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Guerre du Tigré

La guerre du Tigré est une guerre civile qui a lieu entre le gouvernement fédéral éthiopien, le Front de libération du peuple du Tigré (FLPT) et le Front de libération oromo (ALO) du au . D'abord cantonné au Tigré, le conflit s'étend à l'Oromia, l'Amhara et l'Afar.

Guerre du Tigré
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Carte de la situation militaire en novembre 2022 :
Informations générales
Date -
(2 ans)
Lieu Tigré, Oromia, Amhara et Afar
(rĂ©gions d'Éthiopie)
dĂ©bordements au Maekel, ÉrythrĂ©e et Ă  Al Qadarif, Soudan
Casus belli ‱ Report des Ă©lections lĂ©gislatives de 2020 Ă  2021
‱ Marginalisation du FLPT au gouvernement fĂ©dĂ©ral
Issue

Traité de paix tigré-éthiopien

Belligérants
Drapeau de l'Éthiopie RĂ©publique dĂ©mocratique fĂ©dĂ©rale d'Éthiopie

Drapeau de l'ÉrythrĂ©e ÉrythrĂ©e[10] - [11]

Soutenus par :
Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis[12] - [13]
Drapeau de la Turquie Turquie[13]
Drapeau de l'Iran Iran[13]
Logo-flpt Front uni des forces fédéralistes et confédéralistes éthiopiennes (-)[14] - [15] :
Commandants
Drapeau de l'Éthiopie Sahle-Work Zewde
Drapeau de l'Éthiopie Abiy Ahmed
Drapeau de l'Éthiopie Birhanu Jula (en)
Drapeau de l'Éthiopie Kenea Yadeta (2020-21)
Drapeau de l'Éthiopie Abraham Belay (en) (2021-)
Tiruneh Temesgen (2020)
Agegnehu Teshager (2020-21)
Yilikal Kefale (2021-)
Awol Arba
Drapeau de l'ÉrythrĂ©e Isaias Afwerki
Drapeau de l'ÉrythrĂ©e Filipos Woldeyohannes (en)
Flag of the Tigray Region Logo-flpt Debretsion Gebremichael
Flag of the Tigray Region Fetlework Gebre-Egziabher
Flag of the Tigray Region Gen. Tsadkan Gebretensae[23] - [24]
Flag of the Tigray Region Gen. Tadesse Werede Tesfay (en)
Jaal Marroo (en)
a.k.a Kumsa Diriba[16]
Forces en présence
140 000[25]
43 000[26] - [27]
100 000-250 000 (estimation, )[28] - [29] - [30]
Pertes
Drapeau de l'Éthiopie 3 073 tuĂ©s, 4 473 blessĂ©s, 8 000 capturĂ©s (revendication rebelle)[31] - [32]
2 Mig-23 perdus[33] - [34]
2 Mi-35 perdus[35] - [36] - [37]
1 C-130 perdu[38]
Inconnu
Logo-flpt 5 600 tuĂ©s, 2 300 blessĂ©s, 2 000 capturĂ©s (revendication militaire Ă©thiopienne)[39]
Les victimes de la guerre du TigrĂ© (en)
12 478-50 000 civils tuĂ©s[40]
3 gardes de l'ONU et 23 travailleurs humanitaires tués[41]
2 100 000 dĂ©placĂ©s internes[42]
61 000 rĂ©fugiĂ©s[43]
9 400 000 personnes ont besoin d'aide[44]
20 000 disparus[45]
Total des dĂ©cĂšs : 300 000-600 000 (y compris les victimes de la famine (en), selon l'UniversitĂ© de Gand)[46] - [40]

Batailles

Bataille de Mekele ‱ OpĂ©ration Alula ‱ Offensive d'Octobre

Le conflit est issu de la volontĂ© du Front de libĂ©ration du peuple du TigrĂ© de faire sĂ©cession, suivie d'une reprise en main par le gouvernement fĂ©dĂ©ral du Premier ministre Abiy Ahmed[47]. La volontĂ© de ce dernier de mettre fin courant au systĂšme politique ethnocentrĂ© en vigueur depuis 1994 provoque l'affaiblissement par le gouvernement Ă©thiopien de la position de l'ethnie tigrĂ©enne, dirigĂ©e par le FLPT, ce qui amĂšne ce dernier Ă  refuser son intĂ©gration politique au sein du Parti de la prospĂ©ritĂ© d'Abiy Ahmed et Ă  conduire des Ă©lections sĂ©parĂ©es. Le gouvernement Ă©thiopien accuse le TigrĂ© d'avoir dĂ©clenchĂ© les hostilitĂ©s, tandis que celui-ci dĂ©ment et indique ne s'ĂȘtre que dĂ©fendu face Ă  des attaques menĂ©es par l'Éthiopie et l'ÉrythrĂ©e.

AprĂšs deux ans de conflit armĂ© ayant fait entre 385 000 et 600 000 morts, un accord de cessez-le-feu est signĂ© Ă  Pretoria le , suivi d'un traitĂ© de paix le .

Causes

Carte de localisation du TigrĂ© au sein de l'Éthiopie.

