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Division blindée des Guards

La Guards Armoured Division (litt. Division blindée des Guards ) est une division blindée du Royal Armoured Corps britannique qui prit part à la Seconde Guerre mondiale

Division blindée des Guards
Image illustrative de l’article Division blindĂ©e des Guards
Sherman Mark V (M4A4) du 2nd Armd Bn Grenadier Guards conservé à l'Imperial War Museum.

Création
Dissolution
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Branche British Army
Type Division blindée
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Campagnes d'Europe 1944-45 :
Bataille de Normandie
Libération de la Belgique et des Pays-Bas
Opération Market Garden
Opération Spring
Commandant historique Oliver Leese

La division avait pour insigne un écu bleu bordé de rouge et timbré de l'Ever open eye hérité des blindés de la PremiÚre Guerre mondiale[note 1].

Origine et développement (avril 1941-juin 1944)

La décision de créer une division blindée à partir des unités d'infanterie des Guards remonte au début du printemps 1941 et fut motivée par le manque de divisions blindées susceptibles de défendre le territoire du Royaume-Uni en cas d'invasion allemande. Sa création officielle date du mois de . Ses effectifs provenaient des dépÎts des régiments des Guards [note 2] - qui resteront l'exclusive source en personnel jusqu'en 1945. Elle fut placée sous le commandement du Major-Général Sir Oliver Leese.

La division se rĂ©unit Ă  plein effectif pour la premiĂšre fois au mois de septembre sur la plaine de manƓuvres de Salisbury, aprĂšs que ses cadres et personnels techniques eurent terminĂ© leur formation aux centres d'instruction d'arme de Bovington (en) et Lulworth (en). À cette Ă©poque, les unitĂ©s stationnĂ©es au Royaume-Uni manquaient encore cruellement de matĂ©riel blindĂ© valable, le meilleur de celui-ci Ă©tant affectĂ© en prioritĂ© aux thĂ©Ăątres des opĂ©rations nord-africaines et asiatiques. La toute nouvelle division blindĂ©e se retrouva donc Ă©quipĂ©e de matĂ©riel ancien ou de chars Cruiser retirĂ©s ou Ă©cartĂ©s des zones de combat en raison de leurs piĂštres valeurs et performances comme les Cavaliers et Covenanters. Les pannes frĂ©quentes et la dĂ©licatesse technique de ces matĂ©riels amenĂšrent toutefois les personnels de la division Ă  un trĂšs haut niveau de compĂ©tence professionnelle qui se rĂ©vĂ©la particuliĂšrement prĂ©cieux lorsqu'elle fut engagĂ©e par la suite.

Quelques traditions régimentaires héritées des origines historiques des unités la composant influencÚrent aussi l'organisation de la Division : c'est ainsi que le 1er Bataillon des Grenadiers (Guards) fut converti en unité d'infanterie motorisée... ses recrues d'un mÚtre quatre-vingt ou plus ne trouvant pas place dans le compartiment exigu des chars de combat[note 3].

En , la division ayant Ă©tĂ© complĂštement Ă©quipĂ©e et son personnel ayant terminĂ© sa formation thĂ©orique, les premiers exercices grandeur nature Ă  l'Ă©chelon divisionnaire eurent donc lieu, le niveau et l'Ă©chelle de ces exercices allant dĂšs lors en se complexifiant en vue de la future invasion de l'Europe. Les leçons de la guerre du DĂ©sert en Afrique du Nord furent pleinement exploitĂ©es, le paysage anglais - campagne boisĂ©e et agraire, villages, petits centres urbains, voies ferroviaires et coupures humides... - se prĂȘtant par ailleurs parfaitement Ă  la mise au point de tactiques propres au futur thĂ©Ăątre d'opĂ©ration europĂ©en[note 4].

Chars Covenanter du 2nd (Armoured) Irish Guards en mars 1942. 'Ulster' appartient au squadron de commandement.

Fin 1942, la composition de l'unitĂ© fut modifiĂ©e, une des deux brigades blindĂ©es d'origine Ă©tant remplacĂ©e par une brigade d'infanterie motorisĂ©e transportĂ©e par camion. Le groupe de soutien d'artillerie de la division fut rĂ©organisĂ© et intĂ©grĂ© en tant qu'artillerie divisionnaire organique. Le rĂ©giment d'auto-mitrailleuses fut retirĂ© pour devenir unitĂ© hors-rang de Corps d'armĂ©e et remplacĂ© par un rĂ©giment de reconnaissance blindĂ© Ă©quipĂ© de chars. C'est dans cette disposition que la Division combattra jusqu'en 1945. Sir Oliver Leese fut remplacĂ© Ă  la tĂȘte de la Division par le Major-GĂ©nĂ©ral Adair - qui assumera cette fonction jusqu'Ă  la fin du conflit - et les Brigadiers N.W. Gwatkin et G.F. Johnston promus respectivement aux commandements des 5th Guards Armoured Brigade et 32nd Guards Brigade - les deux grandes unitĂ©s - respectivement de chars et d'infanterie motorisĂ©e- constituant celle-ci.

