Ghisonaccia
Ghisonaccia [ÉĄizonatÊ(a)] est une commune française situĂ©e dans la circonscription dĂ©partementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivitĂ© de Corse. Elle appartient Ă l'ancienne piĂšve d'AlĂ©ria.
Ghisonaccia | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Collectivité territoriale unique | Corse | ||||
Circonscription départementale | Haute-Corse | ||||
Arrondissement | Corte | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Fium'orbu Castellu (siÚge) |
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Maire Mandat |
Francis Giudici 2020-2026 |
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Code postal | 20240 | ||||
Code commune | 2B123 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Ghisonacciais | ||||
Population municipale |
4 215 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 62 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 42° 01âČ 03âł nord, 9° 24âČ 20âł est | ||||
Altitude | 16 m Min. 0 m Max. 329 m |
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Superficie | 68,25 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Unité urbaine | Ghisonaccia (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Ghisonaccia | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Corse
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Corse
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Liens | |||||
Site web | ghisonaccia.fr | ||||
GĂ©ographie
Localisation
Ghisonaccia est située au sud de la plaine orientale corse, dans le bassin inférieur du fleuve Fiumorbo, qui borde la commune sur environ quinze kilomÚtres. Si on excepte une petite zone élevée au nord-ouest, la quasi-totalité du territoire de la commune est à moins de 100 mÚtres d'altitude, ce qui est exceptionnel en Corse. Le relief, légÚrement modelé, s'incline du nord-ouest vers le sud-est.
Le village, qui regroupe la majorité de la population de la commune, est situé au sud de la commune, à la jonction de la grand-route Bastia - Bonifacio et de la route départementale 344 Ghisonaccia - Ghisoni. C'est ici que se trouvent la quasi-totalité des commerces et services : deux supermarchés (trois en été), la Gendarmerie, les Pompiers, un centre administratif départemental, plusieurs médecins, deux pharmacies, une dizaine de bars, hÎtels et restaurants, et une trentaine de commerces.
Au nord-est de la commune se trouve l'Ă©tang d'Urbino, une lagune de 750 hectares, avec une Ăźle et une presqu'Ăźle trĂšs avancĂ©e, la plus importante de la plaine orientale et la seconde de Corse aprĂšs l'Ă©tang de Biguglia ; le plan d'eau communique avec la mer par une passe de 10 mĂštres de large, entretenue rĂ©guliĂšrement Ă cause de l'ensablement, oĂč on pratique la conchyliculture et l'ostrĂ©iculture. Au sud de l'Ă©tang s'Ă©tend le domaine de Pinia, une zone marĂ©cageuse, dont la frange littorale est boisĂ©e, classĂ©e rĂ©serve naturelle, et gĂ©rĂ©e par le conservatoire du littoral. Plus au sud, entre la plage de Vignale et l'embouchure du Fiumorbo, le bord de mer est occupĂ© par quelques petites installations touristiques.
Le nord-ouest de la commune est agricole, partiellement occupé par des vignobles. Deux hameaux jalonnent la route de Ghisoni :
- Ghisonaccia-gare (a Gara en corse) : Ă cinq kilomĂštres du chef-lieu, lĂ oĂč fut installĂ© en 1880 le terminus provisoire du chemin de fer de la cĂŽte orientale, quelques maisons peinent Ă avoir une vie de village autonome : un bar, un jeu de boules, une fromagerie industrielle, un groupement de taxis (A Nostra Gara).
Tous les ans, pour redonner vie à ce lieu de rencontres et de commerce, le dernier week-end de novembre se déroulent les rencontres du savoir-faire insulaire qui réunissent de nombreux artisans: I Scontri di u SapÚ fa.
- Saint-Antoine (Sant' Antone ou San Anto en corse), quatre kilomÚtres plus loin, au débouché des gorges du Fiumorbo ; on y trouve une importante cave coopérative vinicole.
Communes limitrophes
- Aléria, sur 6 km au nord-est, rive nord de l'étang d'Urbino, ruisseau de Frassone et punta di Paldomo
- Aghione, sur 5 km au nord, de Paldomo Ă Aristone et d'Aristone Ă Vergajola
- Pietroso, sur 4 km au nord, de Vergajola Ă la pointe de Corbara
- Ghisoni, sur 1,2 km au nord-ouest, de Corbara au fleuve Fiumorbo
- Lugo-di-Nazza, sur 7 km Ă l'ouest, le long du Fiumorbo, jusqu'au ruisseau de Saltarucco
- Poggio-di-Nazza, sur 2 km Ă l'ouest, le long du Fiumorbo, jusqu'au ruisseau de Varagno
- Prunelli-di-Fiumorbo, sur 8,5 km au sud, le long du Fiumorbo, jusqu'Ă son embouchure.
Urbanisme
Typologie
Ghisonaccia est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Ghisonaccia, une unité urbaine monocommunale[4] de 4 215 habitants en 2020, constituant une ville isolée[5] - [6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7] - [8].
La commune, bordĂ©e par la mer MĂ©diterranĂ©e, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[10] - [11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (68,7 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (70,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (32,5 %), cultures permanentes (20,8 %), forĂȘts (11,2 %), eaux maritimes (9,9 %), prairies (8,2 %), terres arables (7,2 %), zones urbanisĂ©es (3,3 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (2,6 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (1,4 %), zones humides intĂ©rieures (1,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (1 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (0,8 %)[12].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[13].
Voies de communication et transports
Ghisonaccia est situé à l'intersection de la grande route de la cÎte orientale (Bastia - Bonifacio) et d'une pénétrante vers Ghisoni (D 343). Aucune autre route importante ne dessert la commune.
