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DĂ©termination du sexe

La dĂ©termination du sexe (ou son dĂ©terminisme[alpha 1]) est l’ensemble des facteurs qui dĂ©cident du sexe d’un organisme.

De nombreux organismes ont deux sexes séparés, les mùles étant définis comme les individus produisant des gamÚtes mùles et les femelles des gamÚtes femelles. Il existe plusieurs mécanismes de la détermination du sexe chez les espÚces à reproduction sexuée, dont deux principaux :

  • le plus commun est la dĂ©termination gĂ©notypique ;
  • l’autre, qui concerne un nombre d'espĂšces plus rĂ©duit, est une dĂ©termination environnementale, c’est-Ă -dire imposĂ©e ou modulĂ©e par l'environnement ;
  • chez certaines espĂšces, les deux formes de dĂ©termination peuvent coexister.

Histoire

DĂšs le XIXe siĂšcle, de nombreuses thĂ©ories se sont mises en place afin d'expliquer la dĂ©termination du sexe, comme la thĂ©orie mĂ©tagame ou la thĂ©orie progame[1]. La premiĂšre, Ă©tablie par l'embryologiste autrichien Samuel Leopold Schenk (de) (1840-1902), se basait sur une influence extĂ©rieure : l'Ɠuf fĂ©condĂ© serait asexuĂ© et le sexe se dĂ©terminerait plus ou moins tard chez l'embryon. Pour la thĂ©orie progame, l'ovule serait sexuĂ©. Le sexe existerait donc avant la fĂ©condation et n'aurait pas vraiment besoin du spermatozoĂŻde. D'autres thĂ©ories privilĂ©giaient l'influence du spermatozoĂŻde ou celle des hormones. Ces diverses thĂ©ories possĂ©daient chacune plusieurs exemples qui les validaient mais aucune n'Ă©tait la solution idĂ©ale et cela parce que de nombreux mĂ©canismes sont en jeu et donc plusieurs thĂ©ories peuvent coexister.

Détermination génétique

Présence de chromosomes sexuels

Une percĂ©e trĂšs importante dans la comprĂ©hension de la dĂ©termination du sexe est la dĂ©couverte des chromosomes sexuels au dĂ©but du XXe siĂšcle. Par la suite, il a Ă©tĂ© dĂ©couvert que chez la plupart des organismes, bien qu’il y ait le mĂȘme nombre de chromosomes chez les femelles et les mĂąles, un ou deux chromosomes additionnels sont reprĂ©sentĂ©s de façon inĂ©gale chez les deux sexes. Un des chromosomes possĂšde des gĂšnes permettant de passer d’un sexe Ă  l’autre.

SystĂšme XY

Chez les mammifĂšres, la femelle possĂšde deux chromosomes sexuels identiques XX et le mĂąle un chromosome X et un chromosome Y. Ces chromosomes sont de taille diffĂ©rente et ne possĂšdent pas les mĂȘmes gĂšnes. On remarque que, si l’organisme possĂšde deux chromosomes X, des voies gĂ©nitales femelles se dĂ©veloppent. Cependant, mĂȘme s’il n’en possĂšde qu’un, les voies gĂ©nitales seront celles d’une femelle. La prĂ©sence du chromosome Y est indispensable Ă  la diffĂ©renciation des organes gĂ©nitaux mĂąles et Ă  la formation de testicules fonctionnels. Bien que le rĂŽle du chromosome Y chez les mammifĂšres ait Ă©tĂ© connu trĂšs tĂŽt, ce n’est qu’en 1959 que la rĂ©gion du chromosome Y qui contrĂŽle le processus a Ă©tĂ© dĂ©couverte. AprĂšs de longues expĂ©riences, le gĂšne SRY a Ă©tĂ© identifiĂ©. Il suffit Ă  lui seul Ă  dĂ©clencher un dĂ©veloppement masculin. Dans les embryons humains, le gĂšne SRY code un facteur de transcription qui active la diffĂ©renciation testiculaire. Avant cela, la gonade embryonnaire est indiffĂ©renciĂ©e. AprĂšs l’activation de la diffĂ©renciation testiculaire, deux hormones sont produites (testostĂ©rone et AMH) qui vont permettre le dĂ©veloppement des caractĂšres sexuels secondaires. Cette cascade d’évĂ©nements va permettre d’obtenir un mĂąle[2].

SystĂšme ZW

Le sexe chez les oiseaux est quant Ă  lui dĂ©terminĂ© par des chromosomes appelĂ©s Z et W et les femelles sont le sexe hĂ©tĂ©rogamĂ©tique. Le gĂšne DMRT1, homologue du gĂšne SRY, a Ă©tĂ© identifiĂ© sur le chromosome Z du poulet (Nanda et al., 1999). Deux gĂšnes, FET1 et ASW, sur le chromosome W, sont nĂ©cessaires au dĂ©veloppement fĂ©minin. Certains processus ne sont pas encore bien connus. Le mĂ©canisme ZZ/ZW n’est pas rĂ©servĂ© aux oiseaux. Un systĂšme similaire a Ă©tĂ© identifiĂ© chez les reptiles, ainsi que chez certains poissons et amphibiens[2].

