nommĂ© gouverneur militaire de la Transylvanie. Une fois Ă  la retraite, il est devenu homme politique, d’abord sĂ©nateur et ensuite, ministre. Entre le 2 mars 1920 et le 12 mars 1920, il a Ă©tĂ© Ministre de la Guerre. Par la suite, il a Ă©galement Ă©tĂ© Ministre des Communications et respectivement, Ministre de l’Industrie et du Commerce.

Traian Moșoiu
Biographie
Naissance

Tohanu Nou (d)
DĂ©cĂšs
(Ă  64 ans)
Bucarest
SĂ©pulture
Nationalité
Allégeance
Activité

Études

Une fois diplĂŽmĂ© de l'Ă©cole primaire de son village natal, il est inscrit par ses parents au lycĂ©e Andrei Șaguna de la ville de Brașov.

Traian Moșoiu y amĂ©liore sa connaissance des langues allemande, française et hongroise, obtenant son diplĂŽme d'Ă©tudes secondaires avec la mention "trĂšs bien". Par la suite, Moșoiu est envoyĂ© par ses parents faire des Ă©tudes militaires Ă  Budapest et Ă  Vienne, Ă  l'AcadĂ©mie militaire thĂ©rĂ©sienne de Wiener Neustadt, une des plus anciennes acadĂ©mies militaires au monde. Le 1er juin 1889, Traian Moșoiu termine les cours de l'AcadĂ©mie militaire de Wiener Neustadt, dont il sort diplĂŽmĂ© avec le grade de sous-lieutenant dans l'armĂ©e austro-hongroise et est affectĂ© Ă  un rĂ©giment de la garnison de Sibiu et ultĂ©rieurement, au Maramureș.

CarriĂšre militaire et politique

Une fois ses Ă©tudes militaires Ă  Vienne terminĂ©es, T. Mosoiu est officier actif dans l’armĂ©e austro-hongroise pendant cinq annĂ©es. Mais ce faisant, il suit attentivement l’évolution de la situation dans le royaume roumain et en Transylvanie. En 1891, il traverse les Carpates afin de s'enrĂŽler dans l'armĂ©e roumaine, marquĂ© comme beaucoup de jeunes de Transylvanie de sa gĂ©nĂ©ration, qui sont ethniquement Roumains, par un dĂ©sir de contribuer Ă  la lutte contre la domination austro-hongroise. Un de ses frĂšres, Aurelian Moșoiu, quitte lui aussi la Transylvanie et s’installe Ă  Ploiești, oĂč il devient professeur de latin et traducteur.

Dans l’armĂ©e roumaine, T. Mosoiu eut une carriĂšre trĂšs rapide et fut fort apprĂ©ciĂ© par ses supĂ©rieurs. Avec une belle rĂ©gularitĂ© il conquiert ses grades. C’est un officier avec une formation militaire solide. Il publie d’ailleurs entre 1909-1910 deux ouvrages sur la thĂ©orie de l'infanterie : "L’esprit offensif de l’infanterie" et "Les instructeurs des recrues de l’infanterie". En outre, il participe Ă  la campagne militaire de Bulgarie en 1913 et, le 1er octobre 1913, il est nommĂ© commandant du 30e rĂ©giment de chasseurs alpins de CĂąmpulung, avec le grade de lieutenant-colonel. La dĂ©claration de guerre de la Roumanie contre l'Autriche-Hongrie (14/27 aoĂ»t 1916) le trouve au poste de commandant du 2e rĂ©giment de VĂąlcea et de commandant du groupe opĂ©rationnel Olt - Lotru.


Il a été décoré avec l'Ordre "Mihai Viteazul", classe III, pour la façon dont il a dirigé les différentes unités qu'il a commandées lors de la campagne de 1916.

"Pour la bravoure et l'habileté avec lesquelles il a commandé la 3e brigade d'infanterie dans les batailles de Tălmaci du 13 au 16 septembre et la 20e division dans les batailles de la région de la Vallée du Lotru, entre le 17 septembre et le 5 octobre 1916. Pour la contre-attaque qu'il a personnellement menée contre le Mont Pietrosul, capturant du matériel de guerre et des prisonniers. Le 8 octobre, il prend le commandement de la 23e division, qu'il dirige énergiquement dans les combats ayant lieu dans les Carpates, à gauche de la riviÚre Olt, déjouant les forces d'un ennemi supérieur en nombre et en armement.
Haut DĂ©cret no. 16 du 2 janvier 1918 [2] :p. 121

Il remplit successivement les fonctions de commandement du Groupe Lotru, de la Brigade 3 d’infanterie, de nouveau du Groupe Lotru, de la Brigade 23 d’infanterie, de la RĂ©serve du 1er Corps d‘ArmĂ©e, de la Division 23 d’infanterie avec laquelle il a menĂ© des combats Ăąpres dans la VallĂ©e de l’Olt, qu’il qualifie dans un de ses livres, de bataille de “Thermopyles de la nation roumaine”, ainsi que dans le couloir TimiƟ-Cerna, de la VallĂ©e du Jiu, Bran - CĂąmpulung, VallĂ©e de la Prahova, Oituz etc.

