Accueil🇫🇷Chercher

Famille d'Assignies

La Famille d'Assignies est une maison noble originaire d'Artois, proche d'Aire-sur-la-Lys, ayant une enclave à Tourmignies dans la châtellenie de Lille, (département du Nord). Retrouvée dès le XIe siècle, elle sert, au XVe siècle, le duc de Bourgogne Philippe le Bon puis l'empereur Maximilien Ier, ou encore au XVIe siècle Charles Quint. Par la suite, des membres prennent le nom de Tournay d'Assignies, en étant comtes d'Oisy (Oisy-le-Verger). Selon une source[1], ils auraient participé aux croisades, mais ceci n'est pas confirmé.

Famille d'Assignies
Image illustrative de l’article Famille d'Assignies
Armes

Blasonnement Fascé de gueules, et de vair de six (ou huit) pièces
Période XIe – XIXe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau de l'Artois Artois
Allégeance Drapeau du duché de Bourgogne Duché de Bourgogne
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Drapeau du Royaume de France Royaume de France

En 1676, un descendant de cette « très ancienne famille dont les membres ont occupé des emplois considérables[2] », bénéficie du titre de marquis pour lui et sa descendance.

De nos jours, un domaine, ensemble de 18 hectares, situĂ© sur la commune de Tourmignies et en partie sur celle de MĂ©rignies, (dans le PĂ©vèle, arrondissement de Lille, dĂ©partement du Nord), porte encore le nom d'Assignies et contient un bâtiment classĂ© au titre des monuments historiques[3], vestige de l'ancien château de la famille, vendu et rebâti au XIXe siècle.

Armes

Les armes d'Assignies sont « Fascé de gueules, et de vair de six (ou huit) pièces[4]».

Histoire

La famille d'Assignies est retrouvée dès le XIe siècle en Artois : Thierri d'Assignies, époux de Mélisande de Cysoing, y vit en 1096[5]. Le lien avec Tourmignies, où demeure de nos jours, le domaine d'Assignies, a lieu au XVe siècle, avec un Jean II, sire d'Assignies, reçu bourgeois d'Arras en novembre 1450, qui épouse Marie de Tourmignies[6] - [7]. Au XVIe siècle, la famille se scinde en différentes branches et rameaux, qui se distinguent notamment par le titre dont bénéficient les derniers membres (baron, comte, marquis). La famille prospère en Artois, en Flandre, en Hainaut. Elle s'éteint au XIXe siècle, faute de descendant masculin.

Barons d'Assignies

Les barons d'Assignies constituent le premier rameau de la branche aînée de la famille. Celle-ci débute au XVIe siècle et se perpétue jusqu'au début du XIXe siècle. Les d'Assignies de ce rameau restent en Flandre française, sont d'abord barons de Bailleul, par le mariage d'un des descendants à la fin du XVIIe siècle et, peu de temps après, sont dits barons d'Assignies au XVIIIe siècle. Le dernier membre expire en 1831, sans descendant masculin, ce qui marque la fin du rameau.