SystĂšme XX/X0

Le systÚme XX/X0 est un systÚme de détermination sexuelle existant chez les sauterelles, les criquets, cafards et quelques autres espÚces d'insectes pour le déterminisme du sexe de leur descendance. Dans ce systÚme, il n'y a qu'un chromosome sexuel, appelé chromosome X. Les mùles ont un chromosome X (X0) alors que les femelles en ont deux (XX). Le zéro (parfois remplacé par la lettre O) correspond à l'absence du second chromosome X. Les gamÚtes maternels contiennent toujours un chromosome X ce qui fait que le sexe des descendants est déterminé par le mùle. Les spermatozoïdes contiennent soit un chromosome X soit aucun.

Dans l'une des variantes de ce systÚme, certaines espÚces sont hermaphrodites avec deux chromosomes sexuels (XX) chez la femelle, les mùles ne disposant que d'un seul chromosome (X0). L'organisme modÚle Caenorhabditis elegans, un nématode fréquemment utilisée en recherche biologique, utilise un tel systÚme.

SystĂšme X/A

La drosophile possÚde un processus de détermination sexuelle assez particulier.

Chromosomes sexuels chez la drosophile

Le sexe sera déterminé par le rapport X/A : le rapport du nombre des chromosomes sexuels aux chromosomes autosomiques. La balance entre les facteurs déterminant le sexe de la femelle sur le chromosome X et les facteurs déterminant le sexe du mùle sur les chromosomes autosomiques va conduire à tel ou tel sexe. Donc les drosophiles XX, XXY, XXYY seront des femelles alors que les drosophiles XY, X0 seront des mùles. Les drosophiles ne peuvent pas survivre avec plus de deux copies de chromosomes sexuels X[2].

Autres systĂšmes

On connaĂźt divers cas particuliers, comme les quatre sexes du Bruant Ă  gorge blanche ou les sept du protozoaire Tetrahymena thermophila.

ParthénogenÚse

La parthĂ©nogenĂšse (du grec Ï€Î±ÏÎžÎ­ÎœÎżÏ‚ / parthĂ©nos, « vierge », et ÎłÎ­ÎœÎ”ÏƒÎčς / gĂ©nesis, « naissance ») est la division Ă  partir d'un gamĂšte femelle non fĂ©condĂ©. C'est un mode de reproduction monoparental. Elle appartient aux modes de reproduction sexuĂ©e car elle nĂ©cessite l'intervention d'un gamĂšte mais en l'absence d'apport de matĂ©riel gĂ©nĂ©tique d'un autre individu

La parthénogenÚse est un mode de reproduction atypique, dont l'origine évolutive est aujourd'hui encore floue et peu ou mal documentée.

ParthénogénÚse arrhénotoque et haplodiploïdie

Il s'agit d'un mode de reproduction typique des hymĂ©noptĂšres (abeilles, fourmis, guĂȘpes) bien que toute gĂ©nĂ©ralisation abusive doive ĂȘtre Ă©vitĂ©e. Ce terme vient du fait que les femelles sont diploĂŻdes tandis que les mĂąles sont haploĂŻdes. Les femelles transmettent la moitiĂ© de leur gĂ©nome Ă  leur descendance tandis que les mĂąles en lĂšguent la totalitĂ©.

L'acteur de la dĂ©termination le mieux connu est le sl-CSD. S'il y a fĂ©condation et que les deux locus codeurs du sexe contiennent des allĂšles diffĂ©rents, une femelle naĂźtra. Cependant s'ils sont identiques, ce sera un mĂąle. Ces mĂąles diploĂŻdes sont trĂšs dĂ©savantageux pour une colonie car coĂ»teux Ă©nergĂ©tiquement mais non fonctionnels pour la reproduction. Ils apparaissent notamment si le taux de consanguinitĂ© est trop Ă©levĂ© ou si la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique est trop faible. Les Ɠufs vierges, hĂ©mizygotes, donneront naissance Ă  des mĂąles.

Deux sƓurs sont trois fois plus apparentĂ©es qu'une sƓur avec son frĂšre car leur coefficient de parentĂ© r est de 0,75 contre 0,25 ce qui joue notamment au niveau de la sĂ©lection de parentĂšle[3].

ParthénogénÚse thélytoque

Les Ɠufs non fĂ©condĂ©s donnent naissance Ă  des femelles. Les mĂąles sont par consĂ©quent inutiles. Elle a notamment Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e chez l'abeille du cap (Apis mellifera capensis) oĂč un locus nommĂ© thelytoky (th) contiendrait les allĂšles Ă  l'origine de ce phĂ©nomĂšne. AprĂšs la mĂ©iose, la diploĂŻdie serait restaurĂ©e par automixie Ă  fusion centrale. Cette mĂ©thode de reproduction permettrait de faire perdurer la colonie en cas de disparition de la reine[4].

Dynamiques évolutives de la détermination génétique

La plupart des espĂšces possĂšdent deux sexes et la phylogĂ©nie rĂ©cente suggĂšre que le dimorphisme sexuel serait un attribut du dernier ancĂȘtre commun des bilatĂ©riens cƓlomates, un vaste clade qui exclut les spongiaires, les cnidaires[5]
.

