Amhara (région)
La rĂ©gion Amhara est une des neuf rĂ©gions Ă©thiopiennes issue du dĂ©coupage administratif de 1994-1995, lors de la mise en place de RĂ©publique fĂ©dĂ©rale dĂ©mocratique d'Ăthiopie (1994-1995). Une dixiĂšme rĂ©gion (Sidama) a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le 18 juin 2020. La 3e RĂ©gion-Ătat a rĂ©digĂ© son propre texte constitutionnel en 1998. Elle s'Ă©tend notamment sur les anciennes provinces de BĂ©gemder et de Godjam, englobe une partie de l'ancienne province du Wöllo.
RĂ©gion Amhara á áá« ááá (am) | |
Drapeau | |
Administration | |
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Pays | Ăthiopie |
Capitale | Baher Dar |
Plus grande ville | Gondar |
Zones | 11 |
Woredas | 105 |
Assemblée régionale : · Parti démocratique amhara : · Total : |
294 294 |
Nombre de conseillers à la Chambre de la fédération | 17 |
Nombre de nations, nationalités et peuples représentés à la Chambre de la fédération | 5 |
Nombre de représentants à la Chambre des représentants des peuples | 135 |
DĂ©mographie | |
Population | 17 221 976 hab. (2007) |
Densité | 111 hab./km2 |
Groupes ethniques | Amharas 91.47 %, Awngi 3.46 %, Oromos 2.62 %, Kamir 1.39 %, autres 1.06 %. |
Langues parlées | Amharique 92.98 %, oromo 2.67 %, awngi 2.62 %, xamtanga 1.10 %, autres 0.63 %. |
Religions | Orthodoxes 82.53 %, musulmans 17.15 %, autres 0.32 %. |
GĂ©ographie | |
Altitude | Min. 500 m Max. 4 533 m |
Superficie | 154 709 km2 |
Outre le peuple amhara, qui n'est pas mentionné, la constitution régionale reconnaßt l'existence de trois autres populations : les AgÀw, les Himra et les Oromos, ce qui leur procure le droit de se représenter aux élections régionales. Lors des élections de , sur les 294 siÚges de l'assemblée régionale à pourvoir, 187 ont été remportés par le Mouvement national démocratique Amhara et 107 par la Coalition pour l'unité et la démocratie.
Les compétences sont en cours de décentralisation. Institutionnellement, le pouvoir est divisé entre une branche législative (l'assemblée qui vote les nouveaux projet de lois et attribue les mandats), une branche exécutive partagée par 43 bureaux régionaux (domaine d'action spécifique) et une branche judiciaire.
Le conseil régional doit rendre des comptes sur le « plan d'action régional » (quinquennal) qu'il est chargé de mener à bien, et les budgets qui sont attribués par le comité fédéral. La capitale régionale, Baher Dar, se place à un niveau institutionnel particulier (le niveau de zone d'administration spéciale) et échappe au systÚme institutionnel. Baher Dar doit trouver ses propres sources de revenus et mettre en place ses propres programmes de développement afin de gérer au mieux sa situation privilégiée au bord du lac Tana.
Histoire
XXIe siĂšcle
Bien qu'Ă©tant un groupe ethnique majoritaire en Ăthiopie - probablement le deuxiĂšme plus nombreux aprĂšs les Oromos - les Amharas sont marginalisĂ©s politiquement durant des dĂ©cennies par les TigrĂ©ens. Les rĂ©gions d'Amhara et du TigrĂ© connaissent entre-elles des rivalitĂ©s rĂ©gionales. En outre, les Amharas installĂ©s en dehors de leur rĂ©gion souffrent souvent de discriminations.
MalgrĂ© la nomination par le premier ministre Abiy Ahmed (lui-mĂȘme premier Oromo Ă atteindre la tĂȘte du gouvernement) d'un vice-Premier ministre ahmara, Demeke Mekonnen[1], le sentiment de marginalisation subsiste. Ceci provoque l'essor d'un fort sentiment ethno-nationaliste, qui aboutit en 2018 Ă la crĂ©ation d'un parti ethno-nationaliste, le Mouvement national amhara (NaMa)[2]. Celui-ci devient dĂšs sa crĂ©ation une force politique rĂ©gionale importante, deuxiĂšme parti dans la rĂ©gion d'Amhara, derriĂšre le Parti dĂ©mocratique amhara (ADP)[2], l'alliĂ© rĂ©gional du Front dĂ©mocratique rĂ©volutionnaire du peuple Ă©thiopien (EPRDF) - ce-dernier Ă©tant le parti du premier ministre Ahmed[2]. Le tout s'inscrivant dans un contexte de tensions et de fractures inter-ethniques plus gĂ©nĂ©ral au sein de lâĂthiopie.
Les tensions communautaires Ă©clatent au sein de l'Amhara le , lorsque le gĂ©nĂ©ral ethno-nationaliste Asaminew Tsige, Ă la tĂȘte de la faction putschiste des forces de sĂ©curitĂ© de l'Amhara et de milices ethniques, tente un coup d'Etat rĂ©gional, et fait assassiner 5 hauts-responsables rĂ©gionaux amharas, dont le prĂ©sident de la rĂ©gion Ambachew Mekonnen, et 2 nationaux, dont le chef d'Ă©tat-major Ă©thiopien le gĂ©nĂ©ral Seare Mekonnen. Les affrontements entre les milices ethniques et les forces loyalistes qui s'ensuivent Ă Baher Dar provoquent plusieurs dizaines de morts, et sont remportĂ©es par les forces loyalistes. Le gĂ©nĂ©ral Tsige s'enfuit, et est repĂ©rĂ© le le quartier Zenzelma de Bahir Dar, et est tuĂ© par balles par la police Ă©thiopienne[3].
Articles connexes
Quelques paysages de la région
- PrĂšs du lac Tana
- Lobélias géants
Notes et références
- « Le putsch ratĂ© en Ăthiopie a fait des dizaines de morts », sur france24.com, (consultĂ© le )
- « En Ăthiopie, des dizaines de militants amhara arrĂȘtĂ©s aprĂšs la tentative de putsch », sur france24.com, (consultĂ© le )
- « En Ăthiopie, le gĂ©nĂ©ral responsable du putsch manquĂ© a Ă©tĂ© tuĂ© », sur france24.com, (consultĂ© le )