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Ghisoni

Ghisoni est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piÚve de Castello dont elle était le chef-lieu.

Ghisoni
Ghisoni
Vue de Ghisoni.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes de Fium'orbu Castellu
Maire
Mandat
Don Marc Albertini
2020-2026
Code postal 20227
Code commune 2B124
DĂ©mographie
Gentilé Ghisonais
Population
municipale
207 hab. (2020 en diminution de 4,61 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 1,7 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 06â€Č 15″ nord, 9° 12â€Č 42″ est
Altitude 650 m
Min. 117 m
Max. 2 352 m
Superficie 124,6 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Fiumorbo-Castello
Localisation
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Ghisoni
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Ghisoni

    GĂ©ographie

    Situation

    La commune de Ghisoni est situĂ©e sur la haute vallĂ©e du fleuve Fium'Orbu, entre une ligne de crĂȘtes nord-sud culminant au Monte Renoso (2 352 m) et la Plaine orientale, dans le parc naturel rĂ©gional de Corse.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    Une vue du village ; au fond les rochers du Kyrie EleĂŻson (1 260 m).

    Ghisoni se trouve dans le sud de l'En-Deçà-des-Monts, au commencement de la partie granitique de la Corse, par opposition à la « Corse schisteuse » qui s'étend sur le quart nord-est de l'ßle jusqu'au nord de la piÚve de Castello. « Tout à fait au Sud du Tavignano, les monts d'Antisanti et de Vezzani semblent la terminaison méridionale de ridements parallÚles, plus occidentaux que tous les précédents, mais dont la partie septentrionale ne se serait pas formée ou aurait disparu »[1]. Son territoire repose en grande partie sur le socle granitique de l'ßle.

    Le relief de la commune est trĂšs accidentĂ©, le fleuve lui-mĂȘme Ă©tant encaissĂ© profondĂ©ment dans deux remarquables gorges, respectivement dĂ©filĂ© des Strette et dĂ©filĂ© de l'Inzecca, en aval du village. Le sommet le plus Ă©levĂ© de la commune est le Monte Renoso (2 352 m), point culminant de la piĂšve de Castello et appartenant Ă  la chaĂźne centrale de l'Ăźle. Au-delĂ  de celui-ci se trouvent Bocognano et Bastelica, importants villages montagnards situĂ©s dans l'arriĂšre-pays d'Ajaccio.

    Les cimes dentelĂ©es du sud-est, atteignant 1 260 et 1 535 mĂštres, portent les noms de Kyrie Eleison et de Christe Eleison. La mĂ©moire populaire veut qu'elles aient Ă©tĂ© ainsi baptisĂ©es au XIVe siĂšcle aprĂšs le supplice des Giovannali rĂ©fugiĂ©s Ă  Ghisoni ; alors que les hĂ©rĂ©tiques montaient au bĂ»cher, le curĂ© et les gens du pays auraient priĂ© pour eux, l'Ă©cho des deux montagnes rĂ©pĂ©tant : « Kyrie Eleison
 Christe Eleison
 »

    Hydrographie

    Ruisseau de Regolo.

    Le territoire possĂšde un rĂ©seau hydrographique trĂšs dense, avec pour principal cours d'eau le fleuve Fiumorbo[2] (u Fium'Orbu). AprĂšs avoir pris source Ă  la Foce d'Astra Ă  une altitude de 1 750 m sur la commune de Palneca sous le nom de ruisseau de Marmano, son cours prend une direction N-NE. Il longe la forĂȘt de Flasca partie intĂ©grante de la forĂȘt territoriale de Marmano en Corse-du-Sud, avant de pĂ©nĂ©trer sur la commune de Ghisoni en Haute-Corse, Ă  la passerelle (1 390 m) dans la forĂȘt de Marmano et en sortir Ă  un point de son cours situĂ© Ă  1 094 m d'altitude. De ce point, le fleuve longe la forĂȘt jusqu'Ă  son extrĂ©mitĂ© septentrionale Ă  l'altitude d'environ 660 m avant de prendre le nom d'u Fium'Orbu. Son cours sinueux s'oriente alors vers l'est et va traverser successivement le remarquable dĂ©filĂ© des Strette, puis la retenue de Sampolo, les remarquables gorges du dĂ©filĂ© de l'Inzecca , et enfin la retenue de Trevadine (centrale de Trevadine) avant de quitter la commune Ă  un point situĂ© Ă  110 m d'altitude.

    Au cours de la traversée du territoire de Ghisoni, le fleuve reçoit les eaux de trÚs nombreux cours d'eau et leurs affluents : ruisseau de Faeto Rosso dont le lit délimite partiellement les communes de Ghisoni et de Bastelica, ruisseau de Radicello[3], ruisseau d'Ariola[4], ruisseau de Cannareccia[5] (rg), ruisseau de Rivusecco[6], ruisseau de Paglione[7] (rg), ruisseau de Casso[8] (rg), ruisseau de l'Aresto[9], ruisseau de Chigheri[10] (rg), ruisseau de Vagile[11], ruisseau de Ciuntrone[12] (rg), ruisseau de Regolo[13] (rg) qui arrose le village de Ghisoni, ruisseau de Grotta del Prete[14], ruisseau de Vadolmo (rg), ruisseau de Paganello[15], ruisseau de Ruello[16] (rg), ruisseau d'Olmiccia[17], ruisseau d'Occhio-Griggio[18] (rg), ruisseau de Sampolo[19], ruisseau de Rosse[20], ruisseau de Zoppi[21], ruisseau de Monte Grosso[22], ruisseau de Trevadine[23] (rg).

    Commune de montagne, Ghisoni possĂšde dans ses parties les plus hautes, des lacs d'origine glaciaires : les lacs de Bastani et de Nielluccio sur le flanc nord-est du Monte Renoso, et, plus au sud, les lacs de Rina Soprano et Rina Sottano.

    Climat et végétation

    Ghisoni bénéficie d'un climat chaud et tempéré. En hiver, les pluies sont bien plus importantes qu'en été. De par l'altitude des montagnes qui l'entourent, la neige y est fréquente en hiver, permettant l'ouverture de la station de sports d'hiver de Capannelle.

    La commune compte environ 5 600 hectares de forĂȘts, soit un taux de boisement de prĂšs de 45 %. Celles-ci sont :

    • au nord-est, la forĂȘt territoriale de Rospa-Sorba dont elle possĂšde 71,58 ha des 766 ha de sa superficie totale,
    • au sud, la forĂȘt territoriale de Marmano d'une superficie totale de 2 647 ha dont elle possĂšde la majeure partie et qu'elle partage avec Palneca,
    • Ă  l'ouest, la forĂȘt communale de Ghisoni d'une superficie approximative de 2 970 ha[24].
    • au nord de la forĂȘt communale, et Ă  l'ouest du village, se trouve la forĂȘt de Canali.

    Les essences qui les composent, dépendent de l'étagement altitudinal[25] :

    • À l'Ă©tage submĂ©diterranĂ©en, la chĂątaigneraie couvre le sol au-dessus de 600 mĂštres et jusqu'Ă  900 mĂštres d'altitude.
    • L’étage montagnard dont la limite infĂ©rieure commence vers 1 100 - 1 200 mĂštres et atteint 1 750 - 1 800 mĂštres, limite supĂ©rieure des forĂȘts de l'Ăźle, est caractĂ©risĂ© par les sĂ©ries du pin laricio, du sapin et du hĂȘtre.
    • L’étage subalpin s’étend entre 1 750 - 1 800 mĂštres et 2 000 - 2 100 mĂštres en moyenne ; il est caractĂ©risĂ© par le dĂ©veloppement de fourrĂ©s d'aulne odorant (espĂšce endĂ©mique corse Alnus viridis ssp. suaveolens), de genĂ©vriers, de fougĂšres et de landes, sans vĂ©ritables arbres.
    • L’étage alpin est situĂ© au-delĂ  de la limite supĂ©rieure des brousses et des landes Ă  arbustes nains et pelouses, soit au-dessus de 2 000 - 2 100 mĂštres.

    AccĂšs routiers

    Ruines de la maison cantonniĂšre de Sorba.

