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Maekel

Maekel (ማኄኚል), aussi appelĂ©e «rĂ©gion centrale», est une rĂ©gion administrative (en Tigrigna « zoba (en guĂšze : ዞባ) ») situĂ©e au centre de l’ÉrythrĂ©e[1]. Il s’agit de l'une des six rĂ©gions de l'ÉrythrĂ©e. C'est la plus petite rĂ©gion du pays mais aussi l’une des plus densĂ©ment peuplĂ©es car c’est lĂ  oĂč se trouve sa capitale, Asmara.

Zoba Ma’ekel / ዞባ ማኄኚል
Maekel
Administration
Pays Drapeau de l'ÉrythrĂ©e ÉrythrĂ©e
Type RĂ©gion (zoba)
Capitale Asmara
ISO 3166-2 ER-MA
DĂ©mographie
Population 675 700 hab. (2005 https://eritrea.opendataforafrica.org)
DensitĂ© 520 hab./km2
GĂ©ographie
Superficie 1 300 km2

    Celle-ci a Ă©tĂ© fondĂ©e le 15 avril 1996, quelques annĂ©es aprĂšs l’indĂ©pendance, Ă  partir de la province historique de l’Hamasien (en guĂšze : ሓማሮን).

    Une vue d'Asmara

    Étymologie

    En langue tigrigna, le terme « Maekel » (ማኄኚል) signifie tout simplement « milieu », « centre »[2]. La traduction en Français « rĂ©gion centrale » ou « rĂ©gion centre » est donc littĂ©rale.

    En langue arabe, autre langue officielle de l’ÉrythrĂ©e, le terme employĂ© est Ű„Ù‚Ù„ÙŠÙ… Ű§Ù„Ù…Ű±ÙƒŰČÙŠŰ© (Iqlim al-Merkezhia) pouvant ĂȘtre traduit de mĂȘme par « territoire central ». Il est possible de voir apparaĂźtre, dans certaines publications, le terme arabe Ű§Ù„ÙˆŰłŰ· (al-Wasat ou al-Awsat)[3] autrement dit « le milieu ».

    Géographie de la région

    GĂ©ographie physique

    La rĂ©gion est situĂ©e sur le plateau central Ă©rythrĂ©en qui se caractĂ©rise par une altitude moyenne de 2250m[4]. Compte-tenu de cette situation, elle constitue le « chĂąteau d’eau » du pays puisque s’y trouvent les sources des nombreux cours d’eau du pays. C’est le cas de la riviĂšre Anseba dont les sources se trouvent prĂšs des localitĂ©s d’ĀdÄ« QontsÄ« et Ts'ada Christyān[5]. C’est aussi le cas de la riviĂšre Gaalā, affluent du fleuve Mareb, dont la source se trouve prĂšs du village d’Adonsemāt, au sud du Maekel[6]. Enfin, sur les rebords occidentaux du haut plateau Ă©rythrĂ©en, prĂšs de la localitĂ© d'ĀdÄ« Gebru[6], se trouvent les sources du fleuve Barka qui alimente en eau tout le nord-ouest du pays. Le Maekel alimente donc en eau les « trois » principaux bassins hydrographiques du pays.

    Le point culminant de cette rĂ©gion Ă©levĂ©e est l’un des anticlinaux qui constitue le rebord du haut plateau Ă©rythrĂ©en ; il s’agit du Mont Zagher (altitude : 2607 ou 2610 m)[5], Ă  l’extrĂ©mitĂ© nord-est de la rĂ©gion.

    Climat

    En raison de l’altitude de la rĂ©gion, son climat est plus frais en comparaison de celui des plaines environnantes et s’apparente Ă  celui que l’on peut toruver sur les hauts plateaux en Éthiopie. Il y a deux saisons des pluies, la plus importante en prĂ©cipitation se dĂ©roulant durant l’étĂ© et la plus faible durant le printemps. Le mois le plus chaud est le mois de mai, enregistrant des tempĂ©ratures dĂ©passant 30°C, tandis que les mois les plus frais sont de dĂ©cembre Ă  fĂ©vrier, les tempĂ©ratures maximales journaliĂšres Ă©tant en dessous de 20°C. La rĂ©gion reçoit annuellement une moyenne de 508 mm de pluie, mais Ă©tant en zone sahĂ©lienne, il y a une assez forte irrĂ©gularitĂ© des prĂ©cipitations[7].

    GĂ©ographie humaine

    Le Maekel, région de la capitale, est bordé :

    - par la région Anseba au nord ;

    - par la rĂ©gion de la Mer Rouge Septentrionale (Semiena-Keih-Bahri) Ă  l’est ;

    - par la région Debub (littéralement « Sud ») au sud ;

    - et enfin le Gash-Barka Ă  l'ouest.