L'année 1942 vit aussi la livraison massive de matériels américains au Royaume-Uni - et notamment du char M4 Sherman dont les premiers exemplaires furent immédiatement engagés en Afrique du Nord. Ce char allait devenir la « monture » de la Division, la seule des trois divisions blindées britanniques à le conserver jusqu'à la fin du conflit, les deux autres (7e (Les Rats du Désert) et 11e) le remplaçant graduellement par le Cromwell et le Comet de fabrication indigÚne.

Rééquipée à neuf - notamment grùce à l'arrivée de ce matériel américain dans le cadre du Lend-Lease - et perfectionnant sa formation et son entraßnement dans le Suffolk et le Yorkshire, la Division fut finalement rassemblée dans la région de Brighton en .

Organisation

Sherman Mark V (M4A4) du 2nd Armd Bn Grenadier Guards conservé à l'Imperial War Museum.
Le mĂȘme vu de flanc
Char Sherman Mark VC Firefly (M4A4 équipé du canon de 17pdr) du Musée Royal de l'Armée de Bruxelles aux couleurs du 2nd Armd Bn Irish Guards.
Tank Destroyer M10 Achilles. La division alignait cet engin dans sa configuration d'origine et dans la version ré-armée d'un canon anti-char britannique de 17pdr
Les Half-tracks américains (M2,3,5 et 9) constituent avec les chenillettes (carriers) le moyen de transport du 1st Motor GG Bn.
M3 White Scout car de fabrication américaine.

Jusqu'en 1942, la division comptait deux brigades blindées (5th et 6th Guards Armoured Brigades) - ayant été ainsi constituée par crainte d'une invasion allemande attendue du Royaume-Uni. Ce danger s'étant éloigné, les responsables alliés commençant par ailleurs à préparer la libération de l'Europe, elle fut alors réorganisée selon un schéma plus offensif à cette fin, une des brigades blindées (la 6th) étant remplacée par une brigade d'infanterie mécanisée (la 32nd Guards Brigade).

L'organigramme de la division suit le schéma classique de la division blindée de 1944 :

  • Ă©tat-major divisionnaire, transmissions et 2nd Armoured Recce Bataillon Welsh Guards (unitĂ© de reconnaissance Ă©quipĂ©e de chars rapides Cromwell et de M3/M5 Stuart amĂ©ricains),
  • brigade blindĂ©e (en l'occurrence la 5th Guards armoured brigade - EM, 2nd Armd Bn Grenadier Guards, 1st Armd Bn Coldstream Guards, 2nd Armd Bn Irish Guards et 1st Motor Bn Coldstream Guards (infanterie mĂ©canisĂ©e montĂ©e sur semi-chenillĂ©s USM3 Half-tracks) ) ;
  • brigade d'infanterie motorisĂ©e (32nd Guards brigade - EM, 5th Bn Coldstream Guards, 3rd Bn Irish Guards, 1st Bn Welsh Guards - remplacĂ©e dĂ©but 1945 par le 2nd Bn Scots Guards - et 1st Independant Machine Gun Company, Northumbrian Fusiliers) ;
  • et les unitĂ©s divisionnaires :
    • artillerie (EM, 55 et 153 Field Regt(s) Royal Artillery, 21 Antitank Rgt RA, 94 Light AA Rgt RA) ;
    • gĂ©nie (Royal Engineers : EM, 148 Field Park Squadron, 14 et 615 Field Sqn(s) et 11 Bridging Troop) ;
    • intendance (Royal Army Supply Corps : EM, 310 Armoured Brigade Company, 224 Infantry Brigade Coy, 535 Divisional Troops Coy et trois RASC Troop-carrying detachments) ;
    • mĂ©caniciens et services techniques (Royal Electrical & Mechanical Engineers : EM, 5th Armd Bde Workshop et 32nd Guards Bde Workshop) ;
    • services mĂ©dicaux (EM, ambulances, service d'hygiĂšne, etc.) ;
    • divers services administratifs : poste, police militaire, Mobile Laundry & Bath unit, etc.

Alors que dans les autres divisions blindées, les unités de service forment un groupe hétérogÚne sous l'autorité d'un EM d'échelon arriÚre, la division des Guards regroupa ceux-ci au sein d'une troisiÚme brigade « virtuelle ».

  • Organisation de l‘Armoured Bataillon

Note prĂ©liminaire : les rĂ©giments de la Garde ne pouvant ĂȘtre dĂ©doublĂ©s par tradition, les bataillons furent portĂ©s Ă  effectifs rĂ©gimentaires tout en conservant leur "title" d'origine.