Personnages notables

  • Jean III d'Assignies, sire d'Assignies, commande au XVe siècle cinq cents (ou cent[2]) lances au service du duc de Bourgogne Philippe Le Bon[8] - [6].
  • LĂ©on d'Assignies, sire d'Assignies, fils du prĂ©cĂ©dent, est Ă  la tĂŞte de cinq cents (ou quinze cents[9]) lances de la ville de Cambrai[2] pour Maximilien d'Autriche. PrĂ©vĂ´t de Valenciennes[10], il meurt le 12 fĂ©vrier 1517[11].
  • Jacques d'Assignies, Ă©cuyer, sire d'Assignies, teste le 12 janvier 1603. Il est l'auteur en 1586 d'un volume contenant la gĂ©nĂ©alogie de la famille avec les Ă©cussons[12]. Il a Ă©tĂ© chef du magistrat de Douai en 1546, 1550[13] - [14].
  • Jean d'Assignies (?-1642), moine de l'abbaye de Cambron
  • Jean V d'Assignies, « messire[15] », seigneur d'Assignies, devient baron de Bailleul, en Flandre maritime, par son second mariage, par contrat du 7 septembre 1685[16], avec « noble et illustre dame[15] » Marie-Françoise le Blanc, baronne de Bailleul, etc.[11].
  • Marie-Aubertine d'Assignies[17], « noble et illustre demoiselle[15] », fille du prĂ©cĂ©dent, se marie, après contrat passĂ© au château des Assignies Ă  Tourmignies le 11 octobre 1665, avec Jean-Baptiste-AndrĂ© de NĂ©donchel, (1639-1699), baron de Bouvignies, etc[15].
  • Alexandre-Charles d'Assignies, chevalier, sire (baron[18]) d'Assignies, et de Bertoul, baron de Bailleul, etc., peut ĂŞtre le premier baron d'Assignies[16] - [19].
  • Alexandrine d'Assignies, descend du second lit du prĂ©cĂ©dent, Ă©pouse son cousin, après dispense du pape[20], Octave- Alexandre de NĂ©donchel, (1697-1756), marquis de NĂ©donchel et de Bouvignies, comte du souverain Bruay-en-Artois, baron de Ravensberghe, (seigneurs de Ravensberghe), officier au service du roi de France[18].
  • Eustache-Eugène d'Assignies, baron de Bailleul, seigneur d'Assignies, (baron d'Assignies[11]?), est probablement le dĂ©nommĂ© Eustache d'Assignies, seigneur de Godewaersvelde qui donne ses armes Ă  la commune en 1776[21]
  • Joseph-Alexandre Ier d'Assignies, baron d'Assignies et de Bailleul, Ă©pouse en seconde noces en 1761, Marie-ÉlĂ©onore de NĂ©donchel, (1739-1801), morte sur l'Ă©chafaud pendant la Terreur Ă  Cambrai en 1794 (voir Terreur dans le Nord-Pas-de-Calais)[22] - [23].
  • Marie-Joseph-Louis Bonaventure d'Assignies, baron d'Assignies, nait en 1770 ou en 1775, peut-ĂŞtre Ă  Douai, d'une mère nĂ©e NĂ©donchel, et meurt en 1831[24] - [25]. Bonaventure d'Assignies, propriĂ©taire d'importants domaines fonciers dans le Nord et le Pas-de-Calais et d'un hĂ´tel Ă  Douai, officier de province au rĂ©giment de Flandre[25], est appelĂ© Ă  Paris pendant la RĂ©volution française. Il Ă©migre en 1791 en apprenant l'Ă©chec de la fuite du roi Louis XVI (fuite de Varennes). RetirĂ© Ă  Clèves puis Ă  Emmerich, il s'adonne Ă  la peinture pour survivre et avec des semblables, il donne des concerts de musique. En rentrant en France en 1801, il passe un temps Ă  Tournai, s'installe Ă  Lille oĂą il fonde une sociĂ©tĂ© qui donne des concerts dans les locaux du conservatoire de Lille[25]. Il compose une messe Ă  grand orchestre qui est exĂ©cutĂ©e dans l'Ă©glise Saint-Maurice de Lille et qui rencontre un certain succès[26]. Il est l'auteur en 1810 d'un manuscrit MĂ©moires d'un exilĂ© 1789-1801. Le texte renseigne sur la vie quotidienne d'un Ă©migrĂ© de second plan [27]. En 1872, la cathĂ©drale de Tournai possède encore un de ses tableaux[28]. Il a obtenu Ă  Paris dans une exposition une mĂ©daille pour un tableau de paysage[29]. L'Ă©glise de Tourmignies possède Ă©galement en 1872 une de ses Ĺ“uvres reprĂ©sentant les disciples d'EmmaĂĽs. Et en 1830, encore, il a donnĂ© Ă  l'Ă©glise Sainte-Catherine de Lille un tableau Fuite en Égypte[29]. Il meurt Ă  Tourmignies en 1831, n'ayant eu que des filles, et cette branche prend fin avec lui. Bonaventure baron d'Assignes a Ă©pousĂ© Jacqueline-Rose-Victoire Boucquel de Beauval. Leur fille Marie-Antoinette d'Assignies Ă©pouse ne 1835 AlbĂ©ric-Louis-Joseph Castellain de LisprĂ©, et, veuve, se remarie en 1851 avec le baron Picot d'Aligny[30].