    La route D 344 qui relie Ghisoni à Ghisonaccia et à la RT 10 (ex-RN 198), en aval du Fiumorbo, franchit le défilé des Strette, puis celui de l'Inzecca. La route D 69 permet de relier, excepté quelques jours en période hivernale, Ghisoni :

    le village est distant par route[26], de :

    Transports

    Routiers

    Il n'existe pas de moyens de transports publics de voyageurs desservant la commune, Ă  l'exception :

    • d'une navette en car qui relie Ghisoni Ă  Ghisonaccia tous les vendredis. À l'aller : dĂ©part de Ghisoni Ă  13 h 30, au retour : dĂ©part de Ghisonaccia Ă  18 heures.
    • d'une navette en car qui relie ponctuellement Ghisoni Ă  la station de ski de Ghisoni-Capannelle.
    Ferroviaires, aériens et maritimes

    Loin des infrastructures de transport, le village est distant par route[26], de :

    Urbanisme

    Typologie

    Ghisoni est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [27] - [28] - [29]. La commune est en outre hors attraction des villes[30] - [31].

    La commune est habitĂ©e dans une zone comprise entre 550 m et 800 m d'altitude, avec Ghisoni l'important bourg d'autrefois avant la fermeture de la mine de Finosa aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, et quatre hameaux.

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (99,3 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (99,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (62,8 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (23 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (13,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (0,4 %), eaux continentales[Note 2] (0,2 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (0,1 %)[32].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[33].

    Ghisoni

    Au centre du village, face Ă  l'Ă©glise Sainte-Marie.

    Le village de Ghisoni occupe le flanc d'un vallon situĂ© Ă  une altitude moyenne de 650 mĂštres. Il regroupe 20 quartiers : A Custarella; E Pianelle ; U Castagnone ; A Turchia ; U Quatru Mancinu ; U Funtanone ; A Tozza ; E Maestracce ; A Boda ; U Pianu ; San Roccu ; U Sarratu ; A Pepinera ; A Vadina ; E Vignacce ; A Tomba ; A Teghja ; A Quarceta ; A Furcella ; U Castellucciu.

    Cavo

    Cavo (Cavu) au sud du village, est un hameau situé sous la route D 69 donnant accÚs à Palneca et la microrégion du Talavu - Bastelica via le col de Verde.

    Galgaccio

    Galgaccio (U Galgacciu), au fond du vallon du Ruellu, au nord de Ghisoni, est un village qui comprenait 10 lieux-dits dont la plupart sont aujourd'hui ruinés. Depuis Ghisoni, on croise successivement :

    • Tiglio (U Tigliu), hameau complĂštement ruinĂ© isolĂ© sur les flancs d'un vallon creusĂ© par un affluent en rive gauche du Ruellu vers 700 mĂštress d'altitude ;
    • Susinelle (E Suzinelle), hameau ruinĂ© Ă©galement isolĂ© dans un autre vallon en rive gauche Ă  800 mĂštres d'altitude ;
    • Monaco (U MĂČnacu), hameau Ă  flanc de vallĂ©e en rive droite, Ă  proximitĂ© de la route de Galgaccio Ă  720 mĂštres d'altitude ;
    • Pendibe (E Pindive), hameau ruinĂ© situĂ© 2 000 mĂštres au nord de Monaco, tout prĂšs de la route Ă  750 mĂštres d'altitude ;
    • Orsena (L' Ursena), cƓur gĂ©ographique de Galgaccio, desservi par la route, qui domine la vallĂ©e Ă  850 mĂštres d'altitude Ă  proximitĂ© de l'Ă©glise Saint-Dominique de Galgaccio ;
    • Monticello ( U Munticellu), hameau ruinĂ© accessible depuis Orsena et dominant le ruisseau de Ficuccia en rive droite du Ruellu Ă  840 mĂštres d'altitude ;
    • Stretta (E Strette), hameau ruinĂ© en rive gauche Ă  730 mĂštres d'altitude ;
    • Casevecchie (E Case Vechje), hameau ruinĂ© qui occupe le fond d'un petit vallon en rive gauche Ă  770 mĂštres d'altitude ;
    • Agnatello (L' Agnatellu), le hameau le plus important, desservi par la route, en fond de vallĂ©e Ă  790 mĂštres d'altitude ;
    • Filicaja (A Filicaghja), hameau le plus en amont Ă  plus de 850 mĂštres d'altitude.

    La fĂȘte du hameau a lieu le 4 aoĂ»t, avec une messe et une procession organisĂ©e dans la petite chapelle situĂ©e Ă  Orsena. À la fin de la procession autour de l'Ă©glise, les rubans qui dĂ©coraient la statue de saint Dominique sont coupĂ©s et distribuĂ©s Ă  l'assistance : ils sont censĂ©s porter bonheur durant toute l'annĂ©e Ă  venir.

    Sampolo

    Vue du hameau de Sampolo.

    Sampolo (Sampolu), Ă  la sortie du dĂ©filĂ© des Strette, sur la rive droite du Fiumorbo, Ă  l'Ă©cart de la route, est un hameau bordĂ© depuis 1992, par le lac de Sampolo, plan d'eau du barrage construit sur le Fiumorbo (32 mĂštres de haut, contenance 1,6 Mm3).

    Rosse

    Rosse (E Rosse) a été créé au XVIIIe siÚcle dans un vallon affluent sur la rive gauche du Fiumorbo, à l'est du village ; le nom du hameau vient sans nul doute du gisement de schiste rouge présent prÚs de Rosse, et dont la transformation en ardoise a permis la fabrication et la réalisation d'édifices du village. La chapelle construite en 1800, a été restaurée en 1993.

    En 1875, les habitants de Rosse ont demandé que leur hameau soit érigé en commune distincte : les démarches entreprises à ce sujet n'aboutirent pas. Rosse a compté jusqu'à 150 habitants, avant que 14 de ses enfants ne tombent au champ d'honneur lors de la Guerre 1914-1918. Aujourd'hui, le hameau n'a plus d'habitant à l'année.

    Toponymie

    Le nom corse de la commune est Ghisonu /ɡiˈzɔːnu/. Ses habitants sont les Ghisunesi.

    L'origine du nom de Ghisoni, entre le nom d'un fleuve de la province de Turin, d'un peintre ou issu d'une origine purement religieuse, reste elle aussi incertaine. Cosimi pense que le nom de Ghisoni proviendrait de l'appellation donnée par les moines byzantins à leur couvent, à savoir, « demeure de Jésus », qui devient "IHIONI", prononcé en Corse Ghisoni ou Isoni (aprÚs une voyelle terminant le mot précédent)[34].

    Une autre source lie le nom de Ghisoni avec un chant religieux, sorte d'hymne à la vertu, désignant l'ultime refuge des Giovannali alors qu'ils étaient pourchassés lors de l'Inquisition. Réfugiés dans une cuvette ceinturée de montagnes, les Giovannali s'étaient fixés en ce lieu, face aux majestueuses aiguilles granitiques que l'on nommera ensuite le Kyrie Eleison. Ce lieu fut baptisé des 7 lettres reprenant les initiales des 7 vers de la premiÚre strophe de leur Dolor caecorum [35] : "Gloria...Hominis...Isulae...Sacrae...Omnis...Nobilis...Illustris...". Si ce Gloria était une louange à l'Eternel, on pouvait aussi y lire dans sa premiÚre strophe, une louange à la communauté des Giovannali qui s'était formée au pied des aiguilles.

    Histoire

    Antiquité

    Le révérend pÚre Salvatore Vitale signale l'existence à Ghisoni, en l'an 430 de notre Úre, d'une église San Thoma de Grisino.

    Moyen Âge

    J. Cosimi, auteur de la Toponymie grecque de la Corse, démontre l'existence d'un couvent ou d'une chapelle tenue par des moines byzantins au VIIIe siÚcle.

    Les premiĂšres mentions de Ghisoni datent des chroniques de l'historien Giovanni della Grossa (1388 - 1464)[36]. Ghisone[Note 3] est un des sept villages qui composaient la piĂšve de Castello, l'une des dix-neuf pievi de l'Ă©vĂȘchĂ© d'AlĂ©ria, et qui contenait quatre cent vingt feux. Le village de PiĂšve Ă©tait la piĂ©vanie[37].

    À la mort d'Orlando, Ă©vĂȘque d'AlĂ©ria, la seigneurie des Cortinchi passa aux mains de ses deux frĂšres, Guglielmo et Ugo Cortinco. Ce dernier de Pietr'ellerata, devint plus tard seigneur de Gaggio. Il avait Ă©pousĂ© une fille de Giudice de Cinarca. AprĂšs la mort des pĂšres, la discorde Ă©clata entre les trois fils de Guglielmo et les sept frĂšres fils de Ugo Cortinco. À la fin d'une guerre acharnĂ©e, un accord fut conclu. Les sept frĂšres eurent le castello de Gaggio. En 1348, ils Ă©tendirent leur autoritĂ© dans la piĂšve de Castello et sur toute celle de Venaco[38].