Des donnĂ©es cytogĂ©nĂ©tiques indiqueraient que les processus de dĂ©termination du sexe pourraient Ă©voluer relativement rapidement. Pourtant, des Ă©tudes molĂ©culaires rĂ©centes sur l’évolution des gĂšnes rĂ©gulant et contrĂŽlant la dĂ©termination du sexe chez la drosophile, le nĂ©matode Caenorhabditis elegans et les MammifĂšres suggĂšrent que certains gĂšnes de rĂ©gulation auraient Ă©voluĂ© assez rapidement alors que d’autres sont assez conservĂ©s.

La dĂ©termination du sexe serait le processus du dĂ©veloppement le plus exceptionnel car il semble avoir une plasticitĂ© assez importante en termes d’évolution. Des Ă©tudes cytogĂ©nĂ©tiques dans la premiĂšre partie du XXe siĂšcle a montrĂ© qu’il y a des variations dans les systĂšmes liĂ©s aux chromosomes sexuels mĂȘme entre des espĂšces qui sont assez proches, ce qui suggĂšrerait une Ă©volution rapide des chromosomes sexuels. Il existerait mĂȘme des variations intraspĂ©cifiques des mĂ©canismes de dĂ©termination du sexe. GĂ©nĂ©ralement, chez les MammifĂšres, le sexe mĂąle est dĂ©terminĂ© par la prĂ©sence du gĂšne SRY. Chez Myopus, pourtant, bien que les femelles X*Y portent bien un chromosome Y avec un gĂšne SRY, elle se dĂ©veloppent en tant que femelles parce que le chromosome X* arrive Ă  surpasser les effets masculinisant du chromosome Y. Ces observations soutiennent l’idĂ©e selon laquelle la dĂ©termination du sexe peut Ă©voluer rapidement. Les autres processus du dĂ©veloppement seraient apparus avant le Cambrien (il y a 530 millions d’annĂ©es)[6] alors que le systĂšme gĂ©nĂ©tique qui contrĂŽle la dĂ©termination du sexe ne daterait pas d’aussi longtemps. Il a donc Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de vĂ©rifier si un gĂšne produisant des produits qui sont spĂ©cifiques au sexe chez une espĂšce, suit le mĂȘme schĂ©ma chez d’autres espĂšces. D’autres expĂ©riences sur la conservation de la fonction des gĂšnes ont Ă©tĂ© mises en place.

Tout cela a abouti aux observations suivantes : l’analyse du gĂšne SRY des mammifĂšres suggĂšrerait que le systĂšme fondĂ© sur le gĂšne SRY est vieux d’au moins 130 millions d’annĂ©es. Bien que ce gĂšne n’existe pas chez les oiseaux et les reptiles, un autre gĂšne autosomal Sox9 (SRY-box related-9) est trĂšs conservĂ© des mammifĂšres aux oiseaux. Ce gĂšne pourrait faire partie d’une machinerie trĂšs ancienne de la dĂ©termination du sexe, mais qui est maintenant sous le contrĂŽle du gĂšne SRY chez les mammifĂšres. Chez les mouches, la hiĂ©rarchie gĂ©nĂ©tique contrĂŽlant la dĂ©termination du sexe serait la mĂȘme depuis 60 millions d’annĂ©es. Les gĂšnes qui seraient en amont (SRY par exemple) ne participent Ă  la dĂ©termination du sexe que depuis rĂ©cemment alors que les gĂšnes plus en aval (Sox9 par exemple) sembleraient faire partie du systĂšme depuis beaucoup plus longtemps.

Chez beaucoup d’espĂšces, le mĂ©canisme primaire de la dĂ©termination du sexe est liĂ© aux chromosomes sexuels dimorphiques. L’un des deux chromosomes a presque perdu tous ses gĂšnes (c’est un processus connu sous le nom de « dĂ©gĂ©nĂ©rescence chromosomique »). Les changements en amont de la cascade seront plus facile Ă  effectuer que les changements en aval. De plus, la plĂ©iotropie pourrait agir comme une force importante face aux changements Ă©volutifs. Les gĂšnes avec une seule fonction dans la dĂ©termination du sexe seraient plus faciles Ă  remplacer que ceux avec de multiples fonctions. Ce serait les gĂšnes en aval de la cascade qui possĂšderaient de nombreuses fonctions et donc, comme nous l'avons vu plus haut, il est plus difficile de les remplacer.

La probabilitĂ© de changer de sexe dĂ©pend de la prĂ©sence de chromosomes hĂ©tĂ©romorphiques ou non. Sans ces chromosomes sexuels, il y a une probabilitĂ© plus importante de changer de systĂšme de dĂ©termination du sexe. Mais il y a aussi des effets extĂ©rieurs qui influencent la fixation d’un systĂšme de dĂ©termination du sexe. Le passage Ă  un nouveau systĂšme de dĂ©termination du sexe est plus frĂ©quent si une des mutations est elle-mĂȘme avantageuse ou physiquement proche d’une mutation favorable (« hitchhiking »). Comme on le voit, de nombreux paramĂštres doivent ĂȘtre pris en compte pour discuter de l’évolution des systĂšmes gĂ©nĂ©tiques de la dĂ©termination du sexe[6].