Depuis l'entrĂ©e en vigueur de la constitution de 1994, l’Éthiopie est un État fĂ©dĂ©ral divisĂ© en rĂ©gions — parfois appelĂ©es États — Ă©tablies sur des bases ethniques[48]. L'Éthiopie est alors un État autoritaire, dirigĂ© depuis des dĂ©cennies par la mĂȘme coalition, le Front dĂ©mocratique rĂ©volutionnaire du peuple Ă©thiopien (FDRPE), au sein de laquelle la minoritĂ© tigrĂ©enne possĂšde une part du pouvoir trĂšs importante en comparaison de celle de sa population, qui totalise 6 % de celle du pays[49]. Cette hĂ©gĂ©monie est notamment trĂšs marquĂ©e sous les mandats du tigrĂ©en Meles Zenawi, Premier ministre de 1995 Ă  sa mort en 2012.

Vue aĂ©rienne de la capitale du TigrĂ©. À la pĂ©riphĂ©rie de la ville un haut monument en mĂ©moire de la guerre contre le Derg.
La capitale du TigrĂ©, Mekele, en 2018. À la pĂ©riphĂ©rie de la ville, un haut monument en mĂ©moire de la guerre contre le Derg.

La situation change au dĂ©but de l'annĂ©e 2018 lorsque le pays est agitĂ© par des troubles socio-politiques qui conduisent en avril au report des Ă©lections municipales et Ă  la dĂ©mission du Premier ministre Haile Mariam Dessalegn[50]. Le FDRPE nomme alors Abiy Ahmed au poste de Premier ministre d'Éthiopie le [51]. Celui-ci se lance trĂšs vite dans un vaste programme de rĂ©formes, dont la libĂ©ration de dissidents, une ouverture de l’espace dĂ©mocratique ainsi que le retour Ă  la paix avec l'ÉrythrĂ©e voisine, ce qui lui vaut une importante popularitĂ© et l'obtention, le , du prix Nobel de la paix[52] - [53] - [54]. Le nouveau Premier ministre s'efforce Ă©galement de rĂ©former le FDRPE en une structure nationale centralisĂ©e, celui-ci Ă©tant composĂ© de quatre partis ethno-rĂ©gionaux implantĂ©s indĂ©pendamment les uns des autres dans les rĂ©gions des Oromos, des Amharas, des TigrĂ©ens et des peuples du sud. Ceux-ci sont ainsi fusionnĂ©s en une seule formation : le Parti de la prospĂ©ritĂ©, Ă  l'exception du Front de libĂ©ration du peuple du TigrĂ© (FLPT), qui refuse son incorporation[55] - [56].

Le rapprochement avec l'ÉrythrĂ©e est Ă©galement source de tensions, la rĂ©gion du TigrĂ© dĂ©limitant une grande partie de la frontiĂšre oĂč se sont dĂ©roulĂ©s les affrontements et les revendications territoriales des deux pays. Le FLPT, qui dirige seul la rĂ©gion du TigrĂ©, accuse le Premier ministre Ă©thiopien Abiy Ahmed – un Oromo, ethnie la plus importante en Éthiopie – d’avoir progressivement marginalisĂ© la minoritĂ© tigrĂ©enne (6 % de la population) au sein de la coalition au pouvoir, que le parti a depuis quittĂ©e, se positionnant de facto dans l’opposition depuis 2018[57].

DĂ©roulement du conflit

Le Tigré en sécession

Le FLPT entre en sĂ©cession Ă  partir du report des Ă©lections lĂ©gislatives Ă©thiopiennes de 2021, qui devaient se tenir en , puis lance le une attaque contre des bases des Forces de dĂ©fense nationale Ă©thiopiennes Ă  Mekele, la capitale du TigrĂ©, et Ă  Dansha, une ville de l’ouest de la rĂ©gion[58] - [59].

La rĂ©gion totalise plus de la moitiĂ© de l’ensemble du personnel des forces armĂ©es et des divisions mĂ©canisĂ©es du pays dans le Commandement du nord Ă  la suite de la guerre entre l'ÉrythrĂ©e et l'Éthiopie, selon un rapport du centre de rĂ©flexion International Crisis Group (ICG) publiĂ© fin , environ 20 % des effectifs totaux sont originaires du TigrĂ© et ont dans leur grande partie dĂ©sertĂ©. Selon l’ICG, les autoritĂ©s du TigrĂ© peuvent compter sur « une importante force paramilitaire et une milice bien entraĂźnĂ©e », dont les effectifs combinĂ©s sont estimĂ©s Ă  250 000 hommes et « semblent bĂ©nĂ©ficier d’un soutien significatif des six millions de TigrĂ©ens »[60]. La totalitĂ© du parc Ă©thiopien de missiles balistiques tactiques et roquettes guidĂ©es d'origine chinoise[61], et plusieurs sites de sites de missiles sol-air, ont Ă©tĂ© capturĂ©s au dĂ©but de la guerre par les forces tigrĂ©ennes.