    FondĂ© dans le village de Carbini en 1352, la confrĂ©rie des Giovannali prend de l'ampleur en Corse [39]. Elle prĂŽne l'humilitĂ©, la simplicitĂ©, la pauvretĂ© et la non-violence. Les Giovannali vivent en communautĂ© et partagent tout. La communautĂ© refusant toute autoritĂ© Ă©piscopale et aussi l’impĂŽt, l'Ă©vĂȘque d'AlĂ©ria, Raimondo, obtient du pape Innocent VI une excommunication papale contre ces « hĂ©rĂ©tiques ». Quelques annĂ©es plus tard, le pape Urbain V envoie un lĂ©gat en Corse qui, soutenu par les seigneurs locaux, organise une sainte croisade militaire. Au nom de l'Église, de 1363 Ă  1364, Ă  Carbini et dans d'autres villages corses, de nombreux Giovannali sont massacrĂ©s avec femmes et enfants. Certains, plutĂŽt que de renoncer Ă  leur foi, sont morts les armes Ă  la main. Les derniers Giovannali furent brĂ»lĂ©s Ă  Ghisoni, au pied des montagnes appelĂ©es Kyrie Eleison et Christe Eleison [40].

    Temps modernes

    Plus tard, l'atlas manuscrit du Génois Vesconte Maglioni, daté du , mentionne aussi l'existence du village. Si la date exacte de la création du village est incertaine, il est toutefois établi qu'il a été créé bien avant Ajaccio (1380) et Bastia (1412).

    En , NoĂ«l de Jourda, comte de Vaux, est attaquĂ© Ă  Ghisoni[41] avec ses 200 troupiers par mille cinq cents Naziunali de Pascal Paoli, mais est secouru par le 2e bataillon d'Auvergne. Il est blessĂ© au cours de la bataille et laisse 27 soldats tuĂ©s ou blessĂ©s ; le rĂ©giment d'Auvergne perd 44 hommes et 7 officiers tuĂ©s ou blessĂ©s[42]. Vainqueur des troupes de Pascal Paoli Ă  Ponte Novu le , le comte NoĂ«l de Jourda, nommĂ© commandant gĂ©nĂ©ral des troupes françaises en Corse, reçoit la soumission des habitants de Ghisoni en . En ce mĂȘme mois de , il annonce au roi Louis XV : « toute la Corse est soumise au Roy ».

    La loi du [43] érige Ghisonaccia en commune distincte ; pour cela, une partie du territoire est prise sur Lugo-di-Nazza qui se retrouve réduite de plus de moitié. Le village de Ghisonaccia a été peuplé par des habitants de Ghisoni, qui étant contraints de faire leur récolte, y ont bùti des maisons[44].

    Ghisoni devient chef-lieu de canton par la loi du qui forme un nouveau canton en séparant de celui de Vezzani quatre de ses anciennes communes : Ghisoni, Ghisonaccia, Lugo-di-Nazza et Poggio-di-Nazza.

    Époque contemporaine

    Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Ă  l'appel du Front national de la rĂ©sistance, Ghisoni s'est libĂ©rĂ© lui-mĂȘme le , notamment grĂące aux frĂšres Carlotti (Francis et Ange). Ils parviennent Ă  rassembler quelques hommes et chassent le dĂ©tachement allemand qui logeait dans le groupe scolaire en ouvrant le feu sur le bĂątiment avec un fusil mitrailleur FM 24 depuis les hauteurs du quartier de Pianelle. Des combats ont continuĂ© les jours suivants dans le dĂ©filĂ© de l'Inzecca, oĂč quatre jeunes ghisonais ont Ă©tĂ© faits prisonniers et fusillĂ©s au lieu-dit « Pinzalone ». Il s'agit de Paul-Toussaint Martelli, Bruno Chiodi ainsi qu'Antoine et Toussaint Pieri[45]. Un cinquiĂšme, Jean-François Martelli, survĂ©cut Ă  la fusillade et parvint Ă  prendre la fuite. Un dĂ©tachement de blindĂ©s de la 16e Panzergrenadier Division SS ReichsfĂŒhrer-SS est envoyĂ© de la plaine orientale vers le village. Le convoi de chars est partiellement dĂ©truit et bloquĂ© Ă  l'entrĂ©e du dĂ©filĂ© de l'Inzecca par un tir d'artillerie italienne guidĂ© par des partisans locaux sauvant ainsi le village de reprĂ©sailles[46].

    Le général Giraud, commandant en chef des Forces françaises libres, visitera Ghisoni le [47], lors de sa tournée d'inspection (Bastia ne sera libérée que le ). Au lendemain de cette libération, tous les ghisonais, de 20 à 25 ans encore présents au village, ont été mobilisés en Afrique du Nord. Nombre d'entre eux ont pris part aux combats qui ont précédé la capitulation allemande du .

    Depuis le , la commune de Ghisoni a intĂ©grĂ© la communautĂ© de communes du Fium'orbo, devenue communautĂ© de communes de Fium'orbu Castellu, composĂ©e de 12 communes (Isolaccio, Prunelli, San-Gavino, Serra-di-Fiumorbo, Ghisoni, Poggio-di-Nazza, Vezzani, Pietroso, Ghisonaccia, Ventiseri, Lugo-di-Nazza, Solaro et Chisa) et regroupant prĂšs de 11 200 habitants.

    La catastrophe du Renoso

    Le [48], l'avion qui transportait 22 joueurs et joueuses du club de basket-ball de Bastia (plus ses 3 membres d'Ă©quipage) alla heurter la paroi sud du Monte Renoso Ă  2 300 mĂštres d'altitude, au-dessus de Ghisoni. Il Ă©tait un peu plus de 13 heures, les conditions atmosphĂ©riques Ă©tant trĂšs mauvaises, les colonnes de secours ne parvinrent Ă  localiser l'Ă©pave que deux jours plus tard, le . Il n'y avait aucun survivant. Tous les corps ne furent pas identifiĂ©s.

    Une stÚle en mémoire des 25 disparus se trouve dans le cimetiÚre de Bastia.

    Politique et administration

    Liste des maires

    [49]
    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    mars 2008 en cours Don Marc Albertini SE Cadre supérieur Maire - 45 ans
    mars 1993 mars 2008 Philippe Albertini UMP Cadre supérieur Maire - 30 ans
    novembre 1989 mars 1993 Thomas Delsanti SE Maire
    1987 novembre 1989 Antoine-Brand Natali SE Maire - 56 ans
    1977 1986 Antoine Vignaroli SE Maire - 65 ans
    1965 1977 Raoul-Charles Maymard UDR Chirurgien - Maire - 51 ans
    1965 1965 Marie-Louise Maymard SE Étudiante en mĂ©decine - Maire - 17 ans
    1959 1965 Antoine Cervetti SE Maire - 59 ans
    1953 1959 Marc-François Martelli DVD Ingénieur général honoraire de la ville de Paris - Maire - 64 ans
    1951 1953 Antoine Cervetti SE Maire - 51 ans
    1947 1951 Henri-Joseph Mucchielli PCF[50] Exploitant agricole Ă  Ghisonaccia - Maire - 36 ans
    1943 1947 Ange Pieri SE Maire
    1919 1943 Simon-Brand Santoni SE Maire - 37 ans
    1915 1919 Jules-Brand Costantini SE Notaire - Adjoint faisant fonction 55 ans
    1904 1915 Alexandre-Philippe Cervetti RĂ©publicain ContrĂŽleur des douanes - Maire 48 ans
    1901 1904 Jules-François Micaëlli SE Maire - 46 ans
    1888 mars 1901 Ours-Louis Pieri SE Maire - 63 ans
    1884 1888 Pierre-Marie Grisostomi SE Maréchal des logis - Maire - 53 ans
    mai 1884 octobre 1884 (démission) Horace Micaëlli SE Notaire - Maire 39 ans
    1882 1884 Antoine-Jules Bianconi SE Entrepreneur - Maire - 60 ans
    novembre 1878 1882 Louis Alberti SE Maire - 26 ans
    3 janvier 1878 1878 FĂ©lix-Antoine Mucchielli SE Maire - 72 ans
    28 juin 1877 novembre 1877 Antoine-Toussaint Ottavi SE Maire - 55 ans
    3 novembre 1872 16 mai 1877 FĂ©lix-Antoine Mucchielli SE Conseiller de l'arrondissement de Corte - Maire 67 ans
    septembre 1871 mai 1872 Pierre-Toussaint Cervetti SE Adjoint faisant fonction - 30 ans
    décembre 1869 février 1871 Ours-Louis Pieri SE Maire - 44 ans
    1865 1869 Antoine-Mathieu Mucchielli SE Maire - 37 ans
    septembre 1863 1865 Hyacinthe Mucchielli SE Maire - 41 ans
    1860 1862 Pierre-Louis Mucchielli SE Maire - 44 ans
    1857 1860 Antoine-Mathieu Mucchielli SE Maire - 29 ans
    7 juillet 1852 1857 Hyacinthe Costantini SE Maréchal-ferrant - Maire 56 ans
    2 janvier 1844 1852 FĂ©lix-Antoine Mucchielli SE Maire - 38 ans
    1839 1844 Baptiste Ottavi SE Maire - 42 ans
    1830 1 février 1839 (décÚs) Charles Pieri SE Marchand - Maire - 58 ans
    24 mars 1827 19 novembre 1830 (démission) Félix-Antoine Mucchielli SE Maire - 22 ans
    1819 26 août 1826 (révoqué) Don-Joseph Giorgi SE Instituteur - Maire - 38 ans
    1817 1819 Philippe-Antoine Mucchielli SE Maire - 33 ans
    1816 1817 Anselme Mucchielli SE Maire - 40 ans
    1813 1816 Hyacinthe Mucchielli SE Juge de paix du canton de Sorba Maire - 49 ans
    1808 1813 Joseph-Marie Mucchielli SE Maire - 26 ans
    1807 1808 Jacques-François Martelli SE Maßtre maçon - Maire
    1799 1807 Charles-Dominique Ottavi SE Maire
    28 février 1790 1799 Jules-Francois Martelli SE Notaire - Maire - 34 ans
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Statistiques