La famille d'Assignies récupère les biens lors de la Restauration. Ceux-ci changent de mains et sont vendus en 1860 à un industriel lillois Henri Boutry-Van Isselteyn[31] lequel fait construire un nouveau château, dont il reste le domaine d'Assignies cité dans l'introduction[24].

Comtes d'Assignies

Les comtes d'Assignies forment le second rameau de la branche aînée. Il débute à la fin du XVIe siècle avec Pierre II d'Assignies. Les d'Assignies de ce rameau servent puis s'implantent dans le Hainaut. Dits comtes d'Assignies, au XVIIIe siècle, sans que la date précise de cette élévation ait pu être retrouvée, ils disparaissent peu de temps après.

Personnages notables

  • Pierre II d'Assignies, fils de Ponthus d'Assignies, Ă  la tĂŞte d'un rĂ©giment d'infanterie[32], est armĂ© chevalier devant Saint-Quentin par Charles Quint. Seigneur du Planty-en-Beauce, sergent major du rĂ©giment de Brigincourt, des États nobles du Hainaut, gouverneur du château de Valenciennes puis de Maubeuge, mort en 1595[7] - [33] - [34].
  • Louis d'Assignies, seigneur d'Angest en Flandre, fils du prĂ©cĂ©dent, commandant de cinq compagnies d'infanterie, gouverneur de Presbourg, (actuelle Bratislava), en Hongrie, oĂą il est tuĂ© en combattant les ottomans (guerres ottomanes en Europe). Il prend alliance avec Isabeau de Massiet, fille de Baudouin de Massiet[7] - [2].
  • Guillaume d'Assignies, frère du prĂ©cĂ©dent, est gouverneur de Maubeuge après son père[32].
  • Antoine IV d'Assignies, capitaine d'infanterie, frère du prĂ©cĂ©dent, Ă©pouse Marie de Saint-Genois, fille de Jean de Saint-Genois, et de Jossine de Zuutpeene (sans doute Zuytpeene). Il peut ĂŞtre le Antoine d'Assignies, gouverneur de Maubeuge puis gouverneur de Cresne sur le Danube[2] Ă  moins que ce commandant de Cresne ne soit Louis d'Assignies son frère[16] - [35].
  • Jean IV d'Assignies, (1563-1642), frère du prĂ©cĂ©dent, nait Ă  Bauffe, près de Chièvres. Moine de l'abbaye de Cambron, oĂą il est novice puis sous-prieur, l'abbĂ© de Cambron, Jean Farinart, le nomme en octobre 1618, Ă  la tĂŞte de l'abbaye de Nizelles. Jean IV d'Assignies est un Ă©rudit, auteur de plusieurs ouvrages mystiques et historiques, publiĂ©s entre 1598 et 1639, le plus souvent Ă  Douai[36] - [37]. Il meurt Ă  Nizelles quasi octogĂ©naire[38].
  • Ferdinand-Alphonse (ou Philippe) d'Assignies, comte d'Assignies[16], seigneur de Betissart, Angest, etc.[39], a un fils Ferdinand d'Assignies, appelĂ© messire, comte d'Assignies, seigneur de Baudimont, etc., dĂ©putĂ© de l'ordre noble du Hainaut[40], qui Ă©pouse dame Marie Odile de la Barre[39], baronne du Maisnil [41].
  • Marie-Françoise-Ferdinande-Odile d'Assignies, fille de Ferdinand-Alphonse, comtesse d'Assignies, dame de l'ordre de la croix Ă©toilĂ©e[40], se marie avec Louis-FĂ©lix-Emmanuel-Chrysostome Denis[42] de Corswarem, colonel d'infanterie, comte du Saint-Empire, crĂ©Ă© duc de Looz-Corswarem par l'empereur Charles VI le 24 dĂ©cembre 1734[43] (Maison de Corswarem)[39] - [42]. Ce rameau parait prendre fin avec elle.