Les trois bataillons blindés de la 5th Armoured Brigade sont organisés selon le schéma suivant : un Regimental Headquarter (RHQ) (quatre chars, un half-track et une scout car), un Signal Troop (transmissions équipés de camions), un Light Aid Detachment (service de dépannage mécanique : camions, un half-track et deux dépanneuses Scammel - les chars dépanneurs Sherman ARV étant intégrés aux Squadrons blindés), un Headquarter Squadron et trois Squadrons (A, B et C) ;
Le HQ Squadron se décompose en un EM (deux jeeps et un camion), un Admin. Troop, un Recce Troop (onze chars M3/M5 Stuart), un Intercom Troop (neuf Scout cars) et un AA Troop (Défense antiaérienne : huit chars DCA Crusader) ;
Les Squadrons se dĂ©composent en cinq Troops de trois chars (deux M4 Sherman de 75 mm et un M4 Sherman Firefly Ă©quipĂ© d'un canon de 17pdr, Ă©quivalent britannique du redoutable 88 mm allemand) plus un Troop de service (trois half-tracks, quatorze camions).
  • Organisation du Motor Bataillon
Le 1st Motor Bn Grenadier Guard est le régiment d'infanterie blindée de la 5th Armd Brig (voir remarque supra). Son organigramme s'établit de la façon suivante : EM, une Support Company et trois Motor Companies.
La Support Coy compte trois Anti-tank platoons équipés chacun de deux canons de 6 pdr tractés par des carriers chenillés et deux Machine Guns Platoons équipés de quatre mitrailleuses Vickers transportées elles aussi par des chenillettes;
Les Motor Cies se décomposent en un EM disposant de deux M3 White Scout Cars (camions blindés) et ayant sous ses ordres une section de trois mortiers de 3 inches, trois Motor Platoons disposant de quatre half-tracks et de diverses armes d'appui (mortiers, PIAT antichar et FM Bren) et un Carrier Platoon équipé de onze carriers, de mortiers, de PIAT et de FM.
Tous les véhicules de ce Bataillon sont timbrés d'un carré rouge marqué du chiffre 54[1].
  • Organisation du 2nd Armd Recce Bn Welsh Guards
Le rĂ©giment blindĂ© de reconnaissance de la division prĂ©sente la mĂȘme structure que les trois bataillons de la brigade blindĂ©e mais est Ă©quipĂ© de chars britanniques Cromwell et Challenger (chĂąssis de Cromwell avec une tourelle Ă©quipĂ©e du 17pdr) et de chars amĂ©ricains Stuart - qui seront rapidement remplacĂ©s par des Cromwells. Deux chars Cromwell CS (Close Support) armĂ©s d'un canon de 95 mm Ă©taient affectĂ©s Ă  titre de vĂ©hicules d'appuie-feu Ă  chaque Squadron. Les vĂ©hicules de cette unitĂ© Ă©taient marquĂ©s d'un carrĂ© bicolore (partage horizontal) vert/bleu timbrĂ© du chiffre 45.

Voir aussi : Signalétique des unités britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale

Équipement

Char Cromwell de reconnaissance qui équipait le 2nd Armd Recce Bn Welsh Guards unité divisionnaire de reconnaissance.
Char Stuart M5A1 Ă©galement utilisĂ© par le Recce Bataillon - oĂč il fut cependant supplantĂ© par le Cromwell - et les Recce Troops des bataillons blindĂ©s.
Mitrailleuse Vickers.303. Les servants sont coiffĂ©s du nouveau casque Turtle Back, commencĂ© Ă  ĂȘtre distribuĂ© Ă  la fin de la guerre et qui restera en service jusque dans les annĂ©es 1980 (guerre des Malouines).
  • M4 Sherman. Ce char de conception et de fabrication amĂ©ricaine constitua vĂ©ritablement le cheval de bataille de la division jusqu'en 1945. Compte tenu de ses diffĂ©rentes versions (au niveau notamment de la motorisation), les AmĂ©ricains avaient donnĂ© Ă  celles-ci une dĂ©nomination particuliĂšre : M4 pour la version de base Ă  moteur en Ă©toile, M4A1 pour la version Ă  coque moulĂ©e, M4A2 pour la version Ă  motorisation diesel, etc. Les Britanniques Ă©tablirent leur propre nomenclature pour leur parc qui tenait compte elle en plus du type d'armement : Mk I pour la version M4, Mk III pour la version diesel, Mk V pour la version rallongĂ©e M4A4 Ă©quipĂ©e d'un banc de cinq moteurs d'automobile Chrysler. Un suffixe alphabĂ©tique indiquait le type d'armement : un Mk I ou Mk V Ă©tait armĂ© du canon de 75 mm d'origine, un Mk IIIA Ă©tait armĂ© du canon amĂ©ricain de 76 mm, un Mk IB d'un obusier de 105 mm (ce type ne fut engagĂ© par les Britanniques que sur le front italien) et le suffixe C Ă©tait attribuĂ© aux versions rĂ©armĂ©es du redoutable canon anglais de 17pdr (76,8 mm), la version la plus performante de ce char pendant la DeuxiĂšme Guerre mondiale.
  • Cruiser Tank Cromwell et M3/M5 Stuart. Le Cromwell constituait le dernier descendant de la lignĂ©e des chars Cruiser (char de bataille par opposition aux Infantry Tanks comme le Churchill destinĂ© Ă  appuyer l'infanterie dans la vision britannique de la guerre mĂ©canisĂ©e) dont faisaient partie le dĂ©sastreux Covenanter et le trĂšs contestĂ© Crusader. Le Cromwell se rĂ©vĂ©la cependant nettement supĂ©rieur Ă  ses prĂ©dĂ©cesseurs, notamment en matiĂšre de vitesse et d'armement (canon Ordnance QF 6 pounder) ce qui en fit en fin de compte un excellent char de reconnaissance, ce qui n'Ă©tait pas a priori sa destination premiĂšre. AttribuĂ© exclusivement, au sein de la division, au Bataillon de reconnaissance des Welsh Guards[note 5], il finit par supplanter dans cette unitĂ© ses homologues amĂ©ricains M3/M5 Stuart, trop faiblement blindĂ©s et armĂ©s, dont elle Ă©tait Ă©galement dotĂ©e (les Stuarts resteront cependant en service dans les Recce Troops des bataillons blindĂ©s). Le canon de 37 mm de ce dernier Ă©tant en effet devenu obsolĂšte Ă  cette pĂ©riode du conflit, les M5 restant en service furent en gĂ©nĂ©ral amputĂ©s de leurs tourelles et rĂ©armĂ©s de mitrailleuses sur affĂ»t pour en faire des sortes d'automitrailleuses de reconnaissance chenillĂ©es. Existant Ă©galement en version 17pdr (Challenger) et en version d'appui Ă©quipĂ© d'un obusier de 95 mm, le Cromwell sera encore alignĂ© pendant la Guerre de CorĂ©e et donnera naissance au char Comet, dont les premiers exemplaires seront alignĂ©s Ă  la fin de la guerre et qui servira encore dans d'autres armĂ©es (Irlande, Finlande...) aprĂšs ce conflit.
  • Armement collectif de l'Infanterie divisionnaire. Cet arsenal souvent transportĂ© au moyen de chenillettes Universal Carrier de diffĂ©rents modĂšles, comprend le FM Bren, l'arme antichar PIAT (acronyme de Projector Infantry Anti-Tank), Ă©quivalent britannique du Bazooka amĂ©ricain ou du Panzerfaust allemand, la mitrailleuse lourde (HMG - Heavy Machine Gun) Vickers.303 et le canon antichar de 6pdr ( 57 mm) ainsi que des mortiers de 2, 3 et 4,2 pouces.
  • Canon antichar de 17pdr. Cette piĂšce antichar, la plus performante de l'arsenal alliĂ©, Ă©quipait au sein de la division le 21 Antitank Regiment, Royal Artillery tant dans sa version tractĂ©e que dans sa version auto-propulsĂ©e (montĂ©e sur chĂąssis de M10 amĂ©ricain surnommĂ© Achilles par les Britanniques). Le rĂ©giment alignait deux batteries auto-propulsĂ©es (douze Achilles par batterie - certains encore armĂ©s de leur canon amĂ©ricain de 90 mm (3 pouces) d'origine) et deux batteries tractĂ©es (douze piĂšces par batterie, tractĂ©es par des semi-chenillĂ©s). À la fin du conflit, l'opposition blindĂ©e allemande Ă©tant devenue quasi inexistante, les deux batteries tractĂ©es de la division furent converties en unitĂ©s d'infanterie.
  • Obusier de 25pdr. Cet obusier d'un calibre Ă©quivalent au 105 mm Ă©quipait les 55th Field Regiment Royal Artillery dans sa version tractĂ©e et 153rd Field Rgt RA dans sa version autopropulsĂ©e (Sexton sur chĂąssis d'anciens chars M3 Lee/Grant comme le M7 Priest amĂ©ricain)
  • Canon antiaĂ©rien Bofors 40 mm. Ce fut cette excellente piĂšce d'artillerie anti-aĂ©rienne qui Ă©tablit la rĂ©putation de la firme suĂ©doise dans ce domaine. NĂ©e dans les annĂ©es 1930 d'un dĂ©veloppement conjointement financĂ© avec la marine suĂ©doise, elle fut fabriquĂ©e sous licence ou copiĂ©e et alignĂ©e par presque tous les belligĂ©rants (Pologne, Belgique, USA, GB du cĂŽtĂ© alliĂ©, Japon et Hongrie du cĂŽtĂ© de l'Axe) et utilisĂ©e au sein de la Guards Armoured Division par le 94th Light Anti-Aircraft Regt Royal Artillery tant dans sa version tractĂ©e (une batterie de 18 piĂšces) qu'auto-propulsĂ©e (idem - montĂ©e sur chĂąssis de camions Morris) conjointement Ă  une batterie de 18 piĂšces de 20 mm[note 6]
  • Portrait classique du tireur FM Bren britannique pendant la campagne d'Europe en 1944-45
    Portrait classique du tireur FM Bren britannique pendant la campagne d'Europe en 1944-45
  • Projector Infantry Anti-Tank
    Projector Infantry Anti-Tank
  • Canon antichar 6pdr (57 mm) des unitĂ©s divisionnaire d'infanterie
    Canon antichar 6pdr (57 mm) des unitĂ©s divisionnaire d'infanterie
  • Canon antichar de 17pdr des Guards protĂ©geant le pont de NimĂšgues pendant l'opĂ©ration Market Garden
    Canon antichar de 17pdr des Guards protégeant le pont de NimÚgues pendant l'opération Market Garden
  • Obusier 25pdr en version autopropulsĂ©e Sexton (ici de la 11th Armoured Division)
    Obusier 25pdr en version autopropulsée Sexton (ici de la 11th Armoured Division)
  • L'obusier de 25pdr en version tractĂ©e avec son caisson Ă  munitions
    L'obusier de 25pdr en version tractée avec son caisson à munitions
  • Des 25pdr des Guards en action prĂšs d'Hechtel en septembre 1944
    Des 25pdr des Guards en action prĂšs d'Hechtel en
  • Canon Bofors 40 mm (ici utilisĂ© par des troupes canadiennes)
    Canon Bofors 40 mm (ici utilisé par des troupes canadiennes)

