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Gare de Maubeuge

La gare de Maubeuge est une gare ferroviaire française de la ligne de Creil à Jeumont, située au sud-ouest du centre-ville de Maubeuge, à proximité de la commune de Louvroil, dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

Maubeuge
Image illustrative de l’article Gare de Maubeuge
Le bâtiment voyageurs et l'entrée de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Maubeuge
Adresse Place de la Gare
59600 Maubeuge
Coordonnées géographiques 50° 16′ 21″ nord, 3° 58′ 00″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87295006
Site Internet La gare de Maubeuge, sur le site de la SNCF
Services TER Hauts-de-France
(M) S63
Fret
Caractéristiques
Ligne(s) Creil à Jeumont
Maubeuge à Fourmies
Voies 6 (+ voies de service)
Quais 3
Altitude 134 m
Historique
Mise en service

Elle est mise en service en 1855, par la Compagnie des chemins de fer du Nord. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Hauts-de-France et par une navette ferroviaire de la SNCB.

Situation ferroviaire

Établie à 134 mètres d'altitude, la gare de Maubeuge est située au point kilométrique (PK) 228,418[1] de la ligne de Creil à Jeumont, entre les gares de Louvroil et des Bons-Pères. Gare de bifurcation, elle est l'origine de la ligne de Maubeuge à Fourmies (en grande partie déclassée).

Histoire

La gare, au début du XXe siècle.

La station de Maubeuge est mise en service le [2] par la Compagnie des chemins de fer du Nord, lorsqu'elle ouvre la section de Hautmont à Erquelinnes. Du fait des impératifs des militaires, Maubeuge étant une place forte où il ne doit y avoir aucun obstacle pouvant diminuer la sécurité des fortifications, les premiers bâtiments ne sont que provisoires[3].

Elle devient une gare de bifurcation avec l'ouverture, en 1862[4], du chemin de fer industriel créé par Pierre François Dumont[5], un entrepreneur qui a installé le premier haut fourneau de Ferrière-la-Grande en 1829[6]. Cette même année, le service des ponts et chaussées et les militaires négocient le remplacement des installations provisoires par une nouvelle gare[7]. L'important bâtiment, construit en bois et briques (pour être facilement démontable), est mis en service en 1863[3]. Un buffet est édifié en 1864[8].

Le tableau du classement par produit des gares du département du Nord pour l'année 1862, réalisé par Eugène de Fourcy (ingénieur en chef du contrôle), place la station de Maubeuge au 14e rang, et au 25e pour l'ensemble du réseau du Nord, avec un total de 484 207,86 francs[9]. Dans le détail, cela représente : 15 275,83 francs pour un total de 67 925 voyageurs transportés, la recette marchandises étant de 15 275,83 francs (grande vitesse) et de 347 292,62 francs (petite vitesse)[9].

Plusieurs projets, pour une ligne de Maubeuge à Fourmies, vont se succéder et repousser d'autant la création de ce chemin de fer, qui est finalement mis en service le [4] ; il propose alors un total de huit trains par jour (allers et retours)[4]. Deux autres réalisations vont participer à l'augmentation de la fréquentation de la gare (puisqu'elles la desservent), bien qu'elles ne soient pas directement liées au réseau national des chemins de fer : la ligne secondaire à voie métrique, de Maubeuge à Villers-Sire-Nicole (longue de 13 km), est mise en service en 1896[10] ; l'ouverture, le [11], de la première ligne des tramways électriques de Maubeuge.

La ligne secondaire de Maubeuge à Villers-Sire-Nicole, ainsi que le réseau des tramways électriques, ferment définitivement en 1951. Le service voyageurs de la ligne de Maubeuge à Fourmies est quant à lui supprimé en 1969[4], par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) ; la fin du service marchandises, sur cette même ligne, intervient en 1976[4].

En 1994, le train Paris-Nord – Creil – Compiègne – Maubeuge – Jeumont – Namur est supprimé, pour laisser la place au TGV entre Paris et Liège, passant par Mons et Charleroi ; ce dernier ne dessert pas Maubeuge, car il emprunte la LGV Nord pour atteindre la Belgique. Néanmoins, une navette ferroviaire, assurée par un InterCity (IC) de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB), est créée en ; elle permet, moyennant une correspondance en gare de Maubeuge, de se rendre de Namur à Paris-Nord[12]. Cependant, les IC précités, ayant comme seul arrêt intermédiaire Charleroi, sont supprimés en ; toutefois, la relation omnibus entre Charleroi et Erquelinnes est alors prolongée jusqu'à Maubeuge, sans desservir Jeumont[13].

Service des voyageurs

Accueil

Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs (avec guichets), ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. C'est une gare « Accès Plus » disposant d'aménagements, d'équipements et services pour les personnes à la mobilité réduite. Le hall de la gare abrite, entre autres, un buffet / bar et une boutique de presse[14].

Un souterrain permet la traversée des voies et le passage d'un quai à l'autre.

Desserte

Un TER en gare.

Maubeuge est desservie par des trains TER Hauts-de-France, dont la liaison Paris-Nord – Maubeuge, et par ceux effectuant des missions entre les gares : de Lille-Flandres, ou de Valenciennes, et de Maubeuge, ou de Jeumont ; de Busigny et de Maubeuge ; d'Aulnoye-Aymeries et de Jeumont ; de Dunkerque et de Jeumont (en été)[14].

À cela s'ajoute une navette de la SNCB (trains S63), vers Charleroi-Central[14].

Intermodalité

Un parc à vélos et un parking sont aménagés à ses abords[14].

Par ailleurs, la gare est desservie par le réseau de bus Stibus, ainsi que par une ligne routière transfrontalière (ligne 41 du réseau TEC Hainaut : Mons – Maubeuge).

Service des marchandises

La gare de Maubeuge est ouverte au service du fret[15].

Notes et références

  1. Fascicule Gares et lignes du Nord édité par le COPEF en 1985.
  2. François Palau, Maguy Palau, Le rail en France : 1852-1857, Palau, 1998, p. 119 extrait (consulté le 1er janvier 2012).
  3. lavoixdunord.fr, « La gare de Maubeuge : le camembert est trentenaire », article du dimanche 4 mai 2008, lire (consulté le 1er janvier 2012).
  4. Site Avesnois Inconnu, Petite histoire de la voie ferrée Maubeuge-Fourmies lire (consulté le 1er janvier 2012).
  5. Site La Voix du Nord, D'Hautmont à Cousolre : Voulue par un industriel, la gare abrite aujourd'hui le relais éco-vélo lire (consulté le 1er janvier 2012).
  6. site assemblee-nationale.fr Pierre, François Dumont (1789-1864) lire (consulté le 1er décembre 2012).
  7. Site gallica.bnf.fr, Rapports et délibérations - Nord, Conseil général, 1862 (R), p. 150 intégral (consulté le 1er janvier 2012).
  8. Site gallica.bnf.fr « Chemin de fer du Nord, rapport de l'ingénieur en chef du contrôle : Gares et stations », dans Rapports et délibérations - Nord, Conseil général, 1864, p. 147 intégral (consulté le 16 janvier 2012).
  9. Site gallica.bnf.fr « 7 Exploitation commerciale », dans Rapports et délibérations - Nord, Conseil général, 1863, p. 176 intégral (consulté le 27 janvier 2012).
  10. Site Facs, « Compagnie du Chemin de fer de Maubeuge à Villers-Sire-Nicole (MV) 13 km », dans Les chemins de fer secondaires de France : 59 - département du Nord lire (consulté le 1er janvier 2012).
  11. Site amtuir.org Maubeuge : Service par tramways du 16 mars 1902 à 1951 lire (consulté le 1er décembre 2012).
  12. « Charleroi à 35 minutes de Maubeuge en train d’ici fin 2018, c’est fait ! » Accès payant, sur lavoixdunord.fr, (consulté le ).
  13. « Dès le : offre de trains adaptée : Entre Namur, Charleroi et Maubeuge », sur belgiantrain.be (consulté le ) ; cette page est une archive.
  14. Site SNCF TER Hauts-de-France, Gare de Maubeuge (consulté le ).
  15. Site Fret SNCF : la gare de Maubeuge.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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