En janvier 1917, Traian Moșoiu est promu au grade de gĂ©nĂ©ral de brigade et nommĂ© au commandement de la 12e Division d'infanterie. Il va notamment se distinguer lors des combats de 1917, en tant que commandant de la Division 12 d’infanterie, lors des batailles dites du „triangle de la mort” (MărăƟeƟti, GalaĆŁi - IaƟi, du VĂąrful CocoƟilă, de la Valea DumicuƟului et de RăchitaƟul.

Sa carriĂšre professionnelle enregistre un nouveau succĂšs lorsque le Grand Quartier GĂ©nĂ©ral le nomme gouverneur militaire de Transylvanie le . Un mois plus tard, le 12 avril 1919, Traian Moșoiu est promu commandant du "Groupe d'armĂ©es du Nord", contribuant ainsi dĂ©cisivement Ă  la libĂ©ration de la partie ouest du pays, y compris des villes de Șimleu Silvaniei, Beiuș, Oradea (), Salonta, Carei, Satu Mare. Poursuivant les combats jusqu'Ă  Budapest, il dirigea "Le Groupe de manƓuvre GĂ©nĂ©ral Moșoiu". AprĂšs l'offensive lancĂ©e par l'ArmĂ©e rouge hongroise, dans la nuit du 19 au 20 19 juillet 1919, le groupe rĂ©ussit Ă  empĂȘcher la pĂ©nĂ©tration des unitĂ©s hongroises sur la Tisza, et Ă  crĂ©er les conditions permettant Ă  l'armĂ©e roumaine de passer Ă  l'offensive (24 juillet, 1919). La Hongrie, devenue en 1919 une rĂ©publique communiste, sur le modĂšle soviĂ©tique, avait en effet envahi la Transylvanie, qu’elle voulait reprendre, et ce quelques mois seulement aprĂšs que la Transylvanie fĂ»t redevenue territoire roumain, Ă  la suite du traitĂ© de Trianon. AprĂšs l’entrĂ©e d'autres forces de l'armĂ©e roumaine Ă  Budapest (), le gĂ©nĂ©ral Moșoiu est nommĂ© commandant de la garnison militaire roumaine de Budapest et gouverneur militaire des territoires hongrois situĂ©s Ă  l'ouest de la Tisza.

En , il fut placĂ© en rĂ©serve, sur sa demande, ce qui lui permit de rejoindre le Parti libĂ©ral, Partidul Național Liberal, et d’ĂȘtre nommĂ© ministre de la Guerre dans le gouvernement prĂ©sidĂ© par Alexandru Vaida-Voevod. En 1921, le gĂ©nĂ©ral Moșoiu est nommĂ© sĂ©nateur de droit, se rallie Ă  la politique libĂ©rale, et fait sienne la devise "Par nous-mĂȘmes".

Outre son poste de Ministre de la Guerre, le gĂ©nĂ©ral Traian Moșoiu a Ă©galement Ă©tĂ© successivement Ministre des Communications ( - ) et Ministre de l'Industrie et du Commerce ( - ) dans le gouvernement de Ion IC Brătianu (VI) ( - ).

En effet, avec l'arrivĂ©e au pouvoir du gouvernement prĂ©sidĂ© par Ion I. C. Bratianu ( - ), le 24 janvier 1922, le gĂ©nĂ©ral Traian Moșoiu est nommĂ© Ministre des Communications. Une de ses responsabilitĂ©s clĂ© pendant son mandat est de diriger la commission chargĂ©e de l’organisation du couronnement du Roi Ferdinand Ier de Roumanie et de la Reine Marie Ă  Alba Iulia, dans la cathĂ©drale de la RĂ©unification (). Le gĂ©nĂ©ral Traian Moșoiu s’éteint le 15 aoĂ»t 1932 Ă  Bucarest et est enterrĂ© avec honneurs au cimetiĂšre militaire de Bellu de la capitale roumaine.

Le chapitre le plus important de la biographie du gĂ©nĂ©ral Moșoiu est sans doute celui oĂč il fut considĂ©rĂ© comme le fer de lance de la campagne de libĂ©ration de la Transylvanie (pĂ©riode novembre 1918 - avril 1919 ), d'abord comme commandant de la 7e division d'infanterie, puis Ă  la tĂȘte du Commandement des Troupes de Transylvanie ( - ), puis des Groupes Nord et de ManƓuvre.

Toute la vie et l'activitĂ© du gĂ©nĂ©ral Traian Moșoiu ont Ă©tĂ© marquĂ©es par sa nomination, par le Roi Ferdinand Ier, Ă  Sibiu, en dĂ©cembre 1918, comme commandant des troupes de Transylvanie, qui ont commencĂ© ainsi Ă  se moderniser et Ă  fonctionner efficacement.