Bataille de Normandie et campagne de France (juin-septembre 1944)

Blindé et canon antichar 6pdr britanniques dans les rues dévastées de Caen
Les Welsh Guards dans la bataille du bocage normand
Le général Brian Horrocks commandant du XXXth Corps

Le personnel de la division dĂ©barqua en Normandie avec la deuxiĂšme vague de l'invasion et passa le mois de juin Ă  l'ouest de Caen dans l'attente de son matĂ©riel avant d'ĂȘtre affectĂ©e au VIII Corps avec les 11th Armoured et 15th (Scottish) Infantry.
Le marqua le début de son engagement dans l'opération Goodwood en direction de Falaise[2]. La journée du 18 fut consacrée à la prise du village de Cagny au sud-est de Caen, engagement au cours duquel les Guards détruisirent un Koenig Tiger[3]. Pendant les jours suivants, elle fut confrontée dans ce secteur aux 1re et 12e SS-Panzer Divisions, subissant certes des pertes sévÚres mais enregistrant aussi d'importants succÚs locaux face à ces deux divisions allemandes d'élite. Ces engagements mirent en évidence l'importance d'une parfaite collaboration entre les chars et l'infanterie.

AprĂšs la percĂ©e amĂ©ricaine au sud, les forces britanniques se portĂšrent vers la zone de collines boisĂ©es de Caumont afin de protĂ©ger le flanc gauche des troupes amĂ©ricaines (opĂ©ration Bluecoat), la division des Gardes se trouvant initialement en rĂ©serve. Le , la division scindĂ©e en modules mixtes infanterie/blindĂ©s s'engage dans la bataille du bocage, dont la topographie n'est pas sans rappeler la campagne britannique oĂč elle s'Ă©tait prĂ©cĂ©demment entraĂźnĂ©e. La division s'y heurte aux Ă©lĂ©ments des 21e Panzer Division et 9e et 10e SS-Panzer Divisions engagĂ©s au compte-goutte[4]. La nature du terrain, propice au combat d'embuscade et dĂ©favorable aux blindĂ©s, rend les combats particuliĂšrement Ăąpres. Une des batteries divisionnaires manque d'ĂȘtre capturĂ©e par des blindĂ©s allemands qui seront repoussĂ©s par les auto-moteurs antichars.

Le , les Allemands ayant lancé leur tentative de contre-offensive contre la percée américaine dans le secteur de Mortain, marque le début d'un bref moment de relatif répit pour la Guards Armoured Division. L'échec de la contre-offensive allemande sera le signe de l'amorce d'une débùcle allemande à partir du 15 qui atteindra son point culminant avec la destruction de la poche de Falaise.

Le , la division passe au XXXth Corps du général Brian Horrocks et récupÚre le 2nd Household Cavalry Regiment, permettant une réorganisation en groupes des combats plus efficaces, fruit des enseignements de la campagne de Normandie. Les unités d'infanterie et de blindés des 5th et 32th Brigades sont en effet regroupées en quatre groupements de combat mixtes - Battle Groups : les Grenadier Group et Irish Group sous le commandement du Brigadier N.W. Gwatkinet (5th) les Coldstream Group et Welsh Group sous l'autorité du brigadier G.F. Johnston (32th).