    Classement de la commune de Ghisoni en nombre d'habitants, superficie et densité, sur l'ensemble des communes françaises, de Corse, et de Haute-Corse[51] :

    Statistiques en nombre d'habitants en superficie en densité
    Sur la France23150e131e36599e
    Sur la Corse122e10e351e
    Sur la Haute-Corse71e5e230e

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[53].

    En 2020, la commune comptait 207 habitants[Note 4], en diminution de 4,61 % par rapport Ă  2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    1 2271 3691 1891 5351 6241 8159381 5291 593
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 7081 7441 6801 6701 7301 6621 6261 8861 928
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 8381 7501 5671 5851 5831 6181 3051 110716
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
    664397385335267234224222211
    2020 - - - - - - - -
    207--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[54] puis Insee Ă  partir de 2006[55].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Ses habitants sont appelés les Ghisonais et les Ghisonaises[56]. Comme dans de nombreuses communes corses, les deux guerres mondiales, en mobilisant la plus grande partie de la population ghisonaise (le monument aux morts porte 155 noms) a accéléré la baisse de sa population.

    Enseignement

    La commune Ă©tait dotĂ©e d'une Ă©cole primaire publique fermĂ©e en 2011 faute d’effectifs suffisants. Les lycĂ©es et collĂšges les plus proches se trouvent Ă  Prunelli-di-Fiumorbo, distants de 29 km. L'UniversitĂ© de Corte se trouve Ă  41 kilomĂštres.

    Manifestations culturelles et festivités

    • FĂȘte de l'Assomption de la Vierge le ;
    • FĂȘte patronale de la NativitĂ© de la Vierge le ;
    • FĂȘte de la Saint-Dominique Ă  Galgaccio le ;
    • FĂȘte de Saint-Pierre et Saint-Paul Ă  Rosse le ;
    • FĂȘte de Notre-Dame-de-la-Merci Ă  Rosse le .

    Santé

    Il n'y a aucun professionnel de santĂ© Ă  Ghisoni. Le plus proche mĂ©decin se trouve Ă  Vezzani, village distant de 27 km, et la pharmacie Ă  Prunelli-di-Fiumorbo (38 km). L'infirmier le plus proche est Ă©tabli Ă  Poggio-di-Nazza (23 km). L'hĂŽpital rĂ©gional de Corte qui est jumelĂ© avec celui de Tattone (Vivario), est Ă  40 km.

    Football

    Malgré son stade de football situé dans le village, Ghisoni n'a plus d'équipe disputant de championnat officiel. Les équipes de Ghisoni ont successivement portées le nom de RCG - Racing Club de Ghisoni (couleurs : jaune et noir) et d'ASCG - Association sportive et culturelle de Ghisoni (couleurs : bleu et blanc).

    Traditionnellement, il était encore organisé tous les un match de football, remplacé depuis 2007 par un tournoi (Challenge Jean-François Beretti) organisé par Pierre-Dominique Cervetti, dont voici les résultats :

    Année Vainqueur du tournoi Finaliste / DeuxiÚme Meilleur joueur Meilleur buteur Meilleur gardien
    2007GhisoniPompiers de GhisoniDumĂš Michelozzi (Ghisoni)DumĂš Michelozzi (Ghisoni)Tito Paolacci (Ghisoni)
    2008AntisantiPompiers d'AjaccioJulien Bursacchi (Antisanti)Julien Bursacchi (Antisanti)Christophe Muracciole (Ghisoni)
    2009AntisantiGhisoniJulien Bursacchi (Antisanti)André-François Pieri (Ghisoni)Olivier Picchetti (A Vadina)
    2010GhisonacciaA VadinaRené Chiodi (Ghisonaccia)Non décernéRené Chiodi (Ghisonaccia)

    Randonnées pédestres

    GR20

    Les sentiers de randonnĂ©e sont nombreux et cheminent au cƓur d'une Corse authentique et gĂ©nĂ©reuse. Le plus connu, le sentier de grande randonnĂ©e 20 (GR 20) traverse la commune de Ghisoni de la Bocca Palmente au col de Verde, sur deux Ă©tapes de sa partie sud : Vizzavona-Capannelle et Capannelle-Prati (et passe par le col de Verde). À Capannelle se trouvent un refuge et deux gĂźtes d'Ă©tapes.

    Course pédestre de l'Oriente

    OrganisĂ©e mi-aoĂ»t, cette course est considĂ©rĂ©e comme une des plus difficiles, non par la longueur de son parcours 24 km, mais par son important dĂ©nivelĂ© (+ 2 000 m), avec un point culminant Ă  2150 mĂštres d'altitude. La course de l'Oriente fait partie des challenges "Montagne Corse" et "Skyrunner National Series" [57]. En 2007, l'ancien champion cycliste Laurent Jalabert a terminĂ© 10e de l'Ă©preuve avec un temps de 3 h 2 min 49 s. En 2014, c'est l'ancien footballeur Pascal Olmeta qui en Ă©tait la tĂȘte d'affiche.

    Année Vainqueur de la course Club Temps Participants
    2005Franck BiaggiI Filanci90
    2006Franck BiaggiI Filanci2 h 38 min 02 s102
    2007Emil HrnciarI Filanci2 h 38 min 57 s113
    2008Jean-Paul BattestiAlpana2 h 41 min 42 s183
    2009Franck BiaggiA Santamariaccia2 h 38 min 01 s200
    2010Emil HrnciarI Filanci2 h 39 min 51 s200
    2011Franck BiaggiAtippa2 h 34 min 25 s227
    2012Guillaume PerettiAC Corté2 h 30 min 33 s200
    2013Lambert SantelliAlpana2 h 30 min 33 s149
    2014Lambert SantelliMuvre Balanine2 h 21 min 41 s193
    2015Lambert SantelliMuvre Balanine2 h 25 min 21 s
    2016Thomas AngeliAsics168
    2017Thomas AngeliAsics2 h 59 min 39 s166
    2018Edouard LaudierTeam Provence Endurance3 h 03 min 50 s169
    2019Quentin BondouxTaillefer Trail Team2 h 44 min 30 s149
    2020Annulée (Covid)
    2021Annulée (Covid)
    2022Noël GiordanoA Paolina2 h 49 min 15 s153

    Ski alpin

    Ghisoni-Capannelle est l'une des trois seules stations de ski de l'Ăźle. La station est implantĂ©e sur le flanc est d'un chaĂźnon montagneux d'orientation nord-sud culminant Ă  2 352 mĂštres au Monte Renoso (le deuxiĂšme plus haut sommet de l'Au-DelĂ -des-Monts). Elle domine la haute vallĂ©e du fleuve Fiumorbo. Le domaine skiable s'Ă©tend de 1 650 Ă  1 840 mĂštres d'altitude. Il se vend d’aprĂšs le ComitĂ© corse du ski, plus de 500 forfaits les weekends de vacances scolaires. Chaque annĂ©e le mĂštre de neige est largement dĂ©passĂ© au sommet de la station Ă  1 920 m. L’enneigement moyen aux bas des pistes fait Ă©tat de 80 cm de neige sur la saison.