    Le Maekel contraste nettement avec ces rĂ©gions sus nommĂ©es sur plusieurs points. Le premier est la densitĂ© de population qui y avoisine 500 hab./kmÂČ alors que la densitĂ© moyenne Ă  l’échelle nationale est supposĂ©e ĂȘtre entre 34[8] et 42[9] hab./kmÂČ. On peut expliquer cet Ă©cart non seulement par sa faible superficie de 1300 kmÂČ â€“ soit Ă  peine plus que celle du dĂ©partement du Val d’Oise, en France, ou de la municipalitĂ© de GaspĂ©, au QuĂ©bec, par exemple – mais surtout par la prĂ©sence de la capitale ; Asmara (963 000 hab.), et de plusieurs centres urbains secondaires : Himbirti, ĀdÄ« Guadad, Ts'ada Christyān, Emba Dehro. C’est une rĂ©gion en cours d’urbanisation ainsi qu’en attestent les programmes de dĂ©veloppement urbain initiĂ©s dans la pĂ©riphĂ©rie de la capitale depuis les annĂ©es 2000, comme Ă  Kushet[10] DaÄ«ro Pawlos ou Ă  proximitĂ© d’ĀdÄ« Nefās. En outre, et en comparaison avec le reste du pays, le rĂ©seau routier bitumĂ© est plus important puisque celui-ci est organisĂ© en Ă©toile autour d’Asmara[11]. Ces programmes de modernisation et bitumisation des axes routiers accompagnent l’urbanisation en cours de la rĂ©gion. Ils s’intĂšgrent Ă  des projets plus importants Ă  l’échelle nationale – souvent dĂ©noncĂ©s pour les conditions de leurs rĂ©alisations[12] – de dĂ©senclavement du pays, notamment en direction de l’Éthiopie.

    27% de la population de la rĂ©gion travaille dans l’agriculture, 23,5% dans le commerce et les services, 18% dans l’industrie manufacturiĂšre et l’artisanat, 7,5% dans la fonction publique et 24% dans un emploi occasionnel, selon les « chiffres officiels » transmis par l’administration rĂ©gionale du Maekel en 2009[13]. Cette rĂ©partition de la population active en secteurs si diversifiĂ©s contraste avec celle du reste du pays puisque plus de 80% de la population Ă©rythrĂ©enne vit de l’agriculture[14].

    Subdivision administrative

    La région du Maekel est subdivisée en sept districts. Il y a quatre districts urbains dans Asmara appelés[15] :

    - « sud-est d’Asmara » /ደቡባዊ ምቄራቕ አሔመራ (Debubawi Mibraq Asmara),

    - « sud-ouest d’Asmara » / ደቡባዊ ምዕራቄ አሔመራ (Debubawi Mi'erab Asmara),

    - « nord-est d’Asmara »/ሰሜናዊ ምቄራቕ አሔመራ (Semienawi Mibraq Asmara).

    - « nord-ouest d'Asmara»/ ሰሜናዊ ምዕራቄ አሔመራ (Semienawi Mi'erab Asmara).

    Il y a trois districts ruraux :

    - Ghala Nefhi /ጋላ ንፍሒ au sud,

    - Berikh /በáˆȘኜ Ă  l’ouest,

    - Serejaka /ሰሹጀቓ au nord et au nord-est.

    Notes et références

    1. MinistÚre de l'Europe et des Affaires étrangÚres, « Présentation de l'Erythrée », sur France Diplomatie - MinistÚre de l'Europe et des Affaires étrangÚres (consulté le )
    2. Efrem Zecarias, « Memhr.org - You might learn something Projet de dictionnaire « Tigrigna - Français, Français - Tigrigna » (1Úre édition). », sur www.memhr.org, (consulté le )
    3. (en) Ivan Lapitskiy, « Page d'accueil - Eritrea Data Portal (Site sponsorisé par la Banque Africaine de Développement). », sur eritrea.opendataforafrica.org, 7 juin 2013 (derniÚre mise à jour). (consulté le )
    4. « Carte topographique ÉrythrĂ©e, altitude, relief », sur topographic-map.com (consultĂ© le )
    5. « Asmara - F.11 - ed. 1934 - XII », sur Library of Congress, Washington, D.C. 20540 USA (consulté le )
    6. « Debaroa - F. 18 - ed. 1913 », sur Library of Congress, Washington, D.C. 20540 USA (consulté le )
    7. « Eritrea - Climate », sur www.eritrea.be (consulté le )
    8. « Densité de la population (personnes par kilomÚtre carré de superficie des terres) - Eritrea | Data », sur donnees.banquemondiale.org, (consulté le )
    9. « ÉrythrĂ©e ‱ Fiche pays ‱ PopulationData.net », sur PopulationData.net (consultĂ© le )
    10. Marie Bridonneau, « Kushet, un village pĂ©riurbain de l’agglomĂ©ration d’Asmara : politique d’amĂ©nagement et recomposition spatiale », Arabian Humanities. Revue internationale d’archĂ©ologie et de sciences sociales sur la pĂ©ninsule Arabique/International Journal of Archaeology and Social Sciences in the Arabian Peninsula, no 13,‎ (ISSN 1248-0568, DOI 10.4000/cy.1384, lire en ligne, consultĂ© le )
    11. « Asmara · ÉrythrĂ©e sur Google maps », sur Asmara · ÉrythrĂ©e, (consultĂ© le )
    12. Simon Petite, « En ErythrĂ©e, les chantiers de la honte », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consultĂ© le )
    13. (en) Yonas Tesfamariam Bahta & Berhane Okubay HaĂŻlĂ©, « Determinants of Poverty of Zoba Maekel : a household level analysis. », International Journal of Food and Agricultural Economics (IJFAE), volume 1, n°2.,‎ , pp 73-84. (lire en ligne)
    14. (en) Ravinder Rena, « Agriculture, Development and Food Security in Eritrea - an Analysis. », African Journal of Foord Agriculture, Nutrition and Development, volume 7, n°5,‎ , pp. 1-17 (lire en ligne)
    15. (en) « Audio Recording Studio »
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