Le 29, la division franchit la Seine Ă  Évreux et prend la direction de la Belgique, couvrant le flanc droit de la progression britannique. La Seine franchie, le tempo de la progression alliĂ©e vers le Nord va dĂšs lors s'accĂ©lĂ©rer, n'ayant plus devant elle que des unitĂ©s allemandes dĂ©sorganisĂ©es qui battent en retraite. DĂšs le 26, Montgomery avait prĂ©cisĂ© ses objectifs et son dispositif dans sa « Directive M-520 » : la Somme puis Bruxelles deviennent les objectifs de la Guards Division. Beauvais est libĂ©rĂ©e dĂšs le 30 en fin de journĂ©e et le 31 Ă  midi, les Guards s'emparent de trois ponts intacts sur la Somme ouvrant ainsi la route vers la Belgique. Arras tombe le jour suivant, malgrĂ© l'opposition d'un Kampfgruppe de la 10e SS Panzer Division. DĂ©sormais, seul l'enthousiasme des populations libĂ©rĂ©es et les problĂšmes d'intendance vont ralentir la progression de la division qui le 2 se retrouve Ă  Douai[5]..

À Douai, la Guards Division est rejointe par le 1st Belgian Group du Colonel Piron, rappelĂ©e d'urgence du Havre pour participer Ă  la libĂ©ration de son pays (opĂ©ration Sabot). Son escadron d'automitrailleuses sera joint au Recce Bn des Welsh Guards en tĂȘte de colonnes[6].

Belgique et Pays-Bas (septembre 1944 - janvier 1945)

Insigne du XXXth Corps auquel la division sera subordonnée pendant les campagnes de Belgique et des Pays-Bas.
  • LibĂ©ration de la Belgique
L' Operation Sabot dĂ©bute le aux petites heures du matin et tourne vĂ©ritablement Ă  la course entre les diffĂ©rents Battle Groups et les unitĂ©s belges vu la quasi absence de quelque opposition allemande organisĂ©e[7]. Les Gallois et les Belges atteignent les premiers le pont de chemin de fer fixĂ© par le GĂ©nĂ©ral Adair comme point de ralliement au sud de Bruxelles, les Welsh Guards pĂ©nĂ©trant au cƓur historique de la capitale belge par le boulevard de Waterloo, au milieu de l'enthousiasme dĂ©lirant de la population qui contraint les conducteurs de vĂ©hicules Ă  la plus extrĂȘme prudence. Les Battle Groups se dĂ©ploient alors rapidement tout autour de la ville pour la protĂ©ger[8].
Le 4, le 2nd HCR se porte sur Louvain oĂč il capture un pont sur la Dyle. Le 6, la division se porte sur le canal Albert dans le Limbourg, le Welsh Group le franchissant dĂšs le lendemain. La dĂ©fense allemande se raidit Ă  l'approche de la frontiĂšre belgo-hollandaise et la division mettra une dizaine de jours Ă  conquĂ©rir la Campine qui servira de base de dĂ©part Ă  l'opĂ©ration Market Garden.
  • Market Garden
  • Les Cromwell de reconnaissance des Welsh Guards dans un paysage typiquement batave
    Les Cromwell de reconnaissance des Welsh Guards dans un paysage typiquement batave
  • Un Troop (deux Shermans 75 mm appuyĂ©s par un Firefly) des Irish Guards pendant la progression vers Arnhem
    Un Troop (deux Shermans 75 mm appuyĂ©s par un Firefly) des Irish Guards pendant la progression vers Arnhem
  • M4 Shermans des Guards sur la Hells Highway vers Arnhem. L'insigne de la division est visible sur l'arriĂšre du char embusquĂ© dans la haie
    M4 Shermans des Guards sur la Hells Highway vers Arnhem. L'insigne de la division est visible sur l'arriÚre du char embusqué dans la haie
  • For King and Country. L'opĂ©ration Market Garden se rĂ©vĂ©la particuliĂšrement coĂ»teuse en hommes et en matĂ©riel pour la Guards Division.
    For King and Country. L'opération Market Garden se révéla particuliÚrement coûteuse en hommes et en matériel pour la Guards Division.
ÉlĂ©ment de pointe du XXXth Corps pendant toute la durĂ©e de l'opĂ©ration, la Guards Division participa dĂšs lors Ă  tous les combats majeurs sur la route vers le Rhin, subissant de lourdes pertes en personnels et matĂ©riels. Le Welsh Group dut mĂȘme renoncer Ă  une tentative de dĂ©gagement des parachutistes coincĂ©s dans Arnhem du fait des pertes subies et du manque de munitions et de carburant, cĂ©dant la main Ă  la 43rd Infantry Division qui n'eut guĂšre plus de succĂšs. Jusque fin septembre, l’Irish Group participa aussi activement aux combats dĂ©fensifs pour protĂ©ger les maigres gains de l'opĂ©ration, prenant part notamment Ă  la dĂ©fense du pont de NimĂšgue face aux contre-attaques des 9e SS Panzer Division Hohenstaufen et 116e Panzer Division.
Le , la division sera placĂ©e en rĂ©serve au sud de NimĂšgue, bĂ©nĂ©ficiant d'un mois de semi-repos et de permissions Ă  Bruxelles et Anvers. En novembre, elle sera ramenĂ©e plus au sud encore, dans la rĂ©gion de Sittard, en remplacement de la 9e ArmĂ©e amĂ©ricaine, oĂč elle restera cinq semaines et percevra ses Ă©quipements hivernaux en plus du matĂ©riel de remplacement. La fin de l'annĂ©e 1944 et les premiers jours de 1945 seront ainsi consacrĂ©s Ă  des opĂ©rations de patrouilles, de sĂ©curitĂ©, de reconnaissance des dĂ©fenses allemandes et de rĂ©Ă©quipement de la division, aprĂšs un bref retour vers Bruxelles Ă  la suite de l'offensive allemande dans les Ardennes belges.