    Activités en eaux vives

    Sur le Fiumorbo[58], canoë-kayak (de février à fin mai) et canyoning (de mi-avril à fin octobre).

    Acrobranches

    SituĂ© au lieu-dit A Mina, le Parc Aventure Indian Forest Corse de Ghisoni propose un divertissement convivial et sportif avec ses 41 ateliers pour le parcours acrobatique en hauteur pour adulte (dont une tyrolienne de +250 m au-dessus du Fiumorbu) et 12 ateliers pour le parcours acrobatique en hauteur dĂ©diĂ© au junior.

    Cyclisme

    Le Tour de Corse cycliste est plusieurs fois passĂ© par Ghisoni. En 2010, le village a Ă©tĂ© concernĂ© par deux Ă©tapes : Ota-Ghisoni (4e Ă©tape, 127 km, 2 800 m de dĂ©nivelĂ© positive) et Ghisoni-Col de Bavella (5e Ă©tape, 105 km, 1 800 m de dĂ©nivelĂ© positive).

    En 2022, la course cycliste Corsica Cyclo GT20[59], avec 250 participants, 50 membres d'organisation, 20 motards et plus de 200 suiveurs allant de Bastia à Bonifacio est passée par Ghisoni, village d'arrivée de l'étape no 3 (Porto - Ghisoni, 139 km) et village de départ de l'étape no 4 (Ghisoni - Bonifacio, 152 km).

    Automobile

    Dans les annĂ©es 1960 Ă  80, Ghisoni Ă©tait une des plaques tournantes des Tours de Corse avec le col de Verde, le col de Sorba, et bien Ă©videmment la descente sur le dĂ©filĂ© de l'Inzecca et sa spectaculaire Ă©pingle vers Lugo. Aujourd'hui encore, mĂȘme si le rallye ne passe plus qu'Ă©pisodiquement, Ghisoni reste une Ă©preuve du Tour de Corse historique (en 2010 : ES8 Ghisoni-Lugo-Poggio-Abbazia - 28,7 km).

    Culte

    L'Ă©glise paroissiale San Franceschinu relĂšve du diocĂšse d'Ajaccio.

    Économie

    Plan du village.

    Dans un ouvrage écrit par l'abbé Rossi en 1810, on peut lire : « Le pays est plutÎt montagneux, il ne manque ni de céréales, ni d'huile, ni de vin et chùtaignes, avec beaucoup de bétail parce qu'il utilise les plaines du Fium'Orbu. »

    Agriculture

    En raison de ses grandes forĂȘts, Ghisoni tire ses ressources de l'exploitation forestiĂšre mais aussi de l'agropastoralisme, et de la chasse et la pĂȘche.

    • Bois d’Ɠuvre produits pour leur qualitĂ© ;
    • ChĂątaigniers (production de farine dont la qualitĂ© a Ă©tĂ© primĂ©e « meilleure farine de Corse » aux frĂšres Michelozzi Ă  la foire de Bocognano) ;
    • Élevage porcin, ovin et caprin ; nombreuses sont les bergeries encore occupĂ©es (ex. les bergeries de Capannelle) ;
    • Charcuterie ;
    • Pisciculture, pĂȘche (les truites de Ghisoni sont rĂ©putĂ©es) ;
    • Chasse (sanglier, pigeon, etc.).

    Ancienne mine de Petra Rossa

    L'ancienne mine de Petra Rossa dite « mine de la Finosa », ouverte en 1912 pour l'exploitation de minerais de plomb, d'argent, de manganÚse et de fer, a été fermée aprÚs la DeuxiÚme Guerre mondiale.

    ÉlectricitĂ©

    L'EDF a Ă©quipĂ© le Fium’Orbo en 1991, du barrage de Sampolo et de l’usine hydroĂ©lectrique de Trevadine, pour la production d'Ă©lectricitĂ© et l'irrigation :

    • Barrage de Sampolo : la retenue a une superficie de 24,5 ha (hauteur : 32,5 m - longueur 93 m et un volume de 2 000 000 m3 ;
    • Barrage de Trevadine : la retenue a une superficie de 5 ha (hauteur : 17 m - longueur 153 m et un volume de 247 000 m3.

    Station de sports d'hiver

    La station de ski de Ghisoni-Capannelle a été ouverte en 1975 sur le site des bergeries des Capannelle. La station fonctionne chaque hiver et accueille dÚs la neige tombée les amoureux du ski insulaire.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Monument aux morts.
    • Monument aux morts
    • Ponts gĂ©nois sur le RĂ©golo et sur le Fium'Orbo (Ponta Mela) ;
    • Canal d'irrigation : le creusement du canal entre Chigari et le ravin de Vadina a Ă©tĂ© votĂ© par le conseil municipal du . Il mesure 3 000 m de longueur et permet d'arroser jusqu'Ă  500 hectares de jardins ;
    • Site romain au lieu-dit Pieve, Ă  l'est de la commune et au nord du dĂ©filĂ© de l'Inzecca.

    Chapelle de la Confrérie de la Sainte-Croix

    La chapelle de la ConfrĂ©rie de Sainte-Croix (Santa Croce) date du XVe siĂšcle. Au XVIIIe siĂšcle, le chƓur s'orne de peintures murales. La fresque murale (la descente du Christ), est l'Ɠuvre de Ignaziu Rafalli. La chapelle est inscrite Monument historique depuis [60]. Elle est aujourd'hui dĂ©saffectĂ©e.

    Église Sainte-Marie

    L'Ă©glise Sainte-Marie.

    L'église Sainte-Marie (Santa Maria), de style roman, est l'ancienne église paroissiale. Elle est datée du XVe siÚcle.

    Église Saint-Francois

    Vue de l'Ă©glise paroissiale Saint-Francois.

    L'Ă©glise paroissiale Saint-Francois (San Franceschinu) date du XVIIe siĂšcle. Elle Ă©tait l'Ă©glise de l’ancien couvent des RĂ©collets. Une statue de Franceschinu Mucchielli (1777-1832) orne sa façade principale. L'Ă©difice recĂšle un remarquable orgue.

    Fontaine dite de Neptune

    La fontaine de Neptune, dont la statue de fonte (signĂ©e Gabriel-Vital Dubray en 1856 et fondue par la Fonderie Ducel[61] (en Eure-et-Loir)) qui la surmonte orne une dizaine de mĂ©tropoles europĂ©ennes ou latino-amĂ©ricaines parmi lesquelles Santiago du Chili, Rio de Janeiro, Montevideo, Valparaiso, Mexico, Lugano, Cologne et Clermont-Ferrand. InstallĂ©e Ă  Ghisoni Ă  la suite d'un tirage au sort qui a vu placer la fontaine de Diane (dĂ©esse de la nature et de la chasse) Ă  Vivario et celle des trois GrĂąces (dĂ©esses de la beautĂ© : AglaĂ©, Thalie et Euphrosyne) Ă  Vezzani ; la fontaine Neptune (dieu romain de l'eau) a parfaitement trouvĂ© sa place Ă  Ghisoni, commune dans laquelle on recense plus de 200 km de riviĂšre ; le , un double de la statue de Neptune qui trĂŽne Ă  Ghisoni a Ă©tĂ© adjugĂ© Ă  110 500 $ chez Christie's[62] (New York, Rockfeller Plaza). La statue Ă©tait dĂ©crite dans le catalogue comme « an important french over-life-size cast-iron figure of Neptune ». À travers cette vente, Ghisoni a Ă©tĂ© nommĂ©ment citĂ© au catalogue de Christie's comme un des lieux oĂč une de ces Ɠuvres est encore installĂ©e en place publique.

    Vue de la place sur laquelle se trouve la statue de Neptune.
    La statue de Neptune.

    L'Ɠuvre est reprise Ă  l'Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel[63].