DĂ©termination environnementale

Dans la dĂ©termination environnementale du sexe (ESD, pour Environmental sex determination), le sexe de l’individu n'est pas dĂ©terminĂ© par des chromosomes sexuels mais par des facteurs environnementaux, aprĂšs la conception, avant ou aprĂšs la naissance. La dĂ©termination environnementale du sexe est trĂšs rĂ©pandue, phylogĂ©nĂ©tiquement parlant. Cette dĂ©termination est retrouvĂ©e chez certaines espĂšces de plantes, de nĂ©matodes, de poissons, de reptiles ainsi que chez d'autres organismes mais n’est pas observĂ©e chez les mammifĂšres et les oiseaux.

Pour expliquer dans quelles circonstances ce type de dĂ©termination est sĂ©lectionnĂ© au dĂ©triment de celui par des chromosomes, Éric Charnov et James Bull ont proposĂ© la thĂ©orie suivante : la dĂ©termination du sexe par des facteurs environnementaux serait favorisĂ©e quand la fitness d’un individu (en tant que mĂąle ou femelle) est fortement dĂ©pendante de l’environnement dans lequel l’individu se trouve. L’ESD permettra alors Ă  l’individu d’avoir un sexe plus adaptĂ© Ă  l’environnement oĂč il se trouve. La sĂ©lection naturelle va ainsi favoriser la dĂ©termination environnementale du sexe quand :

  • l'environnement est hĂ©tĂ©rogĂšne, divisĂ© en patch dont certains vont favoriser les mĂąles au dĂ©triment des femelles ou vice-versa ;
  • les parents et leurs progĂ©nitures ne peuvent pas choisir les patchs dans lesquels ils se trouvent et la progĂ©niture ne peut changer de patch durant une certaine pĂ©riode cruciale du dĂ©veloppement.

Il y a plusieurs facteurs qui peuvent faire qu’un environnement est inĂ©gal pour les mĂąles et les femelles. Par exemple il peut y avoir une compĂ©tition pour la recherche de partenaire plus forte pour les mĂąles que pour les femelles, s'il y a plus de femelles que de mĂąles dans le milieu, les ressources peuvent avoir des valeurs diffĂ©rentes pour les mĂąles et les femelles, la prĂ©dation peut Ă©galement ĂȘtre spĂ©cifique Ă  un sexe (par exemple les prĂ©dateurs auront tendance Ă  s’en prendre plus aux mĂąles si ceux-ci sont plus voyants que les femelles). Ces conditions rendraient dĂ©favorable la dĂ©termination du sexe Ă  la conception de par la possibilitĂ© qu’un mĂąle naisse dans un environnement plus favorable aux femelles et vice versa.

Cependant, le dĂ©veloppement prĂ©coce de l’un de deux sexes permettrait aux individus de devenir un meilleur mĂąle ou une meilleure femelle et serait l'un des principaux avantages favorisant la dĂ©termination du sexe gĂ©nĂ©tique chez un grand nombre d’organismes[7].

Détermination thermo-dépendante

C’est l’exemple le plus connu de dĂ©termination sexuelle environnementale. Il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© chez plusieurs espĂšces de reptiles, d’amphibiens et de poissons[8] - [9] - [10]. Chez les lĂ©zards, par exemple, une tempĂ©rature d'incubation des Ɠufs infĂ©rieure Ă  30 °C induit le sexe mĂąle et une tempĂ©rature supĂ©rieure le sexe femelle. Chez les tortues c'est le contraire.

Le sexe de l’individu va ici ĂȘtre dĂ©terminĂ© par la tempĂ©rature de l’environnement immĂ©diat de l’Ɠuf ou de l’embryon pendant des Ă©tapes critiques de son dĂ©veloppement[10] - [11]. La tempĂ©rature induirait l’expression de certaines enzymes permettant la production d’hormones ainsi qu'une cascade de molĂ©cules qui conduiraient au phĂ©notype mĂąle ou femelle[10].

Chez tous les alligators, le sexe est dĂ©terminĂ© par la tempĂ©rature d’incubation des Ɠufs pendant la pĂ©riode thermosensible

Les reptiles sont un exemple bien connu de cette cascade biochimique[10] : la sĂ©lection du sexe se fait par production sĂ©lective de stĂ©roĂŻdes sexuels dont l’expression est thermo-dĂ©pendante. Des mĂ©canismes similaires ont Ă©tĂ© observĂ©s chez de nombreuses espĂšces de tortues et de crocodiles. Ces espĂšces ne possĂšdent pas d’homologue du gĂšne SRY. Elles ont cependant d’autres gĂšnes comme DMRT1 qui sont exprimĂ©s ou non selon la tempĂ©rature.