Voir aussi : Ordre de bataille de l'opération Market Garden

Campagne d'Allemagne du Nord (1945)

Les Guards se heurtÚrent réguliÚrement au Volkssturm, qui se révéla un adversaire plus que symbolique, pendant la campagne de 1945.
Le camp de Bergen-Belsen.

En tant qu'Ă©lĂ©ment du XXXth Corps affectĂ© en renfort de la 1st Canadian Army, la division prend part dĂšs le Ă  l'opĂ©ration VĂ©ritable qui vise la conquĂȘte de l' interland germano-batave entre Meuse et Rhin, l'opĂ©ration Ă©tant au dĂ©part fortement entravĂ©e par les inondations causĂ©es par la destruction par les Allemands des barrages de la Roer. La dĂ©termination des Allemands Ă  dĂ©fendre chĂšrement les marches du Vaterland, en particulier des unitĂ©s de parachutistes, cause une nouvelle fois des pertes sĂ©vĂšres. Veritable sera d'ailleurs l'un des plus dures batailles livrĂ©es par la Guards Division avec celle de Normandie.

DĂ©but mars, la division sera engagĂ©e dans l'opĂ©ration Plunder visant au franchissement du Rhin en direction du Nord de l'Allemagne aux cĂŽtĂ©s de la 6th Tank Brigade - rebaptisĂ©e 6th Armoured Brigade. Le , elle atteint Lingen sur la riviĂšre Ems, le commandant de la compagnie d'infanterie des Coldstreams, le Captain I.O. Liddle recevant la croix de Victoria pour sa conduite hĂ©roĂŻque lors de la prise du pont sur l'Ems. Dans les jours suivants, la Guards Division fait mouvement vers BrĂȘme, se heurtant toujours aux unitĂ©s de Fallschirmjagern (parachutistes) renforcĂ©s par la 15e Panzer Division et des bataillons du Volkssturm.

Le , la division est transfĂ©rĂ©e au VIIIth Corps avec pour mission la conquĂȘte de la rĂ©gion situĂ©e entre BrĂȘme et Hambourg dĂ©fendue par des unitĂ©s de la Kriegsmarine constituĂ©es d'Ă©quipages de navires et de sous-marins encadrĂ©s d'officiers du Tirpitz et de bataillons du Volkssturm dont les familles des membres avaient Ă©tĂ© menacĂ©es de reprĂ©sailles par Himmler en cas de dĂ©sertion. Ces unitĂ©s disparates, bien Ă©quipĂ©es en armes antichars, se rĂ©vĂšlent des adversaires coriaces mĂȘme pour les Guards. Le reste du mois d'avril ne sera qu'une suite de brefs mais Ăąpres combats entre Elbe et Weser, les Allemands recyclant des mines marines capables de volatiliser un tank pour renforcer leurs dĂ©fenses. Lors de ces affrontements, les Guards captureront un canon de 88 mm dont tous les servants Ă©taient des volontaires fĂ©minines. Le 27, le 1st HCR rejoint la division pour le reste de la campagne et l'accompagne jusque Oste, Ă  mi-chemin entre Hambourg et BrĂȘme oĂč la guerre se terminera le pour les unitĂ©s des Guards. La division se portera ensuite vers Cuxhaven pour recevoir la reddition de la 7e division de parachutistes allemande tandis qu'une compagnie des Scots recevra celle de la garnison d'Heligoland.

Au cours de sa progression dans le Nord de l'Allemagne, la Guards Division participa à la libération des camps de concentration de Sandbostel et Bergen-Belsen.

Bibliographie

  • Le matĂ©riel lĂ©ger de la division : moto BSA de fabrication britannique.
    Le matériel léger de la division : moto BSA de fabrication britannique.
  • Jeep amĂ©ricaine Willys.
    Jeep américaine Willys.
  • Scout Car Dingo, vĂ©hicule lĂ©gĂšrement blindĂ© de liaison et de commandement.
    Scout Car Dingo, véhicule légÚrement blindé de liaison et de commandement.