Marquis d'Assignies

Les marquis d'Assignies proviennent de la branche cadette de la famille. Celle-ci se fonde au XVIe siècle avec Antoine Ier d'Assignies : fils cadet de Léon d'Assignies, il nait en 1514[44] ou en 1525[8]. Écuyer, seigneur d'Allouagne, (dont la famille a par ses dons permis la construction de l'église[45]), de Venchy, avoué héréditaire de Thérouanne, mayeur de Saint-Omer en 1553, 1558 et 1563[46], « mestre de camp de cavalerie[8] » et d'infanterie[23], il est créé chevalier par Charles Quint le 28 janvier 1554 devant Le Cateau-Cambrésis[44] - [47]. Il meurt le 2 ou le 20 novembre 1590[19] (le 2 avril 1599 dans son château d'Assignies[8]?). Son épitaphe dans l'église d'Allouagne indique qu'il « commanda en chef tant à gens de cheval ou de pied dans toutes les guerres et expéditions de l'empereur Charles Quint[8].»

Les marquis d'Assignies forment le premier rameau de la branche cadette. Cette distinction leur est accordée en la personne de Jean-Baptiste d'Assignies retrouvé au XVIIe siècle. Ils sont implantés dans l'actuel Pas-de-Calais autour des fiefs d'Allouagne et de Verquin, à proximité de Béthune. Ils ne sont plus retrouvés après le début du XIXe siècle.

Personnages notables

  • Antoine II d'Assignies, fils du premier lit d'Antoine Ier, est seigneur d'Allouagne, lieutenant gĂ©nĂ©ral des hommes d'armes des Pays-Bas. Il Ă©pouse en 1582 Barbe d'Auxi, (ou d'Aussay? ou Barbe le Borgne, dite d'Aussay[48]) dame de Lambres-lez-Douai, Lambrechies (Wambrechies?), et Acquembronne (commune actuelle de Lumbres). Il meurt en 1614[19] - [49].
  • Marie d'Assignies, sĹ“ur du prĂ©cĂ©dent, Ă©pouse Denis de Massiet, chevalier, seigneur de Staple, Buysscheure, baron de Ravensberghe, bourgmestre du franc de Bruges en 1600-1601 et 1603[47].
  • Jean-Baptiste d'Assignies, fils d'Oudard, est crĂ©Ă© marquis de Wendi (ou Venchy[2]), par lettres d'octobre 1676. Il dispose d'un revenu de plus de quinze mille livres de rente[2] - [49]. Les lettres d'Ă©rection de la terre de Wendi en marquisat, donnĂ©es Ă  Versailles, par le roi de France Louis XIV, prĂ©cisent que la terre relève de ThĂ©rouanne, et qu'elle consiste en deux cent quatre vingt une mesures (environ cent vingt-six hectares) de bois, terres labourables, prairies, un moulin avec plusieurs fiefs, villages et seigneuries qui en relèvent. Elle possède toute la justice seigneuriale et un revenu de plus de trois mille livres[2].
  • Isidore-Charles d'Assignies, fils du prĂ©cĂ©dent, marquis de Wendi, dit d'Assignies, cornette au rĂ©giment de Quincy.
  • Octave-Eugène d'Assignies, frère du prĂ©cĂ©dent, marquis d'Assignies, seigneur de Verquin par son mariage[50], page de la grande Ă©curie du roi[51], Ă©pouse en 1685 Marie Florence de Marquais[52].
  • Victor-Alexandre d'Assignies, frère du prĂ©cĂ©dent, nĂ© le 20 fĂ©vrier 1666, chevalier de l'ordre de Malte (Ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem) en 1678.
  • François-Eugène d'Assignies, fils d'Octave-Eugène, chevalier, marquis d'Assignies, seigneur d'Annequin, par son mariage, se marie en juillet 1714 avec Marie-Philippe-AlbĂ©rique du Châtel, ou du Chastel, comtesse de Blangerval[49], dame d'Annequin et autres lieux. François-Eugène meurt Ă  l'âge de 43 ans le 19 juillet 1731. Sa femme dĂ©cède le 19 juillet 1744. Ils sont inhumĂ©s dans la chapelle d'Assignies attenante au chĹ“ur de l'Ă©glise d'Annequin[53].
  • Charles-François-Florent d'Assignies, (1717-1753), fils du prĂ©cĂ©dent, nĂ© en 1717, marquis d'Assignies, offre en 1724 la grosse cloche de l'Ă©glise d'Annequin. Il meurt le 15 octobre 1753 Ă  l'âge de 36 ans. Il est inhumĂ© dans le cimetière d'Annequin, et une litre funĂ©raire est peinte autour de l'Ă©glise, portant son blason surmontĂ© de la couronne de marquis et supportĂ© par deux lions. Une dalle est installĂ©e Ă  sa mĂ©moire dans la chapelle de la famille. Sa veuve se remarie deux fois et dĂ©cède le 8 aoĂ»t 1783. Elle est installĂ©e dans la chapelle seigneuriale dĂ©signĂ©e jusqu'Ă  sa destruction en 1914 sous le nom de chapelle Madame[53].
  • Marie-Françoise-Constance-Antoinette d'Assignies, fille de Charles-François-Florent, nĂ©e le 26 juin 1740, se marie le 4 novembre 1756 Ă  Annequin avec François-Ferdinand, comte de Lannoy-Saint-Empire, seigneur d'Annappes, et autres lieux[54], lieutenant au RĂ©giment du Roi, colonel aux Grenadiers de France, nĂ© en 1732. Son mari meurt en janvier 1790. Elle est la dernière marquise d'Assignies, la RĂ©volution française abolissant les titres de noblesse. Elle est arrĂŞtĂ©e dans son hĂ´tel particulier de BĂ©thune en tant que « citoyenne Dassignies » le 16 janvier 1794 sur ordre du comitĂ© de surveillance appliquant un dĂ©cret de Joseph Le Bon relatif aux ci-devant nobles. Elle est alors dite agricultrice bĂ©nĂ©ficiant d'un revenu de vingt mille livres. Elle parvient Ă  se justifier de n'avoir aucune relation ni aucun sentiment contre-rĂ©volutionnaire. Elle est libĂ©rĂ©e peu après et meurt Ă  Lille en 1805[53]. Cette branche de la famille d'Assignies se termine avec elle. Les d'Assignies, seigneurs d'Allouagne semblent avoir Ă©tĂ© peu apprĂ©ciĂ©s en cette citĂ© selon un dicton local « mĂ©chant comme un d'Assignies[53] ».