Le Premier ministre Ă©thiopien Abiy Ahmed, dans une intervention tĂ©lĂ©visĂ©e, a dĂ©clarĂ© que l'attaque a Ă©tĂ© repoussĂ©e par des forces de sĂ©curitĂ© de la rĂ©gion d’Amhara, qui borde le sud du TigrĂ©. Elle a fait « de nombreux morts, des blessĂ©s et des dĂ©gĂąts matĂ©riels ».

Le bureau du Premier ministre a accusĂ© dans un communiquĂ© le FLPT d’avoir habillĂ© ses soldats avec des uniformes semblables Ă  ceux portĂ©s par l’armĂ©e Ă©rythrĂ©enne afin « d’impliquer le gouvernement Ă©rythrĂ©en dans les fausses revendications d’agression contre le peuple du TigrĂ© »[62].

Le , l'état d'urgence est déclaré pour six mois par le gouvernement éthiopien qui a lancé, la veille, une opération militaire avec de l'artillerie contre le FLPT[63] - [64].

Le mĂȘme jour, le prĂ©sident du Front de libĂ©ration du peuple du TigrĂ© Debretsion Gebremichael a confirmĂ© que les forces tigrĂ©ennes contrĂŽlaient le quartier gĂ©nĂ©ral du commandement nord de l'armĂ©e Ă©thiopienne et avaient saisi la plupart de ses armes[65]. Debretsion a Ă©galement dĂ©clarĂ© que le Commandement du Nord lui-mĂȘme avait fait dĂ©fection et rejoint la rĂ©bellion et que l'armĂ©e de l'air Ă©thiopienne bombardait des zones proches de Mekele, la capitale du TigrĂ©[66].

Le , le Conseil de la fĂ©dĂ©ration, la chambre haute Ă©thiopienne, s’est rĂ©uni en session extraordinaire et a approuvĂ© une rĂ©solution pour Ă©tablir un gouvernement de transition au TigrĂ© ; cette dĂ©cision signifie que le Parlement Ă©thiopien suspend les autoritĂ©s provinciales du TigrĂ©[67].

Le pouvoir central reprend le contrĂŽle des villes

Le , le général Adem Mohammed, dirigeant l'armée éthiopienne, est limogé et remplacé par son adjoint le général Berhanu Jula. D'autres nominations dans les services de sécurité ont lieu pour la constitution d'un « cabinet de guerre »[68].

Dans la nuit du au , aprÚs une défaite contre les troupes gouvernementales, les miliciens tigréens massacrent environ 600 civils amharas à Maï-Kadra[69]. Le lendemain, l'armée éthiopienne s'empare de la ville[69].

Le , trois missiles balistiques tactiques M20 sont tirĂ©s depuis la rĂ©gion du TigrĂ© vers Asmara, la capitale de l'ÉrythrĂ©e[70]. Ces tirs sont revendiquĂ©s le lendemain par le FLPT qui accusent l'armĂ©e Ă©thiopienne d'utiliser l'aĂ©roport d'Asmara pour bombarder la rĂ©gion et le considĂšrent donc comme « une cible lĂ©gitime »[71].

Le , le gouvernement annonce avoir pris la ville d'Alamata, dans le sud de la province du TigrĂ©[72]. Le , le gouvernement annonce le contrĂŽle des villes de Shire et d'Aksoum[73]. Le lendemain, le gouvernement annonce avoir repris les villes d'Adoua, de Tsorona-Zalambessa, au nord, et de Mehoni, au sud[74]. En parallĂšle, au Soudan, le nombre de rĂ©fugiĂ©s atteint 36 000 personnes, avec une augmentation de 4 000 rĂ©fugiĂ©s supplĂ©mentaires par jour[75]. Le , le gouvernement annonce la reprise de la ville d'Adigrat[76] - [77].

Le , le Premier ministre Abiy Ahmed lance un ultimatum de 72 h aux dirigeants tigrĂ©ens[alpha 1], peu de temps avant une attaque prĂ©vue sur Mekele, invitant Ă©galement la population Ă  fuir et Ă  se « dissocier de la junte ». Le chef du FLPT promet en rĂ©ponse de livrer des « combats acharnĂ©s », ajoutant que « tant que la force d’occupation sera au TigrĂ©, les combats ne cesseront pas »[78].

Le , Ă  la suite du refus de l'ultimatum par le FLPT, le Premier ministre ordonne Ă  l'armĂ©e de lancer l'offensive contre la capitale tigrĂ©enne, ajoutant que « tout sera fait pour Ă©viter de cibler les vestiges historiques, les lieux de culte, les institutions publiques et de dĂ©veloppement, les domiciles privĂ©s » et invitant les habitants « Ă  dĂ©poser les armes, Ă  se tenir Ă  l’écart des cibles militaires et Ă  prendre toutes les prĂ©cautions nĂ©cessaires »[79]. Le , le gouvernement Ă©thiopien annonce la reprise de la ville de Wukro, situĂ©e Ă  50 km au nord de Mekele[80].

Le , le gouvernement éthiopien annonce la reprise de la ville de Mekele, capitale du Tigré[81].