Chez ces organismes particuliĂšrement sensible Ă  leur environnement, le changement climatique pourrait donc biaiser le sex-ratio. Cependant, il a Ă©tĂ© montrĂ© que certaines espĂšces ont su adapter leur comportement pour compenser les effets dĂ©lĂ©tĂšres de ce phĂ©nomĂšne. Par exemple, plusieurs espĂšces de tortues ont modifiĂ© leur comportement de nidation[9] : elles enfouissent leurs Ɠufs plus profondĂ©ment dans le sable afin qu’ils soient plus au frais ou encore choisissent un site de nidation diffĂ©rent, oĂč la tempĂ©rature est moins Ă©levĂ©e. Ces comportements pourraient permettre de compenser les biais causĂ©s par le « rĂ©chauffement global »[9].

Dynamiques évolutives de la détermination thermo-dépendante

Bien que la frĂ©quence de la dĂ©termination thermo-dĂ©pendante du sexe chez les vertĂ©brĂ©s amniotes soit importante, clarifier les dynamiques Ă©volutives dans ce clade reste trĂšs compliquĂ©. MĂȘme aprĂšs de nombreux travaux thĂ©oriques et aprĂšs des dizaines d’annĂ©es d’observation, il n’est pas encore possible d’établir une solution claire et gĂ©nĂ©rale de la prĂ©sence de cette dĂ©termination chez les vertĂ©brĂ©s amniotes. Il est pourtant important d’étudier ces groupes car avec le changement climatique rapide, cela pourrait affecter la tempĂ©rature au niveau des nids et donc faire varier le sex-ratio des descendants[12].

Il a tout de mĂȘme Ă©tĂ© identifiĂ© 4 explications quant Ă  la prĂ©sence de cette dĂ©termination thermo-dĂ©pendante du sexe chez ce clade :

  1. cette détermination serait la condition ancestrale à ce clade et serait maintenue car cette condition serait neutre ;
  2. elle permettrait un contrĂŽle adaptatif du sex-ratio tout en augmentant la fitness du clade ;
  3. elle minimiserait la consanguinité ;
  4. elle apporterait des avantages à une fitness spécifique au sexe comme : certaines températures seraient préférables pour un sexe.

Il n’existe presque pas de preuves pour les 3 premiĂšres explications. Au lieu de cela, les rares essais pour expliquer ce maintien adaptatif important de cette dĂ©termination se sont surtout axĂ©s sur le principe de fitness diffĂ©rentielle proposĂ© par Charnov et Bull. Mais mĂȘme ce modĂšle ne permet pas d'expliquer parfaitement l’évolution de cette dĂ©termination mais il apporte de nombreuses idĂ©es et pistes. Des analyses phylogĂ©nĂ©tiques rĂ©centes montreraient qu’il y a une seule origine ancienne Ă  cette dĂ©termination chez les vertĂ©brĂ©s amniotes, il y aurait 300 millions d’annĂ©es environ avec plusieurs origines indĂ©pendantes plus rĂ©centes chez les squamates. Cette base va permettre d’axer les prochaines recherches sur ces donnĂ©es et peut ĂȘtre d’accĂ©lĂ©rer la comprĂ©hension des dynamiques Ă©volutives de la dĂ©termination thermo-dĂ©pendante du sexe[12].

Les analyses phylogĂ©nĂ©tiques tendent Ă  prouver que la dĂ©termination gĂ©nĂ©tique serait l’état ancestral de la dĂ©termination du sexe chez les tĂ©trapodes, et donc la dĂ©termination thermo-dĂ©pendante en dĂ©riverait. Et il existe un modĂšle prĂ©sentĂ© par J.J. Bull oĂč il dĂ©crit l'Ă©volution de la dĂ©termination environnementale Ă  partir de la dĂ©termination gĂ©nĂ©tique. Les deux sexes deviendraient XX et l’hĂ©tĂ©rogamĂ©tie du mĂąle disparaĂźtrait. Les systĂšmes de dĂ©termination du sexe XX/X0 chez les nĂ©matodes suggĂšre que la dĂ©termination gĂ©nĂ©tique du sexe serait « l’ancĂȘtre » de la dĂ©termination environnementale du sexe dans ce groupe[13].

Facteurs chimiques

Dans ce type de dĂ©termination, le sexe de l’individu est dĂ©terminĂ© par des facteurs chimiques, liĂ©s Ă  sa position dans l’environnement. L’exemple le plus souvent citĂ© est celui de la Bonellie (Bonellia viridis, un ver marin appartenant Ă  l’embranchement des annĂ©lidĂ©s). Chez cette espĂšce, les Ɠufs aprĂšs fĂ©condation donnent naissance Ă  des larves nageuses dont le sexe est indĂ©terminĂ©. La larve va finir par descendre vers le fond et, si elle arrive sur un sol oĂč il n’y a pas d’autres bonellies, elle se transformera en femelle de taille macroscopique, par contre si la larve tombe sur le corps d’une femelle adulte ou Ă  proximitĂ©, les hormones produites par la bonellie adulte femelle feront Ă©voluer la larve en mĂąle. Celui-ci sera microscopique et vivra Ă  l’intĂ©rieur de la femelle et fertilisera ses Ɠufs[7].