Tournai d'Assignies, comtes d'Oisy

Armes de la famille de Tournai d'Assignies

Les Tournai d'Assignies, comtes d'Oisy, constituent le second rameau de la branche cadette. Ils portent ce nom depuis le XVIIe siècle, le port du nom étant la condition mise pour bénéficier d'un fort bel héritage légué par un cousin de la famille. Ils disparaissent à l'aube de la Révolution française.

Oisy-le-Verger est une seigneurie datant du IXe siècle, située en Artois, érigée en comté en 1665 (voir Liste des seigneurs d'Oisy).

Armes des Tournai d'Assignies-Oisy : « D'or à trois lionceaux naissants de gueules, armés et lampassés d'argent[55] (ou d'azur)[56]».

Personnages notables

  • Antoine III d'Assignies, fils d'Antoine I d'Assignies et de Jeanne de FĹ“utre, dit Antoine d'Assignies "le jeune", chevalier, seigneur de Wasnes, est lieutenant d'une compagnie d'hommes d'armes[54].
  • Julien-Eustache d'Assignies, fils d'Eustache, nait le 17 dĂ©cembre 1638[57]. Il hĂ©rite de son cousin Philippe de Tournai en mai 1678, le comtĂ© d'Oisy et ses autres nombreux biens, soit une très belle fortune, Ă  condition qu'il prenne les nom et armes de Tournai[58] - [59]. Julien-Eustache de Tournai d'Assignies prend alliance en secondes noces Ă  Douai, paroisse St-Nicolas, le 17 juillet 1679, avec Alexandrine d'Assignies, (origine non prĂ©cisĂ©e), (1648-1705), qui dĂ©cède veuve Ă  Douai paroisse St-Albin le 5 fĂ©vrier 1705, âgĂ©e de 57 ans, inhumĂ©e dans l'Ă©glise d'Oisy[60]. Il meurt le 13 mai 1687[55].
  • Jean-Eustache de Tournai d'Assignies, comte d'Oisy, et autres lieux, rĂ©side au château d'Oisy. Il se marie par contrat du 26 juin 1687 avec Marguerite-Claire (ou Marie Claire[61]) de Berghes-Saint-Winock (Bergues) (Maison de Berghes-Saint-Winock). Il dĂ©cède Ă  Oisy le 1er septembre 1716[55].
  • Charles-Joseph (Eugène) (ou Christophe Eugène) (Ă©galement dit Claude Joseph Eugène) de Tournai d'Assignies, comte d'Oisy, colonel d'infanterie en 1718, mestre de camp du rĂ©giment d'Auxerrois, commandeur de l'ordre royal de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de JĂ©rusalem pour lequel il touche en 1718 une pension de 2000 livres sur l'archevĂŞchĂ© de Cambrai[62] - [63]. Il meurt le 19 juillet 1764, Ă  l'âge de 70 ans, alors qu'il prend les eaux Ă  Aix-la-Chapelle[55].
  • Gabriel-Joseph de Tournai d'Assignies, (1727- 1776), fils du prĂ©cĂ©dent, nait le 7 mai 1727 Ă  Oisy, chevalier de Malte en 1734, au service de cet ordre de 1748 Ă  1751, et officier de la Marine royale française, avec un intermède dans l'artillerie (1762 Ă  1764). Il meurt Ă  Paris le 10 mai 1776. Chevalier puis comte d'Oisy, il gravit les Ă©chelons d'officier de marine jusqu'Ă  capitaine de vaisseau en 1767. Il participe Ă  diffĂ©rents combats navals. NommĂ© commandant de la marine Ă  Dunkerque en 1763, capitaine du 1er bataillon du rĂ©giment de Saint-Malo en 1772, inspecteur du DĂ©pĂ´t des cartes et plans de la Marine de 1773 Ă  1776, il meurt avant d'avoir pu effectuer sa dernière mission : membre de la commission chargĂ©e en 1776 par le ministre de la Marine Antoine de Sartine, d'Ă©tudier le meilleur emplacement pour l'installation d'un port militaire sur la Manche. Il Ă©tait membre depuis 1769 de l'AcadĂ©mie royale de Marine[64].
  • Eustache-Joseph de Tournai d'Assignies, appelĂ© messire, comte (marquis[65]) d'Oisy. Capitaine lieutenant de la compagnie des gendarmes d'OrlĂ©ans (Gendarmerie de France) en 1755, ancien mestre de camp, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, il rĂ©side Ă  Oisy[63]. N'ayant pas d'enfants, il laisse par testament du 12 juillet 1785, son immense fortune et ses biens Ă  son neveu Charles-Joseph-Louis-Marie-Guilain Plotho d'Ingelmunster[66]. Il meurt Ă  Paris le 1er janvier 1792, le château ayant Ă©tĂ© dĂ©truit pendant la RĂ©volution. Le rameau des Tournai d'Assignies, et toutes les possessions associĂ©es, prend donc fin Ă  la veille de la rĂ©volution française de 1789.

Alliances

Les membres de la famille d'Assignies nouent alliance avec de nombreuses familles : familles de Tourmignies, Maison de Hénin-Liétard, famille de Nédonchel, famille de Saluces-Bernicourt, famille de Saint-Genois, Maison de Corswarem, Maison de Berghes-Saint-Winock, famille de Beaufermez, etc.