Aucun pont ne permet de traverser le Fiumorbo entre la sortie de l'Inzecca (Pinzalone) et le pont de la RT 10 (ex-RN 198), sur 15 kilomÚtres. Pour aller à Poggio-di-Nazza (à 2,5 km à vol d'oiseau), il faut faire un détour par Migliacciaro et Abbazia, soit un trajet de 17 kilomÚtres.
Pour aller à Corte, il faut passer par Aléria. Pour aller à Ajaccio, il faut passer par les gorges du Fiumorbo, Ghisoni et le col de Sorba (altitude 1 311 mÚtres).
Sur la cĂŽte elle-mĂȘme, la circulation sur la RT 10 (ex-RN 198) est dense, et on joint difficilement Bastia ou Bonifacio (85 km) en moins de 1 heure 30, surtout en Ă©tĂ© ou le dimanche. La route est officiellement dangereuse : les accidents mortels sont nombreux, notamment dans le secteur de Moriani-plage. Les inondations ne sont pas rares : en , la route a Ă©tĂ© coupĂ©e entre AlĂ©ria et Solenzara pendant prĂšs de 20 heures Ă la suite d'un gros orage.
Histoire
La commune de Ghisonaccia a été créée en 1845 par démembrement de la commune de Lugo-di-Nazza. Autrefois, Ghisonaccia n'était qu'un simple lieu de transhumance pour les bergers. Dans les années 1960, le boom de l'agriculture permet à la commune de devenir une petite cité prospÚre. à partir des années 1980, plusieurs agriculteurs lancent le pari fou de créer une activité touristique à la belle saison avec la construction de différentes structures comme le Village de Vacances "Marina d'Oru" au bord de la plage ou encore de nombreux campings aménagés le long du bord de mer.
Au fil des années, l'afflux de milliers de touristes a permis à la commune de Ghisonaccia un essor important pour devenir le village que nous connaissons aujourd'hui.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1846. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[16].
En 2020, la commune comptait 4 215 habitants[Note 2], en augmentation de 4,1 % par rapport Ă 2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Michel de Ghisonaccia, moderne, est remarquable par sa décoration intérieure d'inspiration byzantine (fresques de N. Giannakakis, 1980-1983), notamment sur toute la voûte de la nef.
- La plage de Vignale, immense plage de sable fin auprÚs de laquelle se sont progressivement installées des « marinas », qui abritent en saison une population équivalente à celle du reste de la commune.
- Le domaine de Pinia, vaste étendue partiellement marécageuse située entre le bourg de Ghisonaccia et la mer au nord de la route de la mer, est une zone de nature protégée, propriété du conservatoire du littoral. On y accÚde, à pied ou en véhicule tout-terrain, depuis Vignale.
- L'étang d'Urbino, le plus grand de la plaine orientale et le second de l'ßle par son étendue, n'est malheureusement accessible que par une route en cul de sac aboutissant à un restaurant et une boutique de souvenirs. Les amateurs de nature peuvent parvenir au « grau » de communication entre l'étang et la mer en marchant le long de la plage de sable qui borde le domaine de Pinia sur environ cinq kilomÚtres depuis Vignale.
- L'Ă©glise de Ghisonaccia.
- La plage de Vignale.
- La plage bordant le domaine de Pinia, au nord de Vignale.
- Le grau de l'Ă©tang d'Urbino, vue prise depuis la plage.
Les deux arbres remarquables de la commune :
- Le pistachier lentisque, Ă©lu « arbre de l'annĂ©e 2011 » par un jury prĂ©sidĂ© par lâĂ©crivain Didier van Cauwelaert, auteur du Journal intime dâun arbre. Environ 1 000 ans. Certaines de ses branches atteignent 1,50 m de circonfĂ©rence, presque autant que le tronc (1,90 m), et son houppier couvre une surface de prĂšs de 80 m2.
- L'« Arburacellu » (littĂ©ralement « arbre-oiseau »), un chĂȘne-liĂšge d'un Ăąge modeste (200 ans), sculptĂ© par la nature : les excroissances de son tronc lui donnent selon l'angle de vue le profil d'un gigantesque oiseau. Il a Ă©tĂ© laurĂ©at du concours de l'« arbre de lâannĂ©e 2018 » en France[19] (3 053 votes sur 12 000 votes), et 4e finaliste du concours « Arbre europĂ©en de l'annĂ©e 2019 »[20] ( 29 140 voix sur 311 772 ). Un arbre
L'aĂ©rodrome de Ghisonaccia Alzitone, peu frĂ©quentĂ©, est le siĂšge d'une fĂȘte aĂ©rienne annuelle.
Le petit oratoire champĂȘtre dĂ©diĂ© Ă Saint Antoine, proche du hameau du mĂȘme nom sur la route de Ghisoni, oĂč se tient une cĂ©rĂ©monie chaque annĂ©e le .
Personnalités liées à la commune
- Le footballeur international SĂ©bastien Squillaci est originaire de Ghisonaccia.
- Toussaint Griffi y est né le (héros de la Résistance en 1942-43, de la mission secrÚte Pearl Harbour comme son cousin germain Pierre Griffi).
- Le comédien et musicien Cartman (Sébastien Patoche) de son vrai nom Nicolas-Bonaventure Ciattoni y est originaire.
- Le haut fonctionnaire Jean Paolini y est né en 1921 et mort en 2015.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Ghisonaccia », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus dâhabitants dans les unitĂ©s urbaines », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative Ă lâamĂ©nagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, .
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Concours de LâArbre de lâAnnĂ©e 2018 », sur www.arbredelannee.com (consultĂ© le ).
- « European Tree of the Year », sur www.treeoftheyear.org (consulté le ).