    Mine de plomb argentifĂšre, de zinc, de cuivre dite mine de la Finosa

    La Mine de Petra Rossa se situe au lieu-dit la Finosa. Les premiĂšres prospections sur le site commencent vers 1910 et donnent lieu Ă  une production d'environ 400 tonnes de minerai de plomb argentifĂšre, de zinc et de cuivre. Le , la concession est octroyĂ©e Ă  la SociĂ©tĂ© de recherches des mines de Ghisoni dont le siĂšge social est Ă©tabli Ă  Paris. Regroupant une soixantaine d'ouvriers, cette exploitation donne lieu jusqu'en 1931 Ă  l'extraction d'environ 2 tonnes de minerai par jour. La crise des annĂ©es Trente et la chute du cours du plomb entraĂźnent la fermeture de la mine. En 1949, les droits sur la mine sont cĂ©dĂ©s Ă  la famille Van Ruymbeke (Bobby, grand-pĂšre du cĂ©lĂšbre juge Renaud Van Ruymbeke est envoyĂ© par son pĂšre pour s'occuper de la mine qu'il venait d'acheter). La rĂ©activation du site jusqu'en 1957 donne lieu Ă  une production annuelle de 40 tonnes de plomb marchand. En , un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral interdira cette exploitation en raison de la dangerositĂ© constatĂ©e par les ingĂ©nieurs.

    Les vestiges de cette exploitation miniÚre sont repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel[64].

    Musée

    • Exposition sur le thĂšme de la forĂȘt[65] Ă  la maison forestiĂšre de Marmano.

    Littérature

    • Gustave Flaubert (ƒuvres complĂštes : Par les champs et par les grĂšves - Ghisoni, ). « J'avais Ă©teint mon flambeau, et la lune avec tous ses rayons entrait dans ma chambre et m'Ă©clairait comme en plein jour. Je me levais et regardais la campagne, je voyais les chĂšvres, j'entendais leurs chants ; il faisait si beau qu'on eĂ»t dit le jour, mais un jour tout Ă©trange, un jour de lune. »

    Relatant son trajet entre Ghisoni et Isolaccio il Ă©crit : « La route est Ă©troite, monte et descend continuellement. Nous sommes au fond d'une vallĂ©e dont les deux cĂŽtĂ©s sont couverts de pins immenses qui font partie de la forĂȘt de Sorba. Nous nous arrĂȘtons Ă  une riviĂšre, le Fium'Orbu, qui sĂ©pare celle-ci de la forĂȘt de Marmano", "Ă  nos pieds s'Ă©tendait la plaine d'AlĂ©ria, immense et blanche comme une vue de l'Orient", "on ne saurait dire ce qui se passe en vous Ă  de pareils spectacles; je suis restĂ© une demi-heure sans remuer, Ă  regarder comme un idiot la grande ligne blanche qui s'Ă©tendait Ă  l'horizon."»

    • AndrĂ© Gide (Journal, ). « La route entre Zonza et Ghisoni est trĂšs belle. J'aurai vingt ans de moins, je viendrais m'installer Ă  l'Ospedale, Cozzano ou Ghisoni, dans la forĂȘt de chĂątaigniers. »
    • Marc-François Martelli (Ghisoni, 1960).
    • Pierre-Dominique Cervetti (Ghisoni, LĂ©gende et rĂ©alitĂ©s - )
    • Audrey Spodigi (Carnet de Corse, rĂ©cits de voyage, 2000). « Ghisoni est un cri sorti des gorges du Fium'Orbo. Un cri figĂ© par la pierre et la neige. Les gardiens sont lĂ©gion par ici. Plusieurs monts Ă  plus de deux mille mĂštres : l'Oro, l'Oriente, le Renoso, l'Incudine au sud. Placides geĂŽliers assistĂ©s dans leur tĂąche par les forĂȘts de Marmano, Pietra Piana, Rospa et Vizzavona qui encerclent Ghisoni. Les pics et les fĂ»ts de la montagne pour barreaux, les riviĂšres pour lignes de fuite. »
    • Albert Quantin (La Corse : la nature, les hommes, le prĂ©sent, l'avenir - 1914) : « LĂ -bas, tout au fond des forĂȘts qui couvrent les pentes, comme des tas de perles jetĂ©es dans une fabuleuse coupe de malachite, brillent au soleil les maisons de Ghisoni. Sur la gauche, une entaille noire, qui est le dĂ©filĂ© de l'Inzecca, ouvre au Fiumorbo son passage vers la mer qui scintille. Les pierres Ă©perdues de tant de gloire, se dressent en rochers formidables, le Kyrie et le Christe Eleison, pour entonner l'hosanna de la montagne. On peut courir loin avant de rencontrer quelque chose de plus beau. »

    Filmographie

    Synopsis : En Albanie, un jeune homme hérite d'une vendetta vieille de quarante ans : il doit tuer un homme, puis se soumettre à son tour à une nouvelle vendetta. ParallÚlement, une jeune mariée en voyage de noces, révoltée par cette loi ancestrale, s'immisce dans la tradition.

    • Le contre-la-montre de Nicolas Mucchielli (coproduction Symphonia Films et France 3 Corse), avec Jean-Claude et JĂ©rĂŽme Falchetti
    • Au bord du Fium'orbo de Angelo Caperna (coproduction Symphonia Films et France 3 Corse), avec la participation des habitants de Ghisoni

    Discographie

    • U Pastore di Ghisoni (Le berger de Ghisoni) - I Muvrini (1987) (extrait de l'album À l'encre rouge)
    • Ghisoni - Viaghju (extrait de l'album Viaghju)
    • Kyrie e Criste - Voce Ventu (extrait de l'album Rughju di Vita)

    Confréries

    La vie religieuse se manifestait, comme nombre de lieux en Corse, par des confréries. Marc-François Martelli en a dénombré au moins trois, toutes disparues depuis la fin de la guerre 1914-1918. Ces confréries chantaient à la messe, participaient aux processions et aux enterrements. Contre une contribution modeste (1 franc par an en 1900), elles venaient en aide à leurs membres nécessiteux ou malades, et, en cas de décÚs, se chargeaient des funérailles.

    • ConfrĂ©rie de la Chapelle Sainte-Croix : constituĂ©e d'hommes qui revĂȘtaient une grande blouse blanche avec cagoule.
    • ConfrĂ©rie des Femmes : habillĂ©es d'une demi-robe bleue attachĂ©e Ă  la ceinture.
    • ConfrĂ©rie des Filles de Marie : habillĂ©es de blanc.

    Aujourd'hui, mĂȘme si Ghisoni a la chance d'encore disposer d'une chorale pour chanter Ă  la messe, les tenues des confrĂ©ries devaient, Ă  l'Ă©poque, rehausser la solennitĂ© des fĂȘtes religieuses.

    Parc naturel régional

    Ghisoni est une commune adhérente au parc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » appelé Fium'Orbu[66].

    ZNIEFF

    La commune est concernĂ©e par huit zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique de 2e gĂ©nĂ©ration :

    Cirques et lacs glaciaires du Monte Renoso

    La zone d'une superficie de 1 762 ha se situe entre 1 600 et 2 352 m d'altitude et concerne les communes de Ghisoni, Bastelica et Bocognano. Ses critĂšres d'intĂ©rĂȘts patrimoniaux sont la faunistique, les oiseaux, la floristique et les vĂ©gĂ©taux phanĂ©rogames. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004171 - Cirques et lacs glaciaires du Monte Renoso[67].

    CrĂȘtes et hauts versants asylvatiques du massif de l'Incudine

    La zone d'une superficie de 6 497 ha se situe entre 720 et 2 134 m d'altitude et concerne quinze communes. Elle est constituĂ©e par une arĂȘte montagneuse qui s’étire du Nord au Sud sur 34 kilomĂštres de longueur. Elle commence au Nord Ă  partir du massif du Kyrie Eleison. La zone prĂ©sente de nombreux critĂšres d'intĂ©rĂȘts patrimoniaux. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004247 - CrĂȘtes et hauts versants asylvatiques du massif de l'Incudine[68].

    CrĂȘtes et hauts versants asylvatiques du monte Renoso

    La zone d'une superficie de 5 112 ha se situe entre 950 et 2 352 m d'altitude et concerne huit communes. VĂ©ritable chĂąteau d'eau, le massif du Renoso s'Ă©tend du col de Vizzavona, au nord, jusqu'au col de Verde, au sud. Il est prolongĂ© au sud-ouest par deux chaĂźnes de montagnes moins hautes qui dĂ©limitent les hautes vallĂ©es du Prunelli et de l'Ese. Elle prĂ©sente des critĂšres d'intĂ©rĂȘts patrimoniaux pour l'Ă©cologie, la faunistique, les oiseaux, la floristique et les vĂ©gĂ©taux phanĂ©rogames. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004214 - CrĂȘtes et hauts versants asylvatiques du monte Renoso[69].