Chez la tortue Emys orbicularissi, si l'on ajoute dans l'embryon une hormone masculinisante comme des stéroïdes, on perturbe la détermination sexuelle normalement liée à la température :

  • Ă  T < 27 °C (normalement, formation de mĂąles) :
  • Ă  T > 29,5 °C (normalement, production de femelles) :
    • si l'on ajoute de l'Ɠstradiol on obtient des mĂąles,
    • si l'on ajoute du tamoxifĂšne on obtient des individus intersexuĂ©s.

Chez la tortue on peut dire que la tempĂ©rature et les concentrations en hormones influent sur le dĂ©terminisme sexuel, on remarque que la tempĂ©rature agit sur l'Ɠstradiol : Ă  30 °C, la production d’Ɠstradiol est plus importante et donc permet l'expression de gĂšnes liĂ©s.

Facteurs sociaux

Chez certaines espĂšces, le sexe ne sera pas dĂ©terminĂ© dĂ©finitivement Ă  la naissance et pourra varier au cours de la vie de l’individu. Ce phĂ©nomĂšne est appelĂ© hermaphrodisme successif et a surtout Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© chez les poissons marins vivant en groupes sociaux.

Les poissons-clowns sont initialement des mĂąles, l'individu dominant deviendra une femelle.

On distingue le plus souvent les individus protogynes, qui commencent leur vie en tant que femelle et deviennent des mùles plus tard dans leur vie et les individus protandriques chez qui on observe le phénomÚne inverse. Mais il existe également des individus chez qui le changement de sexe est bidirectionnel.

L’un des premiers modĂšles avancĂ©s pour expliquer le phĂ©nomĂšne d’hermaphrodisme successif, est celui de l’avantage relatif Ă  la taille, dĂ©veloppĂ© par Michael Ghiselin entre 1969 et 1974. Il implique que le sexe des individus sera labile si le succĂšs reproducteur (le nombre de descendants) et/ou la probabilitĂ© de survie diffĂšrent entre les sexes selon leur taille. C'est-Ă -dire que l’individu ne changera de sexe que si sa taille lui permet d’avoir une meilleure fitness en Ă©tant de l’autre sexe. Cet avantage de la taille peut ĂȘtre dĂ» Ă  plusieurs facteurs, par exemple l’efficacitĂ© de la domination pour les espĂšces vivant en harem dominĂ© par un mĂąle (un mĂąle de plus grande taille aura plus de facilitĂ© Ă  dominer les autres)[14].

  • Chez les poissons le sexe peut ĂȘtre dĂ©terminĂ© par diffĂ©rents types de facteurs sociaux. Par exemple, chez les Poissons-clowns qui prĂ©sentent un hermaphrodisme protandrique, le sexe est dĂ©terminĂ© par le rang social de l’individu. Ces poissons vivent en groupe dans des anĂ©mones. La colonie est dominĂ©e par une femelle en couple monogame avec un mĂąle adulte et autour de ce couple on retrouve des mĂąles subadultes (incapable de se reproduire) et des juvĂ©niles. Le comportement agressif des dominants du groupe envers les mĂąles subadultes va empĂȘcher leur maturation sexuelle et le comportement agressif de la femelle va empĂȘcher le mĂąle adulte de devenir une femelle. Si la femelle vient Ă  disparaĂźtre le mĂąle du couple devient alors la femelle dominante tandis que l’un des mĂąles subadultes va devenir le mĂąle du couple[15].
  • Mais d’autres facteurs sociaux peuvent jouer, tel le sexe-ratio, dans le groupe social de l’individu, comme chez les Barbiers orange, chez qui le fait d’enlever les mĂąles dominants d’un groupe va pousser une ou deux femelles restantes Ă  devenir des mĂąles pour amĂ©liorer leur fitness[16].
  • Chez d’autres poissons encore, tel les Gobies corail jaune, le sexe sera dĂ©terminĂ© en fonction du sexe du partenaire disponible. Si l’individu est un mĂąle, l’autre individu deviendra une femelle et vice versa. Cette plasticitĂ© du sexe faciliterait la formation des couples et donc diminuerait le risque de prĂ©dation encouru durant la recherche du partenaire[17].
  • Exemple de l'annĂ©lide polychĂštes du genre Ophryotrocha qui est sensible Ă  ces variations. Le facteur abiotique (la taille) correspond au nombre de segments : si n > 10 : spermatozoĂŻdes, si n > 16 : ovocytes. Chez la femelle il y a production du prostomium par une neuro-hormone qui contient Ă  la fois la source et le rĂ©cepteur de la phĂ©romone masculinisante, les facteurs sociaux correspondent Ă  la quantitĂ© de femelles. S'il n'y a que des femelles certaines vont expulser leurs ovocytes et vont produire des spermatozoĂŻdes.