Postes occupés

  • Commandant de compagnie au 9e rĂ©giment roumain (1901 - 1904)
  • Commandant de compagnie du 9e bataillon de chasseurs de Ploiești
  • Commandant du 1er bataillon d'infanterie du 30e rĂ©giment Muscel
  • Chef de la section de mobilisation du 30e RĂ©giment Muscel
  • Commandant du 6e rĂ©giment "Mihai Viteazul" de Bucarest
  • Commandant du 7e bataillon de chasseurs de Galati
  • Commandant du 2e rĂ©giment d'infanterie RĂąmnicu VĂąlcea
  • Commandant de la 3e brigade d'infanterie (1916)
  • Commandant de la 23e division d'infanterie (1916)
  • Commandant de la 12e division d'infanterie (1917)
  • Commandant de la 7e division d'infanterie roumaine (1918)
  • Gouverneur militaire de Transylvanie (1918)
  • Commandant du groupe d'armĂ©es "Nord" (1919)
  • Commandant de la garnison roumaine de Budapest (1919)
  • Gouverneur militaire des territoires hongrois Ă  l'ouest de la riviĂšre Tisza (1919)
  • Ministre de la guerre dans le gouvernement Alexandru Vaida-Voevod (1920)
  • SĂ©nateur
  • Ministre des Communications (1922-1923) dans le gouvernement de Ion IC Brătianu
  • Ministre de l'Industrie et du Commerce (1923-1926) dans le gouvernement de Ion IC Brătianu (VI)

Il est placé en réserve, à sa demande, en décembre 1919.

In memoriam

Pour honorer la mĂ©moire du gĂ©nĂ©ral, plusieurs villes et villages en Transylvanie ont des rues qui portent son nom: Arad, Bran, Cluj, Oradea, TĂąrgu Mureș etc. La plus connue parmi ces rues est sans doute la rue oĂč se trouve la chĂąteau de Bran, dit de Dracula.

Depuis 2019, annĂ©e marquant 100 ans depuis la libĂ©ration d’Oradea du joug hongrois, le MusĂ©e de la Ville d’Oradea abrite une exposition permanente consacrĂ©e au gĂ©nĂ©ral. SituĂ©e prĂšs de la frontiĂšre hongroise, Oradea remercie ainsi le gĂ©nĂ©ral de l’avoir libĂ©rĂ©e de l’occupation instaurĂ©e par la Hongrie communiste dirigĂ©e par Bela Kun, en 1919. La ville accueille Ă©galement depuis 1992 un buste du gĂ©nĂ©ral, rĂ©alisĂ© en bronze par le sculpteur Teodor Zamfirescu.

La ville de Cluj et le lieu de naissance du général, Tohanu Nou, abritent un buste du général.

Le prĂ©sident roumain du pays de l’époque Traian Băsescu a participĂ©, le dimanche 12 aoĂ»t 2007, Ă  la cĂ©rĂ©monie de dĂ©voilement de la statue du gĂ©nĂ©ral Traian Moșoiu, dans le parc central de Bran, Ă  l'occasion du 75e anniversaire de la mort du gĂ©nĂ©ral[3].

Prix

Bibliographie

  • GĂ©n. Traian Moșoiu: “MĂ©morial de guerre”, Maison d'Ă©dition "Dacia", Cluj-Napoca, 1987.
  • Calcan Gh. : Le gĂ©nĂ©ral Traian Moșoiu dans la poĂ©sie populaire, article dans le Bulletin de l'UniversitĂ© Petrol-Gaze de Ploiesti, 2004, LV (5), page 143-148[5].
  • Calcan Gheorghe, professeur et docteur en histoire: GĂ©nĂ©ral Traian Moșoiu Ă  l'Ă©poque et sa postĂ©ritĂ© (monographie), Maison d'Ă©dition de l'UniversitĂ© Petrol Gaze de Ploiești, 2006.
  • Constantin I. Stan, ‘’ Le gĂ©nĂ©ral Traian Moșoiu - le soldat et l'homme politique: 1868 - 1932, Maison d'Ă©dition "I. Gh. Dumitrașcu", 2003.

Remarques

  1. Generalul Traian MoƟoiu (1865-1932), un ARHANGHEL Ɵi EROU al apărării MARII UNIRI (1918-1919), CETĂƱEAN DE ONOARE al Năsăudului (4 mars 1924), par le colonel (r.) prof. dr. Vasile ƞt. Tutula, Editura Mega, Cluj, 2013
  2. Le Ministùre de la Guerre, Annuaire des officiers et des drapeaux de l’Armee Roumaine ayant reçu l’ordre „Michel le Brave”, Atelierele grafice „Socec & Co”, Bucarest, 1930
  3. Dezvelirea statuii generalului Traian Moșoiu
  4. Ministerul de Răsboiu, Anuarul ofițerilor și drapelelor Armatei RomĂąne cărora li s-au conferit ordinul „Mihai Viteazul”, Atelierele grafice „Socec & Co”, București, 1930
  5. Generalul Traian Moșoiu Ăźn poezia populară

Liens externes

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