Le , l'Ă©lectricitĂ© revient partiellement, ainsi que le tĂ©lĂ©phone dans la ville de Mekele, malgrĂ© des pĂ©nuries alimentaires, d'eau et d'essence ; en parallĂšle, l'espace aĂ©rien du TigrĂ© est rouvert Ă  la mĂȘme date. De mĂȘme, le gouvernement demande aux employĂ©s publics de retourner Ă  leur poste[82].

Enlisement, retrait érythréen, entrée en action de l'Armée de libération oromo

Du 9 au , un affrontement majeur éclate entre les forces tigréennes et érythréennes dans le woreda de Werie Lehe[23].

Le , des combats Ă©clatent dans le woreda de Samre dans la zone Sud-Est[23].

Le samedi , le ministre des Affaires Ă©trangĂšres Ă©thiopien, Demeke Mekonnen, rejette les accusations amĂ©ricaines, du secrĂ©taire d’État amĂ©ricain, Antony Blinken, de nettoyage ethnique au TigrĂ©, les qualifiants de "complĂštement infondĂ©es et fallacieuses" et ajoutant que "rien, pendant ou aprĂšs la fin de la principale opĂ©ration de maintien de l’ordre au TigrĂ©, ne peut ĂȘtre identifiĂ© ou dĂ©fini d’aucune maniĂšre comme un nettoyage ethnique ciblĂ©, intentionnel, contre quiconque dans la rĂ©gion. C’est pourquoi le gouvernement Ă©thiopien s’oppose vigoureusement Ă  de telles accusations"[83].

Le lundi , la Haute Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, accĂšde Ă  la demande de la Commission pour les droits de l'Homme Ă©thiopienne (EHRC) concernant l'ouverture d'une enquĂȘte conjointe Ă  la suite de la dĂ©nonciation par des habitants du TigrĂ© de massacres et de violences sexuelles Ă  grande Ă©chelle contre les populations civiles de la province par les forces de sĂ©curitĂ©[84].

Le , les forces tigréennes lancent une attaque dans la région d'Amhara[23].

AprĂšs avoir admis le que les forces de l'ÉrythrĂ©e opĂšrent au TigrĂ©, le premier ministre Ă©thiopien dĂ©clare le 26 mars qu'elles quitteront bientĂŽt le territoire[85].

Le vendredi également, le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) déclare que des équipes de l'ONU ont pu confirmer la destruction des camps de réfugiés de Shimelba et Hitsats, les équipes de l'ONU déclarant avoir "trouvé les deux camps totalement détruits, et toutes les installations humanitaires pillées et vandalisées", confirmant ainsi l'analyse d'images satellites de [86].

Un rapport de l'International Crisis Group, intitulĂ© "La guerre au TigrĂ© : une impasse meurtriĂšre et dangereuse" est publiĂ© le . Ce rapport indiquant que le conflit est actuellement dans une impasse et pourrait durer des mois, voire des annĂ©es. Selon ce mĂȘme rapport, le gouvernement Ă©thiopien contrĂŽlerait les villes et les axes majeurs de communication tandis que le FLPT contrĂŽlerait l'arriĂšre-pays et disposerait d'une assise populaire grandissante au TigrĂ©, crĂ©ant ainsi les conditions d'un enlisement du conflit et d'un risque de crise humanitaire[87] - [23].

Le , les troupes Ă©rythrĂ©ennes commencent leur retrait d'Éthiopie selon le gouvernement Ă©thiopien[88] - [89].

Contre-offensive du Front de libération du peuple du Tigré et de l'Armée de libération oromo

Bien qu'ils n'aient contrĂŽlĂ© aucune grande ville pendant des mois, les dirigeants du TigrĂ© avaient affirmĂ© Ă  plusieurs reprises se regrouper dans des zones rurales reculĂ©es. Ils ont lancĂ© leur offensive le , Ă  trois jours des Ă©lections nationales trĂšs attendues, qui se sont tenues dans une grande partie de l'Éthiopie[90].

Le , un avion de transport C-130E Hercules de la force aérienne éthiopienne embarquant des troupes est abattu dans le woreda de Samre[91].

Un correspondant du forum ACIG fait Ă©tat le , cinq jours aprĂšs le dĂ©clenchement de l'opĂ©ration Alula, de plus de 4 000 prisonniers de guerre (dont le commandant de la 11e division Ă©thiopienne), et de lourdes pertes matĂ©rielles infligĂ©es par les forces du TigrĂ© aux 11e et 33e divisions Ă©thiopiennes et Ă  des unitĂ©s Ă©rythrĂ©ennes.