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  • Bibliographie gĂ©nĂ©rale :
    • Armoured Guardsmen: A War Diary from Normandy to the Rhine Robert Boscawen MC, Stackpole Books 2009 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;
    • British Guards Armoured Division 1944-45 John Sandars & Mike Chappell Osprey Publishing sĂ©rie Vanguard no 9, 1979Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;
    • The Guards Divisions 1914-45 Mike Chappell Osprey Publishing sĂ©rie Elite no 61, 1995;
    • The Grenadiers Guards GĂ©n. Sir David Fraser, R.J. Marrion, D.S.V. Fosten et Angus McBride Osprey Publishing sĂ©rie Men at Arms 1977 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;
    • The Scots Guards 1919-1955 David Erskine, Naval & Military Press 2001 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;
    • Les OpĂ©rations en Europe du Corps ExpĂ©ditionnaire alliĂ© MarĂ©chal B.L. Montgomery, GĂ©n. D.D. Eisenhower, GĂ©n. Sir Maitland Wilson, Éditions Berger-Levrault 1947 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;
    • Magazine Ligne de front - Hors sĂ©rie no 5 (sept/oct 2008) Le Guide des divisions blindĂ©es allemandes & alliĂ©es, de juin Ă  Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;
    • Magazines 1939-45 et Militaria
  • Bibliographie technique :
    • The Sherman tank in British Service 1942-45 John Sandars, Michael Roffe & Mike Chappell Osprey Publishing sĂ©rie Vanguard no 15, 1982 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;
    • Allied Tank Destroyers Bryan Perrett & Mike Chappell, idem no 10, 1979 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;
  • Campagne de France(Ă©tĂ© 1944)
    • Revue 39-45 Magazine Historica n° avril/juin et juillet/ & no 77 et 98 pour la Campagne de Normandie Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;
    • Revue Armes Militaria Magazine Hors-sĂ©rie no 26-29-46-55-58-65-62 et 69 idem Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;
    • Le Blitzkrieg de Montgomery de la Seine Ă  la Somme Ronald Mac Nair Historica Hors-sĂ©rie no 61, 1999 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;
  • Campagnes de Belgique et des Pays-Bas (automne-hiver 1944-45)
    • Tank Museum News, MusĂ©e Royal de l'ArmĂ©e et de l'Histoire Militaire numĂ©ro spĂ©cial commĂ©moratif 1944-1994 prĂ©sentĂ© par le Lt-GĂ©n. J. Berhin, Aide de Camp du Roi et Chef d'État-Major de la Force Terrestre Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;
    • Objectif Anvers : De la Somme Ă  la Meuse Ronald Mac Nair Historica Hors-sĂ©rie no 62, 2000 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;
    • Operation Market Garden Yves Buffetaut & Jean Restayn Armes Militaria HS no 23, 1996 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;
  • Campagne d'Allemagne (1945)
    • No Triumphant Procession - The Forgotten Battles of April 1945 John Russel & R. De Normann Arms and Armour Press 1994 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article;

Memorabilia

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Selon la tradition, un coolie chinois superstitieux qui avait assisté au débarquement des premiers tanks en France s'était demandé comment ces « monstres » pouvaient voir sans yeux et en aurait dÚs lors dessinés sur les flancs d'un des véhicules. L' Ever open eye est devenu depuis lors l'insigne traditionnel des unités blindées britanniques et en particulier des Royal Tank Regiments (RTR)
  2. Bien qu'à effectifs régimentaires, les unités intégrées dans la division continueront à garder le titre de leur bataillon d'origine
  3. Créés au XVIIe siÚcle, les régiments de Grenadiers étaient considérés comme l'élite des unités d'infanterie. Véritables vitrines de propagande militaire des souverains de l'époque, ces régiments recrutaient donc les meilleurs éléments et aussi les plus impressionnants par leur stature, les plus célÚbres d'entre eux étant les Landsknechten (Grands Gaillards) des rois Friedrich Ier et Friedrich II de Prusse ou les Grognards de la Garde impériale de Napoléon Ier.
  4. Le Royaume-Uni servit aussi de centre de formation et d'entraßnement intensifs des unités américaines, plus habituées aux grands espaces de leurs centres d'entraßnement nationaux. Lire à ce sujet Military Training in the British Army, 1940-1944 - From Dunkirk to D-Day de Timothy Harrison Place, Taylor & Francis, Inc 2000 - (ISBN 978-0-7146-5037-1)
  5. Quelques exemplaires avaient aussi été distribués au niveau des échelons de commandement au sein de la division
  6. Voir l'article de Wikipedia en anglais en:Bofors 40 mm pour l'historique de cette piÚce encore fabriquée de nos jours]

Références

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