Notes et références

  1. Bulletins de la société historique et littéraire de Tournai, cité dans la bibliographie
  2. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 48, lire en ligne
  3. « Château d'Assignies dit le Petit Rouge », sur Site Mérimée -monuments historiques
  4. De Vegiano, cité dans la bibliographie, p. 268
  5. Le Mercure de France, cité dans la bibliographie, p. 201-202
  6. De La Chesnaye-Desbois, cité dans la bibliographie, p. 469
  7. Jean-Jacques Gaillard, Bruges et le Franc, Volume 1, Bruges, 1857,p. 464, lire en ligne
  8. J. Balteau, cité dans la bibliographie
  9. De Vegiano, cité dans la bibliographie, p. 262
  10. Commission départementale des monuments historiques, Dictionnaire historique et archéologique du Ps-de-Calais, Arrondissement de Béthune, tome 1, Arras, 1875,p. 159, lire en ligne
  11. De Vegiano, cité dans la bibliographie, p. 263.
  12. G.A. van Trigt, Manuscrits et Autographes, Bruxelles, 1872, p. 8, lire en ligne
  13. Souvenirs de la Flandre wallonne, Tome 1, 1861, p. 136, lire en ligne
  14. Mémoires généalogiques pour servir à l'histoire des familles des Pays-Bas, tome II, Amsterdam, 1781, p. 189, lire en ligne
  15. Louis Lainé, cité dans la bibliographie, p. 36-37
  16. Le Mercure de France, cité dans la bibliographie, p. 203.
  17. Louis Lainé l'appelle à tort Assignies-d'Oisy, et fait à tort de son père Jean IV un seigneur d'Oisy; les seigneurs d'Oisy concernent un autre rameau de la famille d'Assignies, voir ci-dessous
  18. Louis Lainé, cité dans la bibliographie, p. 38
  19. De La Chesnaye-Desbois, cité dans la bibliographie, p. 470
  20. Alexandrine d'Assignies est la nièce de Marie Aubertine d'Assignies, ci-dessus; Octave Alexandre de Nédonchel est le petit-fils de Jean Baptiste André de Nédonchel, époux de Marie Aubertine
  21. « Godewaersvelde », sur L'Armorial des villes et des villages de France
  22. Louis Lainé, cité dans la bibliographie, p. 40.
  23. De Vegiano, cité dans la bibliographie, p. 264.
  24. « Assignies Culture et nature - Reconnaissance et renaissance du domaine d'Assignies », p. 20
  25. Bulletins de la société historique et littéraire de Tournai, cité dans la bibliographie, p. 143.
  26. Bulletins de la société historique et littéraire de Tournai, cité dans la bibliographie, p. 144.
  27. Marcel Gillet, « Baron d'Assignies, Mémoires d'un exilé 1789-1801 », dans Revue du Nord, Année 1960, n° 165 , p. 160, lire en ligne
  28. Société de Tournai, cité dans la bibliographie, p. 141-142
  29. Bulletins de la société historique et littéraire de Tournai, cité dans la bibliographie, p. 142.
  30. Éléonore Paul Constant Baron DU CHAMBGE DE LIESSART, Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la généralité de Lille, L. Leleu, (lire en ligne), p. 38.
  31. « Shpp : Les villages du Pays de Pévèle », sur paysdepevele.com (consulté le )
  32. Le Mercure de France, cité dans la bibliographie, p. 202.
  33. Emmanuel Auguste Hellin, cité dans la bibliographie, p. 126