Il existe alors une substance masculinisante qui inhibe des substances fĂ©minisantes. Certains individus effectuent la parthĂ©nogenĂšse : production spontanĂ©e d'individus sans intervention de gamĂštes femelles cependant il s'agit de reproduction sexuelle car il y a nĂ©cessitĂ© d'intervention du mĂąle pour dĂ©clencher l'auto-fĂ©condation des ovules. Ce mode de reproduction produit des clones avec le patrimoine gĂ©nĂ©tique identique Ă  la mĂšre (mĂȘme si au cours du temps, cet ADN va se modifier car il va y avoir des mutations), des espĂšces comme le Solenobia se reproduisent en fonction des rĂ©partitions gĂ©ographiques de leur espĂšce. Dans certaines zones, des individus vont pratiquer la reproduction sexuelle (environnement dĂ©favorable) et d'autres vont faire la reproduction asexuĂ©e (conditions favorables). Lors de la parthĂ©nogenĂšse il y a production d'individus en diffĂ©rentes quantitĂ©s : la parthĂ©nogenĂšse arrhĂ©notoque donne 100 % de mĂąles, la parthĂ©nogenĂšse thĂ©lytoque donne 100 % de femelles, mais quand les conditions environnementales sont dĂ©favorables (stressantes), la parthĂ©nogenĂšse deutĂ©rotoque donne mĂąles et femelles. L'activitĂ© sexuelle chez certaines espĂšces dĂ©pend aussi de l'environnement.

Autres facteurs

On peut citer Ă©galement d’autres facteurs environnementaux pouvant avoir un impact sur la diffĂ©renciation du sexe :

  • chez certains nĂ©matodes parasites, le sexe est dĂ©terminĂ© aprĂšs l'entrĂ©e dans l'hĂŽte en fonction de l'abondance de parasites dĂ©jĂ  prĂ©sents dans l'hĂŽte. Chez ces organismes les femelles ont plus intĂ©rĂȘt Ă  avoir une taille importante que les mĂąles et donc un nĂ©matode se retrouvant dans un hĂŽte contenant une grande densitĂ© de parasites ne sera pas capable d'avoir une taille suffisante et aura donc tendance Ă  devenir un mĂąle[7] ;
  • chez le crustacĂ© amphipode Gammarus duebeni, c'est la photopĂ©riode (la longueur des jours) qui dĂ©termine le sexe : les mĂąles apparaissent au dĂ©but de la section de reproduction, suivis par les femelles. Ce phĂ©nomĂšne est peut-ĂȘtre liĂ© au fait que le succĂšs reproducteur des mĂąles dĂ©pend plus fortement de leur taille que celui des femelles[18] ;
  • chez les plantes, certaines orchidĂ©es se trouvant Ă  l'ombre tendent Ă  devenir des mĂąles alors que les plantes bĂ©nĂ©ficiant d'un meilleur ensoleillement tendent Ă  devenir des femelles[7].

DĂ©termination mixte

Dans certains cas deux types de dĂ©termination sont impliquĂ©s, une dĂ©termination par les gĂšnes et en mĂȘme temps une dĂ©termination par la tempĂ©rature.

Ce modĂšle a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© chez un LĂ©zard scinque australien chez qui la dĂ©termination gĂ©nĂ©tique du sexe se fait grĂące au chromosome X/Y. Si l’incubation de ces lĂ©zards se fait Ă  basse tempĂ©rature, des individus de gĂ©notype femelle (XX) peuvent alors devenir des mĂąles, et donc auront seulement des organes reproducteurs mĂąles. Il est important de noter que l’on pourra retrouver des mĂąles XX ou XY mais que les femelles seront uniquement XX. On retrouve les mĂȘmes phĂ©nomĂšnes chez d’autres lĂ©zards avec une dĂ©termination gĂ©nĂ©tique en Z/W. Ce type de dĂ©termination est Ă©galement retrouvĂ© chez les poissons et les amphibiens[7].

Vue d'ensemble pour les chordés

Arbre phylogénétique simplifié et systÚmes de détermination sexuelle[19].

-o Chordés
 |-o Vertébrés
   |--o « Poissons » XX/XY, XX/XY multiple, WZ/ZZ, WZ/ZZ multiple, TSD
   `--o  Tetrapoda
      |--o Amphibia                        XX/XY, XX/XY multiple, WZ/ZZ, WZ/ZZ multiple
      `--o Amniota 
         |--o Sauropsida
         |  |--o Diapsida
         |  |  |--o Lepidosauria
         |  |  |  |--o Tuatara             TSD
         |  |  |  `--o Squamata
         |  |  |     |--o serpent          WZ/ZZ
         |  |  |     `--o autres reptiles  XX/XY, XX/XY multiple, WZ/ZZ, WZ/ZZ multiple, TSD
         |  |  `--o Archosauria
         |  |     |--o Crocodilia          TSD
         |  |     `--o Aves                WZ/ZZ, sauf pour certains Megapodiidae TSD
         |  `--o Testudines                XX/XY, XX/XY multiple, WZ/ZZ, WZ/ZZ multiple, TSD
         `--o MammifĂšre
            |--o MonotrĂšme                 XX/XY multiple
            `--o Theria
               |--o Marsupialia            XX/XY
               `--o Eutheria               XX/XY

Notes et références

Notes

  1. L'expression dĂ©terminisme du sexe est souvent employĂ©e avec le mĂȘme sens que dĂ©termination du sexe mais elle est plus ambigĂŒe, notamment en raison de son utilisation en sociologie avec un sens diffĂ©rent.