Lors de l'opĂ©ration Alula[92], le , sept mois jour pour jour aprĂšs avoir dĂ» abandonner Mekele face aux assauts de l’armĂ©e fĂ©dĂ©rale Ă©thiopienne, la capitale rĂ©gionale est reprise sans combat par les Forces de dĂ©fense tigrĂ©ennes (Tigray Defense Forces, TDF)[93] et le soir, le gouvernement Ă©thiopien annonce qu'« afin que les agriculteurs puissent cultiver paisiblement, que l’aide humanitaire puisse ĂȘtre distribuĂ©e en dehors de toute activitĂ© militaire, que les forces rĂ©siduelles du TPLF puissent reprendre le chemin de la paix [
], un cessez-le-feu unilatĂ©ral et inconditionnel a Ă©tĂ© dĂ©crĂ©tĂ© Ă  compter d’aujourd’hui, jusqu’à la fin de la saison des cultures »[94] - [95]. Il semble Ă  cette date que, sous la contrainte, les forces fĂ©dĂ©rales de l'ÉrythrĂ©e Ă©vacuent plusieurs grandes villes du TigrĂ©[96]. Le , plusieurs de ces villes passent sous le contrĂŽle des forces du TigrĂ©, qui dĂ©clarent ne pas tenir compte de ce cessez-le-feu[97].

Plusieurs milliers de prisonniers de guerre Ă©thiopiens dĂ©filent Ă  Mekele le avant d'ĂȘtre emprisonnĂ©s. Le dirigeant du FLPT, Debretsion Gebremichael, a dĂ©clarĂ© que ses combattants avaient capturĂ© plus de 6 000 soldats[98].

En , le gouvernement éthiopien et les forces tigréennes ont démarré des négociations pour un cessez-le-feu, aprÚs que les forces tigréennes ont repris une grande partie du Tigré, excepté certaines régions de l'Ouest et du Sud[99]. En , le FLPT annonce la prise de la ville de Lalibela et de Kobo, situés en région Amhara[100].

De violents combats se dĂ©roulent autour du nƓud stratĂ©gique de Weldiya, en bordure des Hauts Plateaux, sur la route de la capitale fĂ©dĂ©rale.

Le , le cessez-le-feu humanitaire unilatĂ©ral annoncĂ© fin juin par Addis-Abeba est dĂ©finitivement enterrĂ© et Abiy Ahmed lance un appel Ă  la mobilisation gĂ©nĂ©rale. Il explique que « c'est le moment pour tous les Éthiopiens aptes et majeurs de montrer leur patriotisme »[101].

Début novembre, les rebelles prennent les villes de Dessie, de Kombolcha et de Kemise situées au sud du Tigré en direction de la capitale[102]. Le gouvernement décrÚte l'état d'urgence[103].

Le , le Front de libération du peuple du Tigré et le Front de libération oromo, ainsi que sept autres groupes mineurs, annoncent la formation du Front uni des forces fédéralistes et confédéralistes éthiopiennes qui a pour objectif de renverser le gouvernement[104] - [105]. En , les rebelles déclarent contrÎler la ville de Shewa Robit[106].

Contre-offensive gouvernementale

AprĂšs de violents combats, les rebelles tigrĂ©ens du FLPT sont stoppĂ©s Ă  Debre Sina[107], aprĂšs une contre-offensive les forces gouvernementales parviennent Ă  reprendre le contrĂŽle de Shewa Robit le [108]. Le mĂȘme jour, le gouvernement Ă©thiopien annonce la reprise de Lalibela[109], ville connue pour ses Ă©glises rupestres classĂ©es au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces victoires marquent le coup d’arrĂȘt de l’offensive tigrĂ©enne en territoire Amhara.

Durant les jours suivants, les forces progouvernementales reprennent plusieurs localitĂ©s le long de l’autoroute A2, jusqu’à atteindre la ville de Kemise le 3 dĂ©cembre, cette derniĂšre sera reprise le jour suivant aprĂšs d'intenses combats [110].

Le , des petites localitĂ©s comme Tenta ou Ajebar sont reprises par des milices progouvernementales[111]. AprĂšs de nouveaux combats le long de l’autoroute A2, le gouvernement annonce la reprise des villes stratĂ©giques de Kombolcha et de Dessie le 6 dĂ©cembre[112].

Durant les jours suivants, le gouvernement continue sa progression Ă©clair en reprenant entre autres Wuchale le [113]. Le 9 et le , des frappes aĂ©riennes visant les troupes tigrĂ©ennes sont effectuĂ©es par l’aviation Ă©thiopienne Ă  Kobo et Ă  Kulmesk[114].

Le , Lalibela est reprise par les forces tigréennes sans combats[115]. Malgré cette défaite, le gouvernement continue de progresser, notamment avec la reprise de Mersa le [113].

Le , le gouvernement annonce avoir repris de nombreuses villes dont Weldiya, Lalibela (pour la seconde fois) et Kobo[116] - [114].

Le , le porte-parole du FLPT annonce que les forces tigréennes sont en train de se retirer des régions Amhara et Afar pour « ouvrir la porte » à l'aide humanitaire et espÚre que « notre acte audacieux de retrait sera une ouverture décisive pour la paix »[117]. Le retrait de ces deux régions était réclamé par le gouvernement comme préalable à toutes négociations[118].

Le 21 décembre, le gouvernement capture Waja et Alamata, ce sont les premiÚres villes tigréennes à tomber depuis le début de la contre-offensive gouvernementale[119] - [120].

Une journée plus tard, le , Sekota est reprise par l'armée éthiopienne, la totalité de l'Amhara à l'exception d'Addi Arkay est ainsi reprise par le gouvernement[121].