    Défilé des Strette et de l'Inzecca
    Une vue du défilé de l'inzecca, longé par le Fiumorbo.
    Dans le défilé de l'inzecca.

    Cette zone couvre une superficie de 1 745 ha Ă©tagĂ©e entre 100 et 1 014 m d'altitude, concernant trois communes. Elle se situe Ă  l'est de Ghisoni et comprend une partie du cours du Fiumorbo. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004218 - DĂ©filĂ© des Strette et de l'Inzecca[70].

    ForĂȘt de Ghisoni

    Cette zone couvre une superficie de 2 660 ha Ă©tagĂ©e entre 800 et 1 565 m d'altitude, concernant la seule commune de Ghisoni. Elle comprend une grande partie de la forĂȘt communale de Ghisoni. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004169 - ForĂȘt de Ghisoni[71].

    ForĂȘt de Marmano

    Cette zone couvre une superficie de 2 660 ha Ă©tagĂ©e entre 800 et 1 565 m d'altitude, concernant Palneca et Ghisoni. Elle comprend le sud de la forĂȘt communale de Ghisoni et la moyenne partie de la forĂȘt domaniale de Marmano. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004231 - ForĂȘt de Marmano[72].

    HĂȘtraie du col de Vizzavona

    La hĂȘtraie couvre une superficie de 871 ha Ă©tagĂ©e entre 880 et 1 620 m d'altitude ; elle occupe le versant nord de la Punta dell'Oriente. Elle concerne Bocognano, Vivario et Ghisoni. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004212 - HĂȘtraie du col de Vizzavona[73].

    SapiniĂšre du haut ravin de Marmano

    La forĂȘt couvre une superficie de 217 ha Ă©tagĂ©e entre 1 320 et 1 840 m d'altitude ; elle est situĂ©e Ă  l'ouest du col de Verde et comprend la partie supĂ©rieure du vallon de Marmano. Elle concerne Bastelica, Palneca et Ghisoni. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004220 - SapiniĂšre du haut ravin de Marmano[74].

    Lieux touristiques

    Vue du défilé de l'Inzecca (photo prise en direction de l'est).

    Ghisoni est entiÚrement incluse dans le périmÚtre du parc naturel régional de Corse. Elle est une des communes les plus riches de Corse en sites naturels :

    • Hauts sommets environnants (dont le Monte Renoso, 2 352 m).
    • Lacs de haute montagne (lac de Bastani ; lac de Nielluccio ; lac de Rina).
    • Haute vallĂ©e et source du Fiumorbo et de son affluent le Regolo.
    • Nombreux torrents prisĂ©s par les estivants (Pin fourchu de Testalu ; la Mine ; Cavu
).
    • DĂ©filĂ©s des Strette en Corse) (Ă©troits), et de l’Inzecca, en aval sur le Fiumorbo.
    • Routes d’accĂšs par les col de Verde (1 285 m) et col de Sorba (1 314 m).
    • Territoire forestier (forĂȘts de Marmano et de Canale).

    Personnalités liées à la commune

    Le village a donnĂ© Ă  la France de multiples polytechniciens, mathĂ©maticiens et philosophes. Les bergers de Ghisoni rĂȘvaient tous de l'agrĂ©gation pour leurs enfants. « À la fin des annĂ©es 1960, j'ai Ă©tĂ© le 80e agrĂ©gĂ© du village », se souvient Marie-Jean Vinciguerra, inspecteur gĂ©nĂ©ral honoraire de l'Éducation nationale[75].

    Un conteneur-poubelle décoré par Nénette.
    • Vincent-Marie Costantini[76] (nĂ© Ă  Ghisoni le - dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Grenoble le ) : enrĂŽlĂ© comme simple soldat au Royal Corse en 1769, il gravit tous les Ă©chelons de la hiĂ©rarchie militaire de caporal (1770) Ă  gĂ©nĂ©ral de brigade (1803). Fait chevalier puis officier de la LĂ©gion d'honneur par NapolĂ©on alors 1er Consul. RetraitĂ© le .
    • Daniel Farioli (nĂ© en 1949) : artiste plasticien proche de l'École de Nice (Ɠuvres dans de nombreux musĂ©es dont le Mamac de Nice).
    • Pierre Guilhemon (1904-1989) : rĂ©sistant de la Seconde Guerre mondiale, chevalier de la LĂ©gion d'honneur, compagnon de la LibĂ©ration, nĂ© Ă  Ghisoni.
    • Pierre-Louis Filippi (nĂ© Ă  Ghisoni le - dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Bastia le ) : polytechnicien et ingĂ©nieur en chef des Ponts et chaussĂ©es. Officier de la LĂ©gion d'honneur et officier de l'Ordre national du MĂ©rite, Ă  l'origine de la crĂ©ation de la DĂ©fense dont il a Ă©tĂ© directeur gĂ©nĂ©ral de l'EPAD (Établissement public d'amĂ©nagement de la DĂ©fense). Directeur gĂ©nĂ©ral de la commune de Paris.
    • Antoinette Charlet-Martelli, dite NĂ©nette : artiste peintre octogĂ©naire Ă  qui l'on doit la dĂ©coration de chacune des poubelles du village, initiative unique en France, trĂšs apprĂ©ciĂ©e des visiteurs. Elle aurait Ă©galement dĂ©veloppĂ© la fibre artistique du cĂ©lĂšbre styliste et crĂ©ateur Pierre Hardy.
    • Marc-François Martelli : ingĂ©nieur gĂ©nĂ©ral honoraire de la ville de Paris. Officier de la LĂ©gion d'honneur. Ancien maire de Ghisoni. Auteur d'une monographie Ghisoni Ă©ditĂ©e par les Archives dĂ©partementales de la Corse en 1960.
    • Roger Martelli (nĂ© en 1950) : historien du communisme, ancien membre du ComitĂ© exĂ©cutif national du Parti communiste français. Il est codirecteur de la rĂ©daction du mensuel Regards et coprĂ©side la fondation Copernic avec Anne Le Strat.
    • Raoul Maymard : chirurgien ; fondateur de la clinique Maymard de Bastia.
    • Alex Mucchielli, nĂ© en 1943, fils aĂźnĂ© de Roger Mucchielli, docteur en philosophie, docteur Ăšs lettres et sciences humaines (sociologie), professeur d'universitĂ© ; auteur de 70 ouvrages (12 traduits en 10 langues dont le chinois, l'espagnol, l'arabe et le russe). En 2011, il est cofondateur, avec son fils RaphaĂ«l, d'une start-up de formation Ă  distance.
    • Le VĂ©nĂ©rable Franceschino de Ghisoni, Franceschinu Mucchielli[77] (nĂ© Ă  Ghisoni le - dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Civitella, Italie, le ). Clerc profĂšs avec le nom de Ours-François. L’Église lui a donnĂ© le titre de VĂ©nĂ©rable en 1848, premier degrĂ© vers la canonisation. Orphelin en 1789, il quitte la Corse pour Rome en 1798. Devenu moine franciscain, en 1800. Il est sujet Ă  des crises d'Ă©pilepsie et ne peut ĂȘtre nommĂ© prĂȘtre. En 1801, il se retire au couvent de Bellegra Civitella, oĂč il dĂ©cĂšde en 1832. L'hĂ©roĂŻcitĂ© de ses vertus est proclamĂ©e par dĂ©cret en 1848. Sa statue est Ă©rigĂ©e sur la place de Ghisoni en 1897 (aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, elle sera installĂ©e au-dessus de la porte principale de l'Ă©glise). Plusieurs livres retracent sa vie[78] - [79].
    • Hercule Mucchielli (nĂ© Ă  Ghisoni en 1903 - dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Ghisoni en 1990) : distributeur et producteur de films, il a dirigĂ© de prestigieuses maisons en France comme PathĂ©, Universal, Metro-Goldwyn-Mayer et Cocina. Il a aussi crĂ©Ă© deux maisons de distribution : Cyrnos Films (L'Île d'amour avec Tino Rossi) et Valoria Films (de 1962 Ă  1975) avec laquelle il a coproduit ou distribuĂ© de grands films populaires (La Grande Vadrouille ; Z ; Le Corniaud ; Le Rapace ; Les 55 Jours de PĂ©kin).
    • Jean-Louis Mucchielli, (nĂ© en 1950), fils de Roger Mucchielli, docteur Ăšs sciences Ă©conomiques, diplĂŽmĂ© de l'Institut d'Ă©tudes politiques de Paris, agrĂ©gation de l'enseignement supĂ©rieur de sciences Ă©conomiques. Depuis 1989, professeur Ă  l'universitĂ© Paris 1 PanthĂ©on-Sorbonne, conseiller culturel Ă  l'ambassade de France au Japon (2004-2006); prĂ©sident du jury d'agrĂ©gation de sciences Ă©conomiques et sociales (2008-2010). Chevalier de l'ordre national du MĂ©rite, commandeur des Palmes acadĂ©miques, nommĂ© recteur de l'AcadĂ©mie d'Amiens au conseil des ministres du .
    • Roger Mucchielli (1919-1981) : officier dans la division Leclerc et psychosociologue. Participe Ă  la libĂ©ration de Paris, griĂšvement blessĂ© au Bourget il reçoit les insignes de commandeur de la LĂ©gion d'honneur Ă  titre militaire avec citations. AgrĂ©gĂ© de philosophie Ă  l'Ăąge de 30 ans, docteur en mĂ©decine en 1959, puis docteur-Ăšs-lettres en 1965, professeur des universitĂ©s en psychologie, qualifiĂ© neuropsychiatre.
    • Jacques Philippe Ottavi[80] (nĂ© Ă  Ghisoni le - dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Montpellier le ) : engagĂ© en 1782 au Royal Corse Infanterie. GĂ©nĂ©ral de brigade le . GĂ©nĂ©ral de division le . Lieutenant-gĂ©nĂ©ral le . Campagnes d'Italie de 1797 Ă  1800 sous Bonaparte. 12 campagnes, aucune blessure. Chevalier de la Couronne de Fer. Baron du Royaume d'Italie et du Royaume des Deux-Siciles ()[81]. RetraitĂ© en 1817. Son fils Bonaventure (nĂ© Ă  Nice le ), lieutenant, a Ă©tĂ© son aide de camp Ă  compter du .
    • Pierre Ottavi : inspecteur gĂ©nĂ©ral de la police nationale (France). Ancien directeur de la sĂ©curitĂ© publique de Paris. Officier de la LĂ©gion d'honneur.
    • Jean Paolini (nĂ© le ) : prĂ©fet de police de Paris du au et du au .
    • Nonce Paolini (nĂ© le ) : dirigeant d'entreprises de tĂ©lĂ©communication et de tĂ©lĂ©vision.
    • Jacques-Philippe Pieri[82] (nĂ© en 1846 Ă  Ghisoni - dĂ©cĂ©dĂ© le Ă  Monaco) : IngĂ©nieur. Entre 1867 et 1886 il dĂ©posa 12 brevets visant Ă  amĂ©liorer les armes Ă  feu (cartouches, mĂ©canismes de mise Ă  feu et d'alimentation, systĂšme de visĂ©e, fusil...). Ses brevets et inventions (principalement dĂ©posĂ©s en France et aux États-Unis) lui ont permis de financer la construction en 1878 du "Palazzu", ancien centre administratif du canton de Ghisoni (Notaire, Perception, Tribunal...).
    • Roger Romani (nĂ© le Ă  Tunis) : ministre français des Relations avec le Parlement de 1993 Ă  1997. SĂ©nateur de Paris entre 1977 et , rĂ©Ă©lu depuis 2002. Conseiller de Paris de 1971 Ă  2001.
    • Marie-Jean Vinciguerra (nĂ© en 1931 Ă  Bastia) : inspecteur gĂ©nĂ©ral de l'Éducation nationale. Il a eu une carriĂšre Ă  la fois universitaire, diplomatique et politique.
    • Ange Pancrazi (nĂ© le 26 septembre 1943 dĂ©cĂ©dĂ© en 2020) , Docteur Ăšs Science: Directeur de recherche scientifique au CNRS,a intĂ©grĂ© l'Ecole normale SupĂ©rieure et la facultĂ© de pharmacie de Paris et l'Ă©cole Polytechnique,a reçu le prix de la division de chimie organique de la sociĂ©tĂ© chimique de France en 2007[83].>>https://www.theses.fr/075896508