Références

  1. Max Kollman, « Le dĂ©terminisme du sexe chez l'homme : Discussion de quelques thĂ©ories », Bulletins et MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© d'anthropologie de Paris, vI, t. 4, fascicule 2,‎ , p. 238-254.
  2. (en) Laura Hake et Clare O'Connor, « Genetic Mechanisms of Sex Determination », Nature Education,‎ .
  3. (en) I. G. E. Heimpel et J. G. De Boer, « Sex determination in the hymenoptera », Annual Review of Entomology, vol. 53,‎ , p. 209-230.
  4. (en) R. F. A. Lattorf, S. Moritz et H. M. G. Fuchs, « A single locus determines thelytokous parthenogenesis of laying honeybee workers (Apis mellifera capensis) », Heredity, vol. 94,‎ , p. 533-537.
  5. Eric S. Haag, Alana V. Doty. Sex Determination across Evolution: Connecting the Dots. 2005
  6. Ignacio Marin and Bruce S. Baker.The Evolutionary Dynamics of Sex Determination. 1998.
  7. Eric Charnov et James Bull "When is the sex environmentally determined ?" Nature, volume 266, 28 avril 1977.
  8. S. E. McGaugh, R.M. Bowden, C. Kuo, F.J Janzen. Evolutionary Ecology Research, 13, pp75-90. Field-measured heritability of the threshold for sex determination in a turtle with temperature-dependent se determination. 2011.
  9. Jeanine M. Refsnider,Fredric J. Janzen. Biological Conservation. Behavioural plasticity may compensate for climate change in a long-lived reptile with temperature-dependent sex determination. 2012
  10. Roxani Angelopoulou, Giagkos Lavranos and Panagiota Manolakou. Reproductive Biology and Endocrinology, 10:13. ” Sex determination strategies in 2012: towards a common regulatory model?” (2012).
  11. Rike B. Stelkens and Claus Wedekind. Molecular Ecology 19, 627–646. Environmental sex reversal, Trojan sex genes, and sex ratio adjustment: conditions and population consequences. (2010)
  12. F. J. Janzen & P. C. Phillips. "Exploring the evolution of environmental sex determination", especially in reptiles. Journal of evolutionary biologie, nov. 2006, 1775-1784.
  13. J.J. Bull. "Evolution of environmental sex determination from genotypic sex determination", Heredity, Vol. 47 (1981), 173-184.
  14. Robert R.Warner, TREE vol.3, n°6. "Sex change and the Size advantage model". Juin 1988.
  15. Eri Iwata, Yukiko Nagai, Mai Hyoudou, and Hideaki Sasaki, "Social Environment and Sex Differentiation in the False Clown Anemonefish by Amphiprion ocellaris", 2008, Zoological Science, 123-128.
  16. Lev Fishelson, "Protogynous Sex Reversal in the Fish Anthias squemipinis (Teleostei, Anthidae) regulated by the precense or absence of a male fish", Nature vol 227, juillet 1970.
  17. Jean-Paul A. Hobbs, Philip L. Munday and Geoffrey P. Jones, "Social induction of maturation and sex determination in a coral reef fish", Biological Sciences, Vol. 271, No. 1553 (Oct 2004), pp. 2109-2114.
  18. David William-Pfennig, « L'Ă©volution et l'organisme plastique », Pour la science, no 539,‎ , p. 62-72.
  19. Adaptation de (en) Gary Ritchison, « Avian Reproduction : Anatomy and the Bird Egg », Department of Biological Sciences, Eastern Kentucky University.

Voir aussi

Bibliographie

  • chap. 12 « DĂ©terminisme du sexe », dans Charles Thibault et Marie-Claire Levasseur, La reproduction chez les mammifĂšres et l'homme, Ellipses Marketing, , 493 p. (ISBN 978-2729804176), p. 205
  • StĂ©phane Deligeorges, « Rencontre avec le quatriĂšme sexe », La Recherche, no 309,‎
  • Pascal Courtot, Les causes du dĂ©terminisme sexuel chez les organismes marins (MĂ©moire d'initiateur), (lire en ligne [PDF])
  • Elena Salgueiro et Anne Reyss, Biologie de la reproduction sexuĂ©e, BELIN,
  • Eve Toulza, Cours de physiologie animale L2,
  • AndrĂ©e Beaumont, Pierre Cassier, Jean-Paul Truchot et Michel Dauça, Biologie et physiologie animales, Éditions Dunod, , 2e Ă©d., 493 p.
  • Martin H. Johnson et Barry J. Everitt, Reproduction, Paris, De Boeck UniversitĂ©, 5e Ă©d., 298 p.
  • Gilbert Dreyfus, Les intersexualitĂ©s, Paris, Presses universitaires de France, , 1re Ă©d., 126 p.
  • Wolpert Lewis, Biologie du dĂ©veloppement, les grands principes, Paris, Éditions Dunod, , 2e Ă©d., 479 p.

Articles connexes

Liens externes

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