En début d'année 2022, le FLPT confirme la reprise d'Alamata vers le 6 janvier, puis de Waja le [122].

Baisse en intensité du conflit

Le vendredi , Abiy Ahmed lance un appel Ă  la « rĂ©conciliation nationale » ; le mĂȘme jour, il annonce l'amnistie de plusieurs opposants au rĂ©gime, parmi lesquels des membres du FLPT. Le gouvernement prĂ©cise que ces libĂ©rations ont pour but « d’ouvrir la voie Ă  une solution durable aux problĂšmes de l’Éthiopie, de façon pacifique et non violente » Ă  travers le « dialogue national »[123].

Dans les jours suivants, le gouvernement Ă©thiopien mĂšne plusieurs frappes de drones au TigrĂ©, notamment au camp de dĂ©placĂ©s de Dedebit et dans la ville de Mai Tsebri le et . Dans le mĂȘme temps, des escarmouches ont lieu sur le front. MalgrĂ© tout les deux camps se disent favorables Ă  la nĂ©gociation[124].

PrĂšs de 40 % de la population du TigrĂ© souffre d'une « pĂ©nurie extrĂȘme de nourriture » selon un rapport de l'ONU ()[125].

Le , le gouvernement Ă©thiopien a dĂ©clarĂ© une trĂȘve humanitaire indĂ©finie, afin de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire dans le TigrĂ©[126].

Reprise des hostilités

Le , aprĂšs 5 mois de trĂȘve, les affrontements reprennent dans les zones frontaliĂšres de la rĂ©gion du TigrĂ©. Le gouvernement et le TPLF s'accusent mutuellement d'ĂȘtre responsable de ces combats. La milice amhara Fano affirme que des combats se dĂ©roulaient dans les localitĂ©s de Mehago et Jemedo situĂ©es en territoire Amharas Ă  la frontiĂšre sud-ouest du TigrĂ©. Toujours selon cette milice, aucun combat ne se dĂ©roulerait dans le TigrĂ© mĂȘme. Des combats auraient Ă©galement lieu dans la rĂ©gion Afar toujours Ă  la frontiĂšre avec le TigrĂ©[127] - [128]. Le mĂȘme jour, l'armĂ©e Ă©thiopienne annonce avoir abattu un avion qui acheminait des armes pour le TPLF, chose que les forces tigrĂ©ennes nient[129].

Le , le gouvernement éthiopien procÚde à plusieurs frappes aériennes à Mekele, capitale de la région du Tigré[130]. L'aviation éthiopienne bombarde ainsi un jardin d'enfants, selon l'UNICEF, dans la ville de Mekele, capitale du Tigré, faisant au moins 4 morts et 9 blessés[131] - [132].

Le samedi , les troupes du TPLF prennent la ville de Kobo en rĂ©gion Amhara[133]. Officiellement, l'armĂ©e Ă©thiopienne annonce s'ĂȘtre retirĂ©e de la ville de Kobo pour "Ă©viter des pertes massives" chez les civils[134].

Le mercredi , le gouvernement Ă©thiopien et les rebelles tigrĂ©ens s'accusent mutuellement d'ouvrir de nouveaux fronts, notamment dans le nord est de l'Amhara et dans l'ouest du TigrĂ©, occupĂ© depuis fin 2020 par les forces rĂ©gionales d'Amhara. La veille, l'APDA, une ONG active en Afar, indique y avoir recensĂ© 18 000 dĂ©placĂ©s depuis la reprise des combats[135].

Le , le TPLF accuse les gouvernements éthiopien et érythréen d'avoir lancé une offensive depuis l'Erythrée, ouvrant ainsi un nouveau front au nord du Tigré[136].

Le , Ă  l'initiative des États-Unis, des reprĂ©sentants du gouvernement Ă©thiopien et du TPLF se rencontrent Ă  Djibouti pour entamer des pourparlers[137].

Le dimanche , le TPLF se dĂ©clare prĂȘts Ă  participer Ă  un processus de paix sous l'Ă©gide de l'Union Africaine[138].

Seconde offensive gouvernementale et érythréenne

Durant les mois d'août, septembre et , le Semien Wollo, situé en région Amhara à la frontiÚre tigréenne, est le théùtre de combats entre le TPLF et le gouvernement fédéral. Les troupes tigréennes sont finalement repoussés dans leur région au début du mois de d'octobre[139].

Le , l'armĂ©e Ă©rythrĂ©enne prend le contrĂŽle de Adi Hageray, petite localitĂ© tigrĂ©enne se situant Ă  environ 15 kilomĂštres de la frontiĂšre avec l'ÉrythrĂ©e. Cette prise marque le dĂ©but officieux d'une offensive menĂ©e par les armĂ©es Ă©thiopiennes et Ă©rythrĂ©ennes de grande ampleur en territoire tigrĂ©en[140].

Cette offensive est menée sur 3 axes principaux : au sud-ouest, au nord-ouest et sud-est[141].