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Joseph Cosimi, La Toponymie grecque de la Corse, Lyon, Audin, , 53 p. (BNF 31971187)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Ghisone est l'orthographe employée dans l'Histoire de la Corse - Tome I de l'abbé Letteron
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. M. Nentien in RĂ©sumĂ© des travaux sur la gĂ©ologie de la Corse - Bulletin de la SociĂ©tĂ© des Sciences historiques et naturelles de la Corse – XXIe annĂ©e - Octobre 1901, 250e fascicule, Imprimerie et librairie Ollagnier – Bastia 1902
    2. Sandre, « Fiche cours d'eau - U Fium'Orbu (Y94-0400) » (consulté le ).
    3. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Radicello (Y9411040) » (consulté le ).
    4. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau d'Ariola (Y9410500) » (consulté le ).
    5. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Cannareccia (Y9410520) » (consulté le ).
    6. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Rivusecco (Y9411080) » (consulté le ).
    7. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Paglione (Y9411100) » (consulté le ).
    8. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Casso (Y9410540) » (consulté le ).
    9. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de l'Aresto (Y9411160) » (consulté le ).
    10. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Chigheri (Y9410560) » (consulté le ).
    11. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Vagile (Y9410580) » (consulté le ).
    12. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Ciuntrone (Y9411260) » (consulté le ).
    13. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Regolo (Y9410600) » (consulté le ).
    14. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Grotta del Prete (Y9411340) » (consulté le ).
    15. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Paganello (Y9411380) » (consulté le ).
    16. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Ruello (Y9410620) » (consulté le ).
    17. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau d'Olmiccia (Y9411540) » (consulté le ).
    18. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau d'Occhio-Griggio (Y9411560) » (consulté le ).
    19. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Sampolo (Y9411660) » (consulté le ).
    20. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Rosse (Y9411580) » (consulté le ).
    21. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Zoppi (Y9411600) » (consulté le ).
    22. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Monte Grosso (Y9411640) » (consulté le ).
    23. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Trevadine (Y9411760) » (consulté le ).
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    25. Sandra Rome et Jean-Paul Giorgetti in La montagne corse et ses caractéristiques climatiques - La Météorologie - no 59 - novembre 2007
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    40. http://www.amurella.net/giovannali-cathare-corse/
    41. Cronica di a Corsica - Orsu Ghjuvanni Caporossi
    42. Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse - PiÚces et documents divers pour servir à l'histoire de la Corse pendant les années 1737-1739, recueillis par M. Abbé Letteron
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    44. Histoire illustrée de la Corse, abbé Jean-Ange Galetti - 1863
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    67. ZNIEFF 940004171 - Cirques et lacs glaciaires du Monte Renoso sur le site de l’INPN..
    68. ZNIEFF 940004247 - CrĂȘtes et hauts versants asylvatiques du massif de l'Incudine sur le site de l’INPN..
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    71. ZNIEFF 940004169 - ForĂȘt de Ghisoni sur le site de l’INPN..
    72. ZNIEFF 940004231 - ForĂȘt de Marmano sur le site de l’INPN..
    73. ZNIEFF 940004212 - HĂȘtraie du col de Vizzavona sur le site de l’INPN..
    74. ZNIEFF 940004220 - Sapiniùre du haut ravin de Marmano sur le site de l’INPN..
    75. Le Point du 27/06/2003 no 1606 : La diaspora des Corses
    76. Fastes de la Légion d'honneur : Biographie de tous les décorés - Tome 3 (1844)
    77. CORSE : Dictionnaire des noms propres de A.-D. MONTI, préface de J. FUSINA
    78. Une gloire de la Corse : vie du vénérable Franceschino de Ghisoni, franciscain, par le T.R.P. Candide Mariotti
    79. Une fleur séraphique au jardin de Cyrnos : Le Vénérable Franceschino de Ghisoni : O.F.M., 1777-1832 de François-Marie Petrignani
    80. Histoire illustrée de la Corse - Abbé Jean-Ange Galetti (1863)
    81. La Corse militaire et ses Généraux - Albertini, Rivolet - 1958
    82. Étude de François Battesti (C.I.I.A.M) : Pieri l'inventore
    83. https://ibmm.umontpellier.fr/Synthese-totale-du-Discodermolide.html?lang=en
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