  34. Baron de Herckenroode, Nobiliaire des Pays-Bas et du Comte de Bourgogne, supplément, tome I, Gand, 1865, p. 984, lire en ligne
  35. Emmanuel Auguste Hellin, cité dans la bibliographie, p. 132.
  36. Annales du Cercle Archéologique de Mons, Volume 14, Mons, 1877, p. 131-132, lire en ligne
  37. F. Hennebert, Assignies Jean d', dans Biographie nationale de Belgique, Tome 1, lire en ligne
  38. « Jean d' Assignies (1563-1642) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  39. Mémoires généalogiques pour servir à l'histoire des familles des Pays-Bas, tome II, Amsterdam, 1781, p. 48, lire en ligne
  40. Baron de Herckenroode, Nobiliaire des Pays-Bas et du Comte de Bourgogne, supplément, tome I, Gand, 1865, p. 518, lire en ligne
  41. Mémoires généalogiques pour servir à l'histoire des familles des Pays-Bas, tome II, Amsterdam, 1781, p. 51, lire en ligne
  42. C. de Francquen, Recueil Historique, Genealogique. Chronologique, ..., Tome 1; Bruxelles, 1826, p. 11, lire en ligne
  43. C. de Francquen, Recueil Historique, Genealogique. Chronologique, ..., Tome 1; Bruxelles, 1826, p. 13, lire en ligne
  44. Le Mercure de France, cité dans la bibliographie , p. 204.
  45. Commission départementale des monuments historiques, Dictionnaire historique et archéologique du Ps-de-Calais, Arrondissement de Béthune, tome 1, Arras, 1875,p. 160-161, lire en ligne
  46. « Bulletin trimestriel historique des Antiquaires de la Morinie », p. 852
  47. Jean-Jacques Gaillard, Bruges et le Franc, Volume 1, Bruges, 1857, p. 465, lire en ligne.
  48. C. de Francquen, Recueil Historique, Generalogique. Chronologique, ..., Tome 1; Bruxelles, 1826, p. 17, lire en ligne
  49. De Vegiano, cité dans la bibliographie, p. 265.
  50. Commission départementale des monuments historiques, Dictionnaire historique et archéologique du Ps-de-Calais, Arrondissement de Béthune, tome 1, Arras, 1875,p. 232, lire en ligne
  51. Tablettes Et Etrenes Genealogiques Historiques Et Chronologiques, Paris, 1752, p. 134, lire en ligne
  52. Mercure de France, cité dans la bibliographie, p. 205.
  53. « Annequin au fil du temps »
  54. De Vegiano, cité dans la bibliographie, p. 266.
  55. De La Chesnaye-Desbois, cité dans la bibliographie, p. 471
  56. De Vegiano, cité dans la bibliographie, p. 268.
  57. Le Mercure de France, cité dans la bibliographie, p. 205.
  58. De La Chesnaye-Desbois, cité dans la bibliographie, p. 470-471
  59. Chevalier Amédée de Ternas, cité dans la bibliographie, p.21-22
  60. Chevalier Amédée de Ternas, cité dans la bibliographie, p. 24.
  61. Chevalier Amédée de Ternas, cité dans la bibliographie, p. 25.
  62. Chevalier Amédée de Ternas, cité dans la bibliographie, p. 26.
  63. De Vegiano, cité dans la bibliographie, p. 267.
  64. Tournay d’Assignies (de), chevalier puis comte d’Oisy, sur le site Académie de marine, lire en ligne
  65. Mercure de France, cité dans la bibliographie, p. 200
  66. Chevalier Amédée de Ternas, cité dans la bibliographie, p.27-28.