Sur l'axe nord-ouest, partant de la frontiÚre érythréenne, l'offensive continue a un rythme rapide. Les localités de Tzada Medri, de Adi Nebrid et de Adi Dairo sont reprises le .

Le , Adi Kokob est prise. C'est une ville stratégique car elle est le dernier obstacle avant Shire, l'une des plus grandes villes du Tigré. AprÚs cette prise, l'axe nord-ouest se met temporairement en pause.

Sur les axes sud-est et sud-ouest, l'armée éthiopienne rentre en action. Le , elle pénÚtre dans le territoire tigréen et prend la ville frontaliÚre de Waja au sud-est[142].

Le , 8 localités situés aussi bien au sud-est qu'au sud-ouest du Tigré, incluant May Tsemre et Alamata, sont contrÎlées par l'armée éthiopienne[142].

Le mĂȘme jour, aprĂšs de lourd bombardement qui mĂšne notamment Ă  la mort d'un membre de l'ONG International Rescue Committee[143], la ville de Shire est prise par les armĂ©es Ă©thiopiennes et Ă©rythrĂ©enne. Cette prise est un grand succĂšs symbolique car c'est la premiĂšre grande ville tigrĂ©enne Ă  revenir sous le contrĂŽle du gouvernement fĂ©dĂ©ral depuis la contre-offensive tigrĂ©enne de 2020[144].

Le , AntĂłnio Guterres, chef de l'ONU, a appelĂ© Ă  la fin immĂ©diate du conflit. Par la mĂȘme occasion, il dĂ©nonce une situation devenue "« incontrĂŽlable » avec des violences et des destructions qui « atteignent des niveaux alarmants » et rĂ©clame « le retrait immĂ©diat et le dĂ©sengagement d'Éthiopie des forces armĂ©es Ă©rythrĂ©ennes ».

Dans le mĂȘme temps, le gouvernement fĂ©dĂ©ral Ă©thiopien publie un communiquĂ© dans lequel il se dit « contraint de prendre des mesures dĂ©fensives pour protĂ©ger la souverainetĂ© et l'intĂ©gritĂ© territoriale du pays » face « aux attaques rĂ©pĂ©tĂ©es » des autoritĂ©s rebelles du TigrĂ©, en « collusion active » avec des « puissances Ă©trangĂšres hostiles ». Dans le mĂȘme communiquĂ©, il dĂ©clare aussi qu'« Il est donc impĂ©ratif que le gouvernement d'Éthiopie prenne le contrĂŽle immĂ©diat de tous les aĂ©roports, autres infrastructures fĂ©dĂ©rales et installations » au TigrĂ©.

Malgré tout le gouvernement éthiopien rappelle qu'il est « déterminé à une résolution pacifique du conflit via les pourparlers de paix sous l'égide de l'UA »[145].

Le , le TPLF et le gouvernement éthiopien annoncent leurs participations à des pourparlers de paix convoqués par l'Union africaine en Afrique du Sud [146].

ParallÚlement, la progression des forces armées éthiopienne et érythréenne se poursuit notamment depuis la ville nouvellement conquise de Shire. Le principal axe de progression semble se situer à l'est de la ville, le long de la route B30. Plusieurs localités situées le long de cette route sont prises par l'armée éthiopienne, notamment Selekleka le , ainsi que Wukro et Aksoum le [147].

Dans le mĂȘme temps, sur l'axe sud-ouest, les troupes Ă©thiopiennes progressent vers le nord et prennent la localitĂ© de Amba Madre, le long de la route B30[148].

Sur l'axe sud-est, les troupes éthiopiennes prennent quelque localités proches de la frontiÚre Afar, notamment Bisober et Bala le [148].

Fin des hostilités

Le , les deux parties signent un accord de cessez-le-feu à Pretoria, aprÚs des discussions commencées le et qui prend effet le [149]. Le traité de paix mettant fin au conflit est signé le [150] - [151] - [152]. Au début du mois de décembre, prÚs de 65 % des troupes tigréennes se sont désengagées[153].

Victimes et pertes

Le , le conflit au TigrĂ© a dĂ©jĂ  fait des centaines de morts, d'aprĂšs des sources militaires Ă©thiopiennes. Selon une de ces sources, prĂšs de 500 membres des forces du TigrĂ© ont Ă©tĂ© tuĂ©s par l'armĂ©e Ă©thiopienne. Trois sources sĂ©curitaires rapportent de leur cĂŽtĂ© que l'armĂ©e gouvernementale a perdu des centaines d'hommes dans ces combats.

La malnutrition prĂ©-crise au TigrĂ© Ă©tait dĂ©jĂ  en hausse en raison du COVID-19 et de l'infestation de criquets pĂšlerins, avec une augmentation de 34% des admissions d'enfants gravement malnutris entre janvier et , par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2019. À la mi-, 950 000 dĂ©placĂ©s liĂ©es Ă  ce conflit sont recensĂ©s, dont 50 000 rĂ©fugiĂ©s au Soudan[59].

Au , les routes d'approvisionnement Ă©tant coupĂ©es et la saison des rĂ©coltes affectĂ©e par le conflit, les rapports indiquent que la nourriture n'est pas disponible ou est extrĂȘmement limitĂ©e sur les marchĂ©s dans les camps au Soudan. Par ailleurs, plusieurs camps de rĂ©fugiĂ©s dans la province du TigrĂ© ont Ă©tĂ© l'objet de destructions matĂ©rielles et de violences sur les rĂ©fugiĂ©s Ă©rythrĂ©ens eux-mĂȘmes, qui sont forcĂ©s au retour en ÉrythrĂ©e[154] - [155].

Le , Amnesty International dĂ©nonce des crimes contre l'humanitĂ© au TigrĂ©. L'association de dĂ©fense des droits de l'homme a rassemblĂ© des dizaines de tĂ©moignages qui dĂ©taillent des exĂ©cutions sommaires, « des centaines de civils », perpĂ©trĂ©es fin par l'armĂ©e Ă©rythrĂ©enne[156]. Ceci s'est passĂ© en 24 heures sur les 28-. Dans son rapport, Amnesty appelle Ă  une enquĂȘte menĂ©e par l'ONU sur les violences perpĂ©trĂ©es Ă  Aksoum, dans le cadre d'une enquĂȘte internationale plus large sur le conflit qui a dĂ©butĂ© le . Le rapport intervient avec la pression internationale croissante pour que le Premier ministre Ă©thiopien Abiy Ahmed, arrivĂ© au pouvoir en 2018, rĂ©tablisse la paix. L'Éthiopie reçoit des centaines de millions de dollars d'aide annuelle des États-Unis et de l'Union europĂ©enne. Les responsables Ă©thiopiens et Ă©rythrĂ©ens ont niĂ© que les forces Ă©rythrĂ©ennes aient Ă©tĂ© impliquĂ©es dans le conflit du TigrĂ©, malgrĂ© les rĂ©cits des tĂ©moins. AprĂšs la publication du rapport, le ministre de l'Information de l'ÉrythrĂ©e, Yemane Gebremeskel a contestĂ© les mĂ©thodes de recherche d'Amnesty et l'a accusĂ© de partialitĂ© contre l'ÉrythrĂ©e. Le directeur d'Amnesty International pour l'Afrique orientale et australe a dĂ©clarĂ© que les troupes Ă©rythrĂ©ennes « se sont dĂ©chaĂźnĂ©es et ont systĂ©matiquement tuĂ© des centaines de civils de sang-froid, ce qui semble constituer des crimes contre l'humanitĂ©[157]. » Le , des sources humanitaires et hospitaliĂšres rapportent des frappes aĂ©riennes menĂ©es par des drones dans la rĂ©gion du TigrĂ©, en Éthiopie. Elles ajoutent que 19 personnes sont mortes, et des dizaines ont Ă©tĂ© blessĂ©es[158]. Le TPLF Tigray annonce la reprise des combats et envahit le killil Afar fin . Les combats Ă  l'arme lourde provoquent l'exode de plus de 400 000 civils Afars.

Fin 2022, une étude mené par l'université de Gand estime le nombre de morts engendré par le conflit à entre 385 000 et 600 000 morts[159] - [160] - [161].

RĂ©actions

Le , l'ONU a demandĂ© une enquĂȘte indĂ©pendante sur les nombreux civils qui auraient Ă©tĂ© tuĂ©s dans la rĂ©gion du TigrĂ© en Éthiopie, oĂč le pouvoir fĂ©dĂ©ral a lancĂ© une opĂ©ration militaire, Ă©voquant de possibles crimes de guerre.

À travers le monde, les organisations internationales et humanitaires ainsi que la communautĂ© scientifique se sont rapidement engagĂ©s en faveur du cessez-le-feu et l’aide humanitaire pour le TigrĂ©[162] - [163].

Le , juste aprĂšs la publication du rapport d'Amnesty international, le commissaire europĂ©en Janez Lenarčič et le Haut reprĂ©sentant de l’UE Josep Borrell condamnent « dans les termes les plus fermes, tous les crimes contre les civils » et demandent « que leurs auteurs soient rapidement traduits en justice »[164].

Le , les États-Unis annoncent le retrait du personnel non-essentiel de leur ambassade en Éthiopie[165].

En , les Nations unies annoncent l'ouverture d'une enquĂȘte sur la question de crimes contre l'humanitĂ© commis pendant la guerre du TigrĂ©[166].

Protestation par la diaspora Ă  l'Ă©tranger

Manifestation anti-guerre au Tigré, Paris, 5 février 2022.

En dehors de l'Éthiopie, des TigrĂ©ens de la diaspora ainsi que des ÉrythrĂ©ens organisaient des rassemblements publics pour s'opposer Ă  la guerre. Des manifestations ont eu lieu en 2020 :

PĂ©titions

Des pĂ©titions internationales pour l’aide humanitaire au TigrĂ© ont Ă©tĂ© lancĂ©es, par exemple par des scientifiques concernĂ©s (Professeurs Jan Nyssen, Eloi Ficquet et autres)[173] et une autre sur Avaaz[174].

Notes et références

Notes

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