Annexes

Bibliographie

  • J. Balteau, « Assignies (Maison d' », dans Dictionnaire de biographie française, Tome III, 1939, Paris, Letouzey et AnĂ©.
  • FrancĚśois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, Tome 1, seconde Ă©dition, Paris, 1770, p. 469 Ă  471, lire en ligne.
  • Jean Charles Joseph de Vegiano, SupplĂ©ment au Nobiliaire des Pays-Bas, et du comtĂ© de Bourgogne, Louvain, 1775, p. 262 Ă  268, lire en ligne.
  • Emmanuel Auguste Hellin, SupplĂ©ment gĂ©nĂ©alogique, historique, additions et corrections a l'histoire des Ă©vĂŞques de Saint-Bavon Ă  Gand, Gand, 1777, lire en ligne.
  • Louis LainĂ©, GĂ©nĂ©alogie de la maison de NĂ©donchel, Paris, 1846, lire en ligne.
  • Chevalier AmĂ©dĂ©e de Ternas, La châtellenie d'Oisy, sur un site de la Sorbonne, lire en ligne.
  • « Maison d'Assignies », dans le Mercure de France, tome 1, 1753, p. 200–206, lire en ligne.
  • Bulletins de la sociĂ©tĂ© historique et littĂ©raire de Tournai, tome 15, Tournai, 1872, p. 141 Ă  144, lire